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L'agrément et la question de l'intimidation et du harcèlement dans la ...

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Le Collège royal <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>et</strong>chirurgiens <strong>du</strong> CanadaCollège <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<strong>du</strong> QuébecLe Collège <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins<strong>de</strong> famille <strong>du</strong> CanadaL’AGRÉMENT ET LA QUESTION DE L’INTIMIDATION ET DUHARCÈLEMENT DANS LA FORMATION MÉDICALE POSTDOCTORALE -LIGNES DIRECTRICES POUR LES VISITEURS ET LES PROGRAMMESRENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUXÀ <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> Collège royal <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>et</strong> chirurgiens <strong>du</strong> Canada (CRMCC), <strong>du</strong> Collège <strong>de</strong>smé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> famille <strong>du</strong> Canada (CMFC) <strong>et</strong> <strong>du</strong> Collège <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>du</strong> Québec (CMQ), le présentgroupe <strong>de</strong> travail a examiné les travaux effectués sur le suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> 1996 à 2003. Il s’agissait entreautres, <strong>du</strong> document pro<strong>du</strong>it par le groupe <strong>de</strong> travail précé<strong>de</strong>nt <strong>et</strong> aussi <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> Comitéd’éthique <strong>et</strong> d’équité. L’exercice avait pour objectif d’é<strong>la</strong>borer davantage les définitions <strong>et</strong> <strong>de</strong>préciser une approche à ce problème pouvant servir d’orientation aux programmes, aux universités<strong>et</strong> aux équipes d’agrément. Nous avons également utilisé comme référence les CompétencesCanMEDS ainsi que les Principes <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine familiale qui régissent les attitu<strong>de</strong>s enseignées,évaluées <strong>et</strong> données en exemple.L’intimidation, était-il écrit <strong>dans</strong> le rapport <strong>de</strong> 1996 <strong>et</strong> son ad<strong>de</strong>nda <strong>de</strong> 1998 1 , est une forme <strong>de</strong>comportement abusif, dont <strong>la</strong> pratique, si minime soit-elle, est <strong>de</strong> trop, comme c’est le cas <strong>de</strong> toutabus. Il est évi<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> reconnaissance <strong>de</strong> comportements <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature <strong>dans</strong> un programmeexige une réponse, que ce soit au niveau <strong>du</strong> directeur <strong>du</strong> programme, <strong>de</strong> l’unité hospitalière, <strong>du</strong>département ou <strong>de</strong> l’université. Si un examen formel s’impose, il doit être entrepris parl’intermédiaire <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation postdoctorale ou <strong>du</strong> bureau chargé <strong>de</strong> régler les p<strong>la</strong>intes<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature. Durant une visite d’agrément, l’équipe <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt doit évaluer le bureau au sein<strong>de</strong> l’université en cause qui assume officiellement le rôle <strong>de</strong> soutien <strong>et</strong> d’enquête. L’évaluationporte sur l’ampleur <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>intes, les décisions <strong>et</strong> l’issue <strong>de</strong>s règlements. L’équiped’agrément <strong>et</strong> les visiteurs sollicitent <strong>de</strong>s commentaires sur le milieu d’enseignement. Lorsque <strong>de</strong>sallégations sont portées à leur attention <strong>du</strong>rant une visite, elles doivent être comprises le mieuxpossible <strong>et</strong>, avant tout, <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> l’université <strong>et</strong> <strong>du</strong> programme doit être bien expliquée.L’équipe d’agrément documente les commentaires <strong>du</strong>rant une visite mais, en définitive, il relève<strong>du</strong> programme, <strong>du</strong> département <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’université <strong>de</strong> régler le problème.Il est justifié <strong>de</strong> poser <strong>la</strong> <strong>question</strong> à savoir s’il s’agit d’un problème significatif qui exige plus <strong>de</strong>c<strong>la</strong>rification <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mesures à prendre. Le CRMCC a effectué un important sondage auprès <strong>de</strong>srési<strong>de</strong>nts <strong>du</strong> CRMCC ayant obtenu leur diplôme entre 1995 <strong>et</strong> 1999 <strong>dans</strong> le but d’évaluer lesfac<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> l’intimidation <strong>et</strong> <strong>du</strong> harcèlement vécus <strong>du</strong>rant leur formation. Les constatationspréliminaires ont été présentées au colloque <strong>du</strong> CRMCC sur l’é<strong>du</strong>cation en septembre 2001. C<strong>et</strong>exercice a c<strong>la</strong>irement fait valoir qu’il existe un problème substantiel qui persiste <strong>dans</strong> diversprogrammes <strong>de</strong> formation canadiens. Le rapport a cerné <strong>de</strong>s problèmes rencontrés par <strong>de</strong>s hommes<strong>et</strong> par <strong>de</strong>s femmes en nombre presque égal, quoiqu’il y ait plus <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts masculins <strong>dans</strong>Collège royal <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>et</strong> chirurgiens <strong>du</strong> Canada - 774, promena<strong>de</strong> Echo, Ottawa, ON K1S 5N8Collège <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>du</strong> Québec - 2170, boulevard René-Lévesque ouest, Montréal, QC H3H 2T8Collège <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> famille <strong>du</strong> Canada - 2630, avenue Skymark, Mississauga, ON L4W 5A4


l’ensemble. Même si les dya<strong>de</strong>s impliquées <strong>dans</strong> <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> comportements abusifsvariaient, <strong>la</strong> très gran<strong>de</strong> majorité d’entre elles m<strong>et</strong>taient en jeu <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> corps professoralmanifestant un tel comportement envers <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts. Compte tenu <strong>de</strong> l’écart <strong>de</strong> pouvoir inhérententre les professeurs <strong>et</strong> les rési<strong>de</strong>nts, <strong>la</strong> situation n’est pas étonnante. Par ailleurs, il y a <strong>de</strong>s cas oùc’est le rési<strong>de</strong>nt qui fait preuve d’un comportement inacceptable envers un professeur. Àl’occasion, les situations m<strong>et</strong>tent en jeu plus d’une personne, mais <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité d’entre ellessont <strong>de</strong>s dya<strong>de</strong>s.Il est impératif que nous aspirions à <strong>de</strong>s environnements d’apprentissage respectueux <strong>et</strong>encourageants <strong>dans</strong> tous nos programmes <strong>de</strong> formation. Dans certaines universités, il existe unco<strong>de</strong> <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite formel régissant les comportements <strong>et</strong> le professionnalisme. Les normes <strong>du</strong>Collège royal exigent : « l’assurance <strong>de</strong> l’existence d’un milieu propice à l’é<strong>du</strong>cation, sansharcèlement ni intimidation, <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> mécanismes pour régler les problèmes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tenature, s’il en survenait; » (Brochure bleue, A1 :3 :7). Une section détaillée <strong>de</strong> <strong>la</strong> brochure <strong>du</strong>CMFC définit l’environnement d’apprentissage (Livre rouge). Les compétences CanMEDSre<strong>la</strong>tives au « professionnalisme », à <strong>la</strong> «col<strong>la</strong>boration » <strong>et</strong> à <strong>la</strong> «communication » sontparticulièrement pertinentes pour ai<strong>de</strong>r à définir l’environnement d’apprentissage. Les Quatreprincipes <strong>de</strong> <strong>la</strong> mé<strong>de</strong>cine familiale m<strong>et</strong>tent aussi en évi<strong>de</strong>nce ces