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Les promesses non tenues du ministre - AlgerHebdo

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PROXIMITÉ5N° 385 - Du 13 au 19 juillet 2013PRIX DES VIANDES ET DES FRUITS ET LEGUMES DURANT LE MOIS DE RAMADHAN<strong>Les</strong> <strong>promesses</strong><strong>non</strong> <strong>tenues</strong> <strong>du</strong> <strong>ministre</strong>«Toutes les dispositionsont été prises afind’assurer un bon approvisionnement<strong>du</strong>marché en denrées alimentaires<strong>du</strong>rant lemois sacré de Ramadhanet nous sommespréparés à faire face età satisfaire toute la demandequi sera expriméeà cette occasion»,avait déclaré le <strong>ministre</strong><strong>du</strong> Commerce,quelques jours avantle mois sacré. Mais quidit abondance s’attendà une baisse des prix.En Algérie, c’est tout lecontraire...Comme d’habitude, lescitoyens n’ont pas étésurpris par la traditionnellehausse des prix à l’approche<strong>du</strong> mois de Ramadhan.Ils ne sont pas nombreux ceuxqui n’ont pas fait leurs emplettesni constitué quelquesstocks, au préalable. Le moissacré est celui de la spéculation:le <strong>ministre</strong> <strong>du</strong> Commerce,Mustapha Benbada, a euraison de déclarer qu’il n’y aaucune raison objective pourl’augmentation des prixpuisque la quantité pro<strong>du</strong>ite etla quantité importée sont restéesau même niveau que l’annéedernière. Probable. Maisce qui n’a pas changé, c’estl’absence de contrôle et de répressiondes structures <strong>du</strong> ministère<strong>du</strong> Commerce et lemanque d’éthique chez lescommerçants.Le <strong>ministre</strong> de l’Agriculture et<strong>du</strong> Développement rural, RachidBenaïssa, s’est, quant àlui, voulu rassurant. Il a assuréque la pro<strong>du</strong>ction agricole estsuffisante pour alimenter lesmarchés. Selon lui, les prix devraientrestés fixes. Le <strong>ministre</strong>livre quelques statistisquespour rassurer les ménages.La pro<strong>du</strong>ctionenregistrée dans la filièreviandes rouges est de 3,4 millionsde quintaux et la viandeblanche a atteint 3,2 millionsde quintaux, a-t-il révélé. Il aajouté qu’une quantité importantede viande blanche seradéstockée, en prévision <strong>du</strong>mois de Ramadan. <strong>Les</strong> commerçants,eux, ont déjà anticipéla décision <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong>Commerce. En cette veille <strong>du</strong>mois sacré, les prix se sont envolés.Le <strong>ministre</strong> a aussi promis queles prix de la viande rouge resterontégalement stables enraison de sa disponibilité,alors que ceux des autres pro<strong>du</strong>itsagricoles ne connaîtrontpas de hausse, arguant que «lespériodes de pénuries sont révolues».Le <strong>ministre</strong> <strong>du</strong> Commerce estPhoto: Sid Ali New Presspris en défaut. Il tablait surl’équation offre et demandepour affirmer que les prix neseront pas tirés vers le haut. Ladisponibilité des pro<strong>du</strong>its agricolesfrais et de la viande n’apas empêché les spéculateursde jouer leur jeu préféré pourengranger plus de bénéfices.Ils imposent leurs prix au marchéaidés en cela, il est vrai,par les consommateurs, atteintsde frénésie d’achats etde dépenses souvent inutiles.250 DA en période normale, leprix <strong>du</strong> poulet est indécent,tout comme celui de la vianderouge à 1 000 ou 1 200 DA.Il n’y a pas de quoi être fier decette quantité pro<strong>du</strong>ite en Algérie,car l’Arabie Saoudite,un pays qui n’a pas de terresarables, nous envoie ses œufset son lait. Le prix des viandesdans notre pays devrait se situerà 300 DA et 400 DA toutau plus, si la pro<strong>du</strong>ction étaitsuffisante. Certes, Monsieur le<strong>ministre</strong> n’est pas responsablede tout ; et il est normal que lacherté touche son secteurpuisque, par oisiveté ou parvice, les fermiers et les rurauxn’élèvent plus leur poulet deferme, leur dinde, leur lapin ouleur canard, et viennent achetermême leurs œufs, leur céleriet leur cresson en ville ! L’Étatdevrait songer un peu à celacar en Europe, même les habitantsdes grands centres urbainset des mégalopoles commeParis, Londres ouBruxelles cultivent leur jardinpotager et font même de l’apiculture,obtenant dans cesvilles une pro<strong>du</strong>ction de mielqui dépasse celle de l’Algérie!