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La Réforme<br />

– vue de Suisse –


Comprendre la Réforme<br />

pour comprendre la Suisse<br />

C’est en 1517 que le moine Martin<br />

Luther placarde ses 95 thèses sur<br />

la porte de la chapelle du château<br />

de Wittenberg, ouvrant la voie à la<br />

Réforme protestante. Le mouvement<br />

qui va s’ensuivre est un moment<br />

essentiel de l’histoire de l’ensemble<br />

de l’Europe. Il l’est plus particulièrement<br />

pour la Suisse. Il va contribuer<br />

à en forger l’identité aussi bien par<br />

les oppositions qui vont naître que<br />

par l’habileté avec laquelle seront<br />

trouvés des compromis permettant<br />

de maintenir une vie commune<br />

dans la diversité religieuse. Les<br />

interventions des spécialistes<br />

contenues dans ces deux <strong>CD</strong> examinent<br />

comment une communauté<br />

humaine, modeste à l’échelle de<br />

l’Europe d’alors, va gérer les profonds<br />

changements qui s’annoncent.<br />

La diffusion de la<br />

Réforme en Suisse<br />

La Réforme va trouver dans l’ancienne<br />

Confédération un terrain<br />

favorable pour s’établir. Les treize<br />

cantons qui constituent la Suisse<br />

d’alors ont, au début du xvi e siècle,<br />

déjà conquis une large autonomie<br />

par rapport à l’Église et au pouvoir<br />

des évêques. Leur adhésion à la<br />

« nouvelle foi » renforce ce statut,<br />

en permettant aux autorités civiles<br />

de nommer les prédicateurs de leur<br />

choix et de gérer entièrement l’organisation<br />

et le financement des<br />

affaires religieuses.<br />

Des questions sociales vont également<br />

s’avérer déterminantes dans<br />

le passage à la Réforme, en particulier<br />

la question du service militaire<br />

à l’étranger. Ulrich Zwingli, un<br />

2


aumônier zurichois présent lors de la<br />

bataille de Marignan (1515), sera particulièrement<br />

scandalisé par ce système<br />

qui permet à quelques familles<br />

de s’enrichir en recrutant de jeunes<br />

hommes issus de milieux défavorisés<br />

pour en faire des mercenaires aux<br />

services des diverses armées européennes.<br />

Cette question s’avérera<br />

cruciale dans le choix des cantons de<br />

passer ou non à la Réforme. Les cantons<br />

dont l’économie est largement<br />

tributaire du service mercenaire<br />

resteront fidèles à l’« ancienne foi ».<br />

La présence de fortes personnalités<br />

sera également décisive. C’est le cas<br />

de l’humaniste Érasme de Rotterdam<br />

à Bâle, dont les écrits sont une des<br />

sources importantes du mouvement<br />

d’idées qui conduira à la Réforme. Il<br />

inspirera Martin Luther de même<br />

que le réformateur zurichois Ulrich<br />

Zwingli. Ce dernier jouera un<br />

rôle décisif dans l’implantation de<br />

la Réforme en Suisse alémanique.<br />

Guillaume Farel et Pierre Viret<br />

répandront les idées de la Réforme<br />

dans les régions francophones de<br />

la Suisse actuelle. La venue de Jean<br />

Calvin à Genève et le succès de ses<br />

écrits auront un retentissement dans<br />

tout le monde francophone.<br />

La Suisse plaque<br />

tournante de la Réforme<br />

Plusieurs villes suisses vont jouer<br />

un rôle décisif dans la diffusion<br />

des idées réformées. Tout d’abord<br />

Bâle : Luther, après Érasme, y verra<br />

nombre de ses écrits publiés, notamment<br />

sa première traduction de la<br />

Bible. Puis Neuchâtel, où se trouvent<br />

les presses de Pierre de Vingle d’où<br />

sortiront la Bible dite d’Olivetan<br />

(1535) ainsi que des écrits polémiques ;<br />

enfin Genève, grand centre d’impression,<br />

permettra le travail de traduction<br />

et d’impression de la première<br />

bible en anglais par John Knox ainsi<br />

que de nombreux écrits de Jean Calvin<br />

qui seront largement diffusés,<br />

3


notamment par des colporteurs, dans<br />

le royaume de France.<br />

