13.07.2015 Views

La Gazette médicale du Centre

La Gazette médicale du Centre

La Gazette médicale du Centre

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

88 LA GAZETTE MEDICALE DU CENTRE••■•••••je m'appuyai, dans les rapports <strong>du</strong> service d'Hygièneet de Protection <strong>du</strong> lerAge pour demander à laPréfecture de Loir-et-Cher l'application d'une surveillancerigoureuse et une réglementation sévèreau point de vue de l'examen des étables contaminéeset de la vente <strong>du</strong> lait infecté ou suspect. Que l'und'eux, qui a <strong>du</strong>ré à peine 2 septennaires, ait étébénin à côté de celui de M. Josias, le fait n'a rien quidoive étonner. Al. Koch, 1_Otesterr. — Monatsch. f.Thierheilk janvier 1897. in Ann. de Méd. vétér. août1897] s'est trouvé en présence d une épizootieaphteuse au cours de laquelle il a vu survenir 3 0/0de terminaisons fatales, bien que les symptômes neprésentassent rien de particulier qui pût faire présagerune mort généralement subite.L'examen microscopique, en décelant de petitsbatonnets ayant une grande analogie avec les bacilles<strong>du</strong> charbon bactéridien et celui <strong>du</strong> foin, le bacillussubtilis permit de formuler une hypothèse, qui sansêtre une réponse absolue, donnait cependant uneutile indication.Al. Koch, rappelant que Büchner est parvenu àtransformer le bacillus subtllis en bactéridie charbonneuse,et inversement, se demande si le bacille <strong>du</strong>foin ne pourrait pas. sous l'influence de conditionsparticulières, subir d'autres transformations.Il supposerait alors que le bacille qu'il a découvertagirait par l'intermédiaire d'une toxine très virulente.Cela permettrait de supposer que si toutes lesépizooties de fièvre aphteuse ne donnent pas lieu àdes cas rapidement mortels, on le devrait aux différentesconditions climatériques qui peuvent exercerune grande influence sur le développement des germeset des champignons inférieurs.Logiquement, rien ne s'oppose à l'identificationd'un processus analogue dans les épidémies defièvre aphteuse.De plus, il faut encore tenir compte de diversautres éléments, la résistance propre de l'enfant,l'atténuation d'une épizootie depuis longtemps encours, la saison et la température qui ont peut-êtreune influence.Parmi les cas que je citais, se trouvais celui d'unhomme de 40 ans, au sujet <strong>du</strong>quel j'ai d'abord hésité.Arrivé à la dernière période de cachexie à la foistuberculeuse et néoplasique, il pouvait de ce faitavoir de la stomatite septique buccale ordinaire ;mais tous renseignements pris, j'ai su que l'établequi lui fournissait le lait, composant exclusivementson alimentation, présentait plusieurs cas de fièvreaphteuse.Pour ce dernier, comme pour les précédents, àdéfaut d'examen mieux probant et dans l'impossibilitématérielle d'inoculer des bovins (surterit desveaux) comme me l'avait conseillé M. Nocard, quieut l'obligeance de me renseigner à ce sujet, je nepou vais, pour faire le diagnostic de fièvre aphteuse,que tenir compte des anamnestiques.L'inoculation de pus aphteux, que je m'étais faiteau bras, lors <strong>du</strong> le' cas, n'avait donné qu'un résultatnégatif, au point de vue microbien ; et <strong>du</strong> reste, dansces conditions, outre que le peu de temps écoulérendait une seconde expérience inutile, le ms.uvaisétat <strong>du</strong> sujet pouvait la rendre dangereuse.Ce cas bénin chez un cachectique dont la températuren'a pas varié par suite de cette nouvelle impor-■tation morbide est comme celui des enfants que jeViS à ce moment, l'analogue de ceux de montagnards<strong>du</strong> Cantal chez qui la fièvre aphteuse serait devenueendémique, sa virulence se trouvant, par suite <strong>du</strong>temps, ré<strong>du</strong>ite au minimum d'intensité.Il n'est pas extraordinaire que ces cas soient arrivésbénins d'emblée car dans la discussion qui eutlieu récemment à l'académie de médecine, M. Nocardfait remarquer qu'en médecine vétérinaire on observesouvent des aphtes dans la bouche des animale,sans qu'ils aient pour cela de manifestations fébriles.Bien que leur intensité ne soit pas comparablecelle observée chez cet enfant de 13 mois dont lesfaibles conditions de résistance et une virulencemicrobienne plus considérable favorisèrent vraisemblablementl'év'olution morbide, an peut malgré lsquestionde plus ou de moins les considérer commeabsolument identiques.On trouverait donc toute une série de cas de fièvreaphteuse dont la gravité varierait suivant le milieu,la nature <strong>du</strong> sujet, la virulence <strong>du</strong> germe pathogène,'les conditions climatériques, la période de l'épidémieet dont la marche pourrait être tantôt apyrétique,tantôt accompagnée de troubles fébrilespresque insignifiants ou d'une haute températuredans les cas heureusement rares qui amènentmort.FÉLIX HERPINPar M. DUMFŒUIL-CIIA.MISARDOEIL.Le Dr F'élix Herpin figure, avec Gouraud, Tonnellé,Mignot, Duperron, parmi cette élite de médecins distinguésqui s'efforcèrent d'organiser à Tours un enseignementmédical digne de cette grande ville ; aussiavons-nous cru intéressant de lui conSacrer unecourte notice et de marquer le rôle prépondérant,qu'il a joué dans l'histoire <strong>médicale</strong> de la Touraine.Félix Herpin naquit à Bréhémont, le 17 novembre1772, d'une très honorable famille fixée depuis plu5de deux siècles dans le pays. Son père occupait unecharge de notaire royal et devint plus tard administrateur<strong>du</strong> département d'Indre-et-Loire..I1 commença de bonne heure ses études <strong>médicale</strong>sà l'ancien coIlè.ge de chirurgie de Tours où professaitNobilleau. A la mouvelle <strong>du</strong> soulèvement de la Veil'dée, eu 1792, il fut de suite attaché à l'armée del'Ouest en qualité de chirurgien-sous-aide-major etchargéspécialement de l'hôpita.1 militaire de Beaumont-lès-Toursqui avait été installé, .à la hâte, dansles bâtiments abandonnés de l'ancienne abbaye de cenom. Démissionnaire le 3e jour complémentaire de,l'an IV (20 sf pt. 1796), il fut envoyé à l'école de Santede Paris et suivit les cours d'anatomie de Boyer, lesle çons de physiologie de Chaussier, les cliniques deCorvisart et de Pinel. 11 faisait un stage au Val-de-Grâ ce lorsqu'un décret de Carnot, ministre de laguer re, le désigna, le 22 messidor> an VIII (t8 juillet1800), pour servir à l'armée <strong>du</strong> Rhin, en qualité dechirurgien de 2° classe. Après la bataille de Hohenlinden,Herpin fut licencié et revint à Paris pour 9.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!