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Chapitre 1<br />
Ameerone.<br />
La planète-forêt.<br />
Des arbres à perte de vue, comme un océan<br />
de feuillage.<br />
Le vieux fourgon-transporteur tanguait tant<br />
bien que mal sous une tempête de fin<br />
d’après-midi. Il emportait sa cargaison<br />
depuis le portail orbital d’Ameerone<br />
jusqu’à l’usine.<br />
De toute évidence ce n’était pas vraiment<br />
une usine à proprement parler, mais ils<br />
avaient tous fini par l’appeler ainsi.<br />
Personne ne savait vraiment ce qu’il s’y<br />
passait et à quoi les cargaisons servaient,<br />
alors ils l’appelaient juste l’« usine ». Et de<br />
la même façon, c’était quand même plus<br />
facile d’utiliser le mot « cargaison ».<br />
Ils avaient fait ce trajet des dizaines de fois.<br />
Toutes les trajectoires de vol étaient couvertes<br />
par la police de Baeshad. Aucun risque que<br />
les autorités de la Confédération ne viennent<br />
contrôler quoi que ce soit ici. Un simple<br />
travail de routine.<br />
Ceux qui prenaient les vrais risques, c’était<br />
les équipes opérationnelles sur les autres<br />
planètes, lors des enlèvements. Tout devait<br />
être extrêmement bien planifié et exécuté<br />
discrètement. Mais une fois arrivés au portail<br />
orbital d’Ameerone, tout était arrangé, ce<br />
n’était plus qu’une question de logistique et<br />
de transport. La seule contrainte restait la<br />
gestion de la « cargaison » elle-même, qui<br />
pouvait se révéler vraiment casse-pied.<br />
Le vieux fourgon-transporteur gémissait et<br />
vibrait sous les rafales de vent. Ce truc n’avait<br />
plus d’âge, et avait été tellement rafistolé<br />
qu’aucun mécano de l’usine ne savait plus à<br />
quoi toucher quand quelque chose clochait.<br />
Mais Salonis tenait à ce que tous les<br />
déplacements se fassent sur des engins non<br />
répertoriés, sans traçage direct. Même avec la<br />
tranquillité offerte sur Ameerone grâce aux<br />
liens avec Baeshad, Salonis ne prenait aucun<br />
risque : bien évidemment, les espions et<br />
autres indicateurs de la Confédération<br />
pullulaient sur Ameerone pour surveiller les<br />
agissements de Baeshad. Mais en plus de ça,<br />
Baeshad lui-même était capable de vendre<br />
n’importe quoi à n’importe qui à tout<br />
moment. Quelques précautions restaient<br />
donc