Quelques années plus tard, le développement<br />

des académies de Genève<br />

et de Lausanne sera déterminant pour<br />

la Réforme. Des étudiants ou des professeurs,<br />

menacés ailleurs pour leurs<br />

idées, vont transiter par ces centres<br />

de formation. Comme l’activité d’impression,<br />

ils contribueront à un très<br />

grand rayonnement de la Suisse.<br />

Enfin, l’afflux de nombreux<br />

réfugiés huguenots, fuyant les persécutions<br />

du royaume de France, permettra<br />

à l’économie de bénéficier de<br />

leur savoir-faire, par exemple dans le<br />

textile. Toutefois la majorité d’entre<br />

eux ne fera que transiter et s’installera<br />

en Allemagne ou au Pays-Bas.<br />

Des Réformes<br />

Il y eut des précurseurs aux réformes<br />

religieuses du xvi e siècle. Les plus<br />

célèbres sont Vaudès de Lyon alias<br />

Pierre Valdo (1140-1217), en France,<br />

qui fit traduire pour la première fois<br />

les Évangiles en langue vernaculaire<br />

; John Wyclif (1331-1384), en<br />

Angleterre, qui affirma que toute<br />

autorité découle uniquement de la<br />

grâce de Dieu et remit ainsi en cause<br />

le rôle de la hiérarchie de l’Église ;<br />

Jan Hus (1369-1415), à Prague, qui<br />

reprit les thèses de Wyclif et critiqua<br />

le commerce des indulgences. Il finit<br />

condamné au bûcher par le Concile<br />

de Constance.<br />

Luther, en cristallisant les propositions<br />

de réforme en 95 thèses,<br />

pose un acte décisif. Cependant<br />

chaque réformateur donnera une<br />

teinte particulière à son Église et<br />

de vives divergences subsisteront<br />

autour de la conception de la présence<br />

du Christ dans l’eucharistie.<br />

Ces divers mouvements de<br />

Réforme vont finir par induire de<br />

profonds changements au sein<br />

même de l’Église catholique romaine.<br />

La réforme catholique, dont le<br />

concile de Trente (1545-1563) est le<br />

4


temps le plus visible, va faire émerger<br />

une Église qui n’aura plus grandchose<br />

à voir avec celle du Moyen-Âge.<br />

Unité politique malgré<br />

les tensions religieuses<br />

Au milieu d’une Europe écartelée<br />

par les guerres de religion, la situation<br />

helvétique est exceptionnelle.<br />

Les tensions entre cantons réformés<br />

et catholiques sont certes vives et<br />

s’étendront sur plusieurs siècles,<br />

pourtant, dès 1531, est instauré le<br />

principe selon lequel chaque canton<br />

gère les affaires religieuses de façon<br />

autonome.<br />

La situation très particulière des<br />

bailliages communs sera l’occasion<br />

de réaliser un apprentissage du<br />

vivre ensemble entre catholiques et<br />

réformés. En territoire romand, les<br />

communes de Grandson, Orbe et<br />

Echallens sont administrées conjointement<br />

par le canton catholique de<br />

Fribourg et le canton réformé de<br />

Berne. Malgré des querelles nombreuses,<br />

cette organisation du vivre<br />

ensemble fait alors figure d’exception<br />

en Europe. Elle servira parfois<br />

de modèle à la fin des guerres de<br />

religion européennes.<br />

Cette expérience de la gestion de<br />

la diversité religieuse au plan local,<br />

comme confédérale, marque jusqu’à<br />

aujourd’hui l’identité suisse.<br />

5


Personnages clefs<br />

de l’histoire réformée suisse<br />

Érasme (1467-1536) Écrivain né à<br />

Rotterdam, Érasme a voyagé dans<br />

toute l’Europe et rencontré les esprits<br />

les plus éclairés de son temps. Après<br />

s’être intéressé aux idées de Luther, il<br />

s’est brouillé avec le moine de Wittenberg,<br />

considérant que sa radicalité<br />

mettait en péril l’unité de l’Église.<br />

Le mouvement humaniste dont il est<br />

une des figures essentielles joue un<br />

rôle important dans les réflexions<br />

qui conduiront à la Réforme.<br />

Marie Dentière (1495-1561)<br />

Née à Tournai, dans les Flandres, elle<br />

