Suresnes Magazine - Eté 2010

Développement durable
Nature
urbaine
“❯❯❯ 2010, année internationale de la
biodiversité. C’est ce qu’a proclamé l’ONU
(Organisation des Nations Unies) afin d’informer
l’opinion publique sur l’état et les conséquences du
déclin de la biodiversité dans le monde. La France
répond à cet appel en déclarant la biodiversité
cause majeure pour 2010. Aperçus de ce qu’est
la biodiversité, quand on vit à Suresnes.
TEXTE : CÉLINE GAZAGNE”
+ Equitable
Cadre
de
vie
Biodiversité. Ce mot désigne toutes les
formes de vie sur Terre et leur diversité.
La biodiversité englobe la richesse des
variétés animales et végétales, les différences
génétiques entre les espèces et les différents
écosystèmes (constitués par un milieu naturel
et les espèces qui y vivent). La biodiversité est
synonyme de variété et d’abondance.
Suresnes est un petit bout d’Ile-de-France, un territoire
marqué par la coexistence d’une richesse
biologique, d’une présence et d’une activité humaines
intenses. Ce qui n’est pas sans conséquences
sur l’environnement et la biodiversité.
Une expérience piquante
© C. Dégremont
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On entend souvent parler des ruchers de Paris
(au jardin du Luxembourg ou sur le toit de
l’opéra Garnier par exemple), mais à Suresnes ou
tout près, on en compte quatre aujourd’hui, nés
d’initiatives distinctes mais liées. Le plus ancien
est sis dans le jardin de Michel Nemeth, apiculteur
rueillois, près de l’avenue de La Fouilleuse. C’est
lui qui a installé des ruches dans les jardins familiaux
des Longs réages à la Cité-jardins. Son disciple,
Jean-Noël Vital, entreprend depuis quelques
années de créer un « corridor écologique »* pour
les abeilles. Il a mis en place, il y a trois ans, un
rucher sur le toit du magasin Botanic, quai Galliéni.
Les sept ruches donneront une 4 e miellée (récolte)
à l’automne prochain. Et, par l’entremise de Nicolas
Delourme, chef du service parcs et jardins à la
ville de Suresnes, J.-N. Vital a convaincu le ministère
de la Défense de le laisser implanter un rucher
sur l’un de ses sites. Depuis le 30 mai, à la forteresse
du Mont-Valérien, trois ruches côtoient les anciennes
DCA (défenses anti-aériennes) qui protégeaient
© Cécile Dégremont
Paris pendant la guerre. « La garnison a les mêmes
priorités que la société civile, le développement
durable est une démarche bien perçue ici, que nous
mettons déjà en application : gestion raisonnée
du patrimoine arboré, tri sélectif des déchets,
récupération des eaux de pluie pour le lavage
des véhicules. D’emblée l’idée de ce rucher a été
acceptée par le commandement régional »,
explique le capitaine Lartigue.
Selon l’Inra (Institut national de recherche agro -
nomique), 35 % de notre alimentation et 65 % de
sa diversité dépendent de la pollinisation par les
abeilles. Or, celles-ci connaissent une forte
mortalité. Aujourd’hui, la ville est devenue
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N° 211 / Eté 2010 / SURESNES MAGAZINE
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Pendant des millénaires, l’homme a façonné son environnement selon son goût et a puisé sans
compter dans la nature. En agissant ainsi, il ne pensait pas à mal. Aujourd’hui, nous assistons
à une prise de conscience quasi-universelle du caractère limité de la planète que nous partageons
avec le reste du vivant. Il nous apparaît désormais comme une absolue nécessité de préserver
ces fameuses ressources que l’on croyait illimitées. Le développement durable consiste à mesurer la
répercussion de nos décisions sur les conditions de vie des générations à venir ; leur impact environ -
nemental mais également leurs conséquences économiques et sociales.
Le développement durable doit prendre en compte non seulement la préservation de la vie, de
l’environnement, des ressources naturelles telles que les énergies fossiles, la lutte contre les pollutions
mais également le désendettement des Etats ou encore le financement des retraites, sujets ô
combien d’actualité ! Bref, le développement durable, c’est la prise en considération d’une nécessaire
solidarité, non seulement avec nos contemporains, mais également avec les êtres humains qui
nous succèderont sur la planète bleue.
La notion d’héritage qui s’entendait jusqu’ici en termes de solidarité intra-familiale s’étend désormais
à l’échelle de l’humanité tout entière.
CHRISTIAN DUPUY, maire de Suresnes
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