association provence-alpes-côte d'azur-corse des amis des chemins ...
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ANNIVERSAIRE<br />
Saint-Jacques-de-Compostelle et l’Europe<br />
D’après l’éditorial du n° 10 (2007) de la revue « Compostelle », publiée par le<br />
Centre d’Étu<strong>des</strong> Compostellanes et éditée par la Société Française <strong>des</strong> Amis de<br />
Saint-Jacques-de-Compostelle.<br />
C’est en 1987, il y a eu vingt ans, que fut lancé le programme <strong>des</strong> itinéraires<br />
culturels du Conseil de l’Europe. Il s’agissait de montrer de façon visible, à<br />
travers le voyage dans l’espace et dans le temps, que le patrimoine <strong>des</strong><br />
différents pays d’Europe constitue un patrimoine culturel commun. Le premier<br />
itinéraire, « les Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle », fut créé à l’issue<br />
d’une longue concertation avec un comité d’experts, au sein duquel la Société<br />
Française <strong>des</strong> Amis de Saint-Jacques joua un rôle prééminent. Source<br />
d’inspiration, il devint ensuite la référence pour le développement d’autres<br />
itinéraires. Ceux-ci sont actuellement plus de quarante, et l’on compte parmi eux<br />
la Via Francigena (1994), Saint-Martin-de-Tours, symbole de partage (2005), la<br />
Via Carolingia (2007) et les Chemins de Saint-Michel (2007).<br />
Le mot « itinéraire » n‘existait pas au temps de la découverte du tombeau de<br />
l’apôtre puisqu’il ne date que du XIVème siècle. Il provient du latin iter qui signifie<br />
à la fois le chemin et le voyage. Or tout voyage conduit vers un but, le chemin de<br />
pèlerinage encore plus que tout autre, ce qui le différencie d’une promenade ou<br />
d’une randonnée. Dans l’esprit du Conseil de l’Europe, promoteur de ces «<br />
itinéraires culturels », ce but est triple : promouvoir le dialogue interculturel et<br />
interreligieux, sauvegarder et mettre en valeur le patrimoine culturel et naturel et<br />
donner une place de choix au tourisme culturel, dans une politique de<br />
développement durable.<br />
Il est vrai que tous ceux qui empruntent le chemin, ici ou là, notamment à titre de<br />
randonneurs ou de simples touristes, n’y pensent pas toujours. Mais les « vrais»<br />
pèlerins ne s’y trompent pas, ceux qui marchent vers le sanctuaire de l’apôtre<br />
Jacques et la « fin <strong>des</strong> terres », la finis terrae. Ils mettent leurs pas dans les pas<br />
de ceux qui ont fait le même voyage avant eux depuis <strong>des</strong> siècles et leur intérêt,<br />
s’il est certes culturel, est principalement spirituel. Le pèlerin est toujours en<br />
recherche : de lui-même, <strong>des</strong> autres, de Dieu.<br />
Jean Jarry