ECHO BEAUJOLAIS JANVIER 2019

Les présidents
Au-delà de l’aspect financier, une
telle manifestation renforce les liens
intergénérationnels et les différences
sociales sont abolies, puisque durant
cette période tout le monde revêt
les mêmes habits : smoking, chemise
blanche, nœud papillon, gants, gibus,
écharpe blanche.
Malgré ce succès, l’Interclasse doit être
vigilante sur un point, la diminution
du nombre des 20 ans depuis une
vingtaine d’années, passés de 80 à
34. En cause les nouveaux arrivants
qui n’ont pas connaissance de cette
tradition, un éloignement lié aux
études, la disparition du service
militaire qui était un vivier idéal pour
créer la classe. Seuls 25% des conscrits
habitent Villefranche intramuros.
L’éclatement de la population rend
difficile la cohésion des 20 ans. Des
solutions devront donc rapidement
être mises en œuvre avant que cette
jeunesse ne se raréfie encore plus.
L’Interclasse travaille par ailleurs sur
un autre projet, à savoir faire inscrire
la fête des conscrits au patrimoine
culturel immatériel de l’Unesco,
Organisation des Nations Unies pour
l’éducation, la science et la culture, une
démarche qui pourrait aboutir d’ici une
quinzaine d’années. En attendant cette
échéance, une première étape devrait
être franchie grâce à l’obtention du
label patrimoine immatériel français
par le ministère de la Culture.
COMMENT SONT NÉS LES
CONSCRITS ?
L’histoire des conscrits est liée à la
conscription, autrement dit au service
militaire. La tradition remonte au XIXe
siècle. Un tirage au sort désignait
les jeunes hommes de 20 ans qui
partiraient faire leur service, lequel à
cette époque durait sept ans. Aussi,
avant leur départ, il était de coutume
de faire une grande fête.
Une année, deux jeunes Caladois se
présentèrent devant les autorités vêtus
d’un habit noir et d’un gibus. L’année
suivante, leurs successeurs firent de
même. La coutume est ainsi née. En
1880, le Caladois Charles Hugand fut
le premier à vouloir fêter l’anniversaire
de son tirage au sort, vingt ans après.
Au fil des ans, l’idée a été reprise par
d’autres. La tradition s’est poursuivie
malgré la fin du tirage au sort en 1905
et la suspension du service militaire en
1998.
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LE PROGRAMME
DIMANCHE 20 JANVIER
9H : remise du drapeau aux 20 ans
sur l’esplanade de la mairie
10H : bénédiction du drapeau de
la classe 2019 et messe à Notre-
Dame-des-Marais
VENDREDI 25 JANVIER
14H30 : remise des bouquets
aux conscrites et conscrits
pensionnaires des centres d’aide
aux handicapés et résidences du
3e âge
20H : retraite aux flambeaux avec
un départ depuis la rue Nationale
sur le thème “La 9 vous en fait voir
de toutes les couleurs”
21H30 : remise des clés de la ville
au président des «20 ans» par le
maire
SAMEDI 26 JANVIER
À PARTIR DE 9H : cérémonie au
cimetière, photos des conscrits,
réception à l’hôtel de ville par
le maire en l’honneur de Jean
Berthier, centenaire
À PARTIR DE 14H30 : remise des
bouquets aux conscrites, défilé
rue Nationale par trois fanfares et
aubade sur la place des Arts
DIMANCHE 27 JANVIER
À PARTIR DE 6H30 : réveil des
présidents de chaque classe par
les cors de chasse
11H : départ de la vague rue
d’Anse, puis banquets suivis de
soirées dansantes
LUNDI 28 JANVIER
À 12H : retinton des classes (repas)
19H : enterrement de la classe
par les 20 ans, de la porte d’Anse
jusqu’à la place Claude-Bernard
MARDI 29 JANVIER
À 12H : super retinton des classes
19H : restitution des clés de la ville
au maire
MERCREDI 30 JANVIER
À 12H : repas intergénération