attributs. Ce sont <strong>de</strong>s conceptsd’une importance primordiale qui doivent être compris <strong>et</strong> intégrés à <strong>la</strong> formation. Les universités<strong>de</strong>vraient offrir <strong>de</strong>s possibilités aux rési<strong>de</strong>nts <strong>et</strong> aux professeurs <strong>dans</strong> toutes les disciplines <strong>de</strong>participer à <strong>de</strong>s séminaires <strong>et</strong> à <strong>de</strong>s séances <strong>de</strong> discussion. Ces aspects <strong>du</strong> comportement doiventaussi être donnés en exemple, évalués <strong>et</strong> intégrés <strong>dans</strong> les attitu<strong>de</strong>s fondamentales au quotidien.Par ailleurs, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> réalité, il continuera <strong>de</strong> survenir <strong>de</strong>s problèmes qui exigent qu’on leur porteattention. Chaque université doit disposer <strong>de</strong> mécanismes qui peuvent à <strong>la</strong> fois i<strong>de</strong>ntifier lesproblèmes <strong>dans</strong> l’environnement d’apprentissage lorsqu’ils surviennent <strong>et</strong> é<strong>la</strong>borer une réponse.L’une <strong>de</strong>s difficultés se situe <strong>dans</strong> <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> représailles contre les rési<strong>de</strong>nts pour s’êtrep<strong>la</strong>ints. C’est pourquoi il faut désigner une personne ou un bureau au sein <strong>de</strong> l’université à quiprésenter <strong>de</strong> tels rapports en toute sécurité <strong>et</strong> en toute confi<strong>de</strong>ntialité. Ce bureau doit pouvoirrecevoir les p<strong>la</strong>intes, évaluer les renseignements <strong>et</strong> amorcer un processus interne d’examen <strong>et</strong> <strong>de</strong>résolution <strong>du</strong> problème.DÉFINITIONSAvant <strong>de</strong> suggérer aux universités <strong>et</strong> aux équipes d’agrément <strong>de</strong>s mécanismes d’examen <strong>et</strong> uneapproche pour i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> régler les <strong>question</strong>s d’intimidation <strong>et</strong> <strong>de</strong> harcèlement, il est utile <strong>de</strong>revoir les définitions techniques <strong>de</strong>s dictionnaires Robert <strong>et</strong> Larousse :1. Intimi<strong>de</strong>r : inspirer <strong>de</strong> <strong>la</strong> crainte, <strong>de</strong> <strong>la</strong> peur à. Faire perdre son assurance à; remplir <strong>de</strong> gêne,<strong>de</strong> timidité, <strong>de</strong> peur, en imposant sa force, son autorité.2. Intimidation : action d’intimi<strong>de</strong>r, menace, pression.Par exemple, être appelé à faire <strong>du</strong> travail supplémentaire; sous pression, éviter <strong>de</strong> rapporter <strong>de</strong>sinci<strong>de</strong>nts reliés aux patients; <strong>de</strong>s évaluations <strong>de</strong> professeurs faussement favorables. Ceci peut aussiinclure l’intimidation par <strong>la</strong> « f<strong>la</strong>tterie », comme « vous êtes différent <strong>de</strong>s autres alors, je me<strong>de</strong>mandais si vous ne pourriez pas… »; « vous êtes fantastique, vous ne vous p<strong>la</strong>ignez jamais <strong>et</strong> jeme <strong>de</strong>mandais si vous ne feriez pas ceci pour moi… »2


3. Harcèlement : action <strong>de</strong> harceler (tourmenter avec obstination, en acte ou en paroles).4. Abus : outrepasser les limites assignées à l’exercice <strong>de</strong> son pouvoir (abus verbal, mental,psychologique, physique, sexuel).Il convient <strong>de</strong> reconnaître que l’intimidation <strong>et</strong> le harcèlement n’ont pas toujours besoin d’êtrerépétitifs pour être significatifs. Un seul inci<strong>de</strong>nt peut avoir <strong>de</strong>s répercussions.Ces termes sont en continuum avec quelques chevauchements représentant une gravitégrandissante jusqu’à un abus compl<strong>et</strong>. Parce que ces problèmes ont été i<strong>de</strong>ntifiés <strong>et</strong> discutéspendant plusieurs années, on a tendance à éviter d’utiliser les termes qui les décrivent. Il ne fautpas l’oublier lorsque nous nous penchons sur ces <strong>question</strong>s. Les termes sont <strong>de</strong> trop