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datalab-essentiel-22-les-energies-renouvelables-en-france-en-2015-aout2016

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Les énergies renouvelables en France en 2015<br />

Part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie et trajectoire prévue<br />

pour atteindre l'objectif de 2020<br />

En %<br />

23<br />

20<br />

23<br />

(objectif 2020)<br />

15<br />

10<br />

14,9<br />

(réalisé 2015)<br />

5<br />

0<br />

2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020<br />

Réalisé Trajectoire<br />

Champ : métropole et DOM.<br />

Source : calculs SOeS, d’après les sources par énergie (réalisé) et PNA EnR (trajectoire)<br />

Près d’un tiers de la croissance des énergies renouvelables<br />

sur les dix dernières années est imputable au développement<br />

des biocarburants (+ 2,4 Mtep depuis 2005), et plus<br />

d’un quart à celui des pompes à chaleur (+ 1,8 Mtep). L’essor<br />

de l’éolien (+ 1,6 Mtep), de la biomasse solide pour le chauffage<br />

(+ 0,8 Mtep) et du solaire photovoltaïque (+ 0,7 Mtep) y<br />

contribue également. À l’inverse, l’hydroélectricité s’est repliée<br />

de 8 % sur la même période, ne représentant plus que 23 %<br />

de la consommation d’énergie renouvelable en 2015, contre<br />

37 % en 2005.<br />

UN RYTHME DE DÉVELOPPEMENT INSUFFISANT<br />

PAR RAPPORT À LA TRAJECTOIRE PRÉVUE<br />

Le plan national d’action en faveur des énergies renouvelables<br />

(PNA EnR) établit des trajectoires à suivre pour atteindre les<br />

objectifs fixés dans le cadre de la directive 2009/28/CE. En<br />

particulier, il prévoyait un objectif de consommation finale brute<br />

d’énergies renouvelables à 27,4 Mtep en 2015. Avec 22,7 Mtep<br />

réalisés, celle-ci accuse désormais un retard de 17 %. Le déficit<br />

constaté concerne à la fois les consommations d’électricité<br />

et de chaleur. A contrario, dans le secteur des transports,<br />

la part des énergies renouvelables dépasse la trajectoire prévue<br />

initialement.<br />

Électricité renouvelable<br />

87 % de l’objectif relatif à la production d’électricité renouvelable<br />

est réalisé en 2015, soit un déficit de 1,2 Mtep. Au-delà<br />

de la baisse tendancielle de la production hydro-électrique<br />

depuis 2005, ce retard provient principalement de la filière<br />

éolienne, et dans une moindre mesure de la production d’électricité<br />

à partir de biomasse solide et de déchets. La mise en<br />

service des premiers parcs français d’éoliennes offshore a en<br />

effet été décalée, le démarrage de la production, fixé à 2012<br />

par le PNA EnR, ne devant finalement pas intervenir avant la<br />

fin de la décennie. Si, à l’inverse, la filière solaire photovoltaïque<br />

dépasse dès 2015 l’objectif qui lui est assigné pour<br />

2020, les filières émergentes connaissent toutefois des situations<br />

contrastées.<br />

Le développement de la production d’électricité à partir<br />

de biogaz suit le rythme initialement prévu tandis que la géothermie<br />

électrique et les énergies marines accusent des retards<br />

plus ou moins importants.<br />

Chaleur et froid renouvelables<br />

Environ 76 % de l’objectif prévu par le PNA EnR pour le chauffage<br />

et le refroidissement est atteint en 2015, soit un retard de<br />

3,6 Mtep. L’année 2015 a été la troisième année la plus chaude<br />

en France depuis 1900, derrière 2011 et 2014, ce qui a eu un<br />

impact notable sur le niveau de la consommation de biomasse<br />

solide pour le chauffage, cette dernière n’étant pas corrigée<br />

des variations climatiques pour le suivi de la directive 2009/28/ CE.<br />

Cependant, même après correction des variations climatiques,<br />

le retard sur la trajectoire prévue demeure important. Il reste<br />

néanmoins limité dans le secteur résidentiel, où la consommation<br />

de bois des ménages représente, en données réelles, 90 %<br />

du niveau attendu pour 2015. Par ailleurs, le recours à la<br />

biomasse solide progresse au sein des réseaux de chaleur.<br />

Hormis les pompes à chaleur, pour lesquelles l’objectif 2020<br />

est d’ores et déjà dépassé, le développement des autres filières<br />

renouvelables thermiques accuse un retard important sur la<br />

trajectoire prévue, qu’il s’agisse du solaire thermique, de la<br />

géothermie ou de la valorisation thermique du biogaz.<br />

Carburants renouvelables<br />

La consommation de biocarburants est conforme à la trajectoire<br />

prévue par le PNA EnR, l’avance observée pour le biodiesel<br />

(108 % du niveau attendu en 2015) compensant l’écart à<br />

la trajectoire constaté pour le bioéthanol (79 %).<br />

Toutes filières d’énergies renouvelables confondues, la<br />

France a ainsi réalisé en 2015 près de 63 % de l’objectif fixé<br />

pour 2020 (65 % pour l’électricité renouvelable, 58 % pour le<br />

thermique renouvelable et 82 % pour les biocarburants). Les<br />

efforts restant à réaliser pour atteindre les objectifs de la fin<br />

de la décennie s’avèrent ainsi très importants : d’après le PNA<br />

EnR, plus de 13 Mtep supplémentaires de consommation<br />

annuelle d’énergies renouvelables seraient nécessaires d’ici<br />

2020, alors que celle-ci n’a progressé que de 7,3 Mtep sur les<br />

dix dernières années.<br />

Les principaux enjeux au regard des objectifs concernent<br />

tout particulièrement l’éolien (+ 1,7 Mtep d’éolien terrestre et<br />

+ 1,5 Mtep d’éolien offshore à prévoir d’ici 2020) et la valorisation<br />

thermique de la biomasse solide (+ 6,8 Mtep, en y<br />

incluant les déchets urbains renouvelables), en particulier dans<br />

les réseaux de chaleur, les chaufferies collectives, ainsi que<br />

dans les secteurs tertiaire et industriel.

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