Archives de la famille Ferry (1813-1981). - Archives départementales

Charles Ferry (1832-1909)
Né à Saint-Dié des Vosges le 23 mai 1834 de Charles-Édouard Ferry et d’Adèle Amélie Jamelot, frère d’Adèle et
de Jules Ferry, il fut d’abord commerçant puis banquier. Il soutint la carrière politique de son aîné. Chef de
cabinet de Jules Favre pendant le siège de Paris, il fut nommé préfet de Saône-et-Loire le 20 mars 1871, puis
commissaire du gouvernement en Corse et préfet de la Haute-Garonne de novembre 1871 à mars 1873, jour de
la démission d’Adolphe Thiers. Marié en 1878 à Geneviève Allain-Targé, il eut fils unique, Abel, en 1881, qui
perdit sa mère à l’âge de 2 ans. De 1880 à 1892, il fut conseiller général du canton de Brouvelieures (Vosges),
reprit ses activités commerciales jusqu’en 1881 et fut élu député dans la 2 e circonscription d’Épinal le 21 août
1881. Membre du groupe de l’Union républicaine, il soutint sans réserve la politique de son frère. Il futt élu
sénateur des Vosges en 1888. En 1891, il laissa sa place à son frère. Candidat malheureux à la reprise de ce siège,
devenu vacant à la mort de Jules en 1893, il fut élu député de Saint-Dié la même année. Sur l’affaire Dreyfus en
1898, il appuya Jules Méline, qui réclamait la fin de l’agitation politique. Réélu député le 8 mai 1899 contre Félix
Bouvier, il participa aux travaux sur les questions ouvrières. Il fut élu membre du Conseil supérieur du Travail en
1900. Battu aux élections législatives du 27 avril 1902, il abandonna la carrière politique, avant de décéder le 21
juillet 1909. Il fut enterré au cimetière de Parnay, auprès de sa femme.
Geneviève Ferry, née Allain-Targé (1857-1883)
Mère d’Abel Ferry et épouse de Charles Ferry (voir ce nom), elle décéda à l’âge de 25 ans et fut enterrée au
cimetière de Parnay.
Marcelle Ferry (1853-1929)
Fille d’Hercule Ferry et d’Ernestine Durand, cousine germaine d’Adèle, Jules et Charles Ferry, elle fut
propriétaire de la Tuilerie à Saint-Dié. Elle devint infirmière-Major en 1914-1918, ce qui lui valut la médaille des
Épidémies et celle de la Reconnaissance française. Elle fut nommée chevalier de la Légion d’honneur. Elle fut
enterrée au cimetière de Saint-Dié.
René Ferry (1845-1924)
Fils de Camille Ferry et d’Eulalie Hainglaise, cousin germain d’Adèle, Jules et Charles Ferry, il épousa Anne
Roumaguère de Toulouse, dont il eut une fille, épouse de François Etienne, et un fils, Camille. Il fut président du
tribunal de Saint-Dié, docteur en droit et docteur en médecine. Il décéda à Saint-Dié en 1924.
Abel Ferry (1881-1918)
Né à Paris le 26 mai 1881 de Charles Émile Ferry et Geneviève Allain-Targé, orphelin à l’âge de 2 ans, il fut élevé
par sa tante Eugénie, épouse de Jules Ferry. Licencié en droit et ès lettres, diplômé d’études supérieures en
histoire, il s’inscrit comme avocat au barreau de Paris, mais, dès 1909, fut élu député dans la 2 e circonscription
d’Épinal. De 1910 à 1918, il fut conseiller général du canton de Bruyères (Vosges). Il épousa en 1912 Hélène
Berger, dont il eut une fille, Fresnette, le 22 juin 1918. En 1914, membre de la gauche radicale, il se voit confier
par Viviani, dans son cabinet, le sous-secrétariat aux Affaires étrangères. Lors de la déclaration de guerre en 1914,
il s’engagea volontairement le 3 août 1914 dans le 166 e régiment d’infanterie. Nommé sergent puis souslieutenant,
il est présent dans la Woëvre jusqu’en janvier 1915, puis affecté à divers états-majors. Ayant conservé
sa fonction ministérielle, il alterna entre le Front et le conseil de gouvernement. A la chute du cabinet Viviani, il
devint officier à part entière et commanda une compagnie de mitrailleurs du 91 e R.I. Il reçut la Légion d’honneur
en 1916 par Clemenceau, président du Conseil. Le 29 juin 1916, Viviani, devenu ministre de la Justice, fit
nommer Abel Ferry commissaire aux Armées, délégué au contrôle parlementaire. Il assista à la bataille du
Chemin des Dames, à l’offensive de Mengin en juillet 1918. Il reçut la Croix de guerre et fut nommé chevalier de
la Légion d’honneur. Il plaida à la Chambre pour l’unité de commandement et pour l’engagement des troupes
marocaines au front. Le 8 septembre 1918, il examinait les essais du nouveau fusil mitrailleur, lorsqu’il fut
grièvement blessé par un obus allemand. Transporté à l’ambulance de Jaulzy, il y décèda le 15 septembre 1918.
Hélène Ferry, née Berger (1887-1972)
Née à Paris le 25 octobre 1887 de Jules Berger et d’Adèle Hickel, tous deux de Bischwiller (Bas-Rhin), sœur
unique de Robert Charles Berger, elle épousa en premières noces, Jean Norberg, éditeur-imprimeur, directeur de
la maison Berger-Levrault, le 15 février 1906, à qui elle donna une fille, Eliane, le 3 septembre 1908. Elle épousa
en secondes noces Abel Ferry (voir ce nom), le 20 novembre 1913, à qui elle donna une fille, Fresnette, le 22 juin
1918, au château de Targé, quelques mois avant sa mort accidentelle. Selon la volonté de son mari, elle fit publier
à titre posthume les notes et rapports qu’il avait rédigés durant ses quatres années de vie militaire et
parlementaire : La Guerre vue d’en haut et d’en bas (Paris, 1919), Lettres du Front (août 1914-mars 1916) et beaucoup
plus tard, Les Carnets secrets (1914-1918), Paris 1957. Héritière après le décès d’Eugénie Ferry, en 1920, de
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