Chroniques de caractÃ©risation du patrimoine bÃ¢ti - MRC LotbiniÃ¨re

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Marie-France St-Laurent, ethnologueAgente de développement culturel de la MRC de LotbinièreCollaboration : Jean-Sébastien Blais, Service de cartographieSaint-Édouard-de-LotbinièreLa paroisse de Saint-Édouard-de-Lotbinière voit le jour en 1862, à la suitede son détachement de Saint-Louis-de-Lotbinière (maintenant Lotbinière). Sondéveloppement est dû à l’avancementdans le territoire des familles qui se sontétablies aux abords du fleuve au débutde la seigneurie de Lotbinière et qui ontcontinué de défricher le territoire à desfins agricoles et forestières.Le patrimoine bâti résidentielDes 536 unités résidentielles étudiéesau rôle d’évaluation de la municipalité deSaint-Édouard, 120 maisons (22 %) ontété construites au 19 e siècle, soit avant1900, et 28 % (151 demeures) datent dela première moitié du 20 e siècle(1900-1949). La moitié des autres maisons(265) ont été construites après1950 et jusqu’à nos jours.Ce faisant, la moitié des maisons construitesà Saint-Édouard datent d’avant1950 et près du quart sont plus que centenaires.Plusieurs d’entres elles sontsituées dans les rangs Saint-Charles etJuliaville. On en retrouve égalementdans le cœur du village, mais elles sontdissiminées à travers les constructionsplus modernes. Dans plusieurs cas, lecachet ancien des maisons ancestralesn’est toutefois pas apparent, car le choixde revêtements modernes ou les transformationsultérieures ont modifié grandementla nature du bâtiment d’origine.Quelques exemples d'intérêtCe typique exemple d’école de rang durang Saint-Charles, construite en 1915, aété achetée par Mme Lemay, la dernièreinstitutrice qui y a enseigné. Elle est demeuréedans la famille Lemay qui la conserveavec soin en tant que résidence secondairepour faciliter les retrouvailles familiales. Ellea été restaurée avec soin en 2007.La majorité des maisons ancestrales de lamunicipalité de Saint-Édouard sont de stylevernaculaire. Il s’agit en fait de l’adaptationdu modèle de la maison québécoise à lasuite d'emprunts américains. On dénotesouvent la présence prédominante de galeries,d’ornementations diverses. On constatechez plusieurs propriétaires de Saint-Édouard le souci de rénover leur demeure,tout en conservant les caractéristiquesd’origine du bâtiment. Sont ainsi préservéesles ouvertures et la volumétrie qui sontdeux aspects fort importants dans la préservationdu patrimoine bâti.EnjeuxSomme toute, Saint-Édouard fait partiedes paroisses relativement jeunes denotre territoire avec ses 144 ans. La tentationest ainsi forte de comparer sonpatrimoine avec les paroisses aînées delong des berges du Saint-Laurent et d’enminimiser la valeur. Il ne faut toutefoispas perdre de vue que le patrimoine,tout comme l’histoire, s’inscrit dans letemps et prend de la valeur au fil desans. Il importe, cependant, de conserverOriginale maison de bardeau de boisornemental dont la cuisine d’été estreliée par un petit tambour. Situéedans le rang Saint-Charles, elle a étéconstruite en 1875.Maison du rang Juliaville construiteen 1889 dont les propriétaires ontpréservé les matériaux d’origine(déclin de bois vertical et bardeau decèdre aux pignons) ainsi que leschambranles qui mettent en valeurles caractéristiques de la fenestrationet des portes.le caractère authentique de ces constructionset d’éviter les interventions quirisqueraient de les dénaturer. La sensibilisationserait une avenue importanteafin que les résidents de Saint-Édouarddéveloppent un souci de préservation deleur culture locale et de leur patrimoine.Pour ce faire, un comité local pourraitamasser de l’information pour documenterdavantage la petite histoire deslieux d’intérêt publics et de certainesmaisons des familles souches. Le faitEnsemble institutionnelLa première église de