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1 NOUS VERSONS PLUS D’ARGENT DIRECTEMENT AUX FEMMES ET AUX FILLES QUI TRAVAILLENT LOCALEMENT Nous versons plus d’argent aux femmes et aux filles qui travaillent à l’échelle locale. Pourquoi? Parce que nous savons que les gens directement touchés par des problèmes comme les mariages forcés et précoces, la violence sexuelle et l’homophobie (pour n’en nommer que trois) sont aussi les mieux placés pour trouver des solutions, à condition d’avoir les ressources nécessaires pour les mettre en œuvre. Comment faisons-nous? Nous remettons aux organismes qui œuvrent directement auprès des femmes partout dans le monde les fonds que nous avons recueillis au Canada. C’est ce qui fait de nous un véritable fonds international pour la femme; cet appui aux innovations des femmes et des filles. Nous sommes le seul organisme du genre au Canada. Depuis 40 ans, nous avons soutenu 675 organismes de défense des droits des femmes dans près de 100 pays. Pour plus de renseignements sur le mouvement canadien en mouvement en faveur des droits des femmes créé par nos partenaires, consultez la page 6 En plein essor Pour que la situation des femmes change de façon réelle et durable, il faut travailler à partir de la base. Le Fonds MATCH l’a constaté à de multiples reprises cette année. Après des années de conflit armé et d’abus sexuel, les femmes de la République démocratique du Congo ont pris leur destin en main. Au Guatemala, plusieurs femmes mayas ont fondé une entreprise touristique locale dont l’objectif est d’intégrer les touristes dans leurs vies et leurs luttes quotidiennes. Des femmes enl’Ouganda ont créé un réseau communautaire de techniciennes juridiques pour lutter contre la mutilation génitale féminine. Ce ne sont là que quelques exemples des moyens qu’utilisent les partenaires locaux du Fonds MATCH pour renforcer les capacités des gens, des organismes et des mouvements chaque jour. Nous ne nous assoyons toutefois pas sur nos lauriers. Afin de répondre aux besoins de nos partenaires, nous voulons augmenter notre budget de subventionnement pour qu’il atteigne 3,5 millions de dollars d’ici la fin de 2019 (imaginez un peu ce que pourraient faire les femmes à l’échelle locale avec un tel montant). De plus en plus de Canadiens parlent des droits de la femme (étiez-vous parmi les 500 000 personnes qui ont répondu à notre jeu-questionnaire sur les droits de la femme lors de la Journée internationale de la femme?). Nous honorons également les nombreux Canadiens, de Vancouver à St. John’s, qui financent le Fonds MATCH chaque année par des dons uniques ou récurrents. À l’aube de notre 40 e anniversaire, nous savons qu’aller de l’avant signifie également regarder derrière nous et démontrer notre gratitude envers les féministes convaincues qui nous ont menés où nous sommes aujourd’hui. Brique par brique, nous construisons un monde où les droits de toutes les femmes et les filles sont respectés. Un monde où les mouvements de femmes prospèrent. Un monde où les Canadiens font preuve de leadership et s’allient aux femmes et aux filles qui changent le monde avec bravoure. Merci de participer à cet effort avec nous. Joanna Kerr Présidente du Conseil d’administration Jess Tomlin Directrice générale
La FEM Alliance (FEMA) a pu constater comment un groupe WhatsApp pouvait sauver des vies. Lors des élections de 2016 en Ouganda, le groupe WhatsApp de la FEMA a permis de sauver 40 vies. Lorsque des émeutes violentes ont éclaté près des bureaux de la FEMA, les responsables de ce groupe de défense des droits des LGBT ont agi promptement. Par message texte, ils ont averti leurs membres de se mettre à l’abri. Le président sortant du pays, celui-là même qui avait parrainé le projet de loi contre l’homosexualité, en appelait aux manifestations contre l’homosexualité pour rallier ses commettants. « Nous avions tellement peur », nous a confié une membre de la FEMA. Mais grâce à leur rapidité d’esprit, tous les membres de leur réseau LGBT clandestin sont en sécurité. Le président sortant a peut-être remporté les élections, mais un message WhatsApp à la fois, la FEMA rend le pays un peu plus sécuritaire pour les Ougandais LGBT. Chez Feminist Approach to Technology (FAT), on a récemment comparé le flux d’électricité à l’état du droit des femmes en Inde. « Les électrons sont libres de se déplacer », a affirmé l’enseignante aux jeunes filles de 10 ans. « Mais les neutrons et les protons ne le sont pas. » Les filles ont fait le lien suivant : pourquoi les jeunes mariées sont-elles forcées de rester à l’intérieur alors que leurs maris peuvent circuler librement? Pourquoi les filles se font-elles harceler lorsqu’elles se rendent à pied au laboratoire d’innovation de FAT? Pourquoi les élus locaux interdisent-ils aux filles d’utiliser des téléphones cellulaires? Ces jeunes filles, qui viennent de communautés pauvres du sud de Delhi, n’ont pratiquement pas le droit d’utiliser des technologies, encore moins d’en concevoir. C’est la raison d’être de FAT : bâtir une génération de filles qui peuvent contrôler la technologie, poser les questions complexes et éventuellement, mener la lutte pour un avenir meilleur. Rien n’effraie les femmes qui dirigent la tente itinérante de défense des droits de la personne de la Asociación de Mujeres Migrantes y Refugiadas de Argentina (AMUMRA). Pas les longues distances ni l’obligation de monter une tente après une inondation. En août 2015, AMUMRA a planté sa tente à Abasto, le quartier agricole reculé de Buenos Aires. Les gens d’Abasto, dont plusieurs sont d’origine bolivienne, avaient perdu leurs fermes dans les inondations. AMUMRA savait que le gouvernement offrait des subventions pour aider les familles à refaire leur vie, mais les villageois, victimes de discrimination, étaient gardés dans le noir. Depuis sa tente de défense des droits de la personne, AMUMRA a pu distribuer des formulaires de demande de subvention aux familles pour qui ce soutien était vital. La tente a été montée et le bruit s’est répandu. LE RENFORCEMENT Nous ne pouvons renforcer les capacités des gens, des organismes et des mouvements sans investir dans la capacité de nos partenaires. Cela signifie aider nos partenaires à apprendre, à établir des liens, à partager et à croître. Voici quelques exemples de ce que nous avons fait cette année : Élaborer des stratégies : Pour dénoncer les attaques contre les droits des femmes et des LGBT en Géorgie, Studio Mobile a présenté son documentaire, Vacnadze Street, à un groupe de défenseurs des droits des femmes d’Europe et d’Asie. Le film démontre comment les médias féministes peuvent exposer les violations des droits des LGBT. Le Fonds MATCH a soutenu la présentation du film et la participation à la conférence. Influencer : Les forums mondiaux réunissant les élites ne font souvent pas de place aux organisations communautaires. C’est pourquoi le Fonds MATCH a soutenu la participation de Resolve T2C à la conférence sur les changements climatiques de l’ONU qui a eu lieu à Paris cette année. L’organisme a fait une présentation aux agences de l’ONU et aux représentants de partout dans le monde l’entreprise de recyclage dirigée par des travailleuses de Kolkata. Partager : Le Fonds MATCH a réuni ses partenaires du Népal (Her Turn et WACN) et de l’Inde (Resolve T2C) à Katmandou ce printemps pour la conférence régionale du South Asia Women’s Fund. Les trois organismes ont pu examiner les possibilités de collaboration, parler ouvertement des enjeux auxquels ils font face et établir des liens avec plus de 70 militants, chercheurs et donateurs de la région. 2
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