12.07.2015 Views

Tarbes - Académies et Sociétés savantes de Toulouse

Tarbes - Académies et Sociétés savantes de Toulouse

Tarbes - Académies et Sociétés savantes de Toulouse

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES RESTAURATIO S DE LA CATHÉDRALE DE TARBES AUX XIX" ET XX" SIÈCLES 183<strong>de</strong>s crépis m<strong>et</strong> au jour les vestiges d'une porte gothique dans le bras nord du transept, <strong>de</strong>ux p<strong>et</strong>ites baies murées au<strong>de</strong>ssous<strong>de</strong> la rose <strong>de</strong> ce même croisillon, qui sont rouvertes <strong>et</strong> munies <strong>de</strong> vitraux (58), <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux oculi quadrilobés au<strong>de</strong>ssus<strong>de</strong>s trois gran<strong>de</strong>s baies du bras sud. Ces travaux s'accompagnent d'aménagements complémentaires commela prolongation jusqu'au sol d'un escalier logé dans le contrefort nord-ouest du transept <strong>et</strong> accédant aux voûtes (59),la mise en communication <strong>de</strong>s chapelles nord avec le transept par le percement d'une arca<strong>de</strong> brisée, conçue dans l<strong>et</strong>yle <strong>de</strong>s chapelles estimé du xv" siècle (60), enfin l'aménagement d'une circulation autour <strong>de</strong> la tour-lanterne sousforme d'escaliers en pierre suivant les rampants <strong>de</strong>s toitures, pour en perm<strong>et</strong>tre l'entr<strong>et</strong>ien.Le problème <strong>de</strong>s couvertures se pose d'ailieurs <strong>de</strong> façon aiguë au début du xx" siècle, conséquence <strong>de</strong> récentestransformations. Dès 1904, Caddau s'inquiète du choix du matériau; reconnaissant « l'excellent eff<strong>et</strong>» produit parles tuiles romaines, il craint qu'elles ne soient pas adaptées à la région. Il remarque <strong>de</strong>s infiltrations, liées à leurqualité (61) <strong>et</strong> l'insuffisance du recouvrement lors <strong>de</strong> leur pose; le parement <strong>de</strong> brique. du dôme, dégagé <strong>et</strong> décrépi,s'avère poreux <strong>et</strong> le joint établi entre lui <strong>et</strong> les « escaliers» <strong>de</strong> circulation périphériques n'est pas étanche. Cesdésordres conduisent à une réfection quasi totale, en 1906-1907, <strong>de</strong> la couverture <strong>de</strong> l'édifice, onéreuse <strong>et</strong> qui aboutità une disparité <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong> couverture: le tuiles romaines sont maintenues sur le chev<strong>et</strong> <strong>et</strong> le croisillon sud,<strong>de</strong>s tuiles canales sont posées sur chape <strong>de</strong> ciment sur le bras nord, la nef <strong>et</strong> les chapelles, <strong>de</strong>s ardoises sur la flèche<strong>de</strong> la croisée, le porche, la chapelle Saint-Louis <strong>et</strong> les sacristies au sud. Si c<strong>et</strong>te réfection semble, sur le moment,efficace, les infiltration ont considérablement dégradé les enduits <strong>et</strong> les peintures <strong>de</strong>, trompes <strong>et</strong> du tambour <strong>de</strong> latour-lanterne, endommageant aussi les voûtes <strong>et</strong> induisant <strong>de</strong> nouvelles réfections.Une certaine liberté d'interprétation dans la « restauration» <strong>de</strong> la cathédrale (1930-1940)La décoration <strong>de</strong>s voûtes (1935-1940)En 1931, l'architecte en chef Kaehrling constate la chute <strong>de</strong> plaques d'enduit <strong>et</strong> l'apparition <strong>de</strong> fi sures auxvoûtes. Tl propose donc le piochement <strong>de</strong>s enduits pour s'assurer <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s voûtes <strong>et</strong> pour colmater les fissures(62), mais l'aspect <strong>de</strong>s voûtes. non appareillées, requiert un nouvel enduit qui s'avère, au terme <strong>de</strong>s travaux en 1935,du plus mauvais eff<strong>et</strong> à côté <strong>de</strong>s « peintures du XVIW siècle» (sic). Or un peintre local, Henri Bor<strong>de</strong> (63), s'estproposé <strong>et</strong> l'évêque prom<strong>et</strong> une participation aux frais <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 60 % (64). On prévoit dans la nef <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong>saints entre les nervures, tandis que dans le croisillon sud, les ornements doivent être semblables à ceux du croisillonnord, à savoir <strong>de</strong>s caissons, compartiments, arabesques, suj<strong>et</strong>s religieux <strong>et</strong> armoiries d'évêques donateurs. Le peintr<strong>et</strong>arbais rem<strong>et</strong> <strong>de</strong>s esquisses en février 1937 (65), prévoyant un chœur céleste au milieu <strong>de</strong> nuages dans un ciel bleupour la nef (fig. 9), l'Annonciation, la mort <strong>et</strong> l'Assomption <strong>de</strong> la Vierge au croisillon sud, les cadres <strong>et</strong> les arcs ounervures reprenant les décors géométriques <strong>et</strong> floraux en partie conservés dans le bras nord <strong>et</strong> le chœur. L'inspecteurgénéral Formigé se montre réservé <strong>de</strong>vant ces esquisses trop p<strong>et</strong>ites, dont la composition est un peu faible <strong>et</strong> qui« risque <strong>de</strong> tomber dans l'imagerie banale» (66). Des esquisses plus gran<strong>de</strong>s <strong>et</strong> <strong>de</strong>s références sont <strong>de</strong>mandées aupeintre. L'avi <strong>de</strong> Formigé est alors plus tranché, mais « la question est très avancée... il est peut-être trop tard pour58. Caddau a remarqué <strong>de</strong>s traces <strong>de</strong> peinture sur les ébrasements. un faux appareil avec rosace au centre <strong>de</strong> chaque assise <strong>et</strong> un emisd'étoiles sur les claveaux. MOllographie.... op. cil.. p. 22 <strong>et</strong> 73.59. À l'origine. c<strong>et</strong> escalier n'était accessible que par une échelle <strong>et</strong> une porte située à 6 m du sol dans le croisillon nord. Il fut complété parla suite par un escalier annexe qui lui était accolé <strong>et</strong> qui fut supprimé lors <strong>de</strong> la restauration. puisque <strong>de</strong>venu inutile.60. À l'origine. ces chapelles ouvraient sur la nef par <strong>de</strong>s arca<strong>de</strong>,> qui rurent condamnées lors <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>s bancs d'œuvre <strong>et</strong> <strong>de</strong>sgaleries supérieures dans la nef.61. Beaucoup proviennent <strong>de</strong> Marseille <strong>et</strong> sont poreuses <strong>et</strong> gélives.62. Devis du 20 novembre 1932. A.M.H.. Hautes-Pyrénées. <strong>Tarbes</strong>. 2402. 2' dossier.63. Henri Louis-Charles-Germain Bor<strong>de</strong> (1888-1958). Né à Bagnères-<strong>de</strong>-Bigorre. il fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s littéraires à l' niversité <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux. Ilest l'auteur <strong>de</strong> plusieurs monuments aux morts (Juillan. Sarriac. Sarrancolin). <strong>de</strong> la décoration <strong>de</strong> salles publiques (foyer <strong>de</strong> la caserne du 24

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!