paris-drouot - salle 9 - mardi 13 décembre 2011 - Doutrebente

156D'ApRèS Théodore GéRICAULTSatyre et nympheépreuve en plâtre signée et porte un numéro 35029 x 36 x 15 cm 2­500­/3­000­€(petits manques)Le musée des Beaux- arts de rouen possède un modèle de ce même sujet en pierre tendre revêtu d'un vernis brunGermain Bazin dans son catalogue raisonné nous indique page 20 tome v :"il a existé en effet de ce groupe une réplique en plâtre qui a appartenu à la collection emmanuel hannaux ; elle fut exposé à la galerie Bernieren 1928 et était donc connu de raymond regamay dès 1926. ce n'est pas une maquette préalable, faite par Géricault, mais une reproduction,car elle montre les détails de la taille de l'original; elle doit donc être un surmoulage du groupe en pierre, les coutures entre les différents élémentsdu creux sont nettement visibles sur la photographie.d'après ce plâtre qu'il avait acheté, le bronzier eugène rudier a fait un tirage en bronze en nombre inconnu dont il a donné un exemplaire auMusée du Louvre. un autre exemplaire a figuré à l'exposition des chefs-d'Œuvres de l'art Français en 1937, prêté par lui. Mais avant rudieravaient été faits, d'après ce plâtre, sans doute, des tirages en bronze, dont un avait appartenu à Bourdelle, que le duc de Trévise fit figurer commeétant en sa possession à l'exposition du centenaire en 1924. un autre était signalé dans une collection allemande en 1929...enfin, il y a aussi de ce groupe une version en terre cuite, portant une inscription en forme de signature. ce doit être un surmoulage, car il estplus petit. ... c'est une interprétation, au modelé adouci dans un esprit proche de celui de Maillol.ce groupe se situe bien dans l'œuvre de Géricault. il s'apparente à cette série d'accouplements de style michélangelesque peinte à la gouachequi appartiennent à la veine de l'époque italienne. un beau dessin à la plume, souvent exposé sous le nom de Jupiter et antiope, qui aappartenu à Pierre dubaut, est une première idée pour ce groupe; la façon dont l'artiste figure la gorge renversée de la nymphe pâmée est toutà fait semblable à ce qu'on voit dans certaines gouaches ... ce qui nous reporte à l'année 1816, immédiatement avant le départ pour rome, àmoins qu'il n'en ait repris l'idée au retour.... La façon dont le satyre éveille les sens de la nymphe est d'un franc érotisme, inhabituel à l'époque; la nymphe ne semble plus d'ailleurs opposerde résistance. L'oeuvre est dégagée du bloc comme une ébauche, d'un ciseau magistral, qui laisse voir la frappe de l'outil. ce non finito michélangelesqueannonce rodin."nous ne pouvons pas dire avec certitude si notre plâtre est celui qui provient de la collection emmanuel hannaux- 36 -