mauvaisaugure. On utilise plutôt <strong>de</strong>s euphémismes comme « un événement malheureux », « il ou elle adépassé un peu les bornes », « c<strong>et</strong>te tendance s’est à nouveau manifestée ». Il nous faut ai<strong>de</strong>r lesapprenants <strong>et</strong> les professeurs à abor<strong>de</strong>r ces problèmes avec courage <strong>dans</strong> le but <strong>de</strong> les préciser <strong>et</strong>,espérons-le, <strong>de</strong> les régler. Ceci <strong>de</strong>meure un vrai défi, puisque l’i<strong>de</strong>ntification <strong>et</strong> l’exploration <strong>de</strong> cesgenres <strong>de</strong> situations peuvent souvent provoquer <strong>de</strong>s réactions défensives.Il importe <strong>de</strong> souligner que le style <strong>de</strong> personnalité <strong>de</strong> certaines personnes peut être perçu commeintimidant mais elles n’exercent pas vraiment <strong>de</strong> l’intimidation comme telle. Elles peuvent être« austères, distantes, exigeantes <strong>et</strong> avoir <strong>de</strong>s standards élevés ». Il ne s’agit pas là d’intimidation,<strong>de</strong> harcèlement ou d’abus, <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mesure où leurs exigences en matière <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment élevé nesont pas exprimées avec sarcasme ou en bafouant. De plus, <strong>la</strong> formation exige que <strong>de</strong> <strong>la</strong> rétroaction<strong>et</strong> <strong>de</strong>s critiques constructives soient données. Ce n’est pas non plus <strong>de</strong> l’intimidation, si c’estabsent <strong>de</strong> sarcasme. Le pouvoir différentiel inhérent entre les stagiaires <strong>et</strong> les superviseurs peutinciter à ressentir <strong>de</strong> l’intimidation ou <strong>de</strong> l’anxiété à donner un bon ren<strong>de</strong>ment. Ce n’est pas unesituation unique à <strong>la</strong> formation médicale car on <strong>la</strong> r<strong>et</strong>rouve <strong>dans</strong> <strong>de</strong> nombreuses circonstances enformation <strong>et</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> vie professionnelle. La distinction entre un sentiment d’intimidation <strong>et</strong> sentir<strong>de</strong> <strong>la</strong> pression à bien travailler doit être précisée à l’intention <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts, <strong>de</strong>s programmes, <strong>de</strong>suniversités <strong>et</strong> <strong>de</strong>s équipes d’agrément.LES PRINCIPES1. Tous les programmes <strong>de</strong>vraient avoir pour objectif <strong>de</strong> déceler en temps opportun toutepréoccupation concernant l’intimidation <strong>et</strong> le harcèlement.2. Il faudrait inciter les stagiaires à informer <strong>de</strong>s problèmes leur directeur <strong>de</strong> programme oul’administration <strong>de</strong> l’université.3. La discussion initiale <strong>de</strong>vrait se pro<strong>du</strong>ire <strong>dans</strong> un environnement confi<strong>de</strong>ntiel.4. Il faudrait disposer d’un processus visant à c<strong>la</strong>rifier les faits entourant l’allégation.5. Le processus <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rification <strong>de</strong>vrait se dérouler <strong>dans</strong> un climat dépourvu <strong>de</strong> justicevengeresse.6. Il <strong>de</strong>vrait y avoir un processus pour transiger avec les allégations <strong>et</strong> les régler en tempsopportun.3


L’ENQUÊTE SUR UNE PLAINTEL’UNIVERSITÉLes préoccupations <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature persisteront <strong>dans</strong> nos vastes systèmes d’enseignementcomplexes. De nombreux cas problématiques se pro<strong>du</strong>isent <strong>et</strong> sont réglés sur p<strong>la</strong>ce. Les personnesaux prises avec un problème choisissent un confi<strong>de</strong>nt avec qui ils se sentent à l’aise. Il peut s’agird’un rési<strong>de</strong>nt en chef, d’un autre professeur, <strong>du</strong> directeur <strong>de</strong> l’établissement ou même d’uncollègue. Il arrive souvent que le problème se règle sans qu’il ne soit nécessaire <strong>de</strong> recourir auxmécanismes plus formels <strong>de</strong> l’université. Il