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L’étonnante fibre artistique de<br />

l’intelligence artificielle<br />

Baudouin Eschapasse<br />

28/02/2018<br />

Les algorithmes permettent aujourd’hui de créer des peintures,<br />

mais aussi des poèmes et des mélodies sans intervention<br />

humaine. Inquiétant ?<br />

C’est un portrait hâtivement brossé, représentant un homme emperruqué,<br />

façon « grand siècle ». L’une de ces toiles de maître qui meublent «<br />

les galeries des illustres » des châteaux. Un tableau encadré à l’ancienne,<br />

mais impossible à dater. La signature figurant au bas de cette peinture,<br />

intitulée « le comte de Belamy », intrigue. Le nom de l’artiste est en effet<br />

une formule de code informatique : \min_G \max_D \mathbb{E}_{x\sim<br />

p_{data}(x)} [\log D(x))] + \mathbb{E}_{z\sim p_z(z)} [\log(1-D(G(z)))]. Fautil<br />

s’en étonner ? L’auteur de ce portrait n’est pas un être humain, mais un<br />

algorithme.<br />

« Nous avons mis au point un programme auquel nous avons fait ingurgiter<br />

plus de 10 000 portraits classiques du XVe au XIXe siècle. Cette intelligence<br />

artificielle a engrangé des indications sur la composition, le<br />

style graphique et la palette de couleurs utilisées et nous a produit ce<br />

tableau. Ce portrait n’est pas un assemblage des tableaux compilés dans<br />

sa mémoire, mais une création à part entière », explique Pierre Fautrel, qui<br />

développe depuis un an, avec deux amis, le projet, un peu fou, d’apprendre<br />

aux ordinateurs à... peindre.<br />

(. . .)<br />

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