Saint-Édouard fut terminée en1862. Cette cons truction enpierre, trop massive pour lesol argileux sur lequel ellereposait, s’enfonça rapidementdans le sol. On dutdonc construire une nouvelleéglise dès 1900. Réalisée enbois, elle fut terminée en1901. Il s’agit de l’église actuellequi a depuis été recouvertede bardeaux d’amiante.Le presbytère construit en 1910 est un bel édificed’architecture éclectique du début du 20 e siècle. On yretrouve un mélange des styles architecturaux envogue au tournant du siècle. De forme cubique, aveclucarnes sur la toiture, il arbore en plus une tourd’inspiration victorienne. La préservation du presbytèreest grandement compromise par de multiplesinterventions à l’intérieur qui ont eu cours dans lesdernières années. Heureusement, son apparenceextérieure est demeuréeintacte et elle mériteraitd’être préservée,d’autant plus que Saint-Édouard a déjà perduson magnifique couventqui fut démoli au tournantdes années 1980.Voici les principaux styles architecturaux anciens que l'on retrouve dans le patrimoine bâti de la municipalité de Saint-Édouardd’être une jeune paroisse permet de plusaisément collecter la mémoire collectivedes aînés et d’ainsi retracer des informationsintéressantes sur ses origines.La municipalité pourrait égalementamorcer une réflexion quant aux élémentsdu cadre bâti qui nécessiteraientune protection particulière. Par voie decitation municipale, elle peut effectivementprotéger les immeubles ainsi queles sites d’intérêt patrimonial.1 2 3 41 • Cette imposante maison québécoise, comportant 5 lucarnes en façade, a été construite sur le rangde la rivière Boisclair (la rue Principale numérotée 226) en 1840.2 • Maison de style vernaculaire, en plan en L, située sur la rue principale.3 • Belle maison de style mansard du rang Saint-Charles, construite en 1875.4 • Modeste maison de colonisation construite en 1870 dans le rang Saint-Charles, dont le style estbien préservé.
Marie-France St-Laurent, ethnologueAgente de développement culturel de la MRC de LotbinièreCollaboration : Jean-Sébastien Blais, Service de cartographieSituée au cœur dela seigneurie deSainte-Croix, Saint-Flavien a commencéà être peupléeà partir de1800. L'érectioncanonique permettantla créationd'une nouvelle paroisse fut accordée en1834. La municipalité verra cependant lejour en 1855. La grande majorité despremiers occupants proviennent desparoisses de Sainte-Croix et Saint-Antoine-de-Tilly, poursuivant ainsil'avancement sur le territoire en quête denouvelles terres agricoles à défricher.Cette demeure a été enregistréesous le vocable de« maison Ferland » dans lesregistres de la municipalité, enhommage à ses anciens propriétaires,qui ont opéré denombreuses années un salonmortuaire en ces lieux. Onconstate que le bardeau decèdre a été préservé.Quelques exemples d’intérêtCette petite maison de colonisationsituée dans le rang desPointes a été construite vers1876. Elle est cependant inoccupéedepuis plusieursannées. Elle constitue malgrétout un élément d'intérêt patrimonialindéniable permettantd'illustrer les origines du peuplementde Saint-Flavien.La préservation du patrimoinebâti est secteur d'interventiontrès fragile. À titre d'exemple,cette magnique maison piècesur pièce a failli être démolie,n'eut été de l'interventiond'une citoyenne qui a fait demultiples démarches pour ladéménager du rang Bois-del'ailet la relocaliser au village.Le patrimoine bâti résidentielLorsque l'on évoque la notion de patrimoinebâti, on constate que trop souventles gens ne feront référence qu'à desédices exceptionnels de grande valeurarchitecturale. Il importe également detenir compte du patrimoine bâti résidentielqui trace la trame villageoise. Saint-Flavien en est un très bel exemple. Au ldes ans, plusieurs édices publics ontété démolis (couvent, les tours d'eau del'aqueduc), mais on remarque que lesmaisons