devient religieuse augustinienne et<br />

découvre les écrits de Martin Luther.<br />

Elle adhère alors à la Réforme et<br />

quitte son couvent. Elle est connue<br />

pour ses écrits vigoureux, publiés (et<br />

condamnés) à Genève dans lesquels<br />

elle revendique le droit pour les<br />

femmes de prêcher publiquement.<br />

Ulrich Zwingli (1484-1531) Né à Wildhaus,<br />

dans le canton de Saint-Gall,<br />

il est ordonné prêtre après des études<br />

à Vienne, Berne et Bâle puis devient<br />

curé de Glaris. Il accompagne les<br />

troupes glaronaises à la bataille de<br />

Novare, puis un contingent suisse à<br />

la désastreuse bataille de Marignan<br />

(1515). Frappé par ce carnage, il<br />

s’oppose vigoureusement au service<br />

mercenaire.<br />

Appelé en 1516 à Einsiedeln, il<br />

entreprend un ensemble de réformes<br />

à propos des reliques et critique le<br />

trafic des indulgences. La même<br />

année, il rencontre Érasme à Bâle.<br />

Il devient prédicateur au Grossmün -<br />

ster de Zurich en 1519. Contrai re ment<br />

6


aux usages liturgiques de l’époque, il<br />

lit en continu les livres de la Bible.<br />

Il se lance, avec ses collaborateurs,<br />

dans une traduction de la Bible<br />

en allemand connu sous le nom de<br />

« Bible de Zurich ». Zwingli prend<br />

en 1522 la défense d’artisans qui<br />

avaient rompu le jeûne du carême en<br />

mangeant des saucisses. Ce faisant il<br />

affirme le primat de la Bible, muette<br />

sur ce sujet, face à la tradition ecclésiale.<br />

Trois « disputes » (débats théologiques<br />

publics) ont lieu entre 1523<br />

et 1524, en présence des plus hautes<br />

autorités civiles et religieuses. Elles<br />

permettent à Zwingli d’exposer ses<br />

thèses et de faire passer Zurich à la<br />

Réforme. Il est tué lors de la deuxième<br />

bataille de Kappel en 1531.<br />

Guillaume Farel (1489-1565)<br />

Originaire de Gap, après un passage<br />

à Paris où il rencontre des réformateurs<br />

français, il arrive à Neuchâtel<br />

(1530) puis fait la connaissance, à<br />

Zurich, de Zwingli. Prédicateur inlassable,<br />

il est mandaté par les autorités<br />

bernoises pour propager les idées de<br />

la Réforme dans les territoires de<br />

l’actuelle Suisse romande. Polémiste<br />

violent et caractère difficile, il a le<br />

mérite de savoir repérer des talents.<br />

On lui doit d’avoir « découvert »<br />

Pierre Viret, qui exercera à Neuchâtel<br />

et Lausanne. Il a poussé Pierre de<br />

Vingle à quitter Lyon pour Neuchâtel,<br />

où son action comme imprimeur sera<br />

importante. Enfin et surtout, c’est lui<br />

qui appelle Jean Calvin à Genève.<br />

7


Félix Manz (1498-1527) Ce Zurichois,<br />

qui fut initialement un proche<br />

d’Ulrich Zwingli, s’en écarte en<br />

raison d’un désaccord sur le baptême<br />

des enfants. Il regrette aussi la<br />

propension de Zwingli à composer<br />

avec les autorités de la ville. Il est<br />

à l’origine des « Frères Suisses »<br />

anabaptistes qui seront vigoureusement<br />

pourchassés. Lui-même sera<br />

noyé le 5 janvier 1527 dans la Limmat<br />

à Zurich.<br />

Jean Calvin (1509-1564)<br />

Originaire de Noyon, en Picardie, il<br />

rompt avec l’Église romaine dès la fin<br />

de ses études de théologie à Paris et<br />

gagne Genève à l’appel de Guillaume<br />

Farel en 1536. Cette année-là, il<br />

publie son œuvre majeure : l’« Institution<br />

de la religion chrétienne ». Mais<br />

les deux hommes sont chassés de<br />

Genève. Calvin est accueilli à Strasbourg.<br />

Rappelé en 1541 à Genève,<br />

il affirme son autorité sur la ville<br />

notamment en évinçant ses adversaires<br />

du conseil municipal. Cela<br />

n’empêchera pas le maintien d’une<br />

solide hostilité à son égard. Parallèlement<br />

à un fort travail d’implantation<br />

à Genève, il entretient une considérable<br />

correspondance avec les grands<br />