est impossible <strong>de</strong> savoir <strong>la</strong> fréquence <strong>de</strong> tels cas <strong>et</strong> d<strong>et</strong>els règlements ni est-il réellement nécessaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> connaître. Si une approche immédiate sur p<strong>la</strong>cepeut résoudre les problèmes, c’est à l’avantage <strong>de</strong> tous.Par ailleurs, lorsque <strong>la</strong> situation est plus difficile <strong>et</strong> persistante, il est essentiel <strong>de</strong> disposer au sein<strong>de</strong> l’université d’une approche rigoureuse <strong>et</strong> capable <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire <strong>de</strong>s résultats <strong>et</strong> un règlementvéritables.Les révisions internesToutes les universités procè<strong>de</strong>nt à leurs propres révisions internes par l’entremise <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong>l’é<strong>du</strong>cation médicale postdoctorale. Au minimum, elles ont lieu <strong>du</strong>rant les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années<strong>du</strong> cycle <strong>de</strong> six ans entre les visites d’agrément complètes <strong>de</strong>s Collèges. Certaines universitéstrouvent avantageux d’utiliser les révisions internes en guise <strong>de</strong> mécanisme d’améliorationconstante <strong>du</strong>rant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> six ans. L’exercice procure une possibilité structurée <strong>de</strong> former lespersonnes chargées <strong>de</strong>s révisions internes afin qu’elles comprennent bien ces <strong>question</strong>s <strong>et</strong> d’ai<strong>de</strong>rles programmes à s’améliorer constamment. Ainsi, les allégations surprises lors <strong>de</strong> l’évaluationexterne peuvent être évitées.Le bureau chargé <strong>de</strong> l’enquêteChaque université doit disposer d’un mécanisme pour faire enquête sur leurs problèmes internes. Ildoit aussi y avoir une personne ou un bureau qui soit désigné pour recevoir ces renseignements,par exemple un vice-doyen à l’équité, le vice-doyen <strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation postdoctorale ou unombudsman. Toutes les universités doivent avoir un co<strong>de</strong> <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite ou <strong>de</strong>s normes <strong>de</strong>professionnalisme qui inspirent <strong>de</strong> manière générale <strong>la</strong> définition <strong>du</strong> comportement exigé <strong>dans</strong>l’ensemble <strong>de</strong> l’établissement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> formation.Ce mécanisme formel <strong>de</strong> soutien <strong>et</strong> d’enquête doit être connu <strong>de</strong> tous. Le pouvoir d’enquête ne<strong>de</strong>vrait pas être assumé <strong>la</strong>rgement, mais être plutôt conféré principalement au bureau désigné à c<strong>et</strong>égard. On évite ainsi le manque <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong>et</strong> ceci importe à toutes les personnes en cause.Il arrive souvent que <strong>de</strong>s préoccupations ne soient pas exprimées parce que <strong>la</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong>dans</strong>c<strong>et</strong> environnement est incertaine. Lorsque les inquiétu<strong>de</strong>s sont discutées <strong>dans</strong> un environnement entoute sûr<strong>et</strong>é, certaines stratégies <strong>et</strong> solutions en sont d’autant plus facilitées.La nature délicate <strong>de</strong> bon nombre <strong>de</strong> ces problèmes est telle que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s détails les entourantn’ont pas à être connus au sein <strong>de</strong> l’université par d’autres que le bureau chargé <strong>de</strong> l’enquête.4


