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SHS Web of Conferences 1 (2012)DOI 10.1051/<strong>shsconf</strong>/20120100151© aux auteurs, publié par EDP Sciences, 2012Congrès Mondial de Linguistique Française – CMLF 2012SHS Web of Conferencessyllabes. Il n'est pas impossible que ce même schème explique en partie l'insertion de /ik/ dansdimanchical.-nical-callundi 19 (23%) 62 (77%)mardi 24 (36%) 42 (64%)jeudi 13 (23%) 44 (77%)samedi 106 (39%) 169 (61%)mercredi 11 (11%) 85 (89%)vendredi 6 (6%) 99 (94%)Tableau 5 : Dérivés en -ical et en -inical sur GoogleIl va presque de soi que si dominical sert ainsi de modèle, c'est parce qu'il est lui-même un dérivé de nomde jour, en fait le seul dérivé adjectival de ce type présent dans le lexique mémorisé. Dans dominical, lesémantisme ‛nom de jour’ associé au suffixe -al « implique » /ik/ (dimanchical) et même /inik/(lundinical), de la même façon que la catégorie Nom associée à la séquence i_ien implique /s/ (lundicien)ou que la séquence phonique di_iaque implique /z/ (lundisiaque).Un argument en sens contraire pourrait être tiré du fait que la position interfixale peut être occupée nonseulement par la séquence /nik/, mais aussi par la séquence /sin/. Parmi nos données figurent une bonnevingtaine d'attestations de dérivés de noms de jour en -icinal comme celle-ci :Et pour finir le diaporama saturnal (ou samedicinal ?), la fin du bouquet de tulipes pourconcurrencer FMR.frivoli.canalblog.com › Messages février 2008Ces attestations – de provenances diverses – paraissent trop nombreuses pour qu'on en fasse de simplesmétathèses graphiques fautives de dérivés en -inical. Il est plus que probable que ces dérivés subissentl'influence de médicinal, le plus fréquent des deux adjectifs en -icinal présents dans Lexique 3 (l'autre estvicinal). Ce qui pourrait laisser penser que l'interfixation d'une séquence après les noms de jour n'obéitpas toujours à un conditionnement sémantique.Cette conclusion toutefois nous laisse un peu sceptiques, dans la mesure où même pour l'insertion d'unesimple consonne marquée comme /p/ ou /k/ ce type de conditionnement semble nécessaire : l'existenced'oedipien n'autorise apparemment pas la création de lundipien, mardipien, etc. Nous croyons plutôt à unscénario complexe où dominical joue un rôle. La finale -cinal apparaît principalement, comme la finale-nical, après les noms de jour de semaine dissyllabiques. Lundicinal, mardicinal, jeudicinal etsamedicinal fournissent les trois quarts des attestations dans nos données ; mercredicinal – qui commencecomme médicinal – est attesté plusieurs fois, mais nous n'avons qu'une attestation de vendredicinal. Onpeut voir là l'influence du schème tétrasyllabique de médicinal, mais il n'est pas exclu que le schèmeprégnant soit celui de dominical. Dans un cas comme samedicinal, par exemple, on peut supposer que ceschème appelle une syllabe supplémentaire devant le suffixe -al (/samdiCVCal/), et que le contexte/diCVCal/ appelle à son tour la séquence /sin/ qui figure dans médicinal, comme le contexte /diCjak/appelle la consonne /z/ de aphrodisiaque et paradisiaque 8 . Il ne semble guère possible de démontrer lajustesse de ce scénario hypothétique à partir des données dont nous disposons, mais il présente l'avantagede conforter l'idée que l'insertion d'éléments phonologiquement marqués est uniformément corrélée, dansles dérivés de noms de jour, à l'agrégation du dérivé dans une sous-série sémantique.Article en accès libre placé sous licence Creative Commons Attribution 2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0) 1383

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