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les corbeaux d'henry becque et les affaires sont ... - Octave Mirbeau

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son personnage <strong>les</strong> directeurs de deux journaux auxquels il acollaboré, Char<strong>les</strong> Lalou, qui dirigeait La France en 1884, <strong>et</strong>Eugène L<strong>et</strong>ellier, fondateur du Journal, <strong>et</strong> fort compromis dans <strong>les</strong>candale de Panama.Monsieur Vigneron a forgé laborieusement sa réussite. Employédans une maison de commerce, il a pris, grâce à l’appui deTeissier, qui était alors son banquier, la direction d’une« fabrique », c’est-à-dire d’une usine pour laquelle ils <strong>sont</strong>associés. Elle vaut, lorsque la pièce commence, six cent millefrancs <strong>et</strong> il vit largement. La didascalie du premier acte qui décritle salon comprend <strong>les</strong> mots : « Décoration brillante, gros luxe ».Vigneron proj<strong>et</strong>te de donner à Blanche une dot de deux cent millefrancs. Il veut encore s’enrichir <strong>et</strong> il se lance dans desspéculations immobilières qui nous <strong>sont</strong> connues moins par sespropos que par <strong>les</strong> conversations d’autres personnages. Il achètedes terrains qui <strong>sont</strong> situés près d’une gare <strong>et</strong> il en paie, commele rappelle Madame de Saint-Genis, « une bonne partie au moyend’emprunts <strong>et</strong> d’hypothèques » (II, 1). Il a dû engager dans c<strong>et</strong>teacquisition tout l’argent dont il disposait. Il ne laisse en eff<strong>et</strong>,toujours selon Madame de Saint-Genis, ni titre de rente ni actionsde la Banque de France <strong>et</strong>, après son décès, Madame Vigneron estobligée de demander de l’argent à Teissier. Vigneron a, d’aprèsBourdon, nourri l’espoir de se faire exproprier par la Ville de Paris(II,9). Il n’y serait pas parvenu <strong>et</strong> c’est à ce moment qu’il auraitcommencé à faire bâtir des immeub<strong>les</strong>. Il aurait alors pensé que<strong>les</strong> loyers rembourseraient rapidement <strong>les</strong> emprunts. Ses proj<strong>et</strong>sse situent dans une période d’activité immobilière intense ix <strong>et</strong> sescalculs <strong>sont</strong> sans doute bons, quoi qu’en dise Lefort (II, 9). Ilprend cependant des risques <strong>et</strong> il ne prévoit pas qu’il peut mourir.

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