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Les Jeunes - Tbscope

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tbscope<br />

Le magazine de Toulouse Business School - Groupe ESC Toulouse mai-juin 2011 #2<br />

7<br />

<strong>Les</strong> <strong>Jeunes</strong><br />

doivent se battre pour leurs rêves<br />

et leurs ambitions<br />

The Kooples,<br />

la success story du trio toulousain<br />

Alexandre (ESC Toulouse 1999),<br />

Laurent et Raphaël Elicha


MON JOB<br />

DÉVELOPPER<br />

LES APPLICATIONS QUI<br />

RÉVOLUTIONNENT<br />

L’E-COMMERCE<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

2<br />

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*l’homme est vital, le résultat capital


Hervé Passeron<br />

Directeur du Groupe ESC Toulouse<br />

édito<br />

idi-Pyrénées est la région française qui s’est le plus développée en dix ans, avec un taux<br />

annuel de croissance compris entre 1,9 % et 2,4 %. En 2011, elle devrait voir son PIB<br />

croître de 2,3 %, selon les prévisions du cabinet de recherches économiques Asterès : c’est<br />

la meilleure performance de l’Hexagone. Elle est aussi la région qui consacre le taux le<br />

plus important de son PIB (4,2 %) au domaine Recherche et Développement. Ces chiffres<br />

soulignent la bonne santé de Midi-Pyrénées, qui attire de plus en plus d’entreprises – et<br />

donc d’étudiants. À cela, plusieurs raisons. Alors que les régions les plus industrialisées<br />

ont souffert ces dernières années de la concurrence des pays émergents et de la crise, le<br />

Grand Sud a été épargné, essentiellement grâce au secteur aéronautique, qui a joué un<br />

rôle d'amortisseur. <strong>Les</strong> 65 000 salariés du secteur ont été protégés par l'important carnet<br />

de commandes d'Airbus, et les nouveaux programmes A350 et A320 NEO vont soutenir<br />

l'activité jusqu'en 2015.<br />

Mais Midi-Pyrénées a su également miser sur deux autres locomotives : l'agroalimentaire<br />

et la santé. Le premier secteur emploie 100 000 personnes, avec deux filières dominantes :<br />

le lait et la viande. Le second est porté par les laboratoires Pierre Fabre et Sanofi, qui ont<br />

contribué à créer un écosystème pour le secteur.<br />

Aéronautique, agroalimentaire et santé : trois « spécialités » de Midi-Pyrénées toutes<br />

dotées d’un pôle de compétitivité (Aerospace Valley, AGRIMIP et Cancer-Bio-Santé).<br />

Des boosters pour ancrer l’emploi dans la région, amplifier les savoir-faire et surtout<br />

développer une stratégie gagnante d’innovation. Trois entités avec lesquelles le Groupe<br />

ESC Toulouse a créé des liens étroits via le Management Research Centre. Jacques Igalens,<br />

nouveau Directeur de la Recherche au sein de notre Groupe, évoque d’ailleurs dans ce<br />

magazine les pistes à développer pour renforcer encore les passerelles entre le monde de<br />

la recherche et celui de l’entreprise.<br />

Des échanges qui sont depuis longtemps déjà inscrits au rang des priorités de l’Ecole, mais<br />

que nous accentuons encore en créant et en développant des partenariats privilégiés avec<br />

de nombreuses sociétés régionales, nationales ou internationales (comme les laboratoires<br />

Pierre Fabre ou Médica, pour ne citer que ceux présentés dans ce magazine).<br />

Un environnement qui profite directement à nos étudiants, tant par la mise en œuvre<br />

d’une pédagogie adaptée en permanence à la vie et aux besoins des entreprises, que par<br />

les perspectives de stages et d’emplois proposés à nos diplômés.<br />

Toulouse Business School vit en phase et en parfaite osmose avec sa région, tout en étant<br />

ouverte sur le monde à travers ses 145 partenariats, ses deux campus et ses projets de<br />

développement en Chine et en Inde. Et elle compte bien continuer…<br />

Hervé Passeron<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

3


TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

4<br />

telex<br />

En bref<br />

Record battu pour la journée « portes ouvertes » du Bachelor en<br />

Management du Groupe ESC Toulouse : plus de 1400 visiteurs se<br />

sont rendus à Entiore pour découvrir ce programme le 19 février dernier<br />

/ Asian Executive Campus du 9 au 11 mai : les promotions<br />

Advanced Management Program CPA 2010 et AMP CPA Casablanca<br />

2010 se rendent à Shangai et Pékin. / Trois nouveaux MSc seront<br />

proposés à la rentrée sur le campus de Casablanca : Community<br />

Manager ; Management pour scientifiques ; Création, reprise, acquisition<br />

et développement d’entreprise / La médiathèque du Groupe<br />

ESC Toulouse lance un accès à la plateforme d’ebooks Cyberlibris,<br />

en partenariat avec le PRES : 7 500 livres de management seront ainsi<br />

accessibles en ligne / Bravo aux joueurs de "la Choune", l’équipe<br />

de rugby du Groupe ESC Toulouse, qui a battu l'Inseec en tournoi le 16<br />

avril dernier, après avoir battu HEC en demi-finale.<br />

Partenariats<br />

IFA - Le Groupe ESC Toulouse vient de signer, via Capitolis, un<br />

partenariat avec l’IFA (Institut Français des Administrateurs) visant<br />

à lancer en Midi-Pyrénées de nouvelles formations dédiées aux<br />

administrateurs d'entreprise. La première est consacrée aux meilleures<br />

pratiques de gouvernance (9 juin 2011).<br />

EFMD - Le Groupe ESC Toulouse a parrainé cette année encore<br />

le prix Finance and banking, remis dans le cadre du concours<br />

EFMD 2010. Une récompense attribuée à Pierre Hillion et Jean<br />

Wee, de l’INSEAD, pour leur étude de cas intitulée Hyflux ltd : Progressive<br />

Project financing. Au nombre des autres lauréats : IMD,<br />

IE Business School, CEIBS, MIT Sloan School of Management, IBS<br />

Centre pour la recherche en gestion, ENPC School of International<br />

Management et INCAE Business School.<br />

Entrepreneuriat<br />

Le 22 mars, les étudiants du Mastère Spécialisé Entrepreneuriat<br />

ont participé au Forum de la Stratégie d'entreprise, étape intermédiaire<br />

d'un concours national auquel participe le Groupe ESC Toulouse<br />

aux côtés de 29 Grandes Ecoles et Universités. A cette occasion, les<br />

étudiants ont présenté l'analyse de la stratégie de trois entreprises de<br />

la région Midi-Pyrénées : Catherine André - EXACWEB - OPTIMALIT.<br />

Le Prix de la Stratégie d'Entreprise est organisé pour la cinquième<br />

année consécutive par Noveria Partners, sous le haut patronage du<br />

Ministère de l'Economie des Finances et de l'Emploi, avec le soutien<br />

de nombreux partenaires (OSEO, KPMG, ATRIA Capital Partners, <strong>Les</strong><br />

Echos, L'Expansion...). Remise du Prix le 16 juin 2011 au ministère de<br />

l'Economie des Finances et de l'Emploi.<br />

Conférence<br />

Le campus de Toulouse Business School à Barcelone (ESEC) a<br />

organisé le vendredi 8 avril une journée de conférences destinée aux<br />

professeurs et aux conseillers d’orientation. Objectif de ce séminaire :<br />

permettre à ces professionnels d’améliorer leur communication avec<br />

les jeunes et leur suivi éducatif. Une part importante du programme<br />

était aussi consacrée au bien-être de l’enseignant et de l’élève.<br />

Rencontres<br />

Dans le cadre des Rendez-vous du Changement, les étudiants<br />

du Groupe ESC Toulouse ont pu échanger avec Dominique Sopo,<br />

Président de SOS Racisme, le 14 février dernier. Une semaine plus<br />

tard, ils rencontraient Jean-Pierre Havrin, adjoint au maire de Toulouse<br />

chargé de la Sécurité, auteur de « Sarkozy a détruit la police<br />

de proximité », publié aux éditions J-C Gawsewitch en novembre<br />

2010. Enfin, le 14 mars, ils ont échangé avec Hervé Morin, ancien<br />

ministre de la Défense, autour de la place du Nouveau Centre sur<br />

l’échiquier politique français.<br />

Distinction<br />

Jacques Igalens, Directeur de la Recherche du Groupe ESC<br />

Toulouse, a été nommé par décret du Premier Ministre en date du 1er mars 2011, au grade d'Officier dans l'ordre des Palmes Académiques.<br />

Fondation<br />

La Fondation du Groupe ESC Toulouse a attribué 45 bourses<br />

en 2011, pour un montant de 107 500 €. Cela porte à 144 le nombre<br />

des bourses sociales attribuées depuis 2008 (21 bourses ayant<br />

été accordées en 2008, 33 en 2009 et 45 en 2010). 950 000 €<br />

de promesses de dons ont été enregistrés depuis 2008, dont<br />

542 000 € pour le seul programme de bourses sociales.<br />

L’association des<br />

diplômés de l’ESC ouvre<br />

une antenne au Maroc<br />

Stéphane Adnet, vice-président<br />

de l’Association des diplômés<br />

de l’ESC Toulouse, a profité<br />

de la célébration des lauréats à Casablanca pour annoncer<br />

l’ouverture de l’antenne marocaine de l’Association. Une<br />

nouvelle attendue depuis longtemps par les diplômés<br />

marocains, qui constituent la plus importante communauté<br />

d’Anciens de l’Ecole (hors France) avec 1 500 personnes<br />

sur 22 000 diplômés (toutes filières confondues). En<br />

attendant l’élection du bureau, Driss Benchekroun (ESCT<br />

83), Directeur Général de maghrebjob.com, présidera<br />

cette nouvelle structure. Création de liens professionnels,<br />

aide à la gestion de carrière, défense et valorisation des<br />

diplômes… sont au nombre des missions confiées aux<br />

19 antennes que l’ADESCT compte à travers le monde.<br />

Dernière minute<br />

ESCadrille, Junior-Entreprise de Toulouse Business School,<br />

vient de recevoir le prix d’Excellence lors du Congrès national d'été<br />

2011 de la Confédération nationale des Junior-Entreprises attribué<br />

par les de la CNJE (KPMG, Altran, BNP Paribas), le Mouvement des<br />

Anciens de Junior-Entreprises et <strong>Les</strong> Echos.<br />

TBScope - Magazine institutionnel de Toulouse Business School - Groupe ESC Toulouse - Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse | N°2 : mai-juin 2011 | 20, bd Lascrosses - BP 7010 -<br />

31068 Toulouse Cedex 7, France | Tel +33 (0)5 61 29 49 49 - Fax +33 (0)5 61 29 49 94 | www.esc-toulouse.fr | Directeur de la publication : Hervé Passeron | Rédactrice en chef : Alexia Anglade |<br />

Rédactrice en chef adjointe : Nicole Gagnaire | Conseil éditorial et coordination : Fabienne Hilmoine (GIESBERT & Associés) | Rédaction : Fabienne Hilmoine, Fabienne Cassagne, Valérie Bertrand,<br />

Jean-Christophe Giesbert (GIESBERT & Associés) | Traduction : Sarah Tirard (Elans Communication) | Crédits photos : Rémi Benoit (Hima 360), Groupe ESC Toulouse, Christian Rivière, Ralph Mecke<br />

Conception - réalisation graphique : Hima 360 | Impression : Imprimerie Ménard | Tirage papier : 9 000 ex / 20 000 ex en version numérique | Version anglaise numérique | www.tbscope.com |<br />

Document non contractuel.


NOS éTuDIANTS ONT Du TALENT<br />

chAmpions,<br />

les Artistes<br />

P. 24 / 25<br />

FOCuS<br />

PAGE OuVERTE à<br />

3 questions à<br />

AlAin Di crescenzo<br />

lA viAnDe<br />

en question<br />

P. 20 / 23<br />

P. 8<br />

tbscope #2<br />

sommaire<br />

Edito ...................................................................................................................................P 3<br />

Télex / En bref .............................................................................................................P 4<br />

Page ouverte à The Kooples, un trio qui fait la différence ! .......P 6 / 7<br />

Alain Di Crescenzo, Président de la CCI de Toulouse ...................P 8<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

sommaire<br />

Nos temps forts du premier semestre 2011 ..........................................P 10 / 11<br />

Actu des profs<br />

Marques B to B : rendre visible l’invisible .....................................................P 12 / 13<br />

Globecom : un « jeu » plus vrai que nature .................................................P 14<br />

Rugby et entreprise se retrouvent sur le terrain du management.....P 15<br />

La réforme pédagogique :<br />

un nouveau cadre pour les pilotes du changement ...............................P 16 / 17<br />

Nicole Miquel-Belaud, femme d’engagement à 200 % ........................P 18<br />

On cherche… On trouve…<br />

3 questions to Jacques Igalens, Research Director ...............................P 19<br />

Focus<br />

La viande en question :<br />

Pourquoi notre consommation ne cesse de baisser… .......................P 20 à 23<br />

Nos étudiants ont du talent<br />

Champions, les artistes ...........................................................................................P 24 / 25<br />

L’ESC Toulouse à l’heure du Développement Durable ........................P 26 / 27<br />

JADE Awards : Escadrille couronnée .............................................................P 28<br />

Créateurs d’événements .........................................................................................P 29<br />

L’actu de Toulouse Business School ........................................................P 30 à 35<br />

Hospitality Management, nouvelle filière du Bachelor en Management<br />

L’esprit d’entreprendre gagne les jeunes<br />

Yazid Sabeg face aux étudiants de l’ESC Toulouse<br />

Isabelle Aimé, professeur de marketing à Barcelone :<br />

« On enseigne en mode multiculturel »<br />

Le campus de Casablanca fête ses 200 nouveaux lauréats<br />

Diplômés and co<br />

Serge Massat : un rebelle chez les experts-comptables .....................P 36 / 37<br />

Florence Massonnet : une Parisienne à Londres .....................................P 38<br />

Ascending career of Ruxandra Brutaru ..........................................................P 39<br />

Fenêtre sur le monde .............................................................................................P 40 / 41<br />

Toulouse Business School Graduates : a worldwide network<br />

L’École et l’Entreprise<br />

Ecole de marketing international Pierre Fabre ..........................................P 42 / 43<br />

La Fondation en action<br />

Naissance de la Chaine Santé ............................................................................P 44 / 45<br />

Publications ..................................................................................................................P 46<br />

Trois dates à retenir ................................................................................................P 46<br />

TBSCOPE<br />

5


page ouverte à…<br />

the Kooples<br />

un trio qui fait la différence !<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

6<br />

Votre « Koople » de stars favori ?<br />

Serge Gainsbourg et Jane Birkin.<br />

Votre « Koople » de vêtements préféré ?<br />

Pour l’homme, un costume trois pièces,<br />

et pour la femme, une robe en dentelle<br />

et soie avec un perfecto en cuir.<br />

Votre « Koople » d’accessoires privilégié ?<br />

Pour l’homme, un foulard noué autour<br />

d’une chevalière tête de mort, et pour la<br />

femme, un chapeau large bord en feutre.<br />

Votre « Koople » de matières textiles adoré ?<br />

La soie et le cuir<br />

Le « Koople » de couleurs qui vous fait craquer ?<br />

Le bleu marine et le bordeaux


Eté 2008 : de mystérieux couples au look à la fois rock et trendy font leur apparition dans<br />

les magazines et sur les écrans de télévision. Teasing réussi pour The Kooples, marque<br />

de vêtements lancée par Alexandre (ESC Toulouse 1999), Laurent et Raphaël Elicha.<br />

Depuis, le succès ne s’est pas démenti. Rencontre avec un trio aux racines toulousaines.<br />

<strong>Tbscope</strong> : Vous avez créé the Kooples en septembre 2008.<br />

Un lancement osé avec l’ouverture, d’entrée, de 20 boutiques.<br />

Moins de trois ans plus tard, la marque compte déjà plus<br />

de 120 points de vente et commence son développement<br />

à l’international. Quelle est la recette de votre succès ?<br />

The Kooples : Nous avons<br />

certainement su répondre à une<br />

attente en termes de produit,<br />

en créant un mix entre chic<br />

parisien et dandy british. Un<br />

style intemporel et décalé pour<br />

hommes et femmes. Et le souci de<br />

l’authenticité : tous les patronages<br />

sont réalisés chez Norton & Son<br />

(une maison créée en 1870), à<br />

Savile Row - la mythique rue<br />

des tailleurs, à Londres. Mais<br />

nous n’avons pas seulement lancé une marque ; nous avons<br />

aussi créé une histoire, avec des repères qui plaisent à nos<br />

clients : des boutiques à forte identité visuelle, une odeur créée<br />

spécialement pour nous, une musique identique dans toutes<br />

nos boutiques, un journal qui développe l’esprit de la marque…<br />

<strong>Tbscope</strong> : La communication de lancement était aussi<br />

osée, basée sur un teasing surprenant. Est-ce important<br />

pour s’imposer dans le secteur de la mode ?<br />

The Kooples : C'est essentiel pour qu'une marque fonctionne<br />

et perdure. Deux mois avant l'ouverture des boutiques, nous<br />

avions lancé une campagne publicitaire mettant en scène<br />

de vrais couples de toutes générations, sans préciser qu’ils<br />

posaient pour une marque de mode : un teasing qui a fait<br />

son effet et a généré un gigantesque buzz. Surprise et impact<br />

garantis ! D’ailleurs, dès notre lancement, le magazine Vogue<br />

nous a qualifiés « d’OVNI dans le milieu du prêt-à-porter ».<br />

<strong>Tbscope</strong> : Vos campagnes publicitaires mettent<br />

en scène vos propres clients. Que voulez-vous<br />

traduire par ce concept de communication ?<br />

The Kooples : Nous avons toujours aimé raconter des<br />

histoires, mais des « histoires vraies ». Ces couples urbains<br />

et branchés, nous les avons rencontrés un peu partout dans<br />

le monde au cours de nos voyages. Ce sont des êtres dotés<br />

d’une forte personnalité. De plus, utiliser des vrais couples<br />

permet à notre clientèle de mieux s’identifier à la marque !<br />

<strong>Tbscope</strong> : Vos parents ont créé la marque « Comptoir<br />

des cotonniers ». Être « fils de … » dans l’univers de<br />

la mode, est-ce un atout ou un inconvénient ?<br />

The Kooples : Nous avons travaillé plus de 10 ans avec nos<br />

parents et cela nous a beaucoup aidés. À leurs côtés, nous avons<br />

appris l'essentiel de ce métier et l'importance de la création d'un<br />

univers. Notre souhait n'était pas de "nous faire un prénom",<br />

mais de créer une marque qui nous ressemble. Aujourd’hui,<br />

d’ailleurs, nous travaillons toujours en famille, entre frères :<br />

forcément, à nos yeux, c’est l’une des clés de notre réussite.<br />

<strong>Tbscope</strong> : Vous avez créé votre marque et ouvert vos<br />

deux premières boutiques à Toulouse. Facile de lancer<br />

un concept "mode" dans une ville de province ?<br />

The Kooples : La Ville Rose est la ville de notre enfance : nous<br />

y avons beaucoup de souvenirs. Il nous semblait logique d’y<br />

ouvrir rapidement des points de vente. De plus, de nombreuses<br />

villes de province sont très axées mode (à l'image de Toulouse),<br />

et notre marque y fonctionne aussi bien qu'à Paris. The<br />

Kooples n’est pas une marque parisienne, mais française !<br />

<strong>Tbscope</strong> : « La mode est un éternel recommencement. »<br />

Comment entretenez-vous votre fibre créatrice ?<br />

Quelles sont vos sources d’inspiration ?<br />

The Kooples : On voyage assez souvent : New-York,<br />

Londres, Tokyo, Los Angeles... Cela nous permet de<br />

rencontrer de nouvelles personnes, de voir des styles et<br />

des univers différents, de trouver des couples pour nos<br />

campagnes de pubs… On s’inspire de la musique, de la<br />

rue et… des boutiques vintages que l’on prend toujours<br />

plaisir à découvrir ! Enfin, on regarde aussi de très près les<br />

blogs, qui participent vraiment à imposer des tendances.<br />

<strong>Tbscope</strong> : Alexandre, vous avez suivi le programme<br />

Grande Ecole de l’ESC Toulouse. Quel conseil donneriezvous<br />

aux jeunes qui veulent créer leur entreprise ?<br />

The Kooples : Ils doivent prendre le temps de réfléchir<br />

à tous les points essentiels dans la création d'un univers :<br />

produit, image, commercialisation, merchandising, logistique,<br />

financement… Tous ces aspects doivent être cohérents et<br />

réalistes. Une formation comme celle dispensée par l’ESC<br />

Toulouse fournit des connaissances indispensables pour<br />

développer un projet de création d’entreprise, en mettant<br />

toutes les chances de réussite de son côté. <strong>Les</strong> temps sont<br />

