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Benjamin Biolay dans le taxi de Jérôme Colin : L'interview ... - Rtbf

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JÉRÔME COLIN : C’est terrib<strong>le</strong> hein d’avoir une fil<strong>le</strong>. C’est très spécial. C’était une nécessité chez vous d’avoir unenfant à cet âge-là ? Ça criait comme chez <strong>le</strong>s femmes ?BENJAMIN BIOLAY : Ça commençait mais ça aurait pu être plus long. Ce n’est pas non plus l’implosion mais oui j’enavais envie. Parce qu’on dit souvent que <strong>le</strong>s hommes peuvent en avoir plus longtemps envie que <strong>le</strong>s femmes pour<strong>de</strong>s raisons biologiques, c’est un peu vrai mais enfin je n’ai pas envie d’avoir un enfant qui du haut <strong>de</strong> ses 20 ansregar<strong>de</strong> son croulant <strong>de</strong> père <strong>de</strong> 86 ans quoi. Enfin y’a <strong>de</strong>s mecs qui font <strong>de</strong>s enfants à <strong>de</strong>s âges pharaoniques, jetrouve ça un peu irresponsab<strong>le</strong> et un peu egocentrique parce qu’un enfant ça a besoin <strong>de</strong> ses parents longtemps.JÉRÔME COLIN : En même temps on m’a dit qu’il y avait <strong>de</strong>s enfants qui se barraient très vite <strong>de</strong> chez eux.BENJAMIN BIOLAY : Oui, il y en a qui partent.JÉRÔME COLIN : Ce qui fut votre cas, non ?BENJAMIN BIOLAY : Oui.Petit, la musique c’était vraiment un bou<strong>le</strong>t !JÉRÔME COLIN : Vous vous êtes barré super tôt.BENJAMIN BIOLAY : Oui mais c’était… c’était nécessaire. Il y a <strong>de</strong>s moments… il y a <strong>de</strong>s choses nécessaires.JÉRÔME COLIN : Ce n’est pas un caprice d’ado.BENJAMIN BIOLAY : Non, pas du tout. Non c’était une nécessité pour pouvoir continuer à faire ce que je voulaisfaire.JÉRÔME COLIN : La musique.BENJAMIN BIOLAY : Oui la musique.JÉRÔME COLIN : Mais comment ça vous est venu si tôt ? Moi j’ai jamais su ce que je voulais faire, et encoreaujourd’hui.BENJAMIN BIOLAY : Mais parce que je ne <strong>le</strong> voyais pas du tout comme un métier. Quelque part je n’ai jamais su ceque je voulais faire. Je ne sais pas si j’ai la fibre d’un avocat, d’un mé<strong>de</strong>cin ou d’un glan<strong>de</strong>ur. Je n’en sais rien dutout. Parce que je n’ai jamais eu en fait à m’orienter réel<strong>le</strong>ment professionnel<strong>le</strong>ment avec tout ce que ça a <strong>de</strong> lourd.On m’a proposé une bourse d’étu<strong>de</strong> au Conservatoire, je l’ai prise, ça m’a permis <strong>de</strong> me tirer <strong>de</strong> ma vil<strong>le</strong> nata<strong>le</strong>, quiétait une vil<strong>le</strong> moyenne, sous-préfecture française <strong>de</strong> province, je m’emmerdais et surtout il n’y avait pas <strong>de</strong> studio,<strong>de</strong> sal<strong>le</strong> <strong>de</strong> rock, <strong>de</strong> machins, <strong>de</strong> trucs, et donc j’ai profité <strong>de</strong> la musique classique que je faisais parallè<strong>le</strong>ment pourm’envo<strong>le</strong>r. C’était très bien. Et tout s’est embrayé. Le moment où j’aurais dû légitimement commencé à me poser<strong>de</strong>s questions d’ordre économique, tout ça, ben c’est <strong>le</strong> moment où ça a commencé à marcher, vers 26 ans. C’estvrai que si ça avait duré comme ça un petit peu, pas <strong>le</strong> marasme mais <strong>dans</strong> un truc complètement flou, je me seraistout <strong>de</strong> même poser <strong>de</strong>s questions.JÉRÔME COLIN : Le virus <strong>de</strong> la musique, il est venu par votre père ?BENJAMIN BIOLAY : Sans doute. Je pense que ça ai<strong>de</strong> mais au départ c’était plus la punition que m’infligeait monpère.JÉRÔME COLIN : Le Conservatoire, on fait <strong>de</strong> la musique classique.BENJAMIN BIOLAY : Ouais, jouer du violon quand on est petit… Je jouais au foot, c’était plus mon…JÉRÔME COLIN : Jouer du violon quand on est petit…BENJAMIN BIOLAY : Oui, j’avais un <strong>de</strong>al, foot contre violon.JÉRÔME COLIN : Ah ouais !BENJAMIN BIOLAY : Avec mes parents. Ce n’était pas trop mon truc. Vraiment je <strong>le</strong> faisais… Ça paraît surréaliste ceque je dis mais la musique c’était vraiment, <strong>dans</strong> ma vie c’était <strong>le</strong> bou<strong>le</strong>t !JÉRÔME COLIN : Votre fil<strong>le</strong> joue du violon ?BENJAMIN BIOLAY : Non. Pour l’instant el<strong>le</strong> n’a pas envie d’avoir <strong>de</strong> professeur et j’attends qu’el<strong>le</strong> ait <strong>le</strong> déclic <strong>de</strong> lamusique pour l’orienter vers un truc bien mais ce n’est pas la peine <strong>de</strong> l’emmer<strong>de</strong>r avec <strong>le</strong>s trucs qu’on m’a fait faire.JÉRÔME COLIN : Vous ça a été violon, trombone…Regar<strong>de</strong>z la diffusion d’ Hep Taxi ! avec <strong>Benjamin</strong> <strong>Biolay</strong> <strong>le</strong> 11 novembre sur la Deux

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