réformés de son temps, affinant sa<br />

doctrine et se mêlant de nombreux<br />

débats. On lui doit, par exemple,<br />

l’accent mis sur la prédestination.<br />

Les écrits de Calvin sont également<br />

remarquables pour la qualité de la<br />

langue utilisée par l’auteur.<br />

8


Pierre Viret (1509-1571) Né à Orbe, il<br />

est le seul réformateur francophone<br />

d’origine suisse. Il étudie à Paris où il<br />

découvre les œuvres de Martin Luther.<br />

De retour au pays, il est recruté par<br />

Guillaume Farel, et commence à<br />

prêcher à Orbe. Personnage clé de<br />

la « dispute de Lausanne », il y sera<br />

nommé pasteur. Les tensions avec les<br />

autorités bernoises et les Lausannois,<br />

le forcent à quitter la ville en 1559. Il<br />

meurt à Orthez dans le Béarn.<br />

Sébastien Castellion (1515-1563)<br />

Originaire de Savoie, il se familiarise<br />

lors de ses études à Lyon avec<br />

les idées de la Réforme. Jean Calvin<br />

lui propose de prendre la direction<br />

du collège de Rive à Genève. Là, il se<br />

fait remarquer pour ses innovations<br />

pédagogiques. Mais des désaccords<br />

commencent à l’éloigner de Calvin,<br />

au point d’aller s’installer à Bâle.<br />

L’affaire Michel Servet (condamné<br />

au bûcher en 1553 à Genève pour<br />

s’être opposé au dogme de La Trinité)<br />

le pousse à la rupture définitive avec<br />

le réformateur genevois. Sébastien<br />

Castellion va être le tout premier<br />

d’une lignée d’auteurs qui plaident<br />

pour la liberté de conscience.<br />

Pierre Canisius (1521-1597) Jésuite, il<br />

appartient à cette génération catholique<br />

très active dans la Contre-Réforme<br />

catholique, ce mouvement qui<br />

cherche à lutter contre la progression<br />

du protestantisme. Il contribue à<br />

la fondation de 18 collèges jésuites<br />

à travers l’Europe, dont le collège<br />

Saint-Michel de Fribourg. Il y fonde<br />

également la première imprimerie.<br />

On lui doit un grand et un petit catéchismes<br />

qui seront très populaires.<br />

9


Mots-clés<br />

— Anabaptisme Les anabaptistes<br />

pensent que le baptême doit être<br />

reçu par un individu conscient, donc<br />

adulte. Ils ont une approche littéraliste<br />

de l’Écriture et défendent une<br />

stricte séparation entre État et Église.<br />

En Suisse, ils vont d’abord se trouver<br />

assez nombreux dans l’entourage<br />

de Zwingli qui leur fait bon accueil<br />

dans un premier temps. Puis vient la<br />

rupture. Beaucoup s’installent alors<br />

dans les montagnes neuchâteloises,<br />

le Jura et le Jura bernois. Les principaux<br />

dirigeants du mouvement<br />

seront arrêtés, torturés et exécutés.<br />

— Bailliages communs L’ancienne<br />

Confédération est composée d’un<br />

grand nombre de territoires en<br />

situation de dépendance par rapport<br />

à un ou plusieurs cantons<br />

qui les ont conquis : les bailliages.<br />

Lorsqu’ils sont sous l’autorité de<br />

plusieurs cantons, on les désigne<br />

comme « bailliages communs ».<br />

En Suisse romande, les communes<br />

d’Orbe, d’Echallens et de Grandson,<br />

se retrouvent dans une situation de<br />

mixité confessionnelle complexe.<br />

Car elles sont à la fois possession du<br />

canton catholique de Fribourg et du<br />

canton réformé de Berne.<br />

— « Dispute » (ou disputatio)<br />

La période qui concerne la Réforme<br />

est familière d’une pratique de grands<br />

débats opposants des théologiens.<br />

En Suisse, les disputes de Zurich<br />

(1523-1524), Baden (1526), Berne (1528)<br />

et celle de Lausanne (1536) seront<br />

cruciales. Elles sont convoquées par le<br />

pouvoir civil. Au terme de plusieurs<br />

10


jours de débats ouverts à tous, les<br />

autorités votent et décident de passer<br />

ou non à la nouvelle foi. Dans la<br />

droite ligne des idées de la Réforme,<br />

la seule autorité admise pour trancher<br />