durs pour les jeunes qui sortent des écoles. Néanmoins, il<br />

faut qu’ils sachent ce qu’ils aiment, ce qu’ils ont envie de faire<br />

et qu’ils se battent pour leurs rêves, pour leurs ambitions.<br />

Il faut aussi avoir une certaine assurance - ou au moins<br />

donner l’impression d’être sûr de soi. C’est aujourd’hui<br />

une nécessité, tant sur le plan personnel que professionnel.<br />

C’est ce type de personnalité qui fait la différence !<br />

page ouverte à…<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

7


page ouverte à…<br />

QUESTIONS À<br />

ALAIN DI CRESCENzO<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

8<br />

ALAIN DI CRESCENzO, PRéSIDENT DE LA CHAMBRE<br />

DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE TOULOUSE<br />

TBScope : Vous êtes à la tête d’une entreprise présente<br />

en Europe, en Amérique et en Asie. Comment, à l’aune<br />

des grandes places économiques mondiales, jugez-vous<br />

les forces et les faiblesses de Toulouse et de sa région ?<br />

Alain Di Crescenzo : Pour les forces de notre région, c'est<br />

indiscutablement l'aéronautique et l'espace ; où nous sommes<br />

respectivement leaders mondiaux et européens. Aucun<br />

endroit au monde ne concentre autant d'actifs de ce secteur.<br />

La recherche & développement et l'innovation sont les deux<br />

autres grands atouts de Toulouse. N'oublions pas non plus que<br />

Midi-Pyrénées est numéro un sur les systèmes embarqués et<br />

que nous sommes l’une des toutes premières régions agricoles<br />

françaises. Un atout de taille dans un monde où l’autonomie<br />

alimentaire est, et sera encore plus dans quelques années, un<br />

enjeu majeur. Ces secteurs contribuent à tirer l'export de notre<br />

région. En 2010, nous avons vendu à l'étranger pour trente-six<br />

milliards d'euros (+16 % par rapport à 2009) dont trente-trois<br />

uniquement depuis la Haute-Garonne. Je crois également<br />

beaucoup à l'essor de la santé. En termes de recherche contre<br />

le cancer, nous avons des positions à prendre, notamment<br />

autour de la dynamique impulsée par le Groupe Pierre Fabre.<br />

Mais nous avons les faiblesses de nos avantages : la<br />

dépendance à l'aéronautique, le manque de transports<br />

comme la LGV, ainsi que d'infrastructures comme un<br />

parc des expositions de dimension européenne. Sur ce<br />

point, le Grand Toulouse est toutefois en train de se doter<br />

de l'outil indispensable au renforcement du rayonnement<br />

international de Toulouse et de la Haute-Garonne,<br />

avec le projet de parc à Aussonne, près de Blagnac.<br />

TBScope : Avez-vous le sentiment que les filières en<br />

devenir comme les biotechnologies, qui connaissent un<br />

certain essor à Toulouse, sont un miroir aux alouettes<br />

ou un réel relais de croissance pour la région ?<br />

Alain Di Crescenzo : Pour les biotechnologies, des<br />

régions comme Rhône-Alpes ont vraiment une longueur<br />

d'avance sur Midi-Pyrénées. Nous avons cependant<br />

une carte à jouer dans les biotechs notamment celles<br />

qui gravitent autour du Pôle Cancer-Bio-Santé.<br />

Plusieurs start up performantes en témoignent déjà.<br />

Quant aux nanotechnologies, je crois à une intégration<br />

transversale dans d'autres activités. C’est, là encore, un<br />

vecteur de développement stratégique à promouvoir.<br />

TBScope : Le Grand Toulouse connaît un solde<br />

démographique largement positif de 15 000 habitants<br />

par an. Pensez-vous que cet essor permettra à<br />

Toulouse de devenir une métropole européenne ?<br />

Alain Di Crescenzo : Nous sommes déjà de taille<br />

européenne. Toulouse rayonne mondialement, je ne<br />

peux que le constater lors de mes rencontres avec des<br />

décideurs américains ou asiatiques. C’est pourquoi, il<br />

nous faut encore affirmer notre ambition en valorisant<br />

nos potentiels. Dans cette dynamique, il importe aussi<br />

de resserrer nos liens avec les grandes métropoles et de<br />

relier Toulouse au Sud de l’Europe, espace dans lequel<br />

nous avons une belle carte à jouer avec l’Espagne.<br />

BIO express<br />

Né en 1962, diplômé des Arts et Métiers (mais aussi<br />

d’un DEA informatique et des UV d'expertise comptable),<br />

Alain Di Crescenzo est entré chez XAO Industrie en 1988.<br />

Il devient PDG d' IGE + XAO dix ans plus tard. Aujourd’hui,<br />

cette entreprise spécialisée en CAO compte 340 salariés et<br />

30 000 clients, pour un CA de près de 22 millions d'euros.<br />

Ses logiciels sont diffusés sur tous les continents à plus de<br />

60 000 exemplaires. En décembre dernier, Alain Di Crescenzo a<br />

été élu Président de la CCI de Toulouse.


page ouverte à…<br />

Chefs d’entreprises,<br />

s’engager à vos côtés c’est vous<br />

apporter chaque jour des preuves.<br />

Banque de référence des PME*, la Banque Populaire vous soutient<br />

dans la réussite de vos projets de développement quel que soit<br />

votre besoin. Elle vous accompagne dans vos projets d’investissement, votre cycle<br />

d’exploitation, la gestion de votre trésorerie, votre action à l’international, l’organisation<br />

de vos fonds propres, la motivation de vos salariés ou encore la valorisation<br />

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* N°1 sur la distribution des prêts à la création d’entreprise (Enquête Oséo fi n août 2010).<br />

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TBSCOPE<br />

9<br />

BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 563 731 755 € – Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France – 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – Réf. : 10/2010 –


temps forts en images<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

10<br />

nos temps<br />

10 /02<br />

Forum<br />

Audit & Conseil<br />

Atos Consulting, Capgemini,<br />

CER France, Deloitte, Ernst &<br />

Young, Exco Fiduciaire, Grant<br />

Thornton, KPMG, Mazars, MBV &<br />

Associés, PricewaterhouseCoopers,<br />

Primexis, Steria et Sygnatures :<br />

tous ont répondu « présent » pour<br />

l’édition 2011 du forum "Audit &<br />

Conseil" organisé au Centre de<br />

congrès Pierre Baudis, à Toulouse.<br />

Objectif de cette rencontre :<br />

permettre aux entreprises de<br />

présenter leurs offres de stages<br />

aux étudiants. En parallèle, des<br />

Ateliers Métiers donnent l’occasion<br />

aux jeunes de découvrir les 1001<br />

métiers de l’Audit interne et<br />

externe, du Contrôle de Gestion et<br />

du Conseil, via le témoignage de<br />

jeunes diplômés du Groupe ESCT.<br />

13<br />

Départ<br />

du Students<br />

Challenge<br />

/02<br />

Près de 150 étudiants représentant<br />

une cinquantaine d'Ecoles et<br />

d'Universités françaises ont pris<br />

le départ du Students Challenge<br />

2011, place du Capitole. Leur<br />

mission : rejoindre Ouarzazate en<br />

neuf jours, via cinq étapes dans<br />

le Sud marocain, incluant une<br />

journée “Green day”. Durant ces<br />

trois dernières années, ce raid écoresponsable<br />

a permis la plantation<br />

de plus de 1 000 palmiers-dattiers<br />

pour lutter contre la désertification,<br />

ainsi que l’installation d’une<br />

pompe solaire et d’un bassin<br />

d'irrigation de 100 m 3 , dans le<br />

village d’Azekka. À ce titre, il<br />

a reçu le certificat « Plantons<br />

pour la planète », délivré par le<br />

Programme des Nations-Unies<br />

pour l’Environnement.<br />

23<br />

Toulouse Business<br />

Club visite la PIC<br />

/02<br />

Belle découverte technologique<br />

pour la quinzaine de membres du<br />

Toulouse Business Club (dirigeants<br />

partenaires du Groupe ESC<br />

Toulouse) qui ont pu visiter la<br />

Plateforme Industrielle de Courrier<br />

de Castelnaud-d’Estrétefond. Ce<br />

site ultramoderne d'Eurocentre<br />

traite le courrier de six<br />

départements de la région Midi-<br />

Pyrénées, soit près de trois<br />

millions de lettres par jour. Une<br />

manière originale et instructive de<br />

renforcer un partenariat basé sur<br />

l’engagement fort de La Poste dans<br />

la chaire Développement Durable<br />

du Groupe ESC Toulouse.


forts premier<br />

semestre<br />

08<br />

Rendez-vous<br />

du changement<br />

/03 Assises<br />

International<br />

Caroline Lamprecht, Directrice<br />

du marketing chez L’Oréal pour<br />

les marques Gemey et Gemey<br />

Maybeline, a présenté aux étudiants<br />

la stratégie marketing du leader<br />

mondial de la cosmétique et les<br />

belles perspectives de carrière qu’il<br />

offre. « Notre Groupe a une culture<br />

d’entreprise à part, alliant modèle<br />

familial et très fort dynamisme.<br />

On dit de notre entreprise qu’elle<br />

est composée de poètes et de<br />

paysans : d’une certaine manière,<br />

c’est vrai ! Notre force : être à l’écoute<br />

permanente du terrain et des<br />

consommateurs. »<br />

31 /03<br />

nationales<br />

étudiantes de<br />

l’Entrepreneuriat<br />

<strong>Les</strong> jeunes aiment entreprendre.<br />

ESCadrille, la Junior-Entreprise<br />

de Toulouse Business School, l’a<br />

prouvé à nouveau en organisant les<br />

1 res Assises nationales étudiantes de<br />

l’Entrepreneuriat. Au programme :<br />

un talk-show sur le « Rôle des<br />

entrepreneurs dans l’économie<br />

française », la présentation des<br />

résultats du Baromètre national<br />

étudiant de l’Entrepreneuriat, et<br />

une conférence du Club Junior-<br />

Entreprises sur « L’entrepreneur,<br />

moteur de l’innovation », en présence<br />

de Jean-Claude Rassou, Président de<br />

Motorola Mobility France.<br />

21 /04<br />

temps forts en images<br />

Conference<br />

« Developing<br />

internationalization,<br />

coping with globalization »<br />

Superbe « casting » pour la<br />

conférence internationale organisée<br />

par le Groupe ESC Toulouse, qui a<br />

réuni (entre autres) Richard Hyman,<br />

professeur émérite de la London<br />

School of Economics and Political<br />

Science, le Dr Jeff Bridgford, de<br />

l’European Trade Union Institute,<br />

Nigel Haworth, d’Auckland<br />

University… Au cœur de leur<br />

discussion : les moyens de favoriser<br />

le développement international<br />

des entreprises dans un contexte<br />

de globalisation. Un contenu riche,<br />

fort apprécié par le public, composé<br />

d’enseignants-chercheurs, de<br />

dirigeants d’entreprises, mais aussi de<br />

représentants du monde syndical.<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

11


actu des profs<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

12<br />

MarqueS B to B<br />

Rendre visible<br />

l’invisible…<br />

Ils ont à leur actif cinq ouvrages communs, devenus de véritables références dans<br />

le domaine du marketing et de la communication – à l’exemple de Pentacom. Le<br />

dernier-né : Marques B to B, propose une vision entièrement revisitée du management<br />

de la marque en B to B. Rencontre avec Philippe Malaval et Christophe Bénaroya, deux<br />

enseignants-chercheurs du Groupe ESC Toulouse, qui veulent donner légitimité et<br />

visibilité aux fournisseurs français.<br />

TBScope : Dans votre dernier ouvrage, Marques B<br />

to B, vous incitez les sous-traitants à acquérir de la<br />

visibilité. Cela signifie-t-il que les fournisseurs français<br />

n’ont pas à cette heure la culture de la marque ?<br />

Philippe Malaval : Effectivement, la plupart d’entre eux vivent<br />

dans l’ombre complète de leurs clients. C’est ainsi depuis<br />

toujours et ils ne voient pas l’intérêt de faire évoluer les choses.<br />

Prenons deux exemples. D’abord avec une société familiale<br />

installée à Millau, dans l’Aveyron. Fondée en 1852, la Mégisserie<br />

Richard est reconnue pour son savoir-faire dans la fabrication<br />

de peaux d’agneaux haut de gamme, destinées à l’industrie du<br />

luxe. Ses produits sont utilisés pour la confection de vêtements,<br />

de chaussures, en maroquinerie et ganterie par les plus grandes<br />

maisons, comme Hermès et Vuitton. Ils sont parmi les seuls<br />

à proposer des peaux d’agneau de très grande qualité et dans<br />

des coloris très modernes. Ils ne vendent pas seulement une<br />

matière, mais une compétence pointue. Pourtant, ils sont<br />

complètement invisibles lorsque vous achetez le produit fini.<br />

Autre exemple avec un équipementier automobile, Faurecia,<br />

un des leaders du siège automobile dans le monde. Ses produits<br />

équipent la plupart des véhicules de toutes marques, mais<br />

le consommateur final ne le sait pas. À l’inverse, Recaro,<br />

une entreprise allemande de taille plus modeste, a réussi à<br />

imposer la présence de son logo sur les sièges de véhicules<br />

premium. Une visibilité importante qui devient aujourd’hui<br />

capitale et passe par une véritable stratégie de marque.<br />

TBScope : En quoi le fait de développer une stratégie de<br />

visibilité pour sortir du statut de sous-traitant présentet-il<br />

un avantage majeur pour les entreprises B to B ?<br />

Christophe Bénaroya : Cela leur permet d’avoir plus de<br />

poids dans les appels d’offres, dont elles sont largement<br />

tributaires. Si elles se cantonnent aux seconds rôles, elles ne<br />

peuvent appuyer sur aucun levier final pour améliorer leur<br />

rapport de forces avec les puissants donneurs d’ordre.<br />

La plupart des entreprises B to B disposent d’une solide<br />

orientation technologique, avec des savoir-faire et des<br />

techniques sophistiquées qui reposent sur le dynamisme et<br />

les efforts d’équipes à forte culture ingénieur. Mais la primauté<br />

technologique seule ne suffit plus à emporter des marchés.<br />

Nombre de fournisseurs, parfois moins talentueux sur le<br />

plan technologique, parviennent à engranger de nombreux<br />

contrats en adoptant une orientation client différente et en<br />

mettant en place une approche marketing qui prend en compte<br />

les différents niveaux de clientèle tout au long de la filière.<br />

Agir sur le plan commercial, mais aussi sur les aspects<br />

communication et marketing, devient vital.<br />

TBScope : Pourtant, la notion de marque est<br />

parfois malmenée par le grand public, non ?<br />

Christophe Bénaroya : Entrée en phase de maturité, la<br />

marque B to C souffre, et ce n’est pas près d’être fini, si elle<br />

ne se ressource pas ! Une banalisation due en partie au<br />

développement des marques distributeurs, puis du harddiscount,<br />

dans les produits de grande consommation<br />

et, simultanément, à une certaine passivité des marques<br />

traditionnelles. <strong>Les</strong> fournisseurs de ces produits MDD sont<br />

aisément interchangeables en fonction du prix proposé par<br />

les différents sous-traitants. Le financier l’emporte ainsi sur<br />

l’industriel dans le mix proposé aux consommateurs. Dans ces


conditions, quid du respect et de la proximité du client final ?<br />

Autre paramètre : le développement des courants<br />

alternatifs qui s’opposent intellectuellement à la notion de<br />

marque, en raison des dérives qui lui sont commodément<br />

imputées (prix, influences comportementales…).<br />

TBScope : Le client final intervient-il dans le B to B ?<br />

Philippe Malaval : Indirectement, oui, car en tant que<br />

consommateur, il se montre de plus en plus exigeant sur la<br />

composition des produits qu’il achète. Quand il s’offre un<br />

ordinateur, il s’intéresse à la technologie qui l’équipe, type Intel<br />

ou AMD. Pour d’autres produits, il sera en quête d’authenticité<br />

et de sincérité : le petit salé lui plaira davantage s’il a été<br />

cuisiné avec des lentilles du Puy, une marque AOC garante<br />

de qualité. Actuellement, les fournisseurs ont une vraie carte<br />

à jouer, car ils sont de plus en plus garants de la légitimité<br />

du produit final. Nike l’a compris en soulignant la présence<br />

de Gore-Tex dans ses produits. Une aubaine pour la société<br />

WL Gore & Associates, qui a breveté ce tissu en 1969 et a eu<br />

l’intelligence d’en faire une marque, devenue son principal<br />

capital. La part des actifs immatériels (marques et brevets)<br />

ne cesse d’augmenter dans la valeur totale des entreprises, au<br />

détriment des actifs matériels. Aux professionnels du B to B de<br />

s’adapter pour être en phase avec cette évolution structurelle,<br />

et en particulier aux entreprises françaises de rattraper leur<br />

retard sur leurs homologues américaines et allemandes !<br />

Philippe Malaval Christophe Bénaroya<br />

actu des profs<br />

à lire<br />

absolument…<br />

MARqUES B TO B,<br />

par Philippe Malaval et Christophe Bénaroya<br />

Ed Pearson Education France - 2010<br />

Se voulant très opérationnel, ce livre fourmille d’exemples concrets<br />

et de recommandations à la fois stratégiques et pratiques pour<br />

aider les dirigeants des entreprises B to B à mettre en place une<br />

politique de marque efficace, en fonction du destinataire final :<br />

• B to B to C, lorsque la marque s’adresse aux clients<br />

consommateurs des produits finis fabriqués par<br />

l’organisation cliente (Varilux, TetraPak…),<br />

• B to B to E, lorsque la marque se destine in fine aux employés<br />

de la structure cliente, privée ou publique (Sodexo, Sperian…),<br />

• B to B to U, quand la marque cible un usager d’un équipement<br />

public, acquis par une collectivité locale (Alstom, Vinci…).<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

13


actu des profs<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

14<br />

Globecom<br />

un « jeu » plus vrai que nature<br />

Prenez d’un côté des juristes, de l’autre des scientifiques, mais qui partagent<br />

tous l’envie de développer leurs compétences à l’international. Constituez des<br />

binômes improbables autour d’un projet commun : Globecom. Vous obtiendrez<br />

une expérience qui marque à vie des managers à haut potentiel.<br />

L’idée a germé dans l’esprit de William Roche, professeur affilié<br />

du Groupe ESC Toulouse, spécialiste du Management de<br />

Programme internationnal, il y a un peu moins de dix ans. Et<br />

si l’on associait les compétences des scientifiques des Mastères<br />

Spécialisés Management de l’Innovation et de la Technologie<br />

et Management des Biotechnologies à celles des juristes du<br />

Mastère spécialisé Management juridique des Affaires au sein<br />

d’un exercice pratique servant l’innovation technologique au<br />

niveau international ?<br />

Un projet ambitieux qui trouve ses racines dans un partenariat<br />

visant à développer l’intelligence émotionnelle, que William<br />

Roche a établi avec Harvard Graduate School of Education alors<br />

qu’il était directeur d’une Ecole internationale. Aujourd’hui,<br />

c’est avec le Narsee Monjee Institute of Management Studies de<br />

Mumbai, en Inde, qu’il fait travailler ses étudiants. Nouveauté<br />

pour le cru 2011 : l’intervention dans Globecom de partenaires<br />

issus d’universités chinoises en partenariat avec York School of<br />

Management (Grande-Bretagne).<br />

« Le concept repose sur l’apprentissage par l’expérience »,<br />

précise William Roche « On donne à l’ensemble des élèves la<br />

même matière initiale et l’on observe ce qu’ils en font. Saurontils<br />

travailler ensemble, exploiter les bonnes informations et<br />

prendre les bonnes informations au bon moment ? C’est un<br />

exercice particulièrement formateur pour développer des<br />

compétences en matière de négociation et de partenariat à<br />

l’international. »<br />

Scénario de départ ? Une entreprise française possédant une<br />

technologie innovante souhaite se développer en Inde. Première<br />

phase du « jeu » : les apprenants disposent d’un peu plus de<br />

trois semaines pour rédiger un rapport sur les potentialités de<br />

développement dans la péninsule indienne. « Ils travaillent par<br />

équipe de cinq, trois scientifiques et deux juristes, pour mener<br />

à bien cette 1 re étape : deux univers complétement différents. En<br />

prime, ils interviennent sur un domaine nouveau pour eux – le<br />

marketing - et dans un contexte international qu’ils découvrent.<br />

Ils peuvent s’appuyer sur les étudiants indiens de NMIMS pour<br />

collecter les informations requises… On leur demande aussi<br />

de s’auto-évaluer en rédigeant un team journal : qualité des<br />

propositions, esprit critique, sens de la communication, qualité<br />

du travail fourni et ponctualité sont au nombre des critères pris<br />

en compte. L’occasion, parfois, d’un véritable travail sur soi… »<br />

<strong>Les</strong> études réalisées sont ensuite soumises à trois jurys<br />

internationaux de haut niveau visant à mesurer la qualité des<br />

composantes technologiques, juridiques et de la stratégie<br />

marketing mises en œuvre. Le projet le plus convaincant sert<br />

de base pour la seconde étape de Globecom, qui porte sur de la<br />

négociation. « Nos étudiants se transforment en représentants<br />

de sociétés françaises ou indiennes, selon l’équipe dans laquelle<br />

ils se trouvent. But pour les uns et les autres : négocier le<br />

meilleur accord possible avec la partie adverse. A ce stade, je<br />

ne suis plus dans l’évaluation, mais dans l’observation. J’analyse<br />

les moyens mis en œuvre pour convaincre et séduire, ainsi que<br />

le niveau d’implication de chacun. » Une phase là aussi très<br />

enrichissante.<br />

« Globecom est une expérience humaine à forte valeur ajoutée :<br />

la mixité des groupes, les horizons différents d'où proviennent<br />

les étudiants et l'échange avec les consultants indiens<br />

concourent à la réussite d'une telle expérience », témoigne<br />

Globecom est une expérience humaine<br />

à forte valeur ajoutée, dont la matière<br />

première est le travail sur soi.<br />

Abdellaoui Naoufel, Ingénieur d'affaires Junior chez Inovans<br />

Sud-Ouest, qui a participé au dernier Globecom entre octobre<br />

2010 et janvier 2011. « C’est un projet dont la matière première<br />

est le travail sur soi, ce qui permet ensuite de pouvoir mieux<br />

s'adapter à toutes les situations. J'ai beaucoup appris par rapport<br />

à la gestion des conflits dans un groupe. Dans mon quotidien<br />

professionnel, je réussis à mieux anticiper, prévoir et surtout<br />

rebondir. Je me sens désormais bien armé pour travailler dans<br />

des contextes internationaux. »