<strong>Les</strong> pro<strong>du</strong>its agricoles frais etla viande, fraîche ou congelée,sont disponibles en quantitéssuffisantes. Qu’est-ce qui faitque les prix augmentent subitementen ce mois de ramadhan,s’interrogent les consommateurs?Le marché obéit-il àloi de l’offre et de la demande?Auquel cas les prix devraientconnaître une baisse ou tout aumoins rester au niveau quiétait le leur à quelques jours <strong>du</strong>début <strong>du</strong> mois sacré. Il n’y apas de raisons objectives pourque les prix chez le boucherflambent : le kilo de viande demouton atteint ou dépasse les1 400 DA, celui de la viandebovine varie entre 900 et 1 500DA, tandis que le foie, qu'ilsoit ovin ou bovin, n’est à laportée que d’une infime minoritéde la population. <strong>Les</strong> prixdes viandes blanches repartentà la hausse après avoir connuune baisse en juin. Le poulettourne autour de 270 DA lekilo s’il est plein et 320 DA ou340 DA s'il est évidé. La dindeest ven<strong>du</strong>e entre 500 et 900DA, et le poisson atteint lescimes. Aucune variété ne descendsous la barre des 1 500DA, comme le rouget, le merlanou la crevette. D’autres espècesde poissons moinsnobles sont plus ou moinsabordables.La mercuriale des fruits et deslégumes a pris son envol enraison, semble-t-il, des faiblesrécoltes réalisées par les agriculteurs.Le cas de la pommede terre est édifiant. Son prixétait extrêmement bas (entre15 et 20 DA le kilo) en juin. Ceprix dérisoire a mis beaucoupde pro<strong>du</strong>cteurs sur la paille.<strong>Les</strong> «fellahs» ont-ils retenu laleçon ? La «pro<strong>du</strong>ctivité» leura-t-elle joué un mauvais tour ?Toujours est-il que ce sont les«spéculateurs» qui tirent lesmarrons <strong>du</strong> feu. Sous leur emprise,la pomme de terre prenddes couleurs et s’affiche à 35DA le kilo. Idem pour lesautres pro<strong>du</strong>its agricoles frais.<strong>Les</strong> prix de la carotte ont grimpéet oscillent entre 70 et 100DA, tout comme les courgettesqui ont vu leur prix tourner autourde 120 DA après avoir étécédées à 50 et 60 DA ces derniersjours. Le kilo de tomatevarie entre 60 et 80 DA selonla qualité, tandis que la laitue,les poivrons, les piments, labetterave et même les auberginesont connu une hausse variantentre 20 et 25% depuisjeudi. <strong>Les</strong> haricots planent audessusdes 80 DA pour la variétéverte et 180, voire 250DA le kilo pour la «rouge»,évidemment selon la région <strong>du</strong>nord <strong>du</strong> pays. Au Sud, c’estune tout autre mercuriale quiest affichée. <strong>Les</strong> prix dépassentl’entendement. Reve<strong>non</strong>sau nord <strong>du</strong> pays pour parler defruits. Ils ne pas sont épargnéspar la curée puisque les pêcheset les abricots ont augmenté de30 et 40 DA le kilo, de mêmeque la banane qui passe de 130à 160 DA pendant que lesfigues ont grimpé de 120 à 200DA, tout comme les dattes quicrèvent le plafond, à 250 lekilo pour la qualité de dernierchoix, et 400 DA ou 500 DA lekilo pour la Deglet Nour. Appréciée<strong>du</strong>rant le ramadhan, leprix de la pastèque est compris40 et 60 DA alors que lemelon s’accroche à son piédestalà 120 DA le kilo. <strong>Les</strong>prix des pro<strong>du</strong>its d’épicerie sesont emballés eux aussi. <strong>Les</strong>pois-chiches sont passés de200 à 245 DA. <strong>Les</strong> fruits secsnécessaires à la préparation <strong>du</strong>plat de viande sucrée («Lhamlahlou»),eux aussi se sont envolés.