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Portrait tullisteIls disent qu’ils aiment Tulleet Tulle les aime. Tout acommencé un jour de Nuitsde Nacre en 2005. Ils étaientparmi les « guests stars »d’un festival qui se la joue à75% « dehors ». Ils ont misle feu à une terrasse, à deuxterrasses, à toute une ville.La flamme s’est ensuitetransformée en déclarationd’amour. Ils sont revenusen 2007, histoire de nousdire que « c’est vraiment dusérieux entre nous » et que« ils seront toujours là ».Ils ont donné encore plus,toujours plus. D’ailleurs ilsont tout donné. Yohann ledit « quand on se sent aiméà ce point, c’est commeune partie de ping pong :on reçoit, on donne et onse jette à corps perdu dansla musique ».Sur la pointe des pieds,le spectateur chanceux apu alors les entrevoir surce bord de terrasse duRichelieu, coincé dans lafoule… un accordéon, unecontrebasse, une guitare,une autre guitare… Nicolas,Yohann, Pascal, Arnaudet Bertrand, cinquièmeélément sonorisateur. Il a pualors entendre une musiquequi rend mélancolique,joyeux et heureux...infiniment heureux !BeltunerArtistes en résidencePortraits Tullistes, à deux voix (Yohann et Nicolas) capté pendantune pause de l’enregistrement à Tulle du deuxième disque deBelthuner et à lire avec un agréable et doux accent Vosgien (*).Quelle est la première image que vousvoyez quand vous pensez à Tulle ?Yohann : Cette salle où nous travaillons,les spectateurs un peu timides et trèsrespectueux qui viennent participer àl’enregistrement, ces enfants des écolesqui sont venus nous voir et pour qui j’aidécortiqué mon accordéon et dont onentendra les voix sur le disque, Laurencequi fait tout pour nous faciliter la vie ettoute l’équipe de la Cité de l’accordéonqui est aux petits soins pour nous. On aplus que la musique à penser…Nicolas : les Nuits de Nacre, l’effervescencedes Nuits de Nacre. On parle de cefestival et de Tulle dans tous les pays dumonde, l’Italie, la Russie, la Lituanie,…Si vous pouviez prendre une pierre d’unbâtiment Tulliste laquelle prendriez-vouset pourquoi ?Yohann : Une pierre de la cathédrale etde sa grande place. J’ai le souvenir d’yêtre passé vers 3 ou 4 heures du matinavec Loïc Lantane, d’avoir mesuré toutela hauteur de sa longue flèche et d’avoirjoué ensuite jusqu’au petit matin entouréd’autres accordéonistesNicolas : cette tour que je vois de la terrassede ma chambre au Mercure. Elleperturbe un peu mon paysage. Si vouspermettez, je la prends et je l’enlève.Une odeur Tulliste :Yohann : l’odeur de la rivière qui se mélangeaux parfums des tilleuls et auxfeuilles des platanes sur le quai. Quandon vient de Paris, on y est sensible….peutêtre l’odeur du millepertuis aussi.Un air de musique lié à Tulle ?Yohann : j’ai envie de jouer quelque chosequi serait à la fois nostalgique et moderne.Je combinerais l’ancien et le moderne.C’est ce que je ressens de Tulle. Ily a ici à la fois de la nostalgie mais aussiplein d’espoir et une belle vitalité.Nicolas : peu importe l’air. C’est la musiquedans la rue qui est importante, quifait sortir les gens de chez eux, se mélanger,se rencontrer et échanger, un vraibrassage, une belle humanité.(*) Les Beltuner ont été en résidence à Tulledu 2 au 6 juin dernier pour l’enregistrementde leur second album qui sortira officiellementdans les bacs à l’occasion des20 ans du festival.Cité de l’accordéon05 55 20 28 54nuitsdenacre@free.fr21TULLEmag numéro 49 - Juillet-Août 2008