Au 1 er rang, de gauche à droite : Arnaud Costes<br />

et Didier Marchard. Au second rang : Philippe<br />

Spanghero, Grégory Lamboley et Vincent Clerc.<br />

RUGBy<br />

ET ENTREPRISE<br />

se retrouvent sur le terrain du management<br />

Arnaud Costes et Didier Machard transposent les techniques de management<br />

du rugby au monde de l’entreprise. Pour le plus grand bonheur des étudiants du<br />

Bachelor en Management de l’ESC Toulouse…<br />

« Electif très intéressant, enrichissant et original, qui nous<br />

servira énormément dans notre futur métier. » « Bon équilibre<br />

entre théorie et exemples concrets. » « Excellente surprise :<br />

un électif à recommander. » <strong>Les</strong> étudiants du Bachelor en<br />

Management plébiscitent ce cours à 100 % !!! Logique : ce<br />

n’est pas tous les jours que l’on a comme « professeurs » un<br />

binôme composé d’un grand professionnel du management<br />

et d’un ancien international de rugby. Intitulé « Management<br />

dans l’entreprise et management dans le monde du rugby »,<br />

le module proposé aux étudiants de 3 e année vise à identifier<br />

les éléments de management transposables du rugby vers<br />

l’entreprise. Avec un double objectif : donner aux jeunes<br />

quelques « clés » qui leur permettront de savoir gérer des<br />

équipes et des conflits, mais aussi de se transcender dans les<br />

situations difficiles. Lancé à la rentrée 2011, ce module de 15<br />

heures est proposé parmi 20 électifs. « Ce thème est l’un des<br />

plus prisés, pas uniquement par les amateurs de rugby et les<br />

garçons : les filles composent près de la moitié du public »,<br />

explique Caroline Hermet, Directrice du programme Bachelor.<br />

« En fait, l’idée est venue de Philippe Spanghero, rugbyman<br />

et entrepreneur à la tête de Team One. Il m’a présenté une<br />

déclinaison du concept élaboré pour ses clients et j’ai trouvé<br />

l’idée très enrichissante pour nos étudiants. »<br />

Créée par Philippe Spanghero, Vincent Clerc et Grégory<br />

Lamboley, Team One propose aux entreprises de les aider à<br />

résoudre leurs problématiques commerciales et managériales<br />

en s’appuyant sur l’expérience de sportifs reconnus, capables<br />

de véhiculer des valeurs et de transmettre des messages forts<br />

aux collaborateurs. Parmi ses intervenants : bien évidemment<br />

Vincent Clerc et Grégory Lamboley, mais aussi Alain Prost,<br />

Guy Novès, Nikola Karabatic, Yannick Bru… et bien d’autres.<br />

« Nous proposons le même type d’approche aux étudiants,<br />

mais avec un binôme composé d’un sportif et d’un enseignant<br />

de Toulouse Business School », précise Philippe Spanghero.<br />

« Côté enseignant, la participation de Didier Machard (ESCT<br />

94 et vice-président de l’Association des diplômés) s’imposait.<br />

D’abord parce qu’il a réalisé une brillante carrière dans de<br />

Compétences, motivation et valeurs<br />

sont des socles indispensables pour réussir<br />

grandes entreprises comme Airbus, Sanofi ou les laboratoires<br />

Pierre Fabre avant d’ouvrir sa propre société de conseil en<br />

management. Mais aussi parce qu’il connaît bien le sport,<br />

notamment le rugby, en tant qu’ancien joueur de l’équipe nationale<br />

de Hongrie. Pour ma part, j’ai désigné Arnaud Costes, ancien<br />

joueur du XV de France et de l’AS Montferrand. »<br />

Le message diffusé aux jeunes est clair. « Compétences,<br />

motivation et valeurs sont des socles indispensables pour<br />

réussir. Mais à compétence et motivation égales, ce sont<br />

les valeurs et le supplément d'âme qui font la différence »,<br />

développe Didier Machard. Un message réaliste aussi, qui<br />

surprend mais qui plaît aux étudiants, comme l’explique<br />

Arnaud Costes. « On évoque les hauts, mais aussi les bas que<br />

l’on peut connaître au cours d’une carrière, tant dans le sport<br />

qu’en entreprise. Pas facile à entendre quand on a vingt ans,<br />

mais je suis surpris par la qualité de leur écoute et de leurs<br />

questions. Un partage de vie très formateur pour moi aussi ! »<br />

actu des profs<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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actu des profs<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

16<br />

HERvÉ GASIGLIA, DIRECTEUR DE L’ESC TOULOUSE<br />

« Notre réforme pédagogique<br />

vise à mieux former les pilotes<br />

du changement »<br />

Depuis deux ans, les dirigeants et l’équipe pédagogique de l’ESC Toulouse travaillent<br />

à l’élaboration d’une importante réforme pédagogique. Celle-ci entrera en vigueur<br />

dès la rentrée 2011. Hervé Gasiglia, Directeur de l’ESC Toulouse, nous en présente<br />

les grandes lignes.<br />

TBScope : Toulouse Business School a décidé de réformer<br />

en profondeur son programme pédagogique. Pourquoi<br />

une telle réforme ?<br />

Hervé Gasiglia : La dernière refonte majeure du programme<br />

Grande Ecole au sein de notre établissement<br />

remonte à une dizaine d’années. Depuis, nous avons<br />

apporté des modifications ponctuelles au cursus, mais ces<br />

« replâtrages » successifs ont fini par le rendre compliqué.<br />

La réforme va donc permettre de simplifier le parcours des<br />

étudiants tout en renforçant son efficience et la qualité de<br />

son contenu. Elle permet notamment d’intégrer officiellement<br />

le semestre académique à l’étranger que l’étudiant doit<br />

passer en université partenaire.<br />

Surtout, elle nous donne l’occasion de rendre notre formation<br />

à la fois plus lisible et visible au niveau international.<br />

Une donnée capitale dans le contexte actuel de mondialisation.<br />

Pour répondre aux critères imposés par les accréditations<br />

et rester parmi les meilleures Business Schools,<br />

il nous faut intégrer chaque année davantage d’étudiants<br />

étrangers : 30 % à moyen terme, alors que nous n’en comptons<br />

que 10 % aujourd’hui.<br />

TBScope : Quel est le fil directeur de la réforme proposée ?<br />

H. G. : Il est simple en fait : former des pilotes du changement<br />

qui soient en prise avec les attentes des entreprises<br />

et capables de s’adapter rapidement aux évolutions de la<br />

société. C’est déjà notre objectif depuis quelques années,<br />

mais la réforme du programme nous donne l’occasion de<br />

renforcer encore cette vocation qui est la nôtre.<br />

<strong>Les</strong> entreprises n’attendent pas des écoles de management<br />

qu’elles leur fournissent des dirigeants formatés, mais au<br />

contraire des collaborateurs engagés, ayant un goût prononcé<br />

pour l’innovation, capables de motiver et d’entraîner<br />

leurs équipes. De véritables pilotes du changement qui<br />

soient force de proposition pour les entreprises.<br />

TBScope : Ces attentes des entreprises collent-elle avec<br />

celles de vos étudiants ?<br />

H. G. : <strong>Les</strong> jeunes d’aujourd’hui espèrent bien plus qu’un bon<br />

métier et un salaire correct. Contrairement aux générations<br />

précédentes, ils ne veulent plus « perdre leur vie à la gagner »,<br />

mais rêvent de se réaliser. Et l’ESC Toulouse a l’ambition de les<br />

y aider. Notre première force, c’est de nous intéresser au développement<br />

du potentiel de chacun de nos étudiants. Au-delà<br />

de leur valeur technique, c’est la capacité qu’aura chacun d’eux<br />

à s’approprier sa vie qui fera la différence - les recruteurs ne<br />

s’y trompent pas ! Certains seront chefs d’entreprise, d’autres<br />

contrôleurs de gestion, chargés de communication, analystes<br />

financiers… d’autres encore sportifs ou artistes… Mais ils<br />

auront une spécificité majeure : leur capacité et leur envie<br />

de changer les choses au sein de leur activité, en osant sortir<br />

du cadre classique de l’entreprise. Bergson appelle cela « un<br />

supplément d’âme ».<br />

Un état d’esprit que nous leur transmettons à travers un<br />

parcours dense, varié, qui favorise l’audace tout en restant<br />

sérieux et exigeant, car il nécessite travail et rigueur.<br />

TBScope : Concrètement, quels changements avez-vous<br />

apportés au cursus ?<br />

H. G. : Tout d’abord, une certaine homogénéisation de la<br />

formation. Quelle que soit leur origine, tous les étudiants<br />

bénéficieront du tronc commun dispensé par Toulouse Business<br />

School : ils passeront en effet leur M1 à l’Ecole, soit<br />

sur le campus de Toulouse, soit sur celui de Barcelone (ceux<br />

qui le souhaitent ne partiront en UP qu’après cette période,<br />

ce qui leur laissera plus de temps pour choisir sereinement<br />

leur université d’accueil). Autre nouveauté : la modularité<br />

du master, avec quatre durées possibles. L’objectif est de<br />

permettre aux étudiants d’aller à leur rythme, mais aussi et<br />

surtout de réaliser jusqu’à 26 mois de stages en entreprise.<br />

Une donnée non négligeable quand on sait l’intérêt que les


employeurs portent aujourd’hui à l’expérience professionnelle cumulée<br />

par leurs jeunes recrues.<br />

TBScope : Quels sont les autres atouts du programme réformé ?<br />

H. G. : Le renforcement de la spécialisation (460 heures de cours organisés<br />

en six majeures contre 345 heures aujourd’hui), le renforcement du parcours<br />

en anglais qui démarrera dès le second semestre de L3 et les modifications<br />

du schéma pédagogique (groupes limités à 35 élèves pour la plupart<br />

des modules) me semblent être de vrais atouts pour nos étudiants.<br />

La préformation pour le recrutement M1 a elle aussi été modifiée, pour<br />

devenir à la fois plus qualitative et plus longue (elle passe de un à trois<br />

mois). Elle proposera des enseignements différenciés (soutien en maths<br />

pour les littéraires, et davantage de culture générale pour les scientifiques),<br />

adaptés au profil de l’étudiant selon sa formation d’origine,<br />

l’objectif étant de donner à tous nos élèves un solide socle de connaissances<br />

communes.<br />

TBScope : Quid des profils d’étudiants entrepreneurs ?<br />

H. G. : Nos jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir tenter<br />

l’expérience de la création d’entreprise. Nous avons donc renforcé la<br />

dimension entrepreuneuriale de notre cursus, ce dès le début de la<br />

formation. Rencontre avec des entrepreneurs, liens plus étroits avec les<br />

écoles d’ingénieurs pour travailler sur des projets innovants, renforcement<br />

du start-up week end…. vont répondre aux attentes des jeunes<br />

intéressés par cette voie. Une vingtaine d’entre eux se verront proposer<br />

un cursus dédié, qui devrait intégrer notamment une partie des responsables<br />

associatifs. Un excellent tremplin pour les futurs entrepreneurs…<br />

actu des profs<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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actu des profs<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

18<br />

Nicole Miquel-Belaud,<br />

femme d’engagement à 200 %<br />

Elle court, elle court, Nicole Miquel-Belaud. Impliquée dans de nombreux projets<br />

et associations, elle n’en trouve pas moins le temps de bien faire les choses. Et<br />

de se poser pour écouter étudiants, partenaires et collaborateurs. Portrait d’une<br />

femme engagée.<br />

L’agenda de Nicole Miquel-Belaud a tendance à faire<br />

peur. Logique, vu les nombreuses responsabilités tant<br />

professionnelles qu’associatives de cette spécialiste<br />

du commerce et du marketing. Voyez plutôt !<br />

Enseignante permanente au sein du Groupe ESC Toulouse<br />

depuis 1987, elle y assure la responsabilité des projets deltas,<br />

où les élèves de 1 ère année de l’ESC développent, dans un esprit<br />

entrepreneurial, un vrai projet culturel, sportif ou caritatif.<br />

Elle anime les 50 heures de service civil où chaque étudiant<br />

s’investit dans une activité caritative : soutien scolaire, visites de<br />

prisons, aide aux plus démunis… Elle est la référente, au sein de<br />

Toulouse Business School, des cordées de la réussite, qui visent<br />

à guider les lycéens les plus doués des ZEP vers des parcours<br />

d’excellence. Elle coordonne et anime une quinzaine de<br />

Sésames à Toulouse et à Barcelone, où les étudiants de 3 e année<br />

s’investissent, en groupe, dans une problématique stratégique<br />

d’entreprise. Sans parler des Affichades, concours national<br />

qui fait élire par un panel de jeunes les meilleures créations<br />

d’affiches publicitaires – concours qu’elle pilote depuis 17 ans.<br />

Outre les cours qu’elle dispense boulevard Lascrosses,<br />

elle intervient en formation professionnelle, à l'Ecole<br />

de Marketing international Pierre Fabre, dans les<br />

Mastères Spécialisés de la santé et du transport<br />

aérien, mais aussi dans des MBA dispensés aux Etats-<br />

Unis, au Mexique, au Maroc ou en Pologne.<br />

Et lorsqu’elle pose sa casquette d’enseignante et de pédagogue,<br />

elle en coiffe une autre : celle de présidente de différentes<br />

associations de Toulouse et de sa région. « Être président<br />

n’est pas un titre de gloire, mais une lourde responsabilité.<br />

Le Président doit avant tout agir, donner des impulsions,<br />

amener des pistes de réflexions, être visionnaire… C’est<br />

aussi et avant tout un chef d’équipe : seul, il ne peut rien. »<br />

Parmi les associations auxquelles elle consacre temps et<br />

énergie : Envie. Une entreprise d’insertion par l’économique<br />

lancée il y a une dizaine d’années. Le principe : récupérer<br />

des appareils d’électroménager anciens et les faire remettre<br />

en état par des personnes en difficultés, encadrées par des<br />

professionnels. « Envie est une entreprise à part entière<br />

car nous devons générer 70 % de nos besoins financiers.<br />

Mais c’est aussi et surtout un système efficace : nous<br />

apportons aux personnes aidées un contrat, un salaire<br />

et 70 % d’entre elles retrouvent le chemin de l’emploi,<br />

via une embauche ou une formation diplômante. » Une<br />

belle réussite : Envie Midi-Pyrénées compte aujourd’hui<br />

75 salariés pour quatre millions d'euros de CA réalisés.<br />

« Mon engagement associatif n’est pas toujours facile à<br />

gérer, ni à supporter pour mes proches - mes fils et mon<br />

mari ont depuis longtemps appris à me partager. Mais<br />

il participe à mon équilibre et me permet de mettre en<br />

pratique les valeurs que m’ont transmises ma famille et<br />

l’Ecole alsacienne – un établissement privé reconnu pour<br />

ses méthodes d’enseignement avant-gardistes – dont<br />

je suis un pur produit. Petite, il paraît que j’étais déjà le<br />

zorro des bacs à sable : ça n’est pas prêt de changer ! »<br />

Au tableau d’Honneur<br />

de la Légion !<br />

Le 23 mars dernier, Nicole<br />

Miquel-Belaud a reçu les insignes<br />

de Chevalier de la Légion d’Honneur<br />

au cours d’une cérémonie qui<br />

a réuni 300 personnes. Une<br />

distinction que cette diplômée de<br />

Sciences Po, ancienne responsable<br />

marketing de l’Oréal, s’est dite<br />

« fière et heureuse de recevoir »,<br />

tenant à la partager avec sa famille,<br />

mais aussi avec « tous ceux qui<br />

oeuvrent dans l’ombre, sans faire<br />

de bruit, petites gouttes d’eau<br />

qui font bouger les choses. »


Jacques Igalens (1) has been the new Research Director<br />

Toulouse Business School since January 1 st, 2011. His<br />

mission: boost the Research Policy and strengthen the links<br />

between Research Professors and companies.<br />

TBScope : You have held this position for four months.<br />

How do you see research at Toulouse Business School?<br />

Jacques Igalens : When I joined the school, I took time to<br />

examine the Management Research Centre and its results<br />

objectively. I made two observations. Toulouse Business<br />

School has a good research potential thanks to the Research<br />

Professors, who are well integrated and acknowledged<br />

in the academic community. However our working<br />

environment is becoming more and more competitive<br />

towards business schools but also towards Universities. If<br />

Toulouse Business School was one of the first Management<br />

schools to get involved in Management research, it is<br />

now competing with a vast number of schools which<br />

have improved greatly over the last three or four years.<br />

Therefore, we have to regain our lead.<br />

TBScope : How are you planning on reaching your goal?<br />

J. I. : Efforts will be initiated in two directions. First of<br />

all, we must strengthen our links with companies. It is<br />

something Toulouse Business School realized and we<br />

therefore developed research fields, which meet the<br />

expectations of the competitive clusters of the region<br />

and of all the companies that trust Toulouse Business<br />

School. But we have to meet the requests of companies<br />

even better and develop our participation in national and<br />

international competitions in the framework of tenders<br />

related to research. The second point is the academic<br />

world. With one goal: increase the number of publications<br />

in international magazines. These publications are<br />

essential in order to get accreditations and to have a good<br />

position in the different rankings.<br />

TBScope : Professors of Toulouse Business School<br />

are significantly involved in research. How do<br />

you intend to urge them to do even more?<br />

J. I. : First of all, by intrinsic motivation: our researchers have<br />

a real social utility and have to feel proud to contribute to the<br />

advancement of knowledge. Then, it is our role to recognize<br />

their results, but also to create a state of mind and a culture<br />

which increase the status of research, by hosting international<br />

congresses for instance. Furthermore, we will strengthen the<br />

existing connections between academic and contract research,<br />

in order to increase awareness of the concrete solutions that we<br />

provide to contractors and company directors. Finally, we have<br />

to make better use of one of our assets, which is our partnership<br />

with the “Ecole doctorale de Sciences de Gestion” (Doctoral<br />

school of Management), for example by integrating even more<br />

PhD students. This is a real guarantee of quality for our school.<br />

BIO express<br />

With a degree from ESSEC Business School, IEP Political<br />

Science School in Paris and a PhD in Management, Jacques<br />

Igalens created and managed a human resources consultancy<br />

for ten years, before starting working as a teacher in 1988. He<br />

is an associate Professor for Universities and IAE (Insitute of<br />

Administration of Enterprises) in Toulouse, and was Vice-<br />

President of Toulouse 1 Capitole University- in charge of<br />

Sustainable Development- until the end of 2010, in charge<br />

of the editing of “Revue de l’Organisation Responsible”<br />

(Responsible Organization magazine). Jacques Igalens is<br />

also the President of Honor of IAS (International Institute of<br />

Social Audit) and of AGRH (Association of Human Resources<br />

Management), which he created in 1989. He has just been<br />

appointed Officer in the Order of Academic Palms.<br />

(1) Jacques Igalens is the author of various books including “Audit Social” (Social Audit) (EO, 2007), "Tous DRH " (All Human Resources Managers) (EO, 2006), "Tous<br />

responsables" (All responsible) (EO, 2004), "L'audit des ressources humaines" (The audit of Human Resources) (Liaisons, 2001).He recently published "Vers une nouvelle<br />

gouvernance des entreprises, l'entreprise face à ses parties prenantes" (Towards a new management of companies, the company facing stakeholders) (Dunod, 2009)<br />

and "La sûreté éthique, du concept à l’audit opérationnel " (Ethical security, from the concept to operational audit) (Ed. Management et Société, 2010).<br />

on cherche, on trouve<br />

QUESTIONS TO<br />

JACQUES IGALENS<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

19


focus<br />

TBSCOPE<br />

20<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

la viande<br />

en question…<br />

par Geneviève cazes-valette<br />

Depuis 2002, la consommation globale de viande en France est en baisse, légère<br />

certes, mais permanente. un phénomène que les médias se plaisent à traiter,<br />

mais de manière trop partielle, se contentant souvent de mettre en avant les prises<br />

de position passionnées des anti et des pro viande. Loin de toute cette agitation,<br />

