avis d'appel public a la concurrence - L'Informateur Corse Nouvelle
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PAR MARIUS MURACCIOLI<br />
MARIO SOLDATO :<br />
LITTÉRATURE ET CINÉMA<br />
Mario Soldati figurait dans <strong>la</strong> programmation de <strong>la</strong> vingt-deuxième édition du Festival du film italien<br />
de Bastia, avec «Policarpo, ufficiàle di scrittura». Il est l’auteur de nombreux livres à succès,<br />
parmi lesquels «L’incendie» qui raconte l’admiration d’un amateur d’art, Vitaliano Zorzi, pour un<br />
tableau intitulé «L’incendie», exposé à <strong>la</strong> Biennale de Venise, en 1961, qu’il décide d’offrir, en une<br />
délicate forme d’au revoir, à sa jeune maîtresse. «Ce tableau m’était aussitôt apparu exceptionnel.<br />
Sans savoir pourquoi je ne me <strong>la</strong>ssais pas de le contempler. Le tableau de Mucci dans le cœur, je<br />
quittai donc les jardins de <strong>la</strong> Biennale, achetai le Corriere et m’engageai sur les quais, P<strong>la</strong>ce Saint-<br />
Marc. Chose possible uniquement à Venise, je déambu<strong>la</strong>is parmi <strong>la</strong> foule en lisant (…). Il y avait dans<br />
le journal un article de Marinoni dont <strong>la</strong> dernière partie concernait Mucci (…). Selon Marinoni le grand<br />
tableau de Mucci, quoique inspiré par un banal incendie observé dans une oliveraie de Ligurie ou de Provence, suggérait une combustion<br />
spontanée, possédait <strong>la</strong> solennité, les couleurs vives, étranges, exotiques, l’épaisseur d’une végétation inculte, <strong>la</strong> densité d’une<br />
nature intacte, l’éc<strong>la</strong>t d’un cataclysme préhistorique (…)» L’amateur d’art aura l’infini p<strong>la</strong>isir de faire <strong>la</strong> connaissance du peintre promis<br />
à <strong>la</strong> consécration, mais il n’aura pas pour autant fait le bon choix en acceptant de lui acheter l’ensemble de sa production. Ce qui n’aurait<br />
pu rester qu’une lucrative histoire prend un tour inattendu…<br />
Cinéma buissonnier<br />
Nombreux, on le sait, sont les cinéastes<br />
grands dévoreurs de littérature, tout<br />
comme les critiques littéraires qui ne résistent<br />
pas à l’attrait de <strong>la</strong> pellicule. C’est le cas du<br />
journaliste et romancier Christian Authier,<br />
l’auteur entre autres de «Enterrement de vie<br />
de garçon» et «Liens défaits». Dans son<br />
dernier roman, «Deuxièmes séances», il dit<br />
c<strong>la</strong>irement : «si vous n’aimez pas le cinéma,<br />
allez vous faire foutre». Dans ce livre de 184<br />
pages aux éditions Stock, il ne cache rien de<br />
son amour pour les salles obscures. Son<br />
choix ne se porte pas plus sur des chefs - d’œuvre reconnus que sur<br />
les films «réprouvés, <strong>la</strong>issés-pour-compte, oubliés du grand <strong>public</strong>».<br />
Christian Authier sort ainsi des oubliettes le premier bide de Steven<br />
Soderbergh, «A fleur de peau» déterre Whit Stillman, le réalisateur<br />
méconnu de «Metropolitan» ou «Bracelona», revitalise le film<br />
dé<strong>la</strong>issé des frères Cohen, «Sang pour sang». Amateurs de grands<br />
écrans, vous l’avez compris, ce livre vous est destiné, courrez vite,<br />
avec son auteur, sur ses chemins buissonniers !<br />
TOURNER L’ALPAGE<br />
Les traits d’esprit fusent<br />
sans répit dans les<br />
chroniques qu’Antoine<br />
Blondin écrivait quotidiennement<br />
pour l’Equipe, et<br />
de manière superbe, à l’occasion<br />
du Tour de France<br />
cycliste. Durant les étapes<br />
de montagne ne vou<strong>la</strong>it-il<br />
pas «tourner l’alpage».<br />
Plus en p<strong>la</strong>ine, avant l’étape<br />
de Bordeaux : «Dites à<br />
Ro<strong>la</strong>nd que je ne suis pas un vignoble individu<br />
mais le Médocain malgré lui ». A<strong>la</strong>in Cresciucci a<br />
rassemblé aux éditions de <strong>la</strong> Table Ronde, <strong>la</strong><br />
correspondance inédite de l’auteur de «L’Europe<br />
Buissonnière» et de «L’humeur vagabonde».<br />
Un vrai petit régal de lecture sous le titre «A mes<br />
prochains».<br />
UN CHEVALIERDUCIELMADE IN CORSICA<br />
Dans son livre «Louis Capazza héros corse de l’aéronautique» publié dans <strong>la</strong> Collection «<strong>Corse</strong> d’hier et d’aujourd’hui»,<br />
les fameux «Que sais-je» de <strong>la</strong> maison d’éditions «Anima Corsa», A<strong>la</strong>nu Mori pose plusieurs questions : «Quel est l’homme<br />
corse qui a œuvré le plus pour l’innovation et le développement de l’aviation tous azimuts ? Quel est l’homme qui épousa le ciel<br />
et lui consacra sa vie ? Quel est l’homme qui survo<strong>la</strong> le premier Bastia et ses rivages ? Quel est l’homme qui traversa le premier <strong>la</strong><br />
Méditerranée ? Louis Capazza, tout un héritage ! ». Il nous raconte l’histoire de ce «bâtisseur de cathédrales gonf<strong>la</strong>bles qui a fréquenté<br />
et côtoyé les plus grands dans le domaine de l’aviation». Louis Capazza est né à Bastia en 1862. Alors qu’il entreprend<br />
des études d’ingénieur, il contracte à Paris le virus de l’aéronautique. «Un de ses plus grands exploits, sorti tout droit des romans<br />
de Jules Verne, fut <strong>la</strong> traversée transméditerranéenne Marseille-<strong>Corse</strong> en ballon libre. On lui doit entres autres le survol des mers,<br />
<strong>la</strong> conception parachute-lest, les premières explorations aériennes, les premières mesures de <strong>la</strong> haute atmosphère à <strong>la</strong>ide de ballons-sondes,<br />
ou encore des études sur les courants aériens de l’At<strong>la</strong>ntique et un système de balisage adopté par l’Europe ». Dans<br />
son ouvrage qui nous apprend <strong>la</strong> véritable dimension du «technophile» qu’était Capazza, A<strong>la</strong>nu Mori se demande pourquoi dans<br />
les médias on n’a pas suffisamment montré ou démontré l’exploit d’un homme qui pourrait être, selon l’auteur, comparé, toute<br />
mesure gardée, à Armstrong, l’homme qui marcha sur <strong>la</strong> lune le 11 décembre 1968… A propos de Louis Capazza : «En cette fin<br />
de dix-neuvième siècle, comment ne pas imaginer ce pionnier de l’air à plus de 4000 mètres en train de découvrir <strong>la</strong> terre comme<br />
on ne l’avait jamais vue ?». «Louis Capazza héros corse de l’aéronautique» paru aux éditions Anima Corsa.