Cependant, un bureau efficace sera bien connu <strong>et</strong> accessible par tous à l’université. Dans certainscas, un tel bureau doit en venir à certaines conclusions <strong>et</strong> présenter <strong>de</strong>s recommandationsauxquelles il faut réagir. À c<strong>et</strong>te étape <strong>de</strong> l’enquête, il se peut qu’un directeur <strong>de</strong> programme, levice-doyen à l’é<strong>du</strong>cation médicale postdoctorale, un directeur <strong>de</strong> département ou le doyen doiveêtre impliqué pour m<strong>et</strong>tre en œuvre les recommandations. Le courage <strong>et</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté avec lesquelsl’université a agi s’il y avait lieu font l’obj<strong>et</strong> d’une évaluation <strong>dans</strong> le contexte d’une visite externed’agrément. Dans <strong>de</strong> rares cas, le problème peut exiger une intervention <strong>de</strong> l’extérieur <strong>de</strong>l’université. Une telle intervention peut toujours être faite au moyen d’un examen entrepris par leCollège approprié à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’université.CLARIFICATIONS DURANT UNE VISITE D’AGRÉMENTIdéalement, les allégations ne <strong>de</strong>vraient pas surgir sans qu’on s’y atten<strong>de</strong> lors d’une visited’agrément. Par ailleurs, il y aura <strong>de</strong>s cas où ce sera le mécanisme pour m<strong>et</strong>tre à jour les problèmesou <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> les soulever.Tout d’abord, l’équipe d’agrément doit comprendre le mécanisme qui existe à l’université pourc<strong>la</strong>rifier les p<strong>la</strong>intes. C<strong>et</strong> exercice doit être fait <strong>dans</strong> le contexte <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s normes,entreprise par les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s équipes. C<strong>et</strong> examen porte, entre autres, sur <strong>la</strong> fonction <strong>du</strong> bureau<strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation médicale postdoctorale <strong>et</strong> <strong>de</strong>vrait inclure une évaluation <strong>du</strong> bureau désigné à c<strong>et</strong>tefin, s’il en existe. S’il y a un bureau ou un représentant <strong>de</strong> l’équité qui s’acquitte <strong>de</strong> ces fonctions,il <strong>de</strong>vrait présenter à l’équipe le processus suivi ainsi que l’ampleur <strong>et</strong> le nombre <strong>de</strong> dossiers dont ils’occupe sur une base annuelle. La portée <strong>et</strong> les genres <strong>de</strong> recommandations <strong>et</strong> <strong>de</strong> mesures prisesqui en ont découlé doivent aussi être examinés. L’équipe d’agrément pourra ainsi mieuxcomprendre comment procè<strong>de</strong> l’université pour surveiller <strong>et</strong> régler ces <strong>question</strong>s. Une université<strong>de</strong>vrait être reconnue si son processus fonctionne bien <strong>et</strong> se révèle rigoureux.La révé<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> cas d’intimidation faite lors d’une visite d’agrément, <strong>dans</strong> le contexte <strong>de</strong> l’examen<strong>de</strong>s programmes, pose <strong>de</strong>s défis particuliers. Les visiteurs doivent disposer d’une série <strong>de</strong> <strong>question</strong>spour orienter leur approche <strong>dans</strong> <strong>de</strong> tels cas. Il n’est pas suffisant <strong>de</strong> simplement documenter uneallégation d’intimidation. Il importe <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> distinction autant que possible entre <strong>de</strong>s problèmessérieux <strong>et</strong> <strong>de</strong>s allégations non fondées. Il est possible que <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>intes soient exprimées par <strong>de</strong>spersonnes contrariées. Le mécanisme servant à obtenir <strong>de</strong>s précisions doit <strong>de</strong>meurer équilibré <strong>et</strong>luci<strong>de</strong> <strong>dans</strong> <strong>la</strong> collecte <strong>et</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s renseignements.Parmi les renseignements que <strong>de</strong>vrait obtenir un visiteur lorsqu’on lui présente, pendant <strong>la</strong> visite,une allégation d’intimidation ou <strong>de</strong> harcèlement, figurent les suivants : Est-ce que <strong>la</strong> personne quifait l’allégation est au courant d’un processus à suivre <strong>dans</strong> <strong>de</strong> tels cas? Le processus a-t-il étésuivi? S’il n’a pas été suivi, pourquoi? L’inci<strong>de</strong>nt a-t-il été signalé au directeur <strong>de</strong> programme? Àune autre