Geneviève Cazes-Valette propose une analyse plus globale du sujet, prenant en<br />

compte à la fois les questions de mort animale, de santé humaine et de protection<br />

de l’environnement. Trois aspects qui ont aujourd’hui un impact direct sur notre<br />

comportement de consommateur de viande.<br />

La plupart des hommes et des femmes aiment la viande, qui<br />

fait partie intégrante de notre régime alimentaire d’espèce<br />

omnivore. Pourtant, malgré notre attirance naturelle pour cette<br />

denrée, nombre de réticences entourent sa consommation.<br />

Des réticences que l’homme gère à sa manière, soit à travers les<br />

mots, soit en mettant en place des stratégies de déculpabilisation<br />

diverses, voire en faisant le choix de l’abstention absolue.<br />

<strong>Les</strong> mille et une façons d’échapper à la mort animale<br />

L’homme ne faisant plus partie (et ce depuis longtemps)<br />

des charognards, il est contraint de donner la mort pour<br />

manger de la viande. Or plus ou moins consciemment, tuer<br />

pour manger pose problème – même si c’est nécessaire.<br />

La première difficulté passe par la verbalisation de l’acte.<br />

Pour limiter son impact, on choisit des termes appropriés qui<br />

permettent, en partie, de déculpabiliser. Ainsi, en français,<br />

le terme utilisé pour désigner la mort donnée à l’animal à<br />

des fins alimentaires est « abattage ». Une euphémisation<br />

de la mort animale (et donc une acceptation implicite) par<br />

assimilation au monde végétal, puisqu’on abat aussi des arbres.<br />

Deuxième source de culpabilité : l’acceptation de l’acte<br />

– et ce, que notre représentation du monde relève de<br />

l’animisme, du totémisme, de l’analogisme, voire du<br />

naturalisme à l’Occidentale. Diverses stratégies sont<br />

déployées, consciemment ou non, pour la surmonter.<br />

La plus ancienne est d’ordre religieux. Quand l’abattage<br />

prend la forme d’un sacrifice, la victime est offerte au<br />

dieu et la viande n’est qu’un sous-produit consommable.<br />

Clairement effectué à des fins alimentaires, l’abattage rituel<br />

est codifié de manière à rendre licite la consommation de<br />

la viande qu’il permet d’obtenir (casher pour les Juifs et<br />

halal pour les Musulmans). Placé sous la tutelle du spirituel<br />

et du religieux, l’abattage déresponsabilise et déculpabilise<br />

l’opérateur et ceux qui mangeront ensuite la viande.<br />

Une deuxième stratégie de déculpabilisation, plus récente mais<br />

plus largement usitée désormais, consiste en la mise à distance<br />

de l’acte mortel. Une distanciation à la fois géographique et<br />

technique. Autrefois effectué dans l’arrière-cour du boucher,<br />

l’abattage se fait aujourd’hui dans des abattoirs situés près des<br />

zones de production… loin, très loin des yeux des mangeurs.<br />

Et il est réalisé par deux agents : l’un anesthésie l’animal, l’autre<br />

l’égorge – ce qui permet à chacun de s’imaginer que c’est l’autre<br />

qui a tué, diluant, voire déplaçant la responsabilité de l’acte.<br />

Sur ce plan, le mangeur n’est pas en reste : lui aussi s’éloigne du<br />

contenu de son assiette, et ce de quatre manières possibles. La<br />

première est la délégation : même si l’abattage de petits animaux<br />

dans le cadre domestique est encore autorisé, rares sont les<br />

ménages français qui achètent leurs volailles ou lapins vivants.<br />

La deuxième passe par la présentation des mets carnés : de plus<br />

en plus sophistiquée, elle permet de s’éloigner au maximum de<br />

l’apparence originelle de l’animal. <strong>Les</strong> zoophages (mangeurs<br />

d’animaux) se transforment ainsi en sarcophages (mangeurs


de chair). Une métamorphose que l’on retrouve aussi sur les<br />

étals : les têtes de veau décorées de persil ont laissé place aux<br />

barquettes de viande prédécoupée ou hachée. Autre astuce :<br />

l’emploi d’un vocabulaire spécifique. Dans les pays anglophones,<br />

le sheep devient mutton en arrivant dans l’assiette et le calf<br />

devient veal. En France, macreuse, poire, escalope et autre<br />

araignée font oublier l’image de la vache et de son veau.<br />

Enfin, dernière manière de se préserver pour le<br />

consommateur de viande : la prise de distance vis-à-vis<br />

des animaux d’élevage, qui, de fait, perdent presque leur<br />

statut d’êtres vivants en devenant simple matière.<br />

À la sacralisation et à la distanciation de l’acte de mort,<br />

l’homme ajoute une troisième et dernière stratégie de<br />

déculpabilisation : elle consiste à se préoccuper du bienêtre<br />

animal. Et ne croyez pas ce phénomène récent, lié à la<br />

sensibilité exacerbée des urbains en manque de verdure !<br />

Il remonte en fait à des millénaires et transparaît dans<br />

diverses philosophies ou religions comme le bouddhisme,<br />

le judaïsme ou le pythagorisme. Mais ce courant se renforce<br />

aujourd’hui. Qualifié de réformiste, il préconise l’amélioration<br />

des modes d’élevage, la suppression des longs transports et<br />

la garantie d’une réelle insensibilisation avant l’abattage. Une<br />

compassion dont on peut tout de même raisonnablement<br />

se demander si elle ne profite pas plus à l’homme (et à<br />

sa santé) qu’à l’animal – car pour la majorité des gens,<br />

elle est loin de freiner la consommation de viande.<br />

Un doute qui s’applique moins à ceux qui n’hésitent pas<br />

à adopter des positions éthiques radicales, devenant<br />

végétariens (pour ceux qui se refusent à ingérer toute<br />

viande), ou végétaliens (refus de consommer tout produit<br />

issu d’un animal). Mais là aussi, les raisons de ce choix<br />

diffèrent d’un individu à l’autre : adhésion aux principes<br />

de tempérance ou adoption d’une position anti « spéciste »<br />

pour les uns, peur de la mort ou rejet de l’animal pour les<br />

autres, ou encore symptôme d’anorexie…Quoiqu’il en soit,<br />

les végétariens restent rares : ils ne seraient que 1,2 % dans<br />

la population française (source : Cazes-Valette, 2008).<br />

Question de forme et de formes<br />

Si tuer pour manger pose problème, cela n’a toutefois qu’un<br />

impact marginal sur la consommation de viande en France<br />

contemporaine. Deux autres déterminants jouent déjà - et<br />

pourraient jouer plus encore - un rôle dans la modification<br />

des comportements : le souci des mangeurs vis-à-vis de<br />

leur santé et le souci de préservation de l’environnement.<br />

L’idée que la nourriture est notre première médecine est<br />

depuis longtemps ancrée dans les esprits : elle a sous-tendu<br />

la médecine grecque puis médiévale en leurs temps, et forme<br />

encore le socle de la médecine chinoise contemporaine. Une<br />

implication renforcée par le développement des connaissances<br />

nutritionnelles et qui se traduit, en France, par une politique de<br />

prévention s’appuyant sur les PNNS (Programmes Nationaux<br />

Nutrition et Santé), qui visent à nous faire manger plus sain et<br />

plus équilibré – afin de limiter, à terme, les dépenses de santé.<br />

Parallèlement à cette pensée médicalisée de l’alimentation, le<br />

mangeur fait aussi le lien entre les formes corporelles (plus<br />

ou moins grasses, plus ou moins musclées) et l’absorption<br />

qualitative et quantitative de tel ou tel aliment. Pulpeux au<br />

XVII e siècle, le corps se doit aujourd’hui d’être mince et<br />

musclé. À cette maîtrise du corps liée à des préoccupations<br />

esthétiques s’ajoutent deux autres raisons d’opter pour une<br />

alimentation saine : la recherche d’une harmonie avec la<br />

nature - au motif que les aliments naturels sont moins nocifs<br />

que les aliments industriels - et la prévention de la maladie<br />

(essentiellement maladies cardio-vasculaires, obésité, cancer<br />

et diabète), l’excès de certains « mauvais aliments » pouvant<br />

intervenir dans leur développement (un effet encore renforcé<br />

par l’érection de l’obésité au rang de maladie, en 1990).<br />

Aveyronnaise d’origine, fille et épouse d’éleveurs de bovins viande,<br />

Geneviève Cazes-valette se reconnaît volontiers dans l’appellation humoristique<br />

de « mammifère omnivore » que Philippe Meyer utilise sur France Inter pour<br />

se présenter aux auditeurs de « La prochaine fois, je vous le chanterai ».<br />

Diplômée de l’ESC Toulouse en 1977, elle a repris ses études à 40 ans<br />

pour passer un DEA, puis un doctorat en anthropologie à l’EHESS. Depuis<br />

1996, date du déclenchement de la « crise de la vache folle », elle pose<br />

son regard d’anthropologue sur « les déterminants du rapport à la viande<br />

chez le mangeur français contemporain ». Une observation qu’elle affirme<br />

« participante, constante, voire obsédante », constituée tout à la fois d’entretiens<br />

au fil de l’eau, de lectures pointues, du suivi de la presse grand public et<br />

qui l’a conduite à mener, fin 2003, une étude auprès de 1000 personnes<br />

représentatives des résidents en France continentale de 20 ans et plus.<br />

Responsable de l'option professionnalisante "Business to Consumer" et<br />

correspondante de recherche en Agriculture et Alimentation au sein du Groupe ESC<br />

Toulouse, elle est aussi experte auprès des ministères de l'Agriculture et de la Santé.<br />

Elle a notamment publié :<br />

« Contre la viande, tout contre... Rapports hommes-animaux-viandes en France<br />

contemporaine » chapitre du N°12 des Cahiers de l’OCHA « L'homme, le<br />

mangeur, l'animal. Qui nourrit l'autre ? », dirigé par Jean-Pierre Poulain (2007).<br />

Et dirigé la publication de :<br />

« Faire la Cuisine, analyses pluridisciplinaires d'un nouvel espace de modernité », N°11<br />

des Cahiers de l'OCHA (2006) dans lequel elle a également publié un chapitre : « Que<br />

la fête commence ou qu’on en finisse ! Cuisine de fête en France contemporaine. »<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

focus<br />

TBSCOPE<br />

21


focus<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

22<br />

La plupart des acteurs sociaux (mangeurs, gouvernants,<br />

scientifiques de la nutrition, industriels, médias) s’accordent<br />

désormais sur la nécessité de penser allègement calorique de la<br />

prise alimentaire dans les sociétés occidentales. Reste à définir<br />

le type d’alimentation idéal : un exercice auquel les scientifiques<br />

les plus sérieux ne se risquent pas, tant la santé, la forme et<br />

les formes semblent être des phénomènes multifactoriels<br />

dont l’alimentation ne constitue qu’un des aspects.<br />

Des scrupules qui échappent aux professionnels de<br />

l’agroalimentaire et de la nutrition. Résultat : discours antihuile,<br />

anti-graisses animales, pro-huile d’olive (régime crétois<br />

oblige) et enfin pro-beurre (source de vitamines) alternent<br />

au point que peu de mangeurs savent vraiment ce qui est bon<br />

De vrais apports<br />

nutritionnels<br />

<strong>Les</strong> apports nutritionnels de la viande<br />

varient selon l'espèce, l'alimentation de<br />

l'animal et la partie consommée. En général,<br />

elle fournit à notre organisme :<br />

• des protéines : de 20 à 30 %<br />

selon les types de viande ;<br />

• des acides aminés essentiels.<br />

la viande rouge fournit :<br />

• du fer ;<br />

• des vitamines B (notamment la B12) ;<br />

• des lipides (en moyenne 10,7 g pour 100 g) ;<br />

• du cholestérol (en moyenne 74,3 mg pour 100 g).<br />

pour eux sur le plan diététique santé. La diététique minceur,<br />

elle, proscrit autant que faire se peut tous les types de graisses.<br />

Et la viande dans tout cela ? D’abord préconisée dans les<br />

régimes minceur « steak grillé-haricots verts » des années<br />

70, elle est apparue peu à peu (la viande rouge et le porc en<br />

particulier, surtout sous forme de charcuterie) comme porteuse<br />

de tous les risques esthétiques et sanitaires puisqu’elle cumule<br />

le fait d’être grasse (gras visible et surtout « gras caché ») et<br />

souvent cuite dans la graisse. Depuis les années 90, certains<br />

discours tendent à la réhabiliter, s’appuyant sur le fait que la<br />

teneur en graisses est mieux maîtrisée dans les élevages (pour<br />

le porc en particulier), que les graisses ne sont pas forcément<br />

mauvaises (elle participent au bon cholestérol) et que l’apport<br />

en micronutriments divers de la viande est non négligeable.<br />

Mais depuis le début des années 2000, un nouveau front s’est<br />

ouvert, la viande – et la viande rouge en particulier – étant<br />

mise sur la sellette pour son éventuel rôle dans l’apparition<br />

de cancers colorectaux (ce que d’autres récusent). Ajoutez à<br />

cela les crises de la vache folle, du poulet à la dioxine, de la<br />

grippe aviaire puis porcine, et vous comprendrez pourquoi<br />

le mangeur tend aujourd’hui à se méfier de la viande pour<br />

préserver à la fois sa forme et ses formes. Dans sa dernière<br />

enquête sur les comportements et consommations alimentaires<br />

des Français (CCAF 2007), le Credoc voit d’ailleurs apparaître<br />

pour la première fois une frange de 10 % de la population<br />

qui considère l’alimentation santé comme un problème.<br />

Sauver la planète ? On y pense aussi… mais juste un peu !<br />

Dernier argument en date qui expliquerait la baisse de la<br />

consommation de viande : la préservation de l’environnement.<br />

Depuis quelques temps, les arguments environnementaux<br />

pèsent sur l’avenir des troupeaux. Régulièrement, on entend<br />

ainsi dire que les ruminants contribuent, par leurs émissions de<br />

gaz, à l’effet de serre. Un argument qui laisse toutefois sceptique<br />

(voire qui amuse) la plupart des mangeurs de viande français.<br />

Autre point négatif : l’impact des élevages sur Mère Nature.<br />

Première source d’inquiétude, mais qui reste limitée : la<br />

pollution des eaux par les nitrates – pollution que l’on attribue


plus volontiers aux cultures qu’aux élevages. Deuxième<br />

source d’inquiétude : les pratiques de l’élevage intensif. Déjà<br />

soulevées avec la crise de la vache folle, elles ne laissent pas<br />

les consommateurs de viande indifférents : viande de bœuf<br />

ou de veau hormonée, poulets surchargés d’antibiotiques,<br />

perspective de clonage des animaux sont autant de thèmes<br />

qui nous interpellent, non pas tant pour leurs conséquences<br />

sur l’environnement que pour celles qu’elles pourraient<br />

avoir ou ont déjà sur la santé humaine. Et l’on en revient à<br />

la santé, encore et toujours… Un argument qui explique<br />

aussi largement l’essor des produits issus de l’agriculture<br />

biologique et les réticences face aux organismes génétiquement<br />

modifiés – sauf si l’on réussit à convaincre les consommateurs<br />

des effets bénéfiques des OGM sur leur organisme.<br />

Santé et environnement, même combat<br />

Même s’ils sont indéniables, la compassion envers les animaux,<br />

le malaise vis-à-vis de l’abattage et le souci du bien-être animal,<br />

n’ont qu’assez peu d’impact, au final, sur la consommation<br />

de viande tant les stratégies, inconscientes ou non, que<br />

le mangeur déploie pour s’en affranchir sont efficaces.<br />

Par contre, santé et esthétique influent fortement sur<br />

l’allègement calorique en général et la baisse de la<br />

fréquence de consommation de viande - et de viande<br />

rouge en particulier. Dans les données issues de l’enquête<br />

réalisée en 2003 (Cazes-Valette, 2008), le coefficient de<br />

régression attaché à la préoccupation santé était plus de<br />

six fois supérieur à celui de l’acceptation de l’abattage<br />

pour expliquer la fréquence de consommation de viande.<br />

Même si les obsédés de santé n’étaient à l’époque que 17 %<br />

environ dans la population française, ceux qui se disaient<br />

concernés par le sujet étaient presque 68 % contre 15 %<br />

qui disaient ne pas s’en soucier. Et depuis, la médicalisation<br />

de l’alimentation n’a fait qu’augmenter son emprise. Santé<br />

et esthétisme vont donc encore longtemps influencer –<br />

certainement à la baisse – la consommation de viande.<br />

Quant à l’impact de la préservation de l’environnement<br />

sur notre intérêt pour les mets carnés, ne doutons pas<br />

qu’il sera amené à s’accroître. En effet, préserver sa santé<br />

peut dans de nombreux cas passer par la préservation de<br />

l’environnement. Dans ce scénario, la montée progressive<br />

du souci environnemental, mettant entre autres en cause<br />

l’élevage (intensif en particulier), pourrait à moyen ou long<br />

terme se surajouter aux arguments nutritionnels, esthétiques<br />

et anti « spécistes » pour faire de la consommation de<br />

viande une pratique de moins en moins fréquente.<br />

Toutefois, la viande est tellement ancrée dans la culture<br />

alimentaire française qu’elle ne saurait disparaître de sitôt de<br />

notre registre culinaire. Peut-être, à l’instar des modifications<br />

des comportements observées pour le vin au cours du dernier<br />

demi-siècle, la raréfaction de la consommation de viande serat-elle<br />

compensée par l’amélioration de la qualité de celle qui<br />

demeurera consommée.<br />

Manger moins, mais meilleur ? Tout un programme qui<br />

permettrait aux mangeurs de concilier bonne conscience,<br />

plaisir gustatif, diététique santé et diététique minceur, aux<br />

éleveurs extensifs de retrouver un équilibre économique et à<br />

tous de préserver le bien-être animal et l’environnement.<br />

en chiffres<br />

280 millions de tonnes de viande<br />

sont produites dans le monde, dont 36,9 % de viande<br />

porcine, 28,5 % de viande de volailles et 22,3 %<br />

de viande bovine (données 2008, source FAO).<br />

-1,1 % : c’est la baisse de la consommation de<br />

viande de boucherie (bovin, porc, mouton, cheval...) de<br />

janvier à août 2009 par rapport à la même période de<br />

2008. La baisse est de 3,1% par rapport à 2007 (source<br />

Agreste Conjoncture - ministère de l'Agriculture).<br />

29 % : c’est la part de viande bovine (bœuf et<br />

veau) dans la consommation française de viande<br />

en 2009, contre 39 % en 1970. À l’inverse, la<br />

consommation de viande de volailles est passée<br />

de 16 à 28 % (étude de FranceAgriMer).<br />

Et le cancer, dans tout ça ?<br />

Risque accru de cancer de l’œsophage et du foie pour une<br />

consommation importante de viande rouge, de cancer<br />

du côlon et du poumon si on y ajoute la charcuterie,<br />

la viande n’a pas vraiment la cote dans les services<br />

d’oncologie. En cause : les graisses saturées et le fer<br />

associés à la carcinogénèse, mais aussi les composants<br />

mutagènes tels que les hydrocarbures aromatiques ou les<br />

hétérocycles générés par une cuisson importante ou à haute<br />

température.<br />

<strong>Les</strong> gros consommateurs de viandes rouges connaîtraient<br />

également une mortalité accrue et un risque augmenté de<br />

survenue de maladies cardio-vasculaires.<br />

Pour autant, inutile de bannir totalement la viande de<br />

nos assiettes. Pour limiter les risques tout en assurant des<br />

apports nutritionnels suffisants, le ministère de la Santé et<br />

des Sports recommande de consommer viande et volaille,<br />

produits de la pêche et œufs une à deux fois par jour, en<br />

quantités inférieures à l'accompagnement. Il recommande<br />

également de consommer du poisson au moins deux fois<br />

par semaine, et de favoriser les morceaux les moins gras.<br />

Le Centre d'Information des Viandes (CIV) recommande<br />

pour sa part de ne pas consommer plus de 500 g de viande<br />

rouge cuite par semaine, soit environ 700 à 750 g de viande<br />

crue, afin de réduire les risques de cancers colorectaux.<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

focus<br />

TBSCOPE<br />

23


nos étudiants ont du talent<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

