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Maquette MSAMF - Académies & Sociétés Savantes de Toulouse

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UN MODÈLE DE PARCELLAIRE MÉDIÉVAL: LE PARCELLAIRE BINAIRE 49FIG. 15. PUY-L’ÉVÊQUE, QUARTIER DE LA CALE. Élévation arrière d’une maison courante avec porte <strong>de</strong> sortie sur lavenelle. À l’arrière-plan, élévations postérieures <strong>de</strong>s maisons voisines sur l’autre rive <strong>de</strong> la venelle montrant uneporte d’étage (à usage <strong>de</strong> latrines?). Cliché G. Séraphin.Parcellaire et typologie architecturaleÀ Figeac, <strong>de</strong> même que dans les autres bourgs cités, la logique et les caractéristiques dimensionnelles duparcellaire binaire ont conditionné les caractères typologiques <strong>de</strong>s maisons. Dans les maisons courantes, lacheminée, bien souvent rapportée au XV e siècle, occupe l’un <strong>de</strong>s murs mitoyens (fig. 14). L’élévation postérieure,sur la venelle, porte les latrines, la niche d’évier et quelques baies d’aération, voire une porte <strong>de</strong> sortie (fig. 15).L’architecture <strong>de</strong>s élévations principales, sur la rue ou sur la traverse, indissociable <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> l’escalierd’accès aux étages, présente <strong>de</strong>s caractères différents selon que la maison est en tête d’îlot ou en second rang. ÀFigeac, on constate en effet que les maisons <strong>de</strong> tête, étant toutes par définition <strong>de</strong>s maisons d’angle, présentent surla rue principale <strong>de</strong>s arca<strong>de</strong>s <strong>de</strong> boutiques (fig. 2), la porte d’entrée étant rejetée latéralement sur la ruelle où ellepouvait éventuellement être accompagnée par une baie <strong>de</strong> boutique secondaire. L’Hôtel <strong>de</strong> la Monnaie offre unexemple remarquable <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> maison à élévations sur rues différenciées. Les maisons courantes, ne disposantau contraire que d’une unique élévation sur rue, étaient contraintes d’associer en faça<strong>de</strong> la porte d’entrée et lesbaies commerciales (fig. 5). La faible profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s parcelles (6 m environ), n’a généralement offert qu’un espaceinsuffisant pour loger la volée d’escalier unique permettant d’atteindre l’étage <strong>de</strong>puis la porte d’entrée, l’accès aurez-<strong>de</strong>-chaussée étant assuré par les baies <strong>de</strong>s boutiques. La solution adoptée a consisté dans la plupart <strong>de</strong>s cas àfaire empiéter l’escalier sur la ruelle. Dans certains cas, un perron extérieur constitué par quelques marches <strong>de</strong>pierre a conduit à surélever simplement le seuil <strong>de</strong> la porte. On voit un exemple <strong>de</strong> cette disposition à Puy-L’Évêque (fig. 16). Une autre solution consistait à faire traverser la porte d’entrée par l’escalier ou à le faire arriverau nu extérieur <strong>de</strong> l’élévation. L’impossibilité <strong>de</strong> disposer du palier nécessaire à l’ouverture du battant <strong>de</strong> portevers l’intérieur, a abouti dans ce cas à en inverser l’embrasure. Une illustration remarquable <strong>de</strong> ce dispositiforiginal, où la porte traversée par l’escalier, bien qu’elle soit étroite, ouvrait à <strong>de</strong>ux battants vers l’extérieur afin<strong>de</strong> restreindre son empiètement, était observable à Villeneuve-d’Aveyron il y a quelques années encore avant

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