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DRSAVOIRVIVRE121« Savoir Vivre »où sortir, dîner, voyager, dormir…<strong>le</strong> savoir vivre des happy few.HÔTELPARADISLe Routard a désormais son refugedans <strong>le</strong> Paris des branchés. Visez <strong>le</strong>cœur du 10 e arrondissement : dansla rue des Petites-Écuries, à côtéde Vivant, du New Morning et duPompon, Adrien Gloaguen, fils dufondateur du célébrissime guide,vient d’ouvrir son deuxième hôtel.Super déco (par Dorothée Meilichzon),super accueil, super expresso, superroom service (en direct de chezVivant) super prix (à partir de 138 €).Le Routard, the new hipster?vwww.hotelparadisparis.comDOSSIER RÉALISÉ PAR ALICE D’ORGEVALPage 122 >NEWSPage 124 >CARNET DE VOYAGEVIETNAM« Cultureet Société »171Sujets mode, Interviews,phénomènes,…170SOCIÉTÉ(DON’T FUCK WITH)LA COUREn France, on préfère l’histoire à la géographie. C’est peut-être la raisonpour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> monde de la mode est hanté par <strong>le</strong>s échos de Versail<strong>le</strong>s :la preuve par cinq que tout change parce que rien ne change.L’ÉTIQUETTEÀ la cour de Louis XIV, l’étiquette domine tout. Dans <strong>le</strong>petit univers du château, <strong>le</strong>s rencontres s’assujettissent àdes codes et des préséances, on peut même par<strong>le</strong>r de rituels.6RXVOLPSXOVLRQGX5RLĥ6ROHLO3DULVGHYLHQWODFDSLWDOHGHODmode. Son ministre Colbert s’exclame à l’époque : “La modeest pour la France ce que <strong>le</strong>s mines du Pérou sont pour l’Espagne.”Le roi donne <strong>le</strong> ton de la mode, <strong>le</strong> vêtement devient unattribut du pouvoir politique : par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> roi seu<strong>le</strong>st autorisé à porter des talons rouges et <strong>le</strong> rouge, d’unemanière généra<strong>le</strong>, est la marque du pouvoir aristocratique.Tout change, rien ne change : quelques sièc<strong>le</strong>s et révolutionsSOXVWDUGj3DULVOHPRQGHGHODPRGHUHVWHXQJUDQGFHUFOHĦRXSOXW{WXQHFRXUĦRVHGpQRPEUHQWDXWDQWGHGHJUpVde nob<strong>le</strong>sse, de duchés et de comtats que sous l’AncienRégime. Le plus haut niveau de cette cour est celui dupouvoir. Du vrai pouvoir. C’est une poignée de capitainesd’industries, de grands propriétaires : Bernard Arnault,SUpVLGHQWGH/90+)UDQoRLV3LQDXOWIRQGDWHXUGH335Alain et Gérard Wertheimer, propriétaires de Chanel,RXHQFRUH%HUWUDQG3XHFKĪ+HUPqVīLOVVRQWOHV5RLĥ6ROHLOde la mode. Autour de ce pouvoir, règnent <strong>le</strong>s grandspersonnages du royaume : <strong>le</strong>s princes, créateurs renommés,FKDFXQDYHFOHXUEDQHWOHXUDUULqUHĥEDQ,OVVHFRQQDLVVHQWtous mais ne se reconnaissent pas toujours et la moindrepWLQFHOOHDVRXYHQWPLVOHIHXDX[SRXGUHVjGHEDONDQLTXHVPpVHQWHQWHVRHQFRPSDUDLVRQODJXHUUHGH&HQW$QVHVWXQHEURXWLOOHGHFRXUĪGHUpFUpDWLRQī/DFRXUDDXVVLVHVGXFKHVVHVSXLVVDQWHVUpGDFWULFHVHQFKHIGRQWOHVYLVDJHVVRQWGHSOXVHQSOXVFRQQXVGXJUDQGSXEOLFĪDXSRLQWGHGHYHQLUGHVpJpULHVī7RXWFRPPHOHVPDvWUHVVHVroya<strong>le</strong>s, el<strong>le</strong>s