est la Bible. Ceci donne un avantage<br />

aux réformateurs familiers de<br />

ces textes.<br />

— Indulgences Lorsque le chrétien<br />

commet un péché, il peut se confesser<br />

à un prêtre et obtenir le pardon au<br />

nom du Christ. Une fois pardonné, il<br />

doit toutefois effectuer une pénitence<br />

proportionnelle à la gravité de sa<br />

faute. Cette pénitence peut s’accomplir<br />

ici-bas à travers un pèlerinage,<br />

un don aux pauvres, ou d’autres<br />

dévotions, ou, à défaut, dans l’audelà<br />

au purgatoire. L’achat d’indulgences<br />

permet de réduire ce temps de<br />

pénitence pour soi-même ou pour un<br />

proche décédé. Au xvi e siècle les revenus<br />

tirés du trafic des indulgences<br />

représentent un tiers des revenus de<br />

la papauté.<br />

— Prédestination Pour les réformés,<br />

Dieu seul choisit la destinée<br />

finale de chaque individu. Les œuvres<br />

et l’intercession du clergé ne jouent<br />

aucun rôle. En ce sens il y a une « prédestination<br />

». Celle-ci était comprise,<br />

avant tout, comme une prédestination<br />

au paradis. Par la suite on parlera<br />

de « double prédestination » pour<br />

évoquer la prédestination au paradis,<br />

ou à l’enfer. Un concept qui suscitera<br />

de nombreux débats.<br />

— Traité de combourgeoisie<br />

Dans l’ancienne Confédération,<br />

les relations intercantonales,<br />

ainsi qu’avec les villes et les territoires<br />

frontaliers, sont gérées par<br />

des traités de combourgeoisie. Ils<br />

impliquent la promesse d’un soutien<br />

en cas d’agression militaire et des<br />

engagements commerciaux. Ces<br />

traités de combourgeoisie seront<br />

remis en cause, lorsque les deux<br />

partenaires n’appartiendront plus à<br />

la même foi.<br />

11


Bibliographie<br />

sélective<br />

— généralités<br />

Georges Andrey, L’histoire de la<br />

Suisse pour les Nuls, Éditions First,<br />

Paris, 2011.<br />

Matthieu Arnold, Martin Luther,<br />

Fayard, Paris, 2017.<br />

Martin Luther, Les Quatre-Vingt-<br />

Quinze Thèses (1517), présentation de<br />

Matthieu Arnold, éditions Olivetan,<br />

2014.<br />

Olivier Christin, Les Réformes.<br />

Luther, Calvin et les protestants,<br />

Gallimard, Paris, 1995.<br />

Jean Delumeau et Thierry Wannegffelen<br />

: Naissance et affirmation de<br />

la Réforme, puf, 2003.<br />

Michel Grandjean, La Réforme,<br />

matin du monde moderne, Cabédita,<br />

Bière, 2016.<br />

Thomas Kaufmann, Histoire de la<br />

Réformation, Labor et Fides, Genève,<br />

2014.<br />

— vu de suisse<br />

Georges Andrey, La Suisse romande.<br />

Une histoire à nulle autre pareille,<br />

Éditions du Belvédère, Fleurier/Pontarlier,<br />

2012.<br />

François Clavairoly, Calvin, de la<br />

Réforme à la modernité, PUF, 2010.<br />

Karine Crousaz, Érasme et le pouvoir<br />

de l’imprimerie, Antipodes, Lausanne,<br />

2005.<br />

12


Gérard Delaloye, L’évêque, la<br />

Réforme et les Valaisans : xvi e et<br />

xvii e siècles, Cahiers du Musée d’histoire<br />

du Valais 9, Sion, 2009.<br />

Pierre Domeyne, Au risque de se<br />

perdre : Michel Servet (1511-1553),<br />

L’Harmattan, Paris, 2008.<br />

Bertrand Forclaz (dir.), L’expérience<br />

de la différence religieuse dans l’Europe<br />

moderne (xvi e et xviii e siècles),<br />

Alphil-Presses universitaires suisses,<br />

Neuchâtel, 2013.<br />

Ernest Martin Hirzel, Martin<br />

Sallmann et autres contributeurs :<br />

Calvin et le calvinisme, cinq siècles<br />

d’influence sur l’Église et la société,<br />

Labor et Fides, Genève, 2008.<br />

Pierre-Olivier Léchot, De l’intolérance<br />

au compromis : la gestion d’une<br />

coexistence confessionnelle, Le Landeron<br />

(xvi e -xviii e siècle), Éditions à la<br />

carte, Sierre, 2003.<br />

Amédée Roget, L’Église et l’État à Genève<br />

du vivant de Calvin, Hachette,<br />

Paris, 2013.<br />

Vincent Schmid, Michel Servet. Du<br />