personne? L’issue <strong>du</strong> processus a-t-elle été satisfaisante?Il importe que le visiteur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comment sont enseignés les concepts <strong>du</strong> professionnalisme, <strong>de</strong><strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> communication <strong>dans</strong> l’environnement d’apprentissage.Un autre défi qui se pose, c’est lorsqu’il existe <strong>de</strong> l’ambivalence ou un désaccord évi<strong>de</strong>nt au sein<strong>de</strong> <strong>la</strong> cohorte <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts à savoir s’il faudrait discuter <strong>de</strong>s problèmes d’intimidation <strong>et</strong> <strong>de</strong>harcèlement. Il est arrivé que <strong>de</strong>s visiteurs se voient confier <strong>de</strong> tels renseignements qui5


apparaissaient fiables <strong>de</strong> prime abord, mais qui, après en avoir discuté plus <strong>la</strong>rgement avec lesrési<strong>de</strong>nts, ont été réfutés <strong>et</strong> niés. Il en résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> confusion <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> frustration <strong>de</strong> part <strong>et</strong> d’autre.Lorsqu’une équipe d’agrément externe ou interne obtient <strong>de</strong>s précisions, il est important que lerési<strong>de</strong>nt ou <strong>la</strong> personne qui fait l’allégation n’ait pas l’impression que l’équipe d’agrément régleral’inci<strong>de</strong>nt ou le modèle <strong>de</strong> comportement. L’équipe doit plutôt veiller à ce que l’université soitinformée <strong>de</strong> l’allégation <strong>et</strong> à ce qu’il y ait en p<strong>la</strong>ce les moyens pour i<strong>de</strong>ntifier <strong>et</strong> réglerefficacement <strong>de</strong> telles situations. L’objectif est <strong>de</strong> bien comprendre comment fonctionne lesystème pour abor<strong>de</strong>r ces préoccupations <strong>et</strong> d’évaluer l’efficacité <strong>de</strong> l’approche.Les allégations <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature doivent faire l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> discussion <strong>du</strong>rant les réunions <strong>de</strong>s équipesd’agrément. De plus amples précisions peuvent être obtenues par le prési<strong>de</strong>nt auprès <strong>du</strong> vice-doyen<strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation médicale postdoctorale.Il est essentiel <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rifier <strong>la</strong> réponse aux problèmes. Les rapports <strong>de</strong> visite indivi<strong>du</strong>els<strong>de</strong>vraient documenter <strong>la</strong> réponse qui a été donnée au sein <strong>du</strong> programme <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’université. Lesuniversités doivent recevoir le crédit mérité lorsque <strong>de</strong>s processus rigoureux sont en p<strong>la</strong>ce <strong>et</strong> qu’ilssont menés avec diligence pour régler ces problèmes. Le rapport <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt à l’université <strong>et</strong> auxcomités <strong>de</strong> l’agrément <strong>de</strong>vrait le mentionner.LA RÉPONSE EN CE QUI A TRAIT À L’AGRÉMENTTout d’abord, si <strong>la</strong> présence d’intimidation ou <strong>de</strong> harcèlement <strong>dans</strong> un programme est mentionnée,le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite <strong>de</strong>vrait indiquer les réponses aux genres <strong>de</strong> <strong>question</strong>s expliquéesprécé<strong>de</strong>mment. Ceci perm<strong>et</strong> à <strong>la</strong> personne qui évalue le programme <strong>de</strong> comprendre l’ampleur <strong>et</strong> <strong>la</strong>gravité <strong>du</strong> problème ainsi que les mesures prises pour apporter <strong>de</strong>s améliorations <strong>et</strong> fournir <strong>de</strong>ssolutions.Il n’y a pas <strong>de</strong> réponse standard pour tous les signalements d’intimidation <strong>et</strong> <strong>de</strong> harcèlement <strong>dans</strong>un programme. Par contre, il importe <strong>de</strong> souligner qu’il doit y avoir une certaine forme <strong>de</strong> réponse.Le