24<br />

Champions,<br />

les artistes !<br />

Entraînement, cours, répétitions, compétitions, examens, représentations,<br />

championnats du monde… La vie de ces jeunes étudiants, artistes ou sportifs, est<br />

tout sauf un long fleuve tranquille. Mais l’ESC Toulouse leur permet de vivre leurs<br />

passions en sortant du cadre…<br />

MARIKA COLINé,<br />

chanteuse de gospel<br />

ESC Toulouse, 2 e année<br />

Master 1 à Barcelone en OAP Marketing, dominante<br />

International Marketing Manager<br />

L’une de ses colocataires la qualifie souvent de<br />

jukebox personnel. Et pour cause ! Marika Coliné<br />

chante tout le temps. Fan de R’n’B, mais aussi de<br />

zouk, Rap US, compas, kuduro et dancehall, cette<br />

Lyonnaise d’origine antillaise fait aujourd’hui partie<br />

d’un groupe de gospel, Gospel Praise Family, qu’elle<br />

a découvert lors de son arrivée à l’ESC Toulouse en<br />

2009. « J’ai passé une audition sans trop y croire, et j’ai<br />

été prise : un rêve devenu réalité. De plus, le groupe<br />

m’a permis de découvrir les techniques de chant –<br />

car je n’avais jamais pris de cours jusqu’alors. »<br />

Le Gospel… « Une culture à part entière et une forme<br />

de liberté d’expression », affirme cette sympathique<br />

alto. En semestre d’étude à Barcelone, elle a dû mettre<br />

entre parenthèses ses activités de choriste. « Le<br />

Gospel est une activité extra-scolaire. Pourtant, je<br />

n’ai jamais autant chanté devant un public que depuis<br />

que j’ai intégré l’ESC. Ce grâce au BDA Art’Senic qui<br />

nous a fait intervenir lors d’événements comme les<br />

Affichades, le Gala, la comédie musicale et même les<br />

campagnes associatives. » Une bonne manière pour<br />

Marika, qui souhaite travailler dans l’événementiel et<br />

la communication, de se préparer à son futur métier.<br />

CONSTANCE CLARA GUIBERT,<br />

pianiste et apprentie chef<br />

d’orchestre<br />

ESC Toulouse, 2 e année<br />

OAP Marketing, césure puis OP Management des<br />

entreprises culturelles<br />

Toute petite, elle tapotait déjà sur les touches du piano<br />

familial. A trois ans, elle prend ses premiers cours à domicile<br />

avant d’intégrer le Conservatoire de Strasbourg à six ans,<br />

puis ceux de Rennes, Boulogne, de l’Ecole Normale de<br />

Paris et enfin le conservatoire de Toulouse. Constance<br />

Clara Guibert, 19 ans, aime la musique – et le classique en<br />

particulier - passionnément « pour sa puissance esthétique et<br />

émotionnelle ». Au point d’y consacrer entre 20 et 30 heures<br />

par semaine. Un double cursus récemment officialisé<br />

par l’ESC Toulouse. Depuis cinq ans, Constance Clara se<br />

forme aussi à la direction d’orchestre. « Plus que le piano,<br />

l’orchestre est mon instrument préféré, car il est complet,<br />

composé de multiples voix et surtout de multiples facettes :<br />

le chef doit les accepter et les réunir, il doit construire avec<br />

ses musiciens et leurs parties une seule et même musique.<br />

Un vrai rôle de manager intellectuel et esthéticien. » Une<br />

forme de management appréciée par cette étudiante<br />

consciencieuse, passionnée et très active (elle est actuellement<br />

secrétaire du BDA et membre de TBS Finance) qui aimerait,<br />

à terme, diriger un orchestre en parallèle de ses activités<br />

professionnelles, ou pourquoi pas, en créer un…


ROMAIN PAGNOUX,<br />

escaladeur<br />

ESC Toulouse, 3 e année<br />

Master of Business Administration en cours à<br />

l'université Deusto sur le campus de San Sebastian<br />

(Espagne) pour l’obtention d’un double diplôme.<br />

Membre du Pôle France d’escalade d’Aix-en-Provence,<br />

Romain Pagnoux a intégré Toulouse Business School par le<br />

biais du concours d’admission sur titres. Il a déjà participé<br />

à plusieurs compétitions nationales et internationales<br />

d’escalade, sa « passion dévorante » qui lui prend tout son<br />

temps libre – ou presque. « Toulouse Business School n’a<br />

pas de procédure spécifique pour l’accueil des sportifs de<br />

haut niveau, mais l’école se montre très compréhensive<br />

vis-à-vis de mes absences pour raisons sportives. » <strong>Les</strong> 19<br />

et 20 mai prochains, il participera d'ailleurs au prochain<br />

Championnat de France Universitaire d’escalade, en<br />

région parisienne, avec le soutien financier de TBS.<br />

Pour autant, le sport n’est pas toute sa vie : Romain veut<br />

travailler dans des institutions politiques et souhaite<br />

d’ailleurs suivre un Mastère Spécialisé en Politique<br />

européenne à l’IEP de Strasbourg l’an prochain.<br />

JULIE CROISSANT,<br />

triathlète<br />

ESC Toulouse, 3 e année<br />

Option de professionnalisation : banking and corporate<br />

finance.<br />

Cursus en alternance au sein BNP-Paribas sur un poste de<br />

conseillère en patrimoine.<br />

Ravissante Angevine de 23 ans débarquée à Toulouse en<br />

septembre 2008, Julie Croissant connaît « le moindre village, la<br />

moindre colline » de la campagne toulousaine : elle roule près<br />

de 250 km par week-end en période d’entraînement intensif ! Et<br />

quand elle descend de vélo, c’est pour courir, nager ou… aller<br />

en cours. De mars à juin, elle s’entraîne 12 à 18 h/semaine.<br />

Hyperactive, Julie ? Non ! Elle a juste « besoin d’un emploi<br />

du temps serré » pour se motiver. Pas de problème : avec son<br />

premier championnat du monde IronMan à Hawaï en octobre<br />

dernier, Julie a jonglé avec les impératifs de toutes sortes.<br />

L’IronMan ? Une promenade de santé : natation (3,8 km),<br />

cyclisme (180 km) et marathon s’enchaînent. Heureusement,<br />

Toulouse Business School l’a aidée financièrement et a<br />

fait preuve de compréhension sur l’assiduité. « Hervé<br />

Gasiglia, notre directeur, m’a vraiment soutenue. »<br />

MATHIEU SINGER<br />

ET ELIOTT BOSSE, DJ<br />

ESC Toulouse, 2 e année<br />

OAP Marketing/communication<br />

Prenez un Béthunois et un Strasbourgeois passionnés de<br />

musique et tous deux étudiants à l’ESC Toulouse, mettez-les<br />

ensemble devant des platines et vous obtiendrez un duo qui<br />

fait aujourd’hui les belles nuits des soirées toulousaines.<br />

L’histoire commence il y a quatre ans. Etudiant en prépa,<br />

Mathieu crée avec deux amis Temps Danse Sono, une<br />

auto-entreprise qui connaît rapidement le succès. « J'ai dû la<br />

quitter en arrivant à Toulouse, mais j’ai récupéré une partie<br />

du matériel. J'ai pu ainsi mixer avec Eliott (un pro de la<br />

batterie que j’ai initié aux platines) pour les soirées de l'ESC.<br />

Cela nous a permis de percer rapidement dans les clubs de la<br />

ville rose et de nous constituer un bon carnet d'adresses. »<br />

Une chance dont ils sont bien conscients. « Sur le plan<br />

personnel, le mixage "hors soirée" nous permet de<br />

développer notre créativité artistique, et de nous créer un<br />

univers qui nous est propre, avec nos repères musicaux.<br />

En live, voir que cet univers peut plaire est vraiment<br />

une sensation indescriptible très plaisante. Sur le plan<br />

professionnel, on a eu l'opportunité de rencontrer des<br />

personnalités vraiment passionnantes venues d'univers<br />

sonores très variés qui influencent nos propres créations. »<br />

Percer dans cet univers ? Pourquoi pas, car dans ce milieu<br />

tout peut aller très vite. Ils possèdent déjà leur propre fan<br />

page sur Facebook, qui aurait même été likée au Vénézuela !<br />

Mais ils ne s’emballent pas et « assurent » en poursuivant<br />

leur cursus. Eliott aimerait faire carrière dans la pub.<br />

Quant à Mathieu, il se voit bien dans le booking d'artistes,<br />

l’organisation d’événements musicaux majeurs ou à la tête<br />

d’un collectif de DJ. « Notre formation généraliste va nous<br />

le permettre : il s'agira juste de monter dans le wagon<br />

au bon moment et de s'y mettre à fond. On y croit ! »<br />

nos étudiants ont du talent<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

25


nos étudiants ont du talent<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

26<br />

L’ESC Toulouse<br />

à l’heure du développement durable<br />

La préservation de la planète et la responsabilité sociale des entreprises étaient à<br />

l’honneur le 7 avril dernier, dans les locaux du Groupe ESC Toulouse, à l’occasion<br />

de la 5 e édition des Assises nationales étudiantes du Développement Durable.<br />

Parrainées par le Groupe La Poste, elles visent à sensibiliser les étudiants et les<br />

entreprises aux nouveaux enjeux économiques d'aujourd'hui et de demain.<br />

La Semaine du Développement Durable est devenue au fil<br />

du temps un rendez-vous incontournable. Logique quand on<br />

sait que 71 % des Français estiment que le Développement<br />

Durable est une nécessité (1). Chaque année, du 1 er au 7 avril, le<br />

ministère du Développement Durable invite donc entreprises,<br />

associations, services publics, collectivités et établissements<br />

scolaires à se mobiliser autour de ces nouvelles manières<br />

d’agir et de penser visant à protéger la planète et la société.<br />

C’est dans ce cadre que le B3D (Bureau du Développement<br />

Durable), association de l’ESC Toulouse, et les étudiants de<br />

1 re année du programme Grande Ecole organisent depuis<br />

cinq ans les Assises nationales étudiantes du Développement<br />

Durable. Organisé en partenariat avec le Groupe La Poste et<br />

soutenu par le REFEDD (Réseau Français des Etudiants pour<br />

le Développement Durable), cet évènement a pour vocation<br />

de promouvoir les innovations et les différentes démarches<br />

éco-responsables sous la forme d’un échange enrichissant et<br />

d’un moment de partage entre les entreprises et les étudiants<br />

d’écoles de commerce, d’ingénieurs et d’universités.<br />

« Lors de cette journée, les étudiants deviennent acteurs<br />

de leur avenir », précise Corinne Delpuech, professeur<br />

permanent en management des Ressources humaines et<br />

coordinatrice du projet RSE - Développement durable<br />

au sein du Groupe ESC Toulouse. « Ils sont les pilotes du<br />

changement et comprennent que relever les défis sociaux<br />

et environnementaux de notre siècle implique de travailler<br />

ensemble, toutes disciplines confondues, avec des entreprises<br />

qui n'hésitent pas à inventer le monde de demain. »<br />

Au programme : de nombreuses activités, sérieuses<br />

pour les unes, plus ludiques pour les autres.<br />

L'ESSEC et les Véto primés<br />

La matinée, ouverte par Régine Lange, adjointe au Maire<br />

et déléguée au Grand Toulouse sur les questions de<br />

Développement Durable, a débuté par la présentation des<br />

neuf projets participant aux Eco Awards étudiants, ouverts<br />

à toutes les Universités et Grandes Ecoles de France pour<br />

récompenser les meilleures idées d’étudiants en matière de<br />

développement durable. Gagnant du trophée décerné par<br />

les étudiants : Deways, projet (devenu start-up) qui a lancé<br />

la première plateforme communautaire d’auto-partage sur<br />

les campus et dans la ville, présenté par l’ESSEC. Le jury de<br />

professionnels a pour sa part récompensé Campus Vert, projet<br />

de l’Ecole vétérinaire de Toulouse conçu pour sauvegarder la<br />

biodiversité en ville et plus particulièrement sur le campus,<br />

avec la plantation d’arbres fruitiers, l’installation de cinq<br />

ruches, de semis de fleurs….. Ces deux lauréats ont reçu<br />

chacun un chèque de 1 000 € offert par le Groupe La Poste.<br />

La pause-déjeuner a donné lieu à un défilé de mode bioéquitable<br />

et surprenant préparé par le Delta Bio-design,<br />

avec le soutien de Rose au Carré et de Picture. Quatre<br />

stylistes (Anne-Claire Fabre, Marianna Ladreyt, Laura<br />

Saby et Marianne Beguin) ont présenté leurs créations<br />

réalisées en canettes de boissons et sachets de thé usagés,<br />

tickets de caisse, cartons ou plastique recyclé.<br />

Le Développement Durable oblige à<br />

réinventer le fonctionnement de l’entreprise.<br />

Un temps de détente avant de tester la formation<br />

éco-conduite proposée par le Groupe La Poste<br />

dans les rues de Compans-Cafarelli.<br />

Ensuite, place aux trois tables rondes consacrées aux modes<br />

de vie (Comment concilier la cuisine rapide et l'alimentation<br />

responsable ?), aux énergies (Avant de produire vert,<br />

(1) Source : baromètre annuel Ethicity, « les Français et la consommation responsable », réalisé chaque année depuis 2004 auprès d’un panel de près de 4 500 personnes.


(conce)voir vert ? La gestion économe de l'énergie dans la<br />

construction et les transports) et aux enjeux internationaux<br />

(Climat, normalisation, RSE, quelle traduction concrète ?).<br />

En parallèle se déroulait le Forum des métiers et des<br />

initiatives bénévoles, auquel participaient notamment<br />

Toulous’Ethic, Idem en Vert, IES, Modularche, Reine<br />

Mère, le Groupe La Poste, le Mastère spécialisé sur les<br />

changements climatiques et plusieurs projets Delta<br />

dont Humanlaya, <strong>Les</strong> p’tits bronzés et La Vie en bio.<br />

La couche-hamac récompensée<br />

Autre temps fort de la journée : la présentation des<br />

projets participant aux Eco-Awards entreprises, lancée<br />

par Christian Merlin, délégué régional du Groupe La<br />

Poste qui a rappelé le fort engagement de l’entreprise<br />

dans les thématiques DD et RSE, deux axes fédérateurs<br />

pour l’entreprise. Six projets étaient en lice :<br />

• Modularche, mobilier événementiel en carton produit en<br />

Midi-Pyrénées, solide, facile à monter et écoconçu sans<br />

pièce métallique pour faciliter le recyclage en fin de vie ;<br />

• Leaf Supply, lits de camp en carton conçus pour les situations<br />

d’urgence et humanitaire dans les pays du Sahel ;<br />

• Opisto, logiciel de la société SACEO, pour<br />

optimiser l’approvisionnement des garages en<br />

pièces d’occasion provenant des casses automobiles<br />

et prolonger la vie des automobiles ;<br />

• Humanityy, moteur de recherche avec reversement<br />

à des associations humanitaires et écologiques ;<br />

• Sol’R, prototype de dirigeable solaire ;<br />

• Et enfin Génération Plume, qui a remporté ce concours<br />

grâce à ses couches hamac pour bébés, éco-conçues,<br />

douces, pratiques et qui limitent le volume de la partie<br />

jetable (réalisée avec des fibres recyclées et compostable).<br />

A suivi une intervention de Patrick Widloecher, Conseiller<br />

du Président et du Directeur général du Groupe La Poste<br />

pour le développement responsable et la déontologie. Il a<br />

rappelé que « le Développement Durable est une posture, un<br />

comportement, qui oblige à réinventer le fonctionnement de<br />

l’entreprise. C’est un véritable levier de performance, qui doit<br />

être pensé en termes d’investissement, et non de coût. »<br />

Après cette intervention très appréciée des étudiants,<br />

place fut faite à l’humour avec la présentation du 1 er<br />

one-woman show écolo « Charlotte Normand se met<br />

au vert. » Une belle manière de clore la journée…<br />

nos étudiants ont du talent<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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nos étudiants ont du talent<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

28<br />

JADE AwARDS<br />

ESCadrille couronnée<br />

La Junior-Entreprise de Toulouse Business Scool a remporté le titre de "Most<br />

Entrepreneurial Junior-Enterprise in Europe" lors des JADE Awards, dans le cadre du<br />

Congrès "Spring Meeting" de JADE (1) à Bruxelles. Elle était opposée en finale à Junior<br />

ISEP, une des meilleures Junior-Entreprises ingénieur de France.<br />

Lourde responsabilité pour Raphaël Davy, qui représentait la<br />

junior entreprise du groupe ESC Toulouse lors de la finale du<br />

« Most entrepreneurial Junior Entreprise in Europe » JADE<br />

Awards à Bruxelles, le 24 février dernier. Un moment fort<br />

qui s’est déroulé dans les bâtiments du Parlement Européen,<br />

à l’occasion du "Spring Meeting", le plus important congrès<br />

européen annuel réunissant les Junior-Entreprises et qui voit les<br />

plus impliquées d’entre elles récompensées pour leurs actions.<br />

Après sélection sur dossier, ESCadrille s'est retrouvée en finale<br />

face à Junior ISEP, la Junior-Entreprise française de l'ISEP.<br />

« Un concurrent de poids : c’est l'une des meilleures Junior-<br />

Entreprises de France, avec le plus important chiffre d'affaires<br />

pour une J.E. ingé, ainsi que deux Prix d'Excellence en 2005<br />

et 2008 », souligne Thibault Oulès, président d’ESCadrille<br />

Raphaël Davy disposait de trois minutes pour présenter, en<br />

anglais, les actions et l’engagement d’ESCadrille dans le domaine<br />

de l’entrepreneuriat, avant de répondre aux questions du jury.<br />

L’occasion pour lui d’évoquer le Baromètre de la création<br />

d’entreprises par les jeunes, enquête réalisée par Escadrille<br />

d’abord auprès des étudiants de Midi-Pyrénées, puis élargie au<br />

niveau national (voir encadré). Une initiative qui a séduit le jury.<br />

« Ce JADE Award va nous permettre d'être reconnu au<br />

niveau européen pour notre excellence, notre pérennité<br />

stratégique et nos actions entrepreneuriales. Il nous<br />

encourage à poursuivre nos efforts pour "réconcilier"<br />

l'entrepreneuriat avec les jeunes étudiants français »,<br />

ajoute Thibault Oulès, président d’ESCadrille.<br />

ESCadrille est la seule Junior-Entreprise française<br />

récompensée cette année au niveau européen, les deux<br />

autres labels des JADE Awards ayant été remportés par<br />

des J.E. espagnole (e-Joventut – CEJE, JADE Spain pour le<br />

Most Creative and Innovative Project) et anglaise (WBC,<br />

JADE UK, pour le Most International Junior-Enterprise).<br />

Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ESCadrille<br />

Toulouse Junior Conseil a été sélectionnée parmi les<br />

quatre meilleures Junior-Entreprises françaises à l'issue<br />

de la 3 e phase de sélection pour le Prix d'Excellence,<br />

décerné par la Confédération nationale des Junior-<br />

Entreprises. Résultats définitifs lors du Congrès national<br />

d'été qui se déroulera à l'île des Embiez fin avril.<br />

(1) JADE est la Confédération Européenne des Junior-Entreprises.