résidentielles ont étépréservées et bien restaurées par leurspropriétaires successifs.Ce qui est remarquable, à Saint-Flavien,c'est l'authenticité de la trame villageoise.En observant les demeures lelong de la rue Principale, on reconnaîtles maisons illustrées sur les photographiesanciennes datant du début du 20 esiècle. De plus, plusieurs ont conservéles matériaux d'origine (bois, bardeau decèdre) ou ont été restaurées en respectantleurs caractéristiques (galeries,ouvertures des fenêtres, portes, proportions).L'étude de 481 maisons inscrites au rôled'évaluation de la municipalité permet deconclure que 15 % d'entre elles (70maisons) ont été érigées avant 1900,23 % ont été construites entre 1900 et1949 (112 maisons) et 62 % datentd'après 1950 (299 maisons). Ce sontdonc plus du tiers des maisons quidatent d'avant 1950 (38 % des unitésrésidentielles étudiées). Le caractère traditionnelde ce grand nombre dedemeures se perçoit lorsqu'on sillonne lamunicipalité. La rue Principale présenteun bel alignement de maisons anciennestrès bien préservées par leurs propriétaires.Les nouveaux développements ayantété aménagés en retrait de la ruePrincipale, le développement résidentielde Saint-Flavien s'avère harmonieux ettémoigne bien des phases successivesde peuplement de la municipalité. Lesrangs comportent également de bellesdemeures anciennes bien restaurées aul des ans. La vocation agricole estencore bien présente dans la trame duterritoire. Fait à remarquer, l'alignementde certaines maisons témoigne encoredu souci de nos ancêtres de maximiserleur occupation du territoire. Quelquesdemeures sont encore orientées vers lesud, donc en biais avec la route principale,dans le but d'optimiser en façade laluminosité et la chaleur du soleil en hiveret de présenter un mur de côté moinsfenestré en direction des vents dominants.Ce phénomène est principalementremarquable le long de la route271.EnjeuxSaint-Flavien a su au l des ans préserverle cachet ancien de sa municipalité.On constate, cependant, que c'est le fruitdes efforts de ses citoyens et citoyennesqui ont procédé à de judicieuses interventionssur leurs demeures.Voici les principaux styles architecturaux anciens que l'on retrouve dans le patrimoine bâti de la municipalité de Saint-FlavienLa municipalité aurait toutefois avantageà travailler de pair avec son comitéd'urbanisme an d'envisager la protectionde certains immeubles jugés importantspour la collectivité par voie de citationmunicipale. D'autre part, la sensibilisationpourrait être également uneavenue envisagée. Lors des Fêtes du125 e , un grand pas avait été franchi avecl'afchage de photos anciennes devantcertaines demeures. Un circuit patrimonialpourrait être élaboré pourparler de l'histoire de la municipalité etde son patrimoine.Du côté normatif, certains règlementsd'urbanisme pourraient être mis en placean de baliser la nature des travaux derestauration ou de démolition desdemeures anciennes. Un plan d'implantationet d'intégration architecturale(PIIA) pourrait être adopté pour préserverle cœur du village.1 2 3 41 • Maison québécoise caractérisée par son toit recourbé et sa fenestration symétrique. Cet exempledate de 1848 et est situé dans le rang Rivière-Noire.2 • Maison de style vernaculaire construite en 1875 sur la rue Principale. Le style vernaculaires'inspire de la maison québécoise en empruntant des ajouts à l'architecture américaine.3 • Cette maison cubique située dans le rang des Pointes daterait de 1854. Elle est caractérisée parsa toiture à quatre versants, dite à « quatre-eaux ».4 • Maison de style mansard très fréquent dans Saint-Flavien. Cette maison à deux pans a été construiteavant 1900 et est située sur la route Saint-Joseph.
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Page 18 and 19: La municipalité de Saint-Narcisse-
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