P A R / A L A I N L E B E L N O V E M B R E 2 0 1 7 04 Souvent, c’est à cette période de l’année qu’émerge en nous une sorte de besoin de se concocter des mets dits « réconfortants », qui appellent des vins tout aussi réconfortants particulièrement adaptés à ces plats et à ces saisons . Si l’on désire faire l’expérience de vins réconfortants, faut-il encore savoir les identifier et comprendre ce qui fait d’eux des vins réconfortants. Pour ce faire, attardons-nous un petit peu à la notion « réconfortantes » des mets qui sont habituellement cuisinés pendant les saisons plus froides et qui détermineront, la plupart du temps, le choix des vins. En fait, la notion de réconfort est intimement liée à notre mémoire. Ainsi, lorsque l’on parle de nourriture réconfortante on fait référence 05 en cette période de l’année c’est le temps où l’on mange du gibier ou de bons morceaux de viandes longuement mijotés. Cette période de l’année oriente nos choix vers des vins qui réchauffent le cœur et stimulent nos sens, des vins puissants, riches et aromatiques, aux odeurs de terre, d’humus, de feuilles mortes, de champignons, de mousse, de pain grillé, de tabac et aux arômes de fruits noirs, de noisettes, d’épices, de fruits compotés et de pruneaux. Bref des vins qui nous en mettent plein la bouche et le nez. F I D E L E S D E B A C C H U S . C O M Mais qui dit plats réconfortants, dit aussi plats mijotés de toutes sortes... réconfortants! Pour plusieurs, l’hiver est une saison pendant lesquelles on aime cuisiner et recevoir dans le confort de son foyer. à des plats qui nous rappellent souvent notre enfance ou qui évoquent le souvenir du bon potage de grand-mère, du pot-au-feu préparé avec amour par notre mère, ou du macaroni au fromage de tante Laurette. Difficile de définir exactement ce qui fait d’un plat un « aliment réconfortant ». Au fond, ce peut être n’importe quel mets qui procure une sensation de bien-être. Mais avant tout, c’est un type de cuisine qui se veut rassurante, qu’on aime partager avec des amis ou en famille, et qui est souvent liée à nos émotions. La plupart du temps, elle est composée de mets qui font appel à notre mémoire olfactive et gustative tout en nous procurant une sensation d’apaisement. Les vins aussi font appels à notre mémoire olfactive et gustative. C’est pourquoi il faut porter attention à la façon de les choisir afin qu’ils s’harmonisent parfaitement autant aux mets choisis qu’à ce qu’ils évoquent. Principalement, deux critères sont à considérer; le mode de cuisson et les aliments utilisés à cette période de l’année. Règle générale, Mais qui dit plats réconfortants, dit aussi plats mijotés de toutes sortes (pot-au-feu, ragoût, bouilli...) qui ont pour la plupart, la particularité de cuire la viande dans leur bouillon, ce qui transforme les propriétés de la viande et lui enlève sa propension à assouplir les tanins du vin rouge. Pour cette raison, il est préférable d’accompagner les mijotés de toutes sortes par un vin rouge gouleyant aux tanins souples, ou par un vin blanc aromatique, généreux et pas trop vif. Si vous optez plutôt pour un rôti ou un braisé, comme le boeuf braisé par exemple, il sera alors nécessaire de choisir des vins au profil plus enveloppant et corsé, à la texture presque onctueuse et à la générosité marquée, comme peuvent l’être les vins issus de l’assemblage de Grenache, Syrah et Mourvèdre, ou encore certains Amarones. SOYONS UN PEU PLUS PRÉCIS Il est certain que tous ces plats de saisons au goût si unique et prononcé ont le don de nous mettre le vin à la bouche. Mais quel vin choisir? Voici donc, en fonction des plats, du type de cuisson et de vos goûts, quelques recommandations qui vous aideront à faire des choix judicieux en matière de vin réconfortant.