ALSACE

36 Bas-Rhin
L’industrie maintient le cap
grâce à son dynamisme
Le Bas-Rhin n’est peut-être pas le plus industrialisé
des dix départements du Grand Est, mais le secteur
y tient tout de même une place plus que prépondérante.
Le territoire abrite quelque 3 300 entreprises industrielles
dont pléthore d’établissements de pointe
dans des domaines très divers. Parmi eux : la métallurgie
et la transformation de métaux ; la chimie ; la
pharmaceutique ; l’aéronautique ; le bois, le papier et
l’imprimerie ; l’automobile et les autres transports ;
les équipements électroniques et informatiques ;
l’ameublement et la cuisine. Mais aussi et surtout - de
par leur nombre avoisinant les 600 unités - des structures
inscrites dans la branche dite « électricité, gaz,
vapeur et air conditionné ».
Des signes encourageants
Malgré la technicité et le savoir-faire reconnus de ces
établissements, le département n’est pas épargné
par les difficultés traversées par l’industrie au niveau
national et international. Baisse des commandes,
contraction des prix et des marges… Ainsi, tout en restant
le deuxième employeur bas-rhinois avec un poids
de 21,8 %, le secteur a perdu 450 postes sur un an
au premier trimestre 2016. Ses effectifs avoisinaient
alors les 74 360 salariés, indique l’Urssaf dans une
note de conjoncture StatUr. Conséquences : la proportion
des dirigeants alsaciens estimant leurs carnets
de commandes satisfaisants a diminué de 7 points,
tandis que celle des patrons les jugeant fragiles a cru
de 9 points au premier semestre de l’année par rapport
aux six mois précédents, selon le Baromètre de
conjoncture de la CCI-Alsace.
Pour autant, l’industrie bas-rhinoise ne cesse de montrer
et de démontrer des preuves de résistance pour
ne pas dire d’amélioration grâce à son dynamisme. En
août 2016, par exemple, sa production s’est redressée,
ses commandes ont remonté et le niveau de ses
livraisons a augmenté dans quasi toutes ses branches.
En outre, il est à noter que si le secteur a perdu 0,6 %
de ses emplois au premier trimestre 2016, les autres
départements du Grand Est ont été plus touchés. Ses
effectifs ont notamment chuté de 3,6 % dans l’Aube
(- 580 postes sur 16 100), de 2,7 % en Moselle (- 1 450
postes sur 53 600), de 2,4 % dans les Vosges (- 610
postes sur 30 000) et d’1,8 % en Meurthe-et-Moselle
(- 510 postes sur 27 600). Autre signe positif : l’intérim
qui est très sollicité par les industries a progressé de
7,8 % (1 070 postes) dans le département au cours des
trois premiers mois de l’année.