dictent la mode et veil<strong>le</strong>nt scrupu<strong>le</strong>usementà <strong>le</strong>urs prérogatives, dont cel<strong>le</strong> du “tabouret”.LE TABOURET¬ODFRXUGX5RLĥ6ROHLOODXWRULVDWLRQGHVDVVHRLUHQSUpVHQFHGHODIDPLOOHUR\DOHpWDLWXQKRQQHXUDYRLUun tabouret matérialisait ce privilège. Et ce privilège,toute la nob<strong>le</strong>sse ne l’avait pas. <strong>Les</strong> duchesses se voyaientautomatiquement accorder <strong>le</strong> droit de s’assoir en présence dela reine. <strong>Les</strong> autres restaient debout ou se posaient par terre.On comprend bien que ce n’était pas simp<strong>le</strong>ment un avantageGHFRQIRUWPDLVXQIRUPLGDEOHV\PEROHGHSXLVVDQFHLa concession du tabouret à une maison provoquait desMDORXVLHVHWGHVFRQWUHĥLQWULJXHVWHUULEOHVHW6DLQWĥ6LPRQOXLĥPrPHpFULYDLQGHJpQLHHWKRPPHGXQHLQWHOOLJHQFHsupérieure, était grandement indigné que l’on accorde unWDERXUHWGHGXFKHVVHjXQHGDPHGRQWOHJUDQGĥSqUHQpWDLWpas duc. Une “guerre des tabourets” eut même lieu pendantla Fronde et la popularité du pamph<strong>le</strong>t intitulé La jalousiedes culs de la Cour prouve la grande importance que l’onDFFRUGDLWjFHWDYDQWDJHTXLGHYLQWSDUIRLVXQHYpULWDEOH“La mode est pourla France ce que <strong>le</strong>smines du Pérou sontpour l’Espagne.”ColbertPRQQDLHGpFKDQJHGDQVOHVDIIDLUHVGeWDW/pSLQHXVHquestion du seatingĪWHUPHKDXWHPHQWWHFKQLTXHGpVLJQDQWOHQRPEUHGHSODFHVDVVLVHVDOORXpHVDX[LQYLWpVīUHVVXVFLWHquelques sièc<strong>le</strong>s plus tard ce poignant drame humain.Si, à l’époque de Louis XIV, <strong>le</strong>s dames titrées étaientQRPPpHVOHV³IHPPHVDVVLVHV´RXSOXVODFRQLTXHHQFRUHOHV³WDERXUHWV´OHVUpGDFWULFHVHQFKHIGHQRWUHpSRTXHVRQWVRXYHQWDSSHOpHVOHV³IURQWURZ´'HODIDVKLRQZHHNGHseptembre dernier résonne encore <strong>le</strong> scanda<strong>le</strong> provoquéSDUOHGpILOp6DLQW/DXUHQWRGHJUDQGVUpGDFWHXUVIXUHQWUHOpJXpVHQ³VWDQGLQJ´ĪDXWUHWHUPHWHFKQLTXHTXRQDWWULEXHaux personnes qui n’ont pas <strong>le</strong> droit de s’asseoir et quiUHJDUGHQWOHVKRZGHERXWGHUULqUHOHVDXWUHVī&DUDXVVLULGLFXOHHWSXpULOTXHFHODSXLVVHSDUDvWUHĦjMXVWHWLWUHĦaux yeux d’un observateur extérieur, <strong>le</strong> placement sur <strong>le</strong>sGpILOpVUHVWHDXMRXUGKXLXQPDUTXHXUGHSRVLWLRQVRFLDOH&HVWVDQVGRXWHOHGHUQLHUPLOLHXROH[SUHVVLRQWHQLUson rang garde autant de vigueur. Si une rédactrice enFKHIDFFHSWHXQVWDQGLQJHOOHSUHQGOHULVTXHGHGLPLQXHUson autorité et de galvauder <strong>le</strong> prestige de sa maison.L’ALMANACH/HGXFGH6DLQWĥ6LPRQpWDLWIRUPHO“Avec un almanach etune montre, on pouvait à trois cents lieues de Sa Majesté dire cequ’el<strong>le</strong> faisait.”&DUVLOHVJUDQGHVIrWHVUHVWHQWH[FHSWLRQQHOOHVCHANEL/DELPHINE ACHARD.Backstage du défilé Chanel Croisière 2012-2013.« Mauvais Esprit »CARTE BLANCHE À DE JOLIES PLUMES,POUR FINIR SUR UNE NOTE D’ESPRIT.

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