ADAR agence de développement agricole et rural - FORMDER

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2 I- Le développement agricole : une définition large Il est important, avant d’en fixer les priorités, de rappeler la définition du développement agricole et rural. Le développement est défini par la loi (art L 820-1 du Code rural, resté stable dans la réforme), comme une politique publique, au champ étendu et dont la finalité est clairement opérationnelle : Le champ du développement est vaste, et ses outils sont multiples, comme le précise l’article L 820-1 du Code rural: « recherche finalisée et appliquée, études, expérimentations, expertises, diffusion des connaissances par l’information, la démonstration, la formation et le conseil ». Depuis la recherche finalisée et appliquée, en aval immédiat de la recherche fondamentale, et en contact avec elle, jusqu’au conseil de terrain, le développement inclut tous les stades de la production et de la diffusion des connaissances. Le développement a donc vocation à mobiliser de multiples outils, pourvu qu’ils soient utiles aux acteurs économiques et sociaux qu’il dessert. En effet, sa finalité est avant tout opérationnelle : « contribuer à l’adaptation permanente de l’agriculture et du secteur de la transformation des produits agricoles aux évolutions scientifiques, technologiques, économiques et sociales ». Le développement doit donc faire progresser des objectifs économiques et sociaux, favoriser directement le revenu, l’emploi, l’utilisation durable des ressources. Sa finalité n’est d’ailleurs pas seulement économique. Le développement agricole a toujours été au service des hommes, dont il doit assurer la promotion personnelle, et qu’il doit aider à se confronter à des problèmes exigeants. Enfin, le développement est une politique publique qui doit être cohérente avec la politique publique de l’agriculture (« développement durable, qualité des produits, protection de l’environnement, aménagement du territoire, maintien de l’emploi en milieu rural », écrit l’article L 820-1). Le développement agricole est un outil de la politique agricole et agro alimentaire française.
3 II- Le développement agricole : principes d’action La consultation nationale sur les priorités du développement agricole a, dans l’ensemble confirmé la réalité des enjeux économiques, humains, environnementaux, territoriaux et d’innovation technique cités dans la note de lancement, tout en mettant en lumière quelques principes qui doivent traverser toutes les actions de développement : a- traiter la diversité L’activité agricole française, qui est la première agriculture européenne, est diverse, en raison de l’étendue du territoire, de la variété de ses vocations, de ses aptitudes et de ses traditions : le développement agricole et rural, qui est établi au service de toute l’agriculture, doit se donner pour objectif de traiter cette diversité. b- rester fidèles à l’action collective Le développement agricole doit rester fidèle à l’un de ses principes fondateurs, qui consiste à privilégier l’action collective, ce qui n’est pas si évident alors que se paraissent se développer des formes diverses d’individualisme. c- penser en termes de systèmes d’exploitation Le développement agricole doit accomplir un travail « d’ensemblier », en privilégiant la dimension systémique des questions ; on parle notamment d’un « retour de l’agronomie », discipline intégratrice de connaissances et de données scientifiques techniques, pratiques et économiques. Ce document se situe résolument dans cette perspective. d- faciliter l’exercice de la responsabilité La responsabilité individuelle de l’agriculteur s’étend, dans un cadre de connaissances de plus en plus complexes : le développement doit lui fournir les outils lui permettant de l’exercer dans les meilleures conditions d’efficacité, de liberté et de sécurité pour lui même et pour autrui. e- encourager le décloisonnement Les acteurs du développement devront de plus en plus travailler ensemble et s’ouvrir à de nouvelles dimensions. Le développement agricole privilégiera les formes de partenariat des filières, des territoires, de la recherche, de l’entreprise, de la formation etc… f- agir sur le moyen terme Le développement agricole a besoin de temps, c‘est a dire que les programmes doivent se dérouler sur une période suffisante : si l’on ne peut échapper, en raison de l’annualité des ressources, à une confirmation annuelle des données financières, du moins convient-il de programmer les actions sur une période de 5 ans (2005-2009), avec une révision à mi parcours (2007), pour prendre en compte l’inéluctable changement du contexte dans lequel évoluera l’agriculture.
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