bûcher à la liberté de conscience,<br />

Éditions de Paris-Max Chaleil, Paris,<br />

2009.<br />

Claudius Sieber Lehmann, Papst<br />

und Kaiser als Zwillinge ? Ein anderer<br />

Blick auf die Universalgewalten<br />

im Investiturstreit, Köln, 2015.<br />

François Walter, Une histoire de la<br />

Suisse, Alphil-Presses universitaires<br />

suisses, Neuchâtel, 2016<br />

Stefan Zweig, Érasme, Grandeur et<br />

décadence d’une idée, Livre de poche,<br />

Paris, 1996 (rééd.).<br />

13


Les intervenants<br />

Georges Andrey, historien, et<br />

enseignant émérite à l’université de<br />

Fribourg.<br />

Mathieu Arnold, professeur d’histoire<br />

moderne et contemporaine<br />

à l’université de théologie de<br />

Strasbourg.<br />

Damien Bregnard, archiviste<br />

adjoint aux archives de l’ancien<br />

Évêché de Bâle.<br />

Olivier Christin, professeur d’histoire<br />

moderne à l’université de<br />

Neuchâtel.<br />

Karine Crousaz, historienne spécialiste<br />

du xvi e siècle, maître d’enseignement<br />

et de recherche à l’université<br />

de Lausanne.<br />

Gérard Delaloye, historien et<br />

journaliste.<br />

Fabrice Flückiger, chercheur en<br />

histoire moderne à l’université de<br />

Neuchâtel.<br />

Bertrand Forclaz, historien,<br />

chargé de cours à l’université de<br />

Fribourg.<br />

Michel Grandjean, professeur ordinaire<br />

d’histoire du christianisme à<br />

l’université de Genève.<br />

Geneviève Gross, historienne, chercheuse<br />

pour le Fonds national suisse<br />

de la recherche scientifique.<br />

14


Christian Grosse, professeur d’histoire<br />

et d’anthropologie des christianismes<br />

modernes à l’université de<br />

Lausanne.<br />

Pierre-Olivier Léchot, professeur<br />

d’histoire du christianisme moderne<br />

à l’Institut protestant de théologie<br />

de Paris.<br />

Béatrice Perregaux-Allison, pasteure<br />

à Neuchâtel et formatrice à<br />

l’office protestant de formation.<br />

Vincent Schmid, pasteur à Genève.<br />

Claudius Sieber Lehmann, chargé<br />

de cours à l’Université de Bâle,<br />

spécialiste en histoire générale du<br />

Moyen Âge et histoire suisse.<br />

Christoph Sigrist, pasteur de la<br />

paroisse du Grossmünster à Zurich.<br />

Daniela Solfaroli, chargée de<br />

cours à l’institut d’histoire de la<br />

Réformation à Genève.<br />

Dominique Troilo, théologien<br />

et historien responsable du site<br />

pierreviret.com.<br />

Michel Ummel, membre de la<br />

société suisse d’histoire mennonite.<br />

François Walter, professeur émérite<br />

d’histoire à l’université de Genève.<br />

15


– <strong>CD</strong> 1 – – <strong>CD</strong> 2 –<br />

01 Purgatoire et indulgences<br />

01 Berne réforme le pays de Vaud<br />

02 L’imprimerie, un don de Dieu<br />

02 Les bailliages ou la coexistence religieuse<br />

03 Zurich et Ulrich Zwingli<br />

03 Une révolution du quotidien<br />

04 Berne et le Jura bernois se réforment<br />

04 Genève, Rome protestante<br />

05 Bâle, la tolérante<br />

05 Castellion et la tolérance<br />

06 La question du mercenariat<br />

06 Une Réforme radicale : l’anabaptisme<br />

07 Fribourg résiste<br />

07 La Réforme et les femmes<br />

08 Neuchâtel et Guillaume Farel<br />

08 Le Valais à deux doigts de la Réforme<br />

09 L’iconoclasme<br />

09 La Réforme catholique<br />

10 Au fondement de la Suisse actuelle<br />

journalistes Marie-Claude Cudry, Gabrielle Desarzens, Catherine Erard,<br />

Fabien Hünenberger, Évelyne Oberson, Jacques Mouriquand, Sabine Petermann<br />

Réalisation Samuel Morier-Genoud<br />

conception et Narration Catherine Erard<br />

Musique Patrick Lenoir<br />

Mastering Julien Grandjean<br />

Illustrations Denis Kormann<br />

Graphisme Fabrizio Rossi, Marc Dubois, Lausanne<br />

production<br />

RTSreligion<br />

40, avenue du Temple<br />

1010 Lausanne<br />

www.rtsreligion.ch

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