Créateurs d'événements<br />

Que ce soit à travers les projets pédagogiques Deltas ou via la vie associative, les<br />

étudiants de l’ESC Toulouse savent créer l'événement. Zoom sur quelques opérations<br />

récentes à grand succès, mais en prise directe avec la société.<br />

SUP DE COOK<br />

Aider les étudiants à mieux cuisiner…<br />

Art en marge<br />

Changer le regard que l’on porte sur les SDF…<br />

Belle et noble exposition au musée des Abattoirs<br />

du 16 au 28 mars 2011. Art en marge présentait<br />

gratuitement 20 photographies prises par des<br />

sans domicile fixe avec des appareils jetables<br />

et présentant leur quotidien dans la rue.<br />

Une idée lancée par le Pôle Humanitaire du<br />

B3D de l’ESC Toulouse qui a repris le projet<br />

delta Art en Marge créé en 2010. Cette année,<br />

l'opération a été menée avec la halte de nuit de<br />

l’Association des cités du Secours Catholique<br />

et le Musée des Abattoirs de Toulouse.<br />

Résultat : une belle couverture presse et de<br />

nombreux visiteurs, souvent troublés par la force<br />

du « message » véhiculé par les clichés présentés.<br />

Entre le 26 janvier et le 24 mars, 72 étudiants toulousains ont<br />

eu l’opportunité d’apprendre à cuisiner de bons petits plats<br />

dans le cadre de Sup de Cook. Six cours de cuisine, accueillant<br />

chacun 12 étudiants issus de toutes les écoles et universités<br />

toulousaines, ont en effet été organisés avec la participation<br />

de huit chefs bénévoles du Crous et dans leurs cuisines.<br />

À l’origine de cette manifestation, six étudiants de 1 ère année<br />

de l’ESC Toulouse - Alice, Guillaume, Maxime, Morgane,<br />

Nicolas M. et Nicolas V. - qui ont décidé de consacrer leur<br />

projet Delta au thème à la mode qu’est la cuisine. Leur<br />

leitmotiv : mettre à la portée des étudiants une cuisine simple<br />

et saine, facile à réaliser sans four et surtout à petit budget.<br />

Sponsorisée par Carrefour Market et par le magasin<br />

« J’aime cuisiner », Sup de Cook s'est fait connaître<br />

par flyers et via Facebook. Résultats : un énorme buzz<br />

parmi les étudiants toulousains, qui ont pris d’assaut<br />

http://supdecook.wordpress.com pour s’inscrire à ces<br />

cours proposés pour seulement 10 € les 4 heures.<br />

Clou de l’opération : le mardi 19 avril en soirée, deux des plus<br />

grands chefs de la région toulousaine - Yannick Delpech, de<br />

l'Amphitryon, et Bernard Bach, du Puits Saint-Jacques, tous deux<br />

2 étoiles au Michelin – ont réalisé une démonstration de cuisine<br />

devant les étudiants dans le grand amphi de Toulouse Business<br />

School. Un moment de pur plaisir qui en a fait saliver plus d’un !<br />

International week<br />

S’ouvrir à l’international…<br />

Du 11 au 15 avril, les locaux de Toulouse Business School se<br />

sont métamorphosés en mini planète, le temps de l’International<br />

Week. Au programme : des conférences liées à l’actualité<br />

des cinq continents, la diffusion de journaux étrangers, des<br />

animations culturelles type expo photos ou concerts de<br />

musiques du monde, des vidéos présentant les témoignages<br />

de diplômés de l’ESC Toulouse travaillant à l’étranger ou<br />

d’étudiants y réalisant leurs stages, des repas thématiques<br />

aux saveurs d’ailleurs et un grand concours de cuisine.<br />

Finalité du projet : mettre en lumière l’ouverture internationale<br />

du groupe ESC Toulouse, qui compte 145 universités partenaires,<br />

dont 67 accréditées (tous programmes), dans 44 pays<br />

Une mission confiée – avec succès – à 24 étudiants de six<br />

deltas qui ont passé quatre mois à préparer l’événement.<br />

nos étudiants ont du talent<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

29


l'actu de Toulouse business School<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

30<br />

Hospitality Management,<br />

nouvelle filière du Bachelor en management<br />

Premier Bachelor de France, selon le classement SMBG/<br />

spécialité Management général et Gestion d’entreprise, le<br />

Bachelor en Management du Groupe ESC Toulouse attire<br />

chaque année un nombre croissant de candidats. Un succès<br />

qui devrait encore être amplifié avec la création d’une sixième<br />

filière : Hospitality Management.<br />

Ce nouveau cursus a vu le jour grâce au rapprochement du<br />

Bachelor avec l’Ecole supérieure internationale de Savignac.<br />

Créée en 1988 par la chambre de Commerce et d’Industrie<br />

de Dordogne, cet établissement réputé est spécialisé dans la<br />

formation des managers de l’hôtellerie, de la restauration et<br />

des services liés au tourisme.<br />

Objectif des deux partenaires : préparer des professionnels<br />

qui seront immédiatement opérationnels, maîtrisant à la<br />

fois le management général et les spécificités du secteur.<br />

« Nous comptons former une trentaine de jeunes dans la 1 re<br />

promo – qui sortira en juin 2013 -, puis 40 à plus pour les<br />

promos suivantes », explique Caroline Hermet, Directrice du<br />

programme Bachelor.<br />

Un secteur en plein essor sur le plan mondial<br />

Car malgré les turbulences qu’ils ont pu connaître ces<br />

dernières années, les secteurs Hôtellerie/Tourisme/<br />

Restauration/Loisirs sont particulièrement porteurs, la<br />

France restant la destination touristique la plus prisée du<br />

l’esprit d’entreprendre gagne les jeunes<br />

ESCadrille, Junior-Entreprise du Groupe ESC Toulouse, a réalisé en mars une enquête web auprès d’un échantillon de<br />

2282 étudiants français volontaires. Objectif : mesurer l’esprit entrepreneurial des jeunes et les critères favorisant cet<br />

esprit d’entreprendre. zoom sur les premiers résultats.<br />

<strong>Les</strong> étudiants des écoles de Commerce sont davantage<br />

tournés vers l’entrepreneuriat que les futurs ingénieurs<br />

7 % 6 %<br />

Etre<br />

employé par<br />

quelqu'un<br />

30 % 28 %<br />

Plutôt être<br />

employé par<br />

quelqu'un<br />

10 % 11 %<br />

Aucune<br />

préférence<br />

École d'ingénieur École de commerce<br />

35% 31%<br />

Plutôt créer<br />

votre activité<br />

24 %<br />

18 %<br />

Créer votre<br />

activité<br />

monde. « Hôtellerie, tourisme, restauration et loisirs restent<br />

des secteurs dans lesquels il ne faut pas compter ses heures,<br />

mais ils offrent de belles perspectives de carrière aux jeunes<br />

qui souhaitent s’engager dans le management. L’explosion du<br />

tourisme mondial incite aussi les grands groupes à recruter<br />

des managers pour diriger leurs établissements à travers le<br />

monde entier », poursuit Caroline Hermet.<br />

« À cela s’ajoute le développement des services associés aux<br />

activités hôtelières et de l’événementiel, eux aussi grands<br />

pourvoyeurs d’emplois », précise Richard Ginioux, codirecteur<br />

de l’Ecole de Savignac. « Boom des croisières,<br />

développement des prestations de thalassothérapie, de<br />

bien-être, des casinos… entraînent une forte demande de<br />

managers, tant sur les plans fonctionnels qu’opérationnels.<br />

Idem pour les services (de restauration ou de conciergerie<br />

notamment) proposés dans les hôpitaux, les maisons de<br />

retraite, les transports aériens, maritimes et ferroviaires…<br />

et plus largement dans les grandes entreprises. »<br />

Des professionnels de tous ces secteurs se succéderont<br />

devant les étudiants pour leur faire partager leur savoir et<br />

leur passion. L’occasion pour ces derniers de se constituer un<br />

réseau utile pour leur future entrée dans le monde du travail.<br />

<strong>Les</strong> cours démarrent en mai 2011, avec les étudiants<br />

actuellement inscrits en 1 re année de Bachelor en<br />

Management.<br />

L’entrepreneuriat, une aventure plus tentante<br />

pour les hommes<br />

5 %<br />

Être<br />

employé par<br />

quelqu'un<br />

26 %<br />

35 %<br />

Plutôt être<br />

employé par<br />

quelqu'un<br />

Homme Femme<br />

9 % 8 %<br />

Aucune<br />

préférence<br />

32 %<br />

Plutôt créer<br />

votre activité<br />

24 %<br />

11 %<br />

Créer votre<br />

activité


international<br />

open session<br />

à Bengalore<br />

Le Management Consulting MBA a pour vocation<br />

de professionnaliser les pratiques des consultants ou<br />

d’accompagner des managers seniors vers le métier<br />

de consultant. Dans le cadre de ce programme, des<br />

sessions internationales sont organisées à Bruxelles,<br />

Montréal, Casablanca et... Bangalore. Ouvertes à des<br />

personnes extérieures au MBA, ces International<br />

Open Sessions permettent de découvrir le marché<br />

et les pratiques du conseil en Amérique du Nord,<br />

Afrique du Nord et Asie. Carte postale des apprenants<br />

en stage à Bengalore du 21 au 26 février dernier.<br />

recherche<br />

Le Groupe de Recherche sur l’Emploi du Management<br />

Research Centre est engagé dans trois nouveaux projets de<br />

recherche avec :<br />

• les Universités de Brême et de Kaunas sur le projet<br />

Devapprent, qui vise à développer un système<br />

d'apprentissage en Lituanie ;<br />

• les Universités de Warwick et de Ljubljana, pour le<br />

Cedefop : le projet porte sur l’élaboration de programmes<br />

de formation professionnelle fondés sur les résultats,<br />

dans 32 pays ;<br />

• la Fédération générale des syndicats, pour un projet<br />

financé par la Commission européenne sur les<br />

mécanismes de règlement extrajudiciaire des différends.<br />

MAIN DANS LA MAIN AVEC<br />

LES ENTREPRISES<br />

clinique<br />

pasteur<br />

<strong>Les</strong> étudiants de la 8 e promotion<br />

de l’Executive Master ont<br />

réalisé un rapport d’analyse<br />

stratégique pour la Clinique<br />

Pasteur, portant sur la<br />

préconisation de nouvelles<br />

prestations. Encadré par<br />

Stéphanie Lavigne et Evelyne<br />

Misiaszeck, ce rapport<br />

devrait être présenté au<br />

Conseil d’Administration de<br />

la Clinique. Une seconde phase<br />

de travail a été engagée avec le<br />

lancement d’un SESAME (Séminaire<br />

d’Etudes supérieures appliquées<br />

au Management d’Entreprise).<br />

mac Donald's<br />

Depuis 2008, dix-huit directeurs et superviseurs<br />

de restaurants Mac Donald's ont réalisé une<br />

VAE (Validation des acquis de l’expérience)<br />

donnant accès au Bachelor en Management<br />

du Groupe ESC Toulouse. Un diplôme visé<br />

par le ministère de l’Enseignement supérieur<br />

qui constitue une véritable reconnaissance<br />

pour les salariés de l’entreprise.<br />

nos étudiants ont du talent<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

31


TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

32<br />

DIvERSITÉ ET ÉGALITÉ DES CHANCES<br />

yazid Sabeg<br />

face aux étudiantS de L’eSc touLouSe<br />

Managers de demain et futurs pilotes du changement, les étudiants de l’ESC<br />

Toulouse ont reçu Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances<br />

auprès du Premier ministre, le mardi 12 avril. un échange direct, parfois piquant, sur<br />

les cursus de formation à la française et les inégalités qu’ils génèrent.<br />

L’égalité des chances pour l’accès aux Grandes Ecoles passe-telle<br />

par l’instauration de quotas aux concours ou par un travail<br />

éducatif en amont ? Le CV anonyme est-il le meilleur outil<br />

pour favoriser la diversité en milieu professionnel ? Jusqu’où<br />

peut aller la discrimination positive ? Autant de questions que<br />

les étudiants de Toulouse Business School ont pu évoquer avec<br />

Yazid Sabeg, venu spécialement de Paris pour les rencontrer.<br />

Durant deux heures, le Commissaire à la Diversité et à l’Egalité<br />

des Chances auprès du Premier ministre a présenté ses projets<br />

et sa vision du système éducatif français. « Si ce système a<br />

largement contribué à la réussite du pays, en lui donnant une<br />

main-d’oeuvre qui a longtemps compté parmi les mieux formées<br />

et les plus qualifiées du monde, il est aujourd’hui dépassé.<br />

Fondé sur la sélection des meilleurs et le mérite académique<br />

pur, il est de moins en moins adapté aux exigences du monde<br />

moderne. <strong>Les</strong> meilleurs sur le plan scolaire ne sont pas<br />

forcément les plus efficaces au niveau professionnel. Et l’idée<br />

de fabriquer une élite-locomotive hyper qualifiée, capable de<br />

tirer l’ensemble des wagons de la société, ne tient plus. » Un<br />

discours plutôt provocateur face à des élèves de Grande Ecole.<br />

Yazid Sabeg a rappelé que chaque année, « 150 000 jeunes quittent<br />

le système scolaire sans aucune qualification, 60 000 sans même<br />

le brevet des collèges. Parmi eux, un grand nombre de jeunes<br />

issus des minorités visibles, qui cumulent les handicaps pour<br />

accéder à la formation secondaire et supérieure, et donc à l’emploi<br />

qualifié. En 1950, 29 % des élèves de l’X, l’ENA, l’ENS et Centrale<br />

provenaient des milieux populaires, contre 9 % aujourd’hui. »<br />

Parmi les solutions préconisées, une remise à plat radicale<br />

du système éducatif, qui doit être traité comme un chantier<br />

prioritaire. « On a beaucoup investi sur nos TGV, pas assez<br />

sur nos jeunes », a ironisé Yazid Sabeg. « Il faut cesser de faire<br />

des maths et de la physique des matières discriminatoires : la<br />

prééminence des maths dans la plupart des concours est une<br />

aberration. On doit sélectionner les élèves sur d’autres critères,<br />

en misant davantage sur la créativité et le leadership. »<br />

Des études plus ouvertes et plus attractives, une réduction<br />

du décalage entre lycées et classes prépa, une plus<br />

grande place donnée à l’apprentissage et le renforcement<br />

des liens entre Grandes Ecoles et universités sont<br />

quelques-unes des pistes évoquées par Yazid Sabeg pour<br />

tendre vers un système éducatif plus équitable.<br />

Reste à leur voir prendre corps dans les prochaines réformes<br />

que ne manqueront pas de proposer les ministères de<br />

l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur…<br />

pourquoi pas moi ?<br />

La rencontre avec yazid Sabeg était le temps fort d’un projet Delta<br />

nommé « Une Grande Ecole, Pourquoi pas Moi ? », conduit par<br />

six étudiants de l’ESC Toulouse. Dans ce même projet, un forum<br />

réunissant des étudiants de 10 Grandes Ecoles de la région et<br />

plus de 200 jeunes de 13 à 15 ans issus de milieux défavorisés,<br />

s’est déroulé à l’ESC Toulouse le 24 mars dernier. Triple mission<br />

des étudiants : informer les lycéens sur les multiples voies d’accès<br />

aux Grandes Ecoles, les motiver dans leurs études, et leur faire<br />

découvrir des métiers et des parcours mal connus.


Isabelle Aimé, professeur de marketing<br />

« On enseigne en<br />

mode multiculturel »<br />

Parisienne de naissance, diplômée de Sciences Po (section<br />

économique et financière) et titulaire d’un DEA en Marketing<br />

et Stratégie, Isabelle Aimé a démarré sa carrière chez Yoplait,<br />

notamment en tant que chef de produits. Mais attirée par<br />

l’enseignement, elle s’inscrit en doctorat Sciences de gestion<br />

à l’université Paris-Dauphine et commence à donner des<br />

cours en entreprise. Après quelques années passées aux<br />

Etats-Unis où elle a suivi son mari, elle pose ses valises<br />

à Barcelone. Depuis trois ans, elle enseigne le marketing<br />

(en anglais et en espagnol) aux étudiants du Campus de<br />

Barcelone (ESEC). Elle nous fait part de sa vision du campus,<br />

de l’enseignement à l’étranger et de la capitale catalane.<br />

TBScope : Vous avez enseigné à l’Université de Paris XII<br />

Créteil, à l’ESSEC et à l’institut Quimico de Sarria. Au regard<br />

de ces différentes expériences, comment qualifieriez-vous le<br />

campus de Barcelone (ESEC) de Toulouse Business School ?<br />

Isabelle Aimé : Le campus de Barcelone, ce sont déjà des<br />

locaux flambants neufs en plein centre-ville de Barcelone,<br />

donc des conditions d’enseignement très agréables. Mais ce<br />

que j’apprécie surtout, c’est le bon niveau des 500 étudiants,<br />

intéressés, intéressants et motivés. Beaucoup veulent<br />

poursuivre à l´international. L’ambiance est chaleureuse<br />

et très internationale. Un melting-pot particulièrement<br />

riche au niveau des « Bachelors » qui représentent au<br />

moins une dizaine de nationalités différentes.<br />

TBScope : Est-ce difficile d’enseigner à l’étranger ?<br />

I. A. : Pas vraiment, mais cela nécessite quelques adaptations. Il<br />

faut d’abord maîtriser parfaitement les langues d’enseignement :<br />

les cours en Bachelor sont donnés 50 % en anglais et 50 %<br />

en espagnol, le master est majoritairement en anglais.<br />

Surtout, on enseigne en mode multiculturel : on doit en<br />

permanence adapter les sujets - et surtout les exemples<br />

donnés - à la dimension internationale de l’Ecole afin que<br />

chaque étudiant puisse s’approprier le cours. Il faut que les<br />

cas et les exemples « parlent » à tous les étudiants, qu´ils<br />

viennent de Toulouse, de Barcelone ou des Etats-Unis.<br />

TBScope : Comment se passent vos relations<br />

avec les entreprises espagnoles ?<br />

I. A. : <strong>Les</strong> liens avec les entreprises ne sont pas toujours aisés à<br />

établir, notamment à cause du contexte économique espagnol,<br />

qui est actuellement très difficile avec 20 % de chômage. Mais<br />

nous faisons en sorte de les développer en mettant en place les<br />

outils appropriés. À l’exemple du SESAME, organisé chaque<br />

année en septembre. Ce Séminaire d’Etudes Supérieures<br />

Appliquées au Management d’Entreprise propose aux étudiants<br />

de travailler sur le cas concret d’une entreprise soit espagnole,<br />

soit étrangère mais implantée localement, afin de résoudre<br />

une problématique de stratégie. Une mise en pratique que<br />

nos étudiants apprécient tout particulièrement. À la rentrée<br />

2010, ils ont travaillé notamment avec Royal Caribean et<br />

les échanges ont été très fructueux. L’entreprise a reconnu<br />

l’investissement de nos jeunes et la qualité du travail réalisé.<br />

Elle a déjà mis en place plusieurs de leurs recommandations.<br />

TBScope : Comment trouvez-vous Barcelone ?<br />

I. A. : La capitale de la Catalogne propose une vraie qualité<br />

de vie. Ses atouts : un soleil quasi permanent, la proximité<br />

de la mer… et de la montagne l'hiver. C’est une ville à taille<br />

humaine mais qui est dynamique, tant sur le plan économique<br />

(en favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat), que culturel.<br />

une formation dédiée<br />

aux franchiseurs<br />

Toulouse Business School – Campus Barcelona (ESEC) vient de<br />

signer un accord de partenariat avec l’Asociación Española de<br />

Franquiciadores (AEF), afin de créer une formation spécialisée<br />

dans le secteur de la franchise. La formation se présente<br />

en modules de formation continue avec différents niveaux :<br />

Fondamental, Manager et direction. Première réalisation concrète :<br />

l’organisation, le 7 avril dernier, d’une conférence de présentation<br />

de ce nouveau cursus sur le campus de Barcelone (ESEC), en<br />

présence de Xavier Vallhonrat, Président de l’AEF. Cette conférence<br />

était animée par Miquel Lladó i Casadevall, professeur de stratégie<br />

à l’IESE et Président de Dale Carnegie Espagne.<br />

l'actu de Toulouse business School<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

33


TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

34<br />

200<br />

le campus de Casablanca fête ses<br />

nouveAux lAuréAts<br />

Célébration des lauréats et table-ronde sur la « Génération Y » constituaient le cœur<br />

des festivités organisées sur le campus du Groupe ESC Toulouse à Casablanca le<br />

