le stéphanais

Dossier
Dossier
Selon une étude de
l’Association pour
l’emploi des cadres
(Apec) publiée en
2014, 63 % des
cadres disent que
les technologies de
l’information et de
la communication
(TIC) perturbent leur
vie personnelle et
familiale.
Connexion
(il-)limitée
Depuis le 1 er janvier 2017,
la déconnexion n’est plus
une faute professionnelle
en dehors des heures de
travail. Une noble intention
qui s’accorde parfois mal
avec le fonctionnement des
entreprises et nos usages
quotidiens du numérique.
Avant la fin des années 1990, la
frontière entre la vie professionnelle
et la vie personnelle
était claire. Elle ressemblait à
la grille d’une cour d’usine ou à la porte
d’un bureau. Une fois chez soi, on pouvait
s’attendre à avoir la paix. Mais avec l’arrivée
des téléphones portables, des mails et
encore du wifi et de la fibre, il est devenu
de plus en plus difficile d’échapper aux
piqûres de rappel de stress et aux urgences
de dernière minute. Un mail ou un texto qui
reste sans réponse est devenu une aberration
à la fois pour les donneurs d’ordres et
pour les clients ou les usagers d’un service.
Depuis le 1 er janvier 2017, l’article 55 de la
loi travail prévoit le droit à la déconnexion.
Concrètement, la loi dispose que les entreprises
de plus de 50 salariés doivent mettre
en place des « dispositifs de régulation de
l’utilisation des outils numériques, en vue
d’assurer le respect des temps de repos et
de congé ainsi que la vie personnelle et
familiale ». Et sans doute, cette loi n’est-elle
pas tombée du ciel. Le législateur pour la
mettre en forme a eu tout le loisir de s’appuyer
sur des revendications et des rapports
qui ont fait florès ces dernières années.
10