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ITINERANCES_2016

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6<br />

HOMMAGES<br />

Germ'anim !<br />

Coup de chapeau au cinéma<br />

d'animation allemand<br />

Avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933, le cinéma<br />

d'avant-garde est l'un des principaux courants des<br />

studios allemands. Le cinéma d'animation en est<br />

un des moteurs avec Oskar Fischinger et surtout<br />

Lotte Reiniger, célèbre grâce à son incroyable travail<br />

de papier découpé qui constitue le premier long<br />

métrage mondial d'animation : Les Aventures du<br />

Prince Ahmed.<br />

Après la guerre, c'est essentiellement en RDA avec<br />

la DEFA, studio de production d'État que le cinéma<br />

allemand reprend de sa vigueur. De 1946 à 1990 le<br />

studio produit entre autres, 750 films d'animation<br />

qui seront ici présentés dans un joli programme<br />

dédié au très jeune public : Une grenouille, un oiseau<br />

et deux lapins.<br />

La dynamique entamée avec la DEFA ne s'est<br />

pas rompue lors de la chute du Mur. Une nouvelle<br />

génération de réalisateurs continue à perpétuer<br />

l'esprit innovateur qui fut une marque pionnière de<br />

l'animation allemande.<br />

FILMS PRÉSENTÉS<br />

La Course du siècle de Ute von Münchow-Pohl et<br />

Sandor Jesse (Allemagne, 2015)<br />

Les Grands Sentiments 12 films (Allemagne, 1999-<br />

2015)<br />

Jean de la Lune de Stephan Schesch (Allemagne/<br />

Irlande/France, 2012)<br />

Les Trois Brigands de Hayo Freitag (Allemagne, 2007)<br />

Une grenouille, un oiseau et deux lapins<br />

8 films (Allemagne, 1960-1986)<br />

Segundo de Chomón,<br />

un pionnier européen<br />

Trop souvent résumé à ses habiles copies de Méliès<br />

commandées par Pathé, Segundo de Chomón est<br />

aussi l’un des premiers génies du cinéma. Dans ses<br />

films, truffés d’inventions narratives et formelles,<br />

le Catalan touche-à-tout met de la couleur sur<br />

la pellicule, excelle dans les balbutiements du<br />

cinéma d’animation, maîtrise les jeux d’apparitions,<br />

disparitions et transformations, saupoudrant le tout<br />

de poésie, d’humour, de fantaisie.<br />

Au-delà de la réhabilitation de cet éternel "second",<br />

cet hommage embrasse la formidable diversité<br />

de son œuvre avec de véritables raretés, comme<br />

Superstition andalouse, , aux sources du cinéma<br />

fantastique ou Le Danseur de Jazz, , dernière contri-<br />

bution de Segundo de Chomón au 7 e Art.<br />

Pour mieux connaître sa trajectoire, le film El Hombre<br />

que Quiso Ser Segundo, , mélange de documentaire<br />

et de fiction signé Ramón Alós, retrouve l’esprit<br />

malicieux du pionnier catalan et nous promène dans<br />

les zones insolites de son existence.<br />

FILMS PRÉSENTÉS<br />

El Hombre que Quiso Ser Segundo de Ramón<br />

Alós (Espagne/France, 2014)<br />

Le Danseur de jazz de Benito Perojo (Espagne/France,<br />

1927)<br />

Segundo de Chomón, pionnier du cinéma 12 films<br />

(Espagne/France, 1907-1912) )<br />

Heddy Honigmann<br />

Grande figure du cinéma documentaire, la réali-<br />

satrice néerlandaise Heddy Honigmann a fait du<br />

monde et surtout de ses habitants, un champ<br />

d’exploration où son sens de l’écoute et son<br />

empathie hors du commun font merveille. Née au<br />

Pérou, de parents juifs d’Europe de l’Est exilés, la<br />

cinéaste a fait des Pays-Bas son port d’attache<br />

dans les années 70. Ses tournages l’ont conduite<br />

au Brésil, au Pérou, aux États-Unis mais aussi en<br />

France, notamment au Père Lachaise (Forever<br />

Forever) ) et<br />

à la rencontre des musiciens du métro parisien<br />

(L’Orchestre souterrain, , avant-première au Festival il<br />

y a une quinzaine d’années). Le point d’orgue de cet<br />

hommage sera l’avant-première de Royal Orchestra<br />

qui nous entraîne à Soweto, Buenos Aires et Saint-<br />

Pétersbourg. Un nouvel opus d’Heddy Honigmann,<br />

cinéaste d’une profonde humanité qui conjugue le<br />

personnel et l’universel.<br />

« Ce que j’ai fait, lors de ces trente ans de ma<br />

carrière en tant que réalisatrice ? J’ai tenté de capter<br />

la singularité des gens devant la caméra. Je ne filme<br />

pas des thèmes, je filme des gens, la beauté des<br />

gens. Jamais je ne pense en termes de "message"<br />

à transmettre. » Heddy Honigmann.<br />

FILMS PRÉSENTÉS<br />

Royal Orchestra (Around the World in 50 Concerts) de<br />

Heddy Honigmann (Pays-Bas, 2014)<br />

L’Orchestre souterrain de Heddy Honigmann (Pays-Bas,<br />

1997)<br />

Metal y Melancolia de Heddy Honigmann (Pays-Bas,<br />

1993)<br />

OUVERTURE AU CINÉPLANET !<br />

I l fallait marquer le coup pour l'ouverture du tout nouveau<br />

multiplexe d'Alès, le Cineplanet. Aussi, exceptionnel-<br />

lement cette année, la soirée inaugurale d’Itinérances<br />

se<br />

déroulera dans un cinéma entièrement dédié au Festival ce<br />

soir-là. Une occasion de plus de découvrir ce très bel outil<br />

qui accueillera de nombreuses autres séances en complé-<br />

ment de la médiathèque et, bien sûr, du Cratère.<br />

DES INVITÉS DÈS L'OUVERTURE<br />

C ette année quatre invités pour la soirée d’ouverture.<br />

Sylvain Desclous, réalisateur de Vendeur (18h30), sera<br />

accompagné du comédien Gilbert Melki et de la productrice<br />

Florence Borelly. Pascal Bonitzer, quant à lui, viendra<br />

présenter Tout de suite maintenant (21h30).<br />

SOIRÉE D'OUVERTURE<br />

À PARTIR DE 18H30, VENDREDI 18 MARS, AU CINEPLANET

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