12 mars dernier. Reportage.<br />

12 heures › L’ambiance est inhabituelle sur le campus du<br />

Groupe ESC Toulouse à Casablanca en ce samedi 12 mars.<br />

Tandis que des stagiaires profitent de la pause déjeuner<br />

pour disputer une partie de foot, que d’autres relisent<br />

leurs cours ou pianotent sur leurs claviers d’ordinateurs<br />

en profitant d’un rayon de soleil, des hommes s’affairent à<br />

transporter de grands caissons noirs à roulettes au milieu<br />

des palmiers. Tous se dirigent vers deux grandes salles qui<br />

se métamorphosent peu à peu en espace de réception. <strong>Les</strong><br />

tribunes montées, les écrans géants et les tentures installés<br />

laissent à penser qu’un événement important se prépare…<br />

Et c’est le cas : le soir, ils seront plus de 200 à recevoir<br />

le certificat qui officialise la fin de leurs études. Un<br />

sésame recherché dans un pays en pleine mutation,<br />

dont la croissance annuelle oscille entre 5 et 6 %.<br />

17 heures › Laurence Rajat, Directrice de la Formation<br />

de la CFCIM (Chambre française de Commerce et<br />

d’Industrie du Maroc), partenaire du Groupe ESC<br />

Toulouse à Casablanca, ouvre les festivités, en présence<br />

de nombreuses personnalités. Discours officiels, remise<br />

des écharpes : les 90 lauréats de cette 4 e promotion du<br />

Bachelor en Management savourent cet instant.<br />

18 heures › Moments de réflexion avec une table-ronde<br />

consacrée à « La génération Y : Pilotes du changement<br />

pour l’entreprise marocaine ? » Un sujet qui, ici comme<br />

partout dans le monde, interpelle les dirigeants d’entreprise.<br />

Jacques Digout, Directeur du campus de l’ESC Toulouse<br />

au Maroc, trace les contours de ce qu’est la génération Y :<br />

des jeunes de 20/30 ans, mobiles, curieux, multi-tâches,<br />

qui vantent la cool attitude et respectent l’environnement,<br />

qui veulent comprendre les ordres avant de les appliquer<br />

et attendent que l’entreprise s’adapte à leurs valeurs….<br />

Mohamed Bachiri, DRH du Groupe Renault au Maroc,<br />

Khalid Belyazid, Directeur Général du Groupe Eco-médias,<br />

Otmane Serraj, Directeur Général de Dell Maroc et Laurent<br />

Adnet, Directeur du Développement de Merlane, ont<br />

ensuite échangé sur le sujet, faisant apparaître des points<br />

de vue différents. Vrais acteurs du changement qu’il faut<br />

savoir intégrer et fidéliser pour les uns, trop exigeants,<br />

impatients et rivés aux écrans au risque de perdre tout sens


du contact humain pour les autres, les jeunes de la génération<br />

Y ont prouvé une fois encore qu’ils étaient capables de<br />

provoquer un choc des cultures intergénérationnel !<br />

19 heures › Moments d’émotion pour les stagiaires des MBA,<br />

Mastères en Sciences (MSc.) et Mastères Spécialisés, qui<br />

reçoivent à leur tour écharpes et certificats.<br />

MAJID zIATT, 44 ANS<br />

major des Bachelor en management<br />

Après son BTS en<br />

électrotechnique et<br />

informatique industrielle<br />

préparé en France, au lycée<br />

Baggio de Lille, Majid<br />

Ziatt rentre au Maroc pour<br />

optimiser la production de<br />

l’imprimerie familiale. Puis il<br />

intègre Amigraph, entreprise<br />

de matériel d’imprimerie,<br />

pour y gérer la maintenance<br />

des produits Kodak. « Sur ce<br />

poste, j’ai ressenti le besoin d’accroître mes compétences<br />

en management. J’ai intégré le programme Bachelor<br />

en alternance sur les conseils d’un neveu qui a suivi ce<br />

programme. Ici, c’est une formation très bien cotée, qui<br />

constitue un véritable levier social. J’ai apprécié la richesse<br />

du programme et les intervenants, de grande qualité.<br />

Travailler toute la semaine et suivre les cours le weekend<br />

n’est pas simple – surtout lorsqu’on a quatre enfants.<br />

Sur ce poste, j’ai ressenti le besoin d’accroître<br />

mes compétences en management<br />

Pour réussir, il faut être organisé, se fixer un objectif et<br />

s’y tenir, mais aussi se sentir soutenu par sa famille. Sur<br />

ce point, aucun problème : mon épouse m’a permis de<br />

mettre entre parenthèses mon rôle de père le temps de<br />

mes études. » Son Bachelor en poche, Majid poursuit son<br />

parcours avec un Mastère Spécialisé en Logistique, Achats<br />

et Echange Internationaux toujours en alternance. Ensuite,<br />

il se verrait bien enchaîner avec un Mastère Spécialisé<br />

en Systèmes d’Information. Son ambition : décrocher<br />

un poste de manager en systèmes d’information dans le<br />

domaine logistique, secteur en plein essor au Maroc.<br />

un campus et sept programmes<br />

Hervé Passeron, Directeur du Groupe ESC Toulouse, a<br />

clôturé cette manifestation par quelques recommandations<br />

aux nouveaux lauréats : « Osez prendre des risques, soyez<br />

humbles dans votre management, soyez travailleurs, soyez<br />

loyaux envers votre entreprise et vos collaborateurs…<br />

Mais surtout, sachez cultiver votre différence. »<br />

MOHAMED BERRADA, 40 ANS<br />

major de la 1 re promotion tri executive<br />

mBA du Groupe esc toulouse<br />

Pour Mohamed Berrada, la<br />

boucle est bouclée : son titre de<br />

major de la 1 re promotion du Tri<br />

Executive MBA sonne comme<br />

une revanche pour ce brillant<br />

chef d’entreprise marocain né<br />

dans la Ville Rose… mais qui a<br />

raté de peu le concours d’entrée<br />

au programme Grande Ecole de<br />

l’ESC Toulouse il y a quelques<br />

années ! « Malgré un DEA en<br />

économie industrielle et RH<br />

obtenu à l’université de Lille, il me restait une impression<br />

d’inachevé. En fait, je comptais poursuivre avec une thèse,<br />

mais j’ai dû rentrer au Maroc pour reprendre l’imprimerie<br />

familiale. » Une mission qu’il a remplie à merveille. D’abord<br />

directeur commercial, puis DGA de l’entreprise, il s’associe<br />

à Clairefontaine en 2003 pour créer une filiale au Maroc.<br />

« Publiday a d’abord assuré la distribution, puis la production<br />

des produits Clairefontaine. 60 salariés et 5 M€ de CA :<br />

c’était une belle affaire, mais j’ai vendu mes parts en 2009<br />

pour passer à autre chose. » Une autre voie facilitée par le<br />

Tri-Executive MBA. Dix-huit mois de formation, à raison<br />

d’un week-end sur trois, et trois semaines bloquées – dont<br />

deux passées à Toulouse et Barcelone. « Au début, on avait<br />

l’impression que c’était le club Med : errare ! On travaille<br />

énormément, en fait : executive project, contribution de<br />

recherche, mémoire…Mais les éléments les plus intéressants<br />

sont les process workshop ! Toute la promo passe un weekend<br />

au sein d’une grande entreprise pour travailler avec<br />

ses cadres sur une étude de cas grandeur nature. Nous<br />

avons été accueillis par Dell, Lafarge, Delattre Levivier…<br />

Formidable pour le fond, mais aussi pour le réseau. » Début<br />

2010, Mohamed Berrada est devenu DG de First Plastic, une<br />

entreprise de plasturgie spécialisée dans la fabrication du<br />

flow guard CPVC. Avec de belles perspectives devant lui…<br />

Implanté dans la capitale économique du Maroc depuis la rentrée 2008, le Groupe ESC Toulouse y dispense<br />

actuellement sept programmes (trois Mastères en Sciences supplémentaires sont prévus pour la rentrée prochaine).<br />

Des Bachelors, Mastères Spécialisés, MSc. et MBA de standard international, en formation continue, dont les cours<br />

sont dispensés en alternance le week-end. Un rythme soutenu pour des stagiaires particulièrement motivés. « Au<br />

Maroc, avoir une bonne qualification est primordial si l’on veut réussir sa carrière professionnelle. C’est presque<br />

un impératif culturel. La plupart des entreprises en font leur principal critère de sélection », explique Hasnaa<br />

Lounes, stagiaire en Bachelor croisée à la cafétéria du campus. Un avis que partagent tous ses camarades.<br />

l'actu de Toulouse business School<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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Diplômés and Co<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

36<br />

SerGe MaSSat<br />

un rebelle<br />

chez LeS exPertS-coMPtaBLeS<br />

à le voir, on l’imaginerait bien à la tête d’une agence de pub ou d’une société<br />

organisant des trekkings aux quatre coins du monde. Que nenni ! Serge Massat<br />

dirige des cabinets d’expertise comptable de l’autre côté de l’Atlantique. Portrait<br />

d’un homme sorti du cadre, qui place l’humain au-dessus de tout.<br />

Cheveux longs noués par un catogan, en t-shirt et<br />

pantalon de reporter ou tenues noires hyper branchées,<br />

Serge Massat détonne dans l’univers hyper lissé<br />

des experts comptables. Une allure déconcertante<br />

qui correspond bien au personnage. « Mais je n’ai<br />

pas toujours été comme ça : j’ai connu l’armée des<br />

costumes sombres, chemises blanche ou bleue ciel,<br />

cravate, cheveux très courts. Depuis, j’ai évolué… »<br />

Un look décalé, qui lui donne une identité spécifique<br />

– reconnaissable, ce dont il joue ! - et correspond<br />

parfaitement au personnage. Un type de 57 ans plutôt<br />

rebelle, profondément humaniste, qui privilégie la<br />

confiance. Illustration : Serge Massat ne signe pratiquement<br />

jamais de contrats écrits. « J’ai toujours recherché le<br />

professionnalisme maximum et privilégié la satisfaction<br />

de mes clients - celle de mes employés également. Et je<br />

fonctionne par contrat moral. S’ils sont satisfaits, ils me<br />

gardent ; si ce n’est pas le cas, ils sont libres et moi aussi ! »


La passion comme moteur<br />

Un fonctionnement particulier pour un expert-comptable.<br />

Un métier que Serge Massat a découvert durant ses études<br />

supérieures. « Après mon bac, je ne savais absolument<br />

pas quelle voie choisir. J’aurais pu devenir chirurgien ou<br />

architecte. J’ai donc fait une prépa, puis intégré l’ESC<br />

Toulouse dont je suis sorti diplômé en 1975. Une période<br />

dont je garde de bons souvenirs. Nous étions 100 par<br />

promo. On bossait, mais on s’amusait. C’est d’ailleurs<br />

grâce à un groupe d’étudiants plus âgés rencontrés lors<br />

d’un week-end au ski que j’ai découvert le Mexique… Un<br />

pays dont je suis tombé immédiatement amoureux. Une<br />

rencontre déterminante pour le reste de mon parcours. »<br />

Mais avant de vivre en Amérique centrale, il a transité<br />

par les USA. Suite logique d’un coup de foudre pour<br />

une jeune Américaine, il s’installe à Cleveland, puis<br />

New-York. D’abord salarié, il ouvre rapidement son 1 er<br />

cabinet d’expertise comptable. Par besoin d’indépendance,<br />

sûrement. Par passion et goût du risque aussi.<br />

New-York, puis Boston, et enfin Mexico. Serge Massat<br />

bosse comme un fou… Mais pour Massat Group, les<br />

résultats sont au rendez-vous. Aujourd’hui, ses cinq salariés<br />

new-yorkais gèrent les comptes de clients prestigieux<br />

tels que Marithé et François Girbaud, Lejaby, Marilyn<br />

(agence de mannequin), ainsi que de nombreuses PME<br />

industrielles. « Aux Etat-Unis, mes clients sont des<br />

entrepreneurs-créateurs, des gens audacieux avec lesquels<br />

le courant passe extrêmement bien. À Mexico [Ndlr : 45<br />

salariés ; 12 millions de pesos mexicains de CA], nous<br />

accompagnons quelques grands noms de l’industrie<br />

française, dont le groupe Renault par exemple. En 17<br />

ans de vie professionnelle au Mexique, j’ai vu le pays<br />

évoluer et transformer son mode de fonctionnement. »<br />

L’homme au cigare…<br />

Découverte, voyages, rencontres, partage : autant<br />

de mots clés pour Serge Massat. L’homme court la<br />

planète… mais réussit néanmoins à trouver le temps de<br />

former ses jeunes confrères. Plus de 120 au total, dont<br />

certains sont devenus aujourd’hui ses concurrents.<br />

Hyper-actif ? Certainement. « Cela ne me gêne<br />

Bio express<br />

pas de travailler un mois d’affilée sans prendre la<br />

moindre demi-journée de repos. Seul hic : je n’ai<br />

pas trop l’occasion de m’adonner à mes passions<br />

sportives, comme le foot, le ski ou l’aviation. »<br />

Pour garder le rythme et la forme, il a tout de même un secret.<br />

« Cuba compte un nombre impressionnant de centenaires.<br />

Une étude explique ce phénomène par le fait qu’ils fument<br />

des cigares, boivent du café – un parfait antioxydant - et font<br />

beaucoup l’amour. J’ai adopté ce régime ! Pour l’anecdote, c’est<br />

Fidel Castro qui m’a fait découvrir le cigare lors d’un dînerrencontre<br />

en 2000. Depuis, je fume mon cigare quotidien : un<br />

geste qui m’oblige à me poser totalement durant 40 minutes. »<br />

Hors normes : Serge Massat l’est et le revendique. « Sortir<br />

du cadre, c’est la meilleure chose que l’on puisse conseiller<br />

aux étudiants. Pas seulement sur la forme, mais surtout<br />

sur le fond. C’est une question d’ouverture aux autres,<br />

d’humanité. Il faut être curieux, garder les yeux ouverts<br />

en permanence pour saisir les opportunités quand<br />

elles se présentent et savoir prendre des risques. »<br />

Son mémoire d’expertise comptable a d’ailleurs failli<br />

porter sur le « Rôle humain de l’expert-comptable en<br />

entreprise »… Mais ses profs le lui ont déconseillé :<br />

pas assez « conventionnel ». Prémonitoire !<br />

Massat Group, with locations in New york, Mexico and soon Miami, employs<br />

about fifty people. The company is a member of the worldwide network of<br />

chartered accountants called JPA International, which exists in 50 countries<br />

around the globe, offering transnational companies a homogeneous<br />

and reliable assistance service on all continents. The main goal of JPA<br />

International is to be a network of men and women rather than being a<br />

network of offices. Apart from its professional activities, Serge Massat<br />

is an advisor for policy reviews at the United Nations. He is also<br />

greatly implied in the activities of the French professional expatriate<br />

community since, he is -among other things- Advisor of International<br />

Trade in France, Administrator of the French-American Commerce<br />

Chamber in the United States, former Administrator of the French-<br />

Mexican Chamber of Commerce in Mexico, Treasurer and Administrator<br />

of the French-Cuban Chamber and founding member and former<br />

President of Club 600 in New york and Mexico.<br />

diplômés and co<br />

1953 › Naissance de Serge Massat à Toulouse.<br />

1975 › Diplômé de l’ESC Toulouse. Début de carrière dans un cabinet d’expertise<br />

comptable toulousain.<br />

1980 › Installation à Cleveland. Embauché par Ernst & young.<br />

1982 › Arrivée à New york et création d’un département de « conseil » avec une banque<br />

française.<br />

1986 › Ouverture du 1 er cabinet d’Expertise Comptable – Conseil Massat. Etudes pour<br />

devenir Certified Public Accountant aux Etats-Unis.<br />

1990 › 2 e cabinet à Boston.<br />

1994 › Implantation de Massat Group à Mexico, suite à l’accord de libre-échange nordaméricain<br />

ALENA signé par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. C’est l’un<br />

des tous premiers étrangers à s’installer au Mexique.<br />

2011 › Ouverture prochaine d’un cabinet à Miami.<br />

La force du réseau<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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diplômés and co<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

38<br />

fLorence MaSSonnet<br />

une parisienne à londres<br />

« Se battre pour faire ce que l’on aime et le faire avec passion » : voilà la devise<br />

de Florence Massonnet, Marketing Manager chez Fabergé, à Londres. La jeune<br />

femme allie centres d’intérêts et carrière pour être bien dans sa vie. un choix qui<br />

semble lui réussir.<br />

Si Londres vit à l’heure du mariage de Kate Middleton<br />

et du prince William, Florence Massonnet vit à celle de<br />

Fabergé. Et cette jeune expatriée française de 24 ans ne s’en<br />

plaint pas ! Depuis presqu’un an, elle travaille en tant que<br />

Marketing Manager dans cette prestigieuse Maison. La<br />

marque, relancée en 2007 par la famille de son fondateur<br />

Peter Carl Fabergé, revient à ses fondamentaux : l’alliance de<br />

l’artisanat d’art et de la joaillerie de luxe. « J’ai commencé chez<br />

Fabergé en tant que stagiaire communication et marketing<br />

en 2008, dans le cadre de mon Bachelor en management.<br />

Je suis arrivée à un moment où tout était à construire : il<br />

y avait – et il y a toujours – énormément de travail. »<br />

Parisienne de naissance (et amoureuse de sa ville), Florence<br />

s’intéresse depuis toujours au monde de l’Art et de l’artisanat.<br />

Après une année à La Sorbonne où elle a suivi un cursus<br />

combinant Histoire de l’Art et Droit, elle quitte Paris pour<br />

intégrer le programme Bachelor du Groupe ESC Toulouse.<br />

Dans la Ville rose, une première expérience chez Baccarat<br />

lui donne l’opportunité d’intégrer le monde du luxe, dont<br />

elle apprécie tout particulièrement la culture de l’excellence<br />

et de la perfection. « Le cursus Bachelor m’a donné en plus<br />

une dimension internationale en m’offrant la possibilité<br />

d’une année d’échange avec l’Université de Shanghaï,<br />

courant 2006 et 2007. » Elle y suit les cours mais s’occupe<br />

aussi des relations publiques d’une galerie d’Art. De retour<br />

en France, malgré de nombreuses opportunités de stages<br />

à Paris, elle choisit Fabergé et la capitale britannique. Par<br />

amour du Beau et envie d’ailleurs, essentiellement.<br />

Un désir d’international aujourd’hui comblé. Intégrée en 2010<br />

en tant que Marketing Manager, elle enchaîne lancements<br />

de collection, shootings photos, placements de produits<br />

dans les films et auprès de personnalités, contacts avec la<br />

presse et organisation d’événements dans le monde entier.<br />

Des journées qui lui laissent peu de temps pour<br />

flâner. « Quand je le peux, j’adore me balader dans<br />

Shoreditch. Ce quartier de l’Est s’est beaucoup<br />

développé ces dernières années : c’est très arty. »<br />

Un quartier en effervescence pour cause de mariage princier.<br />

Des noces qui impactent le quotidien professionnel de<br />

Florence. « Il est de tradition pour les grandes marques<br />

d’offrir un présent. Mais la famille royale n’accepte<br />

aucun cadeau ; elle préfère que des dons soient faits aux<br />

Prendre plaisir à travailler est indispensable<br />

si l’on veut s’investir à 200 % et réussir.<br />

œuvres de charité. À cette occasion, je découvre une<br />

culture du don très importante pour les entreprises. »<br />

Dons et mécénat : deux nouvelles activités pour<br />

Florence, qui se plaît à accroître ses compétences.<br />

Très mature, la jeune femme recommande d’ailleurs<br />

aux étudiants de se battre pour faire ce qu’ils aiment.<br />

« Prendre plaisir à travailler est indispensable si l’on<br />

veut s’investir à 200 % et réussir. » À bon entendeur !


new York – touLouSe – BuchareSt<br />

Ascending career<br />

of ruxandra Brutaru<br />

Just about ten years ago ruxandra brutaru was attending Aerospace MBA classes<br />

at Toulouse Business School. She is now the vice president of the national<br />

Romanian airline company, Tarom. Ten eventful years…<br />

Ruxandra Brutaru, a young student who has recently<br />

arrived from Non-Stop New York, is discovering a certain<br />

Toulousian art of living, which is somewhat unsettling.<br />

Lunch at 4pm after a meeting? Unthinkable in Toulouse!<br />

“The only open place was McDonald’s”, she recalls with<br />

a smile. However Romanians have a Latin culture,<br />

just like the French, and blending into the mould of<br />

Southern savoir-vivre was an easy task. A happiness of<br />

living and a sweetness of life, far away from the uproar<br />

of New York, coupled with a real academic pleasure.<br />

“It was a great experience. There were students from all<br />

countries, all cultures, and all professional backgrounds. The<br />

intellectual and professional exchanges were very deep”.<br />

Those were golden years, in the sun of Toulouse, punctuated<br />

by week-ends in Brussels where her future husband - whom<br />

she met at St Francis University in New York- used to live.<br />

“We were four women, from four different countries, from<br />

different continents”, she recalls. Ten years later, she can<br />

spontaneously say what these female colleagues are doing<br />

now, even if some of them live on the other side of the world.<br />

Finally, those were founding years, as they came<br />

to complete a University curriculum in the United<br />

States, where she obtained a Bachelor of Science.<br />

Back home<br />

After a French-American curriculum, Ruxandra went<br />

back to Romania. As the country went through extreme<br />

economic changes, talented and intelligent people were<br />

needed. Like many other young Romanian graduates,<br />

Ruxandra went back home and was hired by the national air<br />

company, TAROM, of which she is now the Vice President.<br />

Her daily job? “A big company is exactly like an orchestra.<br />

Separately, each instrument plays in tune. The director<br />

is the one who needs to make them sound nice together<br />

in order to get a harmonious result”. The pursuit of<br />

consistency, harmony and team work is the most interesting<br />

and rewarding aspect of my job”, she emphasizes.<br />

A big company is exactly like an orchestra.<br />

Separately, each instrument plays in tune.<br />

The director is the one who needs to make<br />

them sound nice together in order to get a<br />

harmonious result.<br />

She replies directly and naturally to the questions about the<br />

problems faced as a woman in such a masculine environment.<br />

“During my year in Toulouse, it has frankly never been<br />

a problem for me. After that… I sincerely believe that if<br />

you prove your skills, it is not an issue. In this perspective,<br />

working in an extremely technical environment, where skills<br />

always have to be proved and verified, it is an advantage.”<br />

Most of all, let’s not forget what is important: a Spanish<br />

husband, a young son, a life in Romania. A serene thirtysomething<br />

who went far away from home, ventured<br />

off the beaten track and built her happiness.<br />

diplômés and co<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

39


fenêtre sur le monde<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

40<br />

touLouSe BuSineSS SchooL GraduateS<br />

A worlDwiDe<br />

One of the major elements of the Toulouse Business School courses is their<br />

international dimension.<br />

UNITED STATES<br />

vINCENT RENAULT<br />

Executive Vice President<br />

COGNAC ONE LLC<br />

ESC 2001<br />

Living and working abroad conveys first of all a will to explore.<br />

On a professional level, the US offer a unique market which<br />

reveals a vast number of customer profiles. Most of them are<br />

curious and will always give a new product a try.<br />

MExICO<br />

SERGE MASSAT<br />

CEO Massat Group<br />

ESC 1975<br />

(See on p.36-37)<br />

CANADA<br />

FRENCH POLyNESIA<br />

USA<br />

BRAzIL<br />

vALÉRIE MOSTI<br />

Finance Director, Valeo<br />

ESC 2001 – Major in Management Control<br />

I have been working in Brazil for ten years (I started working<br />

there as part of a graduate program). Thanks to this international<br />

experience, I discovered a new culture and most of all I grew<br />

along with the country. In fact, in the last ten years, the poverty<br />

level has decreased. Thanks to former President Luis Inacio da<br />

Silva, Brazil has gained influence on an international scale.<br />

CANADA – qUEBEC<br />

JEAN PLICHON<br />

Management and Sustainable Development Consultant<br />

President of OPTIM Ressources Canada<br />

ESC 1990 – Development & Management of Small And Medium<br />

Enterprises. Since I have both French and British nationalities, I<br />

started working in England from 1997 to 2005. I became a specialist<br />

in Sustainable Development and decided to move to a country that<br />

focused on that field.Discovering a new culture in depth has enabled me<br />

to broaden my way of thinking. It gives me a wider perspective on “life in<br />

general”, which is a plus for myself and my family.<br />

MARTINIqUE<br />

ALGERIA<br />

SPAIN<br />

MOROCCO<br />

SENEGAL<br />

UNITED KINGDOM<br />

IRELAND<br />

IvORy COAST<br />

MOROCCO<br />

CyRIANE EL KHIATI<br />

Private banker in Fortune Management<br />

BMCI – BNP Paribas<br />

ESC 1998<br />

My international experience (specialised in Finance)<br />

passed through Paris, Miami, Sydney, New york, and today<br />

Casablanca: this is a definite asset for my CV and an added<br />

value to my professional experience, because I have been able<br />

to develop my language skills and show proof of adaptability<br />

and open-mindedness. This has also given me the opportunity<br />

to face up to differences and to develop personally, to<br />

discover who I am and to broaden my view of the world!