problème ne peut pas être ignoré.Il arrive que l’inci<strong>de</strong>nt soit un cas isolé <strong>et</strong> qu’il soit évi<strong>de</strong>nt que le programme <strong>et</strong> l’université ontréglé complètement le problème. Il peut y avoir <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong> problèmes sérieux qui ont été réglés <strong>de</strong>manière rigoureuse. S’il y a une reconnaissance suffisante <strong>du</strong> problème, un bureau désigné <strong>et</strong> <strong>de</strong>smécanismes à c<strong>et</strong>te fin ainsi que <strong>de</strong>s progrès <strong>dans</strong> le règlement <strong>du</strong> problème, on peut maintenir <strong>la</strong>catégorie d’agrément.Si <strong>de</strong>s doutes sérieux persistent à propos <strong>de</strong> l’efficacité <strong>du</strong> processus, l’équipe d’agrément peutrecomman<strong>de</strong>r un agrément provisoire conditionnel à <strong>la</strong> tenue subséquente d’une révision interneou d’une visite externe. C’est une façon pour l’université <strong>et</strong> le programme d’avoir l’autorité <strong>et</strong> <strong>la</strong>sensibilisation voulues pour transiger avec le problème. Il est rare que les problèmes soient si<strong>la</strong>rgement répan<strong>du</strong>s <strong>et</strong> ancrés qu’il faille considérer <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong> l’intention <strong>de</strong> r<strong>et</strong>irer l’agrément.Habituellement, s’il y a <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ampleur <strong>dans</strong> un programme, <strong>de</strong>s difficultés sepro<strong>du</strong>isent aussi <strong>dans</strong> d’autres secteurs. Ainsi, <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong> l’agrément ne repose pas uniquementsur <strong>la</strong> <strong>question</strong> <strong>de</strong> l’intimidation <strong>et</strong> <strong>du</strong> harcèlement.6


Dans l’ensemble, toutes nos universités <strong>et</strong> tous nos programmes reconnaissent <strong>et</strong> épousent <strong>de</strong>snormes <strong>de</strong> comportement professionnel qui sont propices à l’apprentissage. La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>sinteractions entre les professeurs <strong>et</strong> les apprenants sont positives <strong>et</strong> fructueuses. Ce sont là certainsmécanismes perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> reconnaître les cas qui <strong>de</strong>meurent problématiques <strong>et</strong> d’y remédier.OUVRAGES DE RÉFÉRENCE1. Rapport <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> travail sur l’intimidation <strong>dans</strong> l’é<strong>du</strong>cation médicale postdoctorale, mars1996 <strong>et</strong> ad<strong>de</strong>nda <strong>de</strong> 19982. Sondage <strong>du</strong> CRMCC en 2000 sur le harcèlement <strong>et</strong> l’intimidation. Constatationspréliminaires présentées au colloque <strong>du</strong> CRMCC sur l’é<strong>du</strong>cation en septembre 20013. Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> l’UWO4. Compétences CanMEDS5. Questionnaire préparatoire à <strong>la</strong> visite d’agrément <strong>de</strong> l’Association canadienne <strong>de</strong>s internes <strong>et</strong><strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts6. Atelier <strong>du</strong> colloque <strong>du</strong> CRMCC sur l’é<strong>du</strong>cation en septembre 20027. CRMCC – Renseignements généraux concernant l’agrément <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce(brochure grise)8. CMFC Critères pour l’agrément <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce (brochure rouge).9. Normes <strong>de</strong> professionnalisme <strong>de</strong> l’UBC7


PARTICIPANTS au GROUPE DE TRAVAIL - 2004Pierre B<strong>la</strong>nchardPaul RainsberryMargar<strong>et</strong> KennedyKaren Fung Kee FungKristin Sivertz (prési<strong>de</strong>nte)Ellen TothRyan ZarychanskiContributions additionnelles <strong>de</strong> :Jason FrankDavid McKnightLaura MusselmanVice-doyens aux étu<strong>de</strong>s médicales postdoctoralesVice-doyen <strong>de</strong> l’équité à l’UBCApprouvé – octobre 2004CRMCC, CMFC, CMQ8

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