Bien Dit 1 - Octobre 2017

LE PARI DE LA MIXITE...
Le projet phare du mandat porte sur un futur complexe sportif à énergie
positive, le premier du genre dans l’Hexagone. “Nous avons obtenu le label
ville active et sportive l’an dernier, attestant de nos efforts. Maintenant, il faut
aller plus loin” souligne Gaëtan Juillat, au service du cabinet du maire. Cet
équipement, prévu sur le stade Biasini, sortira de terre en 2019 et complétera
les infrastructures déjà très sollicitées mais parfois inadaptées. L’investissement
se chiffre à 8 millions d’euros et pourrait bénéficier de financements européens.
Le sport comme vecteur d’insertion, la ville l’a bien intégré. Le 21 octobre, elle
inaugurera un stade en synthétique sur le stade du Brotillon. En début d’année,
une salle communale a été transformée en salle de boxe au profit du club fort
de 135 adhérents. L’équipe municipale se réjouit de la richesse de son tissu
associatif, elle compte 75 associations dont une vingtaine dédiées au sport.
L’empreinte Arkéma
La ville est indissociable de l’usine Arkéma,
spécialisée dans la fabrication de produits
dérivés de la chimie du fluor. Le site industriel
représente également un pôle d’innovation et de
recherche. “Tout le monde compte quelqu’un de
sa famille ayant travaillé chez Arkéma”. Lors de son
implantation, une nombreuse main-d’œuvre a
contribué à son développement, ils étaient à une
époque 5000 personnes sur le site, aujourd’hui le
chiffre est divisé par cinq. La commune pour sa
part s’adapte au PPRT, plan de prévention des
risques technologiques, constitué d’un plan de
zonage réglementaire supposant une limite dans
les constructions. Elle a aussi un rôle de protection
vis-à-vis des habitants qui se concrétise par des
exercices réguliers en lien avec les pompiers, les villes de Feyzin et de Saint-Fons.
De par cette présence industrielle et les constructions des grands ensembles
dans les années 50, Pierre-Bénite possède un ancrage populaire. Pourtant, la
commune n’a pas toujours eu cette empreinte. À l’origine, elle vivait dans une
tradition rurale maraîchère. C’est à Pierre-Bénite que la salade batavia et la cerise
burlat ont été inventées.
Arkéma ne constitue pas le premier employeur de la commune. Ce sont les
hôpitaux Lyon-Sud qui occupent cette place, bien qu’à cheval sur deux autres
communes (Oullins et St-Genis-Laval), avec près de 8000 salariés. Ils constituent le plus
important centre hospitalier d’Europe. C’est aussi sur les terres de Pierre-Bénite qu’est
implantée, de manière presque confidentielle, la société Hermès.
Recréer de la mixité est une priorité, au même titre que reconstituer une dynamique
dans le centre-ville, que ce soit par la culture, le commerce ou l’urbanisme. Le
commerce comme l’urbanisation se sont développés sur le boulevard de l’Europe au
détriment du centre-ville. Des solutions devront rapidement être trouvées car la ville va
gagner en attractivité avec l’arrivée du métro aux hôpitaux en 2023.
Les élus s’appliquent à redorer l’image de la commune. Des efforts sur l’emploi ont
été entrepris avec la création d’un service spécifique d’aide à la recherche d’un
emploi et de formation, la mise en place d’une permanence de la Mission Locale
une fois par semaine, la création d’une brigade de médiateurs pour accompagner
les jeunes en manque de repères, l’instauration des chantiers jeunes pour leur “mettre
le pied à l’étrier”.
CHIFFRES-CLÉS
Population : 10 192 hab. en 2014
Superficie : 4,5 km2
53,9% des Pierre-Bénitains sont
propriétaires
Taux de pauvreté en 2013 : 18,5%
Revenus médian : 18 520€
Taux de chômage des 15 / 64 ans
en 2014 : 15,7%
Sources INSEE
23