<strong>Les</strong> raisins secs ontgrimpé à 700 et 800 DA le kiloau lieu des 400 DA, les pruneauxsecs à 500 DA au lieudes 300 DA et les abricots secsà 700 DA contre 400 DA affichésen 2012, sans parler desamandes qui ont pris une tendancehaussière remarquable.Certains citoyens devrontdonc se rabattre sur les pâtes etles légumes secs <strong>du</strong>rant ce Ramadhanestival. <strong>Les</strong> prix restentélevés pour une large frangede la population car il s’agitde pro<strong>du</strong>its d’importation. Lepays qui, naguère, nourrissaitRome dans l’Antiquité ne sesuffit pas en haricots, lentilles,pois chiches et autres petitspois.Dans la mesure où le pétrolepermet d’importer tout etn’importe quoi, pourquoi s’enpriver ?Ali Elhadj TaharIMPORTATION DE VIANDESUne haussede plus de 56%<strong>Les</strong>importations algériennes deviandes fraîches se sont établiesà 25,37 millions de dollars <strong>du</strong>rant lescinq premiers mois de 2013, en haussede 56,40% par rapport à la mêmepériode une année auparavant.La facture des importations desviandes fraîches ou réfrigérées a atteint25,37 millions de dollars contre16,22 millions de dollars à la mêmepériode en 2012, en hausse de56,40%, indique le Centre national del’informatique et des statistiques desDouanes (Cnis). Le volume des importationsa également augmentépour totaliser 4.828 tonnes les cinqpremiers mois de 2013 contre 2.891tonnes à la même période en 2012, enhausse de 67%, précise la même source.La viande fraîche importée estconstituée de carcasses ou demi-carcassesde bovins et des morceaux deviande bovine <strong>non</strong> désossés.Le ministère de l’Agriculture et <strong>du</strong>Développement rural avait pris desdispositions pour approvisionner lemarché afin de faire face au «pic» traditionnelde la demande <strong>du</strong>rant lemois de Ramadhan.En plus des dérogations accordées parle ministère pour l’importation deviandes rouges congelées, des opérateursalgériens ont importé, pour lapremière fois, de la viande fraîchesous vide, avait déclaré le <strong>ministre</strong> del’Agriculture et <strong>du</strong> Développementrural, M. Rachid Benaïssa.IMPORTATIONDE CHIPS CANCERIGENESQui contrôlequoi ?Cen’est pas la première fois quedes informations sont divulguéespour mettre en garde les ménages.Après «Halwat etturk» de fabricationtunisienne, impropre à laconsommation en ce mois de boulimie,les services <strong>du</strong> contrôle <strong>du</strong> ministère<strong>du</strong> Commerce ont détecté desbactéries de spectocoques dans unemarque d’eau minérale algérienne.Alors que dire de tous les pro<strong>du</strong>its delaitage dont on n’a pas respecté lachaîne <strong>du</strong> froid : des fromages quigonflent, des yaourts qui sentent lemoisi, etc. En matière d’importation,le contrôle devrait être plus rigoureuxen ce qui concerne les denrées alimentaires.A l’heure <strong>du</strong> container 40pieds, on ne fait pas attention à cetype de considération et on importemême des chips cancérigènes et ven<strong>du</strong>esen Algérie !Selon l’American Institute for PreventiveMedicine, un organisme quifait autorité dans le domaine de lasanté, les chips de la grande marqueinternationale Pringles sont cancérigènes.Elles le sont <strong>non</strong> pas à cause deleur contenu, mais en raison de leurmode de préparation et des conditionsde conservation. «L'acrylamide, unpro<strong>du</strong>it chimique cancérigène et potentiellementneurotoxique, est crééquand des aliments riches en glucidessont cuisinés à de très hautes températures,qu'ils soient frits, rôtis outoastés. <strong>Les</strong> pires formes incluent leschips et les frites, mais beaucoupd'aliments cuits à des températuressupérieures à 100°C peuvent contenirde l'acrylamide». Au lieu de peler desbouts de pomme de terre et de les fairefrire, on préfère autre chose...

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