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N o t r e P a t r i m o i n e
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delà, jusqu’à Triel, après enlèvement de la butte remblai :
cette butte d’une dizaine de mètres de haut, édifiée par les
compagnies sablières en 1956-1957, est constituée de
tout ce qui n’était pas “sable”. Une végétation luxuriante,
sauvage s’y est développée en 60 ans, créant un écosystème,
plein de gîtes d’animaux (lapins de garenne,
renards) et de nichées d’oiseaux de toutes sortes. Ce lieu,
redevenu naturel par excellence, est le refuge idéal également
pour le gibier d’eau (canards, foulques, hérons
cendrés, cormorans, goélands argentés).
À la demande pressante des “Verts” des Yvelines, cette
gigantesque butte devait être enlevée par arrêté préfectoral
du 4 juillet 2003 avec mise en demeure, afin d’y
recréer un sentier de promenade, et pourquoi pas
goudronné. Ces remblais font également l’objet d’un
recours devant le tribunal administratif de Versailles. Il va
sans dire que si les arrêtés préfectoraux se doivent d’être
appliqués, je me demande où est le bon sens dans cette
affaire et où est la véritable écologie! Cette réflexion toute
personnelle, comme tout l’ensemble de cet article
n’engage pas Vaux Magazine mais seulement son auteur.
Créé le 1 e r octobre dernier, le SMSO, syndicat mixte
d’aménagement, de gestion et d’entretien des berges de la
Seine et de l’Oise, s’est donné pour mission la protection,
la restauration et la mise en valeur des paysages et de
l’environnement des berges des deux cours d’eau; la ville
de Vaux adhère à ce syndicat et un diagnostic sur l’état des
berges doit être fait en 2008. Pour les années suivantes,
quelle sera son action ?
N°38 HIVER 2008
La flore
Les berges, si elles ne
sont pas équipées, sont
naturellement plantées
d’arbres à croissance
aussi rapide que
spontanée. Tr a n s p o r-
tée par l’eau, le vent,
dans les plumes de
canards, ou simples
repousses de déchets
verts, toute graine
trouve hospitalité dans
le limon des berges.
Pousseront ainsi des saules tant droits (Marsault) que
pleureurs, peupliers en fuseaux, érables, sycomores,
bouleaux, frênes, aubépines, troènes ou toutes autres
essences aimant avoir les pieds dans l’eau. Lors de la
tempête de décembre 1999, la Seine démarrant sa crue,
nombreux sont ceux qui sont littéralement sortis de terre.
Emportés par les eaux, ils formèrent un gigantesque
barrage qu’il fallut dégager quelques mois après. VNF
procéda à un nettoyage des arbres morts restants
quelques années après.
L’été, de nombreux arbres à papillons (B u d d l e i a) à
fleurs pourprées ou roses jalonnent le cours du fleuve.
L’observateur attentif trouvera, dissimulé dans cette
végétation, les terriers de nombreux rongeurs (rats d’eau)
et de plusieurs familles de ragondins qui ont élu domicile
VAU X
m a g a z i n e