26.02.2017 Views

foolamag n°2 VERSION NUMERIQUE

Tout en gardant le regard sur notre vision qui est de « connecter l’Africain à l’Afrique et l’Afrique au monde » cette nouvelle édition apporte une touche multi culturelle visant le partage et la synchronisation de valeurs en vu de briser les limites visibles et invisibles qui étouffent la créativité mondiale. Cette édition sera spécialisé sur la haute couture et la mode d’une part avec des créatifs de renommé internationale a l’instar de Jean doucet créateur français pour ne citer que lui.

Tout en gardant le regard sur notre vision qui est de « connecter l’Africain à l’Afrique et l’Afrique au monde » cette nouvelle édition apporte une touche multi culturelle visant le partage et la synchronisation de valeurs en vu de briser les limites visibles et invisibles qui étouffent la créativité mondiale.
Cette édition sera spécialisé sur la haute couture et la mode d’une part avec des créatifs de renommé internationale a l’instar de Jean doucet créateur français pour ne citer que lui.

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

La scène artistique kinoise découvre<br />

alors Steve Bandoma. Et<br />

quelle découverte ! C’est la «<br />

contempocalypse », pour reprendre<br />

le titre de l’une de ses expositions<br />

à Cape Town ! Avec sa technique<br />

mixte faite de dessins, de projections de<br />

couleurs et de collages, Bandoma compose<br />

une incroyable esthétique de l’explosion<br />

- ou plutôt de l’implosion -, du<br />

chaos et de la souffrance, souvent sur<br />

fond de choc des civilisations. Visages,<br />

membres, fragments de corps, statuettes<br />

animées, fétiches, le tout se mêle pour<br />

donner vie à des créations apparemment<br />

débridées et décousues mais en réalité très<br />

réfléchies et soigneusement ordonnées -<br />

la plupart du temps les œuvres sont produites<br />

en « séries ». Tout est création, tout<br />

est richesse dans cette œuvre qui remue et<br />

fascine. Plusieurs œuvres de Steve Bandoma<br />

étaient présentées dans l’exposition<br />

“Beauté Congo - Congo Kitoko” à la Fondation<br />

Cartier (Paris, juillet 2015 à janvier<br />

2016). Il prépare aujourd’hui une exposition<br />

individuelle à Kinshasa en mars<br />

2017, à l’espace Texaf-Bilembo.<br />

Un champ des batailles. Un ensemble<br />

d’œuvres qui accuse la volonté<br />

de l’artiste de confronter l’humain<br />

avec son histoire, à travers la<br />

guerre et des moments de menaces<br />

d’explosions de tous types, de conflits<br />

de tous genres. Il en représente,<br />

ici, par le soldat gavé ; celui-ci, abusivement<br />

récompensé ou méchamment<br />

ignoré, malgré tout ce qu’il a<br />

fait. Aussi, l’artiste sonde la manière<br />

dont les crises, politico-économiques<br />

mondiales, ont toujours été gérées ;<br />

et, quelles en-sont les conclusions et<br />

les conséquences dans les jours avenirs.<br />

C’est une interpellation, quant<br />

aux stigmates que celles-ci ont gravés<br />

dans l’imaginaire collective rendant<br />

tout le monde paranoïaque. Le cas de<br />

Nagasaki et Hiroshima en passant par<br />

le récent accord iranien...<br />

C’est en fait, l’histoire de l’humanité<br />

dans sa dimension de recherche<br />

de la domination de l’autre. L’artiste<br />

l’a formalisée par ces artisans du feu,<br />

dont les soldats, achevant la politique<br />

sous une autre forme. Cette dimension<br />

nous est racontée avec humour<br />

et sarcasme par la touche artistique<br />

ponctuée par le souci de transmettre<br />

un message concernant le dévoilement<br />

du coté humain hautement égoïste,<br />

dualiste et dominateur…<br />

Né en 1981 à Kinshasa (RDC). Vit à Kinshasa.<br />

Après des études à l’Académie des<br />

Beaux-Arts de Kinshasa, dont il sort<br />

diplômé en 2004, Steve Bandoma choisit<br />

de s’exiler en Afrique du Sud. Ses débuts<br />

artistiques y sont anonymes, laborieux,<br />

mais il forge peu à peu son style, se fait<br />

connaître, enchaîne les expositions et<br />

réussit finalement à se faire un nom sur<br />

la scène artistique sud-africaine, ce qui<br />

représente une vraie performance. En<br />

2009 il reprend la route, vers Paris cette<br />

fois, pour une résidence à la cité nationale<br />

des arts. En 2011 il expose à Art Basel, à<br />

Pointe Noire, à Londres, et se réinstalle<br />

finalement à Kinshasa en 2012, où il expose<br />

au Centre Wallonie-Bruxelles puis à<br />

l’Institut français.<br />

Frères d’armes<br />

La symbolique du soldat inconnu,<br />

mis en parallèle avec celle des<br />

héros oubliés ; les réclamations de<br />

droits d’anciens tirailleurs africains<br />

devant l’ex colonisateur ; le dandysme<br />

du combattant arborant, jusqu’aux<br />

dents, ses galons mérités ou pas- avec<br />

ostentation-, fruits d’un long service<br />

dans sang et sueur; la psychologie des<br />

ex-hommes en uniforme; la peur<br />

des anciennes puissances militaires,<br />

devant les nouvelles ; la guerre froide<br />

nouveau format ; constituent la pile<br />

d’éléments référentiels, faisant l’objet<br />

de cette série d’œuvres d’art.<br />

FOOLAMAG 2017<br />

27

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!