13 MARCHE

2 EDITORIAL
Dr. Peter Boeglin
La fiabilité devient réalité
Chère lectrice, cher lecteur
Nous avons eu l’agréable surprise de
voir que nombre d’entre vous sont venus
nous rendre visite à la drupa 2008. Avec
des entretiens intensifs, de nouveaux
contacts et un nombre exceptionnel de
demandes de projet concrètes, WIFAG
tire un bilan extrêmement positif de
ces 14 jours. Votre visite nous a aussi
montré que, malgré l’importance de
l’IFRA-Expo pour la presse, vous continuez
à apprécier la plateforme professionnelle
de la drupa.
Quelques mois se sont écoulés depuis. En
marge, le championnat d’Europe de football
2008 s’est également achevé. Chez
WIFAG aussi, nous avons été emportés
pendant quelques temps par le jeu captivant
des Hollandais et l’enthousiasme
collectif dans Berne, la métropole du
football. Mais la panne de retransmission
télévisée durant la demi-finale Allemagne-Turquie,
sur une durée de 18 minutes,
dans la quasi-totalité du monde, nous
a brutalement ramenés à la réalité de la
fiabilité technique des médias.
Les micro-ruptures de l’alimentation
électrique ne durent certes que quelques
millisecondes. Il n’en reste pas moins
qu’elles ont des conséquences catastrophiques,
non seulement pour les centrales
de médias comme celle de l’UEFA,
mais également pour les imprimeurs de
presse. Sur les rotatives à entraînement
individuel, elles provoquent immanquablement
des casses de bande, et il arrive
souvent que 20 minutes, voire même
plus, s’écoulent avant de pouvoir redémarrer
la production. Lorsque les délais
de production sont serrés, un retard est
alors inévitable.
Cela ne fait que quelques années que les
fournisseurs de réseau sont tenus d’établir
des statistiques de pannes. Quoique
l’Allemagne ait une fiabilité de réseau
jusqu’à dix fois supérieure à celle des
autres pays européens, plus de 60’000
pannes de réseau d’une durée minimale
d’une seconde et plus étaient enregistrées
en 2006. Les pannes de moins
d’une seconde sont encore plus fréquentes.
La tendance accrue aux orages due
au changement climatique et l’augmentation
de la charge des réseaux réduisent
encore leur fiabilité.
La principale solution proposée aujourd’hui
consiste à utiliser des systèmes
d’onduleurs cinétiques, reliés le cas
échéant à des générateurs diesels lorsque
le risque de panne du réseau est élevé.
Mais compte tenu du coût de l’énergie,
ces solutions perdent de plus en plus de
leur attractivité lorsque le risque de panne
reste relativement faible. Jusqu’alors,
aucun système de protection approprié
n’était à la disposition des imprimeurs
de presse équipés de rotatives à entraînements
individuels.
Aussi nous nous réjouissons tout particulièrement
que les ingénieurs de WIFAG
aient réussi à mettre au point et tester
avec succès la première solution réellement
fiable et économique, permettant
de faire face à ce problème et de poursuivre
infailliblement la production sur
les rotatives WIFAG, même lorsque l’alimentation
électrique devient incertaine.
Nous envisageons également pour l’avenir
la possibilité de rééquiper les installations
en place, de la génération GTD, par
le biais d’une modification électrique.
Outre cette nouveauté unique, nos articles
portent également sur nos nombreuses
autres innovations. Vous y trouverez
plus de détails sur les fonctionnalités et
l’expérience vécue avec les nouveaux
modules du système evolution.
Nous vous souhaitons une agréable lecture.
Peter Boeglin
evolution 44 | octobre 2008