INAUGURATION PUBLIQUE du Temple Arthur GROUSSIER ...

Le Grand Orient de France
Inauguration publique
du Temple
Arthur GROUSSIER
restauré
Le Temple Groussier au milieu du XXe siècle
garde l’essentiel de son aspect originel
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Le Temple Arthur GROUSSIER
lors du Convent du GODF en 1904
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Le Temple Arthur GROUSSIER
avant l’incendie du 19 septembre 2009
Le "Temple Groussier"
Fondé en 1773, le Grand Orient de France souhaita dès cette époque
acquérir un siège digne de son rang d'institution nationale. En vue de
cette acquisition, des commissions furent créées qui proposèrent des
rapports, des projets et des échéanciers. Les archives conservent de
nombreux témoignages des débats sur l'achat nécessaire d'un
immeuble pour abriter la direction et l'administration de l'Obédience.
Mais il fallu pourtant attendre 1852 - près de 80 ans ! - pour qu'enfin le
Grand Orient entre dans ses murs. Installé Grand Maître le 26 février
1852, le prince Murat signe le 10 juillet 1852, l’acte d’achat d’un hôtel
sis 16 rue Cadet. Si, dans certains domaines, la gestion « bonapartiste »
de Murat suscita des oppositions, en matière immobilière, cette
administration un tantinet directive fit preuve de son efficacité.
La réalisation d'un "Grand Temple" pour les tenues exceptionnelles
et les grandes cérémonies fut un des éléments majeurs des
aménagements nécessaires pour adapter l'immeuble à ses nouvelles
fonctions maçonniques. Dans un style néo-classique très académique,
il est construit au dernier niveau du bâtiment, en fond de cour selon un
plan dit "Basilical" et couvert d’une charpente à la Philibert de l’Orme.
Son décor intérieur reprend le même style corinthien qu’à l’extérieur. A
l’Orient, l’allégorie de La Franc-maçonnerie instruisant les nations
peinte sur l’abside en cul de four est l'œuvre du Frère Poisson, peintre
de fresque. Les travaux sont conduits "à marche forcée" et, à peine un
an après l'acquisition du 16 rue Cadet, le 30 juin 1853, le nouveau
"Grand Temple" est inauguré lors de la fête maçonnique de la
Saint-Jean d'été.
La première rénovation sera entreprise à la fin des années 1880, à la
fois parce que local avait subi un usage de plus en plus intensif pendant
près de 30 ans, mais aussi pour ajuster la décoration aux nouvelles
orientations du Grand Orient. En effet, nombre des fresques peintes au
début des années 1850 portaient des inscriptions à la gloire du Grand
Architecte de l'Univers. La fresque du Frère Poisson dans le Grand
Temple échappa à ce nettoyage symbolique en raison de son caractère
purement moral et allégorique (et probablement aussi en raison de sa
hauteur qui la rendait inaccessible).
La disposition générale du "Grand Temple" de la rue Cadet avec son
style Napoléon III a finalement traversé les époques sans modification
majeure. Il n'a pas été touché par la rénovation de 1924 conduite par
le Frère Conseiller de l'Ordre, Albert Bernet - un architecte qui fut aussi
un des acteurs du réveil du Compagnonnage dans l'Entre-deux-guerres
- avec l'aide du Frère Architecte, Charles Blondel (concepteur par
ailleurs du Théâtre Récamier, du siège de la Ligue de l'Enseignement
à Paris...). Ce sont ces travaux de 1924 qui sont à l'origine du Temple
"Art Déco" n°4 (Joannis Corneloup). Lorsque l'on voit les photos des
années 1930, rien n'a changé dans le Temple n°1. Il conserve même
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