NETHERLANDS<br />

BENIN<br />

ANDORRA<br />

TUNISIA<br />

BELGIUM<br />

GABON<br />

networK<br />

Resulting in: number of graduates no longer hesitating for a career abroad. Focus<br />

on a few expatriates.<br />

FINLAND<br />

SWITzERLAND<br />

ITALy<br />

CAMEROON<br />

SOUTH AFRICA<br />

GERMANy<br />

ISRAEL<br />

LEBANON<br />

ROMANIA<br />

RUxANDRA BRUTARU<br />

Vice President TAROM<br />

Aerospace MBA 2001<br />

(See on p.39)<br />

POLAND<br />

BAHRAIN<br />

UNITED ARAB EMIRATES<br />

MADAGASCAR<br />

MAURITIUS<br />

THE REUNION ISLAND<br />

UNITED KINGDOM<br />

FLORENCE MASSONNET<br />

Marketing Manager FABERGé<br />

Bachelor 2008<br />

(See on p.38)<br />

INDIA<br />

RUSSIA<br />

CHINA<br />

SINGAPORE<br />

BAHRAIN<br />

LILIAN LE FAHLER<br />

Executive Manager, Treasury and Debt Capital Markets<br />

Kuwait Finance House<br />

ESC1996<br />

At the beginning I came to Bahrain for an 18-month assignment for BNP<br />

Paribas as a development aid volunteer. Since I converted to Islam, opting<br />

for an Arab country made sense. I have been living in Bahrain for 14 years<br />

now. I am working for the subsidiary of a Kuwaiti bank and our teams benefit<br />

from the experience of people who come from all around the world. My<br />

children go to a British school with pupils from 60 different countries. This<br />

multicultural environment is a wonderful opportunity. Back in France, I would<br />

have never had such a privileged living environment, characterized by openmindedness<br />

and tolerance.<br />

fenêtre sur le monde<br />

SHANGHAI<br />

TRISTAN REITEMEyER<br />

Management Controller<br />

Continental Automotive<br />

Executive Master (Capitolis)<br />

I had a chance to go abroad at an early age after finishing<br />

school, and I studied abroad partially. The fulfilling experience I<br />

had enabled me to go to higher ground on a professional and<br />

personal level, and I intend to do it again.<br />

AUSTRALIA<br />

JAPAN<br />

NEW CALEDONIA<br />

NEW zEALAND<br />

vANUATU<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

41


l'École et l'entreprise<br />

ECOLE DE MARKETING INTERNATIONAL<br />

PIERRE FABRE<br />

Une pépinière<br />

pour jeunes talents<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

42<br />

<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre<br />

en quelques chiffres<br />

9 900 collaborateurs répartis dans le monde entier, dont 32 % à<br />

l'international et :<br />

› 4 600 pour la branche Médicament ;<br />

› 4100 au sein de Pierre Fabre Dermo-Cosmétique ;<br />

› 600 pour la branche Santé.<br />

1860 millions d’euros de CA en 2009 du Groupe dont 53 % à<br />

l'international et :<br />

› 860 M€ pour la branche Dermo-Cosmétique (dont 60 % à<br />

l’international) ;<br />

› 580 M€ pour la branche Pharmacie (dont 54 % à<br />

l’international) ;<br />

› 360 M€ pour la branche Santé familiale (dont 22 % à<br />

l’international).<br />

En 2010, Pierre Fabre s’est classé 43 e au palmarès des entreprises<br />

ayant déposé le plus de brevets.


<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre font partie des partenaires les plus anciens et les<br />

plus fidèles du Groupe ESC Toulouse. Parmi leurs réalisations communes :<br />

l’Ecole de Marketing International, créée avec Capitolis. Lancée en 2006, cette<br />

entité de l’université Pierre Fabre de Sorèze (1) s’adapte pour répondre aux<br />

nouveaux besoins de l’entreprise et passe au e-learning.<br />

Nouveau challenge pour les enseignants du Groupe ESC<br />

Toulouse qui interviennent au sein de l’Ecole de marketing<br />

international Pierre Fabre. Six des vingt intervenants<br />

développent en effet des modules de formation à distance<br />

alliant théorie, publications associées et exercices pratiques,<br />

afin de proposer partiellement le M.S. Santé en « blended<br />

Learning » (50 % en e-Learning et 50 % en résidentiel).<br />

« Cette nouvelle étape répond à un véritable besoin », explique<br />

Catherine Baissac, Directrice adjointe de la formation Groupe<br />

au sein de Pierre Fabre. « Notre entreprise poursuit son<br />

développement intensif à l’international, et nous comptons<br />

aujourd’hui autant de chefs de produits à l’étranger qu’en<br />

France. Or nous tenons à les former dans les meilleures<br />

conditions : d’où la création de ces modules en ligne. »<br />

Entreprise éducatrice<br />

Chez Pierre Fabre, la transmission des savoirs n’est pas un vain<br />

mot. C’est une tradition bien ancrée qui s’applique à l’ensemble<br />

du personnel, notamment aux jeunes chefs de produits. « Nous<br />

avons toujours formé nos équipes marketing. Dès les années 80,<br />

nous avions déjà créé en interne un « guide du chef de produits ».<br />

La création, en 2006, de l’école médico-marketing des chefs de<br />

produits et médecins Pierre Fabre – devenue depuis Ecole de<br />

Marketing international – avec Capitolis est l’aboutissement<br />

logique de cette démarche. »<br />

Être chef de produits n’est pas facile et nécessite un large éventail<br />

de compétences. « D’entrée, on leur demande beaucoup, car<br />

le produit est au cœur de notre culture », poursuit Catherine<br />

Baissac. « <strong>Les</strong> accompagner est donc une nécessité. Mais nous<br />

voulions construire un cursus équilibré, reposant sur un tiers<br />

de marketing, un tiers de compétences métiers (gestion de<br />

projet, analyse de la valeur, gestion économique et financière,<br />

développement international....) et un tiers de développement du<br />

potentiel individuel. »<br />

Un quasi challenge lancé aux équipes du Groupe ESC Toulouse.<br />

« Le choix de l’ESC Toulouse s’est imposé après mûre réflexion »,<br />

précise Jean-Luc Delpous, Directeur Formation du Groupe Pierre<br />

Fabre. « Tout d’abord parce que notre entreprise a à cœur de créer<br />

des liens privilégiés avec les établissements d’enseignement de<br />

Midi-Pyrénées (nous sommes aussi partenaires, entre autres, de<br />

l’IAE et de l’Université Paul Sabatier). Ensuite – et surtout – parce<br />

que le Groupe ESC Toulouse dispose en son sein de véritables<br />

compétences, notamment via un corps professoral de grande<br />

qualité, capable d’allier théorie et pratique. »<br />

Fidéliser les jeunes talents<br />

Un partenariat d’autant plus précieux qu’il permet de faire valider<br />

l’enseignement dispensé au sein même de l’entreprise par un<br />

Mastère Spécialisé labellisé par la Conférence des Grandes Ecoles.<br />

Avec, de fait, un objectif induit : attirer et fidéliser de jeunes talents<br />

en rendant plus concrètes les différentes étapes de leur carrière.<br />

Chaque année, la pépinière de l’Ecole de marketing international<br />

forme en moyenne dix chefs de produits à fort potentiel. « Nous<br />

avons conçu un programme spécifique, réservé aux jeunes<br />

recrues des Laboratoires Pierre Fabre repérées durant leurs stages<br />

et sélectionnées par un jury composé de managers de l'entreprise<br />

et de professeurs du Groupe ESC Toulouse », ajoute Sylviane<br />

Fontana, Directrice de Capitolis.<br />

Recrutés en VIE (Volontariat international en entreprise), ces<br />

jeunes suivent deux mois de formation à Sorèze (2), puis partent en<br />

filiale, pour une mission marketing et terrain en tant que visiteur<br />

médical, commercial ou formateur, à l’exemple d’Emylou Saint-<br />

Aubert, chef de produits René Furterer aux Etats-Unis. Après son<br />

Mastère Spécialisé en management des Industries de santé (ESC<br />

Toulouse), elle a intégré l’Ecole de Marketing international Pierre<br />

Fabre en 2008 et termine son VIE au sein de la filiale américaine<br />

de Pierre Fabre dermo-cosmétique. « Ici, la marque René Furterer<br />

est vendue quasi exclusivement dans les salons de coiffure et<br />

doit donc être « marketée » un peu différemment. Comme notre<br />

structure est petite, je suis en interaction permanente avec tous<br />

les services supports : j’apprends énormément sur les besoins et<br />

les attentes de chaque département.»<br />

Une expérience qui représente un atout indéniable pour la suite<br />

de sa carrière…<br />

sur tous les fronts…<br />

« <strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre sont le parfait exemple du<br />

partenariat le plus complet que l’on puisse nouer avec une<br />

entreprise », souligne Vincent Barthe-Dejean, Directeur<br />

des relations entreprises du Groupe ESC Toulouse. « Une<br />

soixantaine de nos diplômés travaillent actuellement dans<br />

différents services (marketing, RH…) de Pierre Fabre et<br />

une trentaine d’étudiants y font leur stage chaque année. »<br />

Le groupe tarnais est aussi présent sur le Forum Talents<br />

et Avenir depuis sa création en 1999 (ce forum, ouvert aux<br />

3 500 étudiants et jeunes diplômés de l’ESC Toulouse,<br />

leur permet de rencontrer des entreprises susceptibles<br />

de leur proposer emplois et stages). Une fois par an, il<br />

vient également présenter ses activités aux étudiants des<br />

Mastères Spécialisés et du Programme Grande Ecole au<br />

cours d’un atelier spécifique. « <strong>Les</strong> cadres de Pierre Fabre<br />

n’hésitent pas à participer aux oraux d’admission de nos<br />

différents concours et à intervenir dans nos formations –<br />

notamment dans les Mastères santé », complète Vincent<br />

Barthe-Dejean.<br />

<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre sont également membres du<br />

Toulouse Business Club.<br />

1/ L’université Pierre Fabre est composée de quatre structures : une école de management, une école de marketing international, une école de directeurs régionaux et une<br />

école de formation des réseaux.<br />

2/ Située à 27 kilomètres de Castres, entre Toulouse, Albi et Carcassonne, l’abbaye-école de Sorèze a été tour à tour Ecole royale militaire sous Louis XVI et école de<br />

renommée internationale, reconnue pour ses innovations pédagogiques. Site majeur de Midi-Pyrénées, elle accueille aujourd’hui différentes activités, dont l’Université<br />

Pierre Fabre.<br />

l'École et l'entreprise<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

43


la Fondation en action<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

44<br />

naissance<br />

de la chaire santé<br />

Le 14 janvier dernier, MEDICA et la Fondation du Groupe ESC Toulouse ont<br />

signé un partenariat visant à créer une Chaire Santé. Elle aura en particulier<br />

pour mission de favoriser les échanges, la formation et l’intégration d’équipes<br />

d’encadrement dans le secteur sanitaire et médico-social sur le territoire français.<br />

Astel Allame est un diplômé du Groupe ESC Toulouse heureux.<br />

En octobre 2009, il a décidé de suivre le Mastère Spécialisé en<br />

Management des Structures Sanitaires et Sociales. Un choix<br />

qui l’amène aujourd’hui à diriger la clinique Val de Seine, à<br />

Louveciennes, entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye. Un<br />

établissement du Groupe MEDICA, comptant 65 lits destinés<br />

aux soins de suite et de réadaptation et blotti au cœur d'un<br />

superbe parc aux arbres centenaires.<br />

Une belle opportunité pour ce jeune Nantais de 28 ans, qui<br />

se destinait initialement à devenir professeur de sport. « Je<br />

me suis inscrit en Staps (Sciences et techniques des activités<br />

physiques et sportives), car c’est un parcours généraliste qui<br />

permet de toucher à de nombreuses disciplines, de l’anatomie<br />

à la psychologie en passant par la sociologie de la santé… et les<br />

activités sportives, bien sûr. Pensant ouvrir un centre de bienêtre,<br />

j’ai suivi un master IAE avant de travailler durant deux ans<br />

dans le secteur de la vente de services. » Un poste intermédiaire,<br />

le temps d’acquérir de nouvelles compétences en management.<br />

« Le secteur de la santé m’intéressant vraiment, j’ai postulé au<br />

Mastère Management des Structures Sanitaires et Sociales du<br />

Groupe ESC Toulouse. C’est l’un des meilleurs au classement<br />

SMBG et les étudiants qui le suivaient à l’époque m’en avaient<br />

dit le plus grand bien. En plus, le concept d’alternance une<br />

semaine de cours / trois semaines en entreprise me convenait à<br />

merveille. » Qualité des professeurs, richesse des échanges liés à<br />

la diversité des profils, sérieux du travail exigé : Astel ne tarit pas<br />

d’éloges sur la formation. Un cursus qui lui a également permis<br />

d’intégrer MEDICA, d’abord comme stagiaire, puis en tant que<br />

salarié – juste récompense d’un projet conséquent mené à bien<br />

durant sa formation, à savoir la mise en place de la certification<br />

V2010 en moins de cinq mois.<br />

Adapter en permanence la formation aux besoins des<br />

établissements de santé<br />

Un parcours que Toulouse Business School compte bien<br />

favoriser, notamment grâce à la création de la Chaire Santé<br />

au sein de sa Fondation. Une « naissance » rendue possible<br />

grâce au soutien d’un 1 er partenaire, MEDICA, acteur de<br />

référence dans la prise en charge de la dépendance pérenne<br />

ou temporaire. « MEDICA a décidé de s’engager auprès de<br />

la Fondation sur trois ans. Notre partenariat porte sur trois<br />

axes forts : la pédagogie, les emplois et les stages, mais aussi<br />

la recherche », explique Christine Jeandel, Directeur général<br />

délégué de MEDICA. « Nous comptons nous investir dans le<br />

Mastère Spécialisé en Management des Structures Sanitaires et<br />

Sociales, en participant à son évolution afin qu’il réponde mieux<br />

encore aux besoins des professionnels du secteur. Nos salariés<br />

interviendront aussi devant les étudiants via les cours et les<br />

conférences. »<br />

Par ailleurs, MEDICA s’est engagé à diffuser largement auprès<br />

des étudiants du Mastère ses offres de stages et/ou d’emplois au<br />

sein de ses établissements. « Nous accompagnerons aussi les<br />

étudiants dans le cadre d’un tutorat personnalisé pour les aider<br />

à bien se positionner sur le marché de l’emploi. Bien entendu,<br />

nous participerons aussi aux forums et colloques de l’Ecole<br />

visant à faire connaître les métiers de notre secteur. »<br />

Troisième et dernier axe (et non des moindres) : la recherche.<br />

MEDICA participera aux projets de recherche menés dans le<br />

cadre de la Chaire Santé et permettra aux chercheurs d’accéder<br />

facilement aux données de terrain issues de ses établissements.<br />

Un secteur en perpétuelle transformation<br />

Un partenariat important donc pour MEDICA, qui s’est aussi<br />

engagé auprès de trois autres Grandes Ecoles, pour recruter les<br />

managers talentueux de demain.<br />

« Depuis le début des années 1980, de nombreuses réformes<br />

successives fondées sur la rationalisation ont conduit l’État à<br />

intégrer, voire prioriser au sein des établissements de santé<br />

des logiques économiques et financières mais aussi de qualité<br />

dans la prise en charge de ses usagers. Dans ce contexte, les<br />

établissements sanitaires et sociaux ont déjà subi de nombreuses<br />

restructurations, mais les évolutions se poursuivent en<br />

particulier avec la loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST)<br />

et les managers de ces structures doivent plus que jamais<br />

développer de nouvelles compétences leur permettant de mieux<br />

gérer l’efficience, la performance, mais surtout le management<br />

de la complexité dans un environnement de plus en plus<br />

instable » explique Françoise Le Deist, Responsable de la Chaire<br />

Santé du Groupe ESC Toulouse.<br />

Une Chaire qui, dans ce contexte, a de beaux jours devant elle.


QUESTIONS À<br />

Christine Jeandel<br />

Directeur général délégué de MEDICA<br />

TBScope : Pourquoi avoir choisi le Groupe ESC Toulouse ?<br />

Christine Jeandel : Le Groupe ESC Toulouse est une<br />

école internationalement reconnue et qui plus est, a<br />

une vraie légitimité dans le domaine de la santé. Nous<br />

visons l’excellence dans nos pratiques professionnelles.<br />

<strong>Les</strong> rapprochements avec des formations telles que<br />

celles de Toulouse Business School permettent de<br />

répondre à cette ambition. Historiquement, des<br />

relations étroites entre le Groupe MEDICA et le<br />

Groupe ESC Toulouse existaient déjà. Certains<br />

de nos directeurs de maisons de retraite et de cliniques sont des anciens<br />

étudiants du Mastère Spécialisé en Management des Structures Sanitaires et<br />

Sociales. Géographiquement, MEDICA est par ailleurs bien représenté dans<br />

le département de la Haute-Garonne avec six établissements (maisons de<br />

retraite et cliniques de soins de suite et de réadaptation).<br />

TBScope : Êtes-vous partenaires d'autres Grandes Ecoles ou Universités ?<br />

C. J. : <strong>Les</strong> partenariats avec les Grandes Ecoles et les Universités<br />

représentent un axe fort de notre politique de ressources humaines.<br />

Nous tissons des liens étroits avec celles-ci pour faire connaître nos<br />

métiers, notamment celui de directeur d’établissement, métier en<br />

professionnalisation constante et qui fait appel à des compétences<br />

plurielles. Trois autres partenariats ont été signés avec l’Université de Paris<br />

Dauphine, l’IAE de Limoges et l’INSEEC Paris et Bordeaux dans le domaine<br />

de la formation des directeurs de maisons de retraite et de cliniques. Nous<br />

étendons aujourd’hui les partenariats à l’échelle nationale pour créer un<br />

réseau de proximité avec nos établissements répartis sur l’ensemble du<br />

territoire et en réponse à nos deux objectifs prioritaires : favoriser l'accueil<br />

de stagiaires de direction, leur formation pratique, et plus largement,<br />

intégrer au sein de nos établissements les meilleures compétences dans un<br />

contexte soutenu de concurrence pour attirer les talents de demain.<br />

<strong>Les</strong> différentes<br />

missions de la<br />

Chaire Santé<br />

La Chaire Santé s’inscrit dans le domaine de<br />

compétence stratégique « santé » que le Groupe<br />

ESC Toulouse développe depuis plusieurs années,<br />

en particulier dans le cadre de ses programmes<br />

spécialisés, les Mastères « Management des<br />

Structures Sanitaires et Sociales » et « Management<br />

des Industries de Santé » et du groupe de recherche<br />

Travail Emploi Santé.<br />

« Cette Chaire Santé aura pour objectif de<br />

développer des projets innovants en étroite<br />

collaboration avec des partenaires de dimension<br />

nationale et internationale. Elle visera également à<br />

collaborer de façon encore plus étroite avec des<br />

acteurs de la région Midi-Pyrénées, avec lesquels<br />

nous développons déjà de multiples échanges. Elle<br />

s’articulera autour de différents axes s’inscrivant<br />

dans les préoccupations majeures des politiques<br />

de santé des prochaines années. Nous pouvons<br />

d’ores et déjà citer 2 axes pour lesquels des projets<br />

sont en cours de réalisation : le premier centré<br />

sur le vieillissement et la prise en charge des<br />

personnes âgées dépendantes en lien direct avec<br />

MEDICA ; le second autour du développement de la<br />

télésanté et de la télémédecine dans les pratiques<br />

de santé. Nous pouvons également mentionner le<br />

thème santé au travail pour lequel un ouvrage est<br />

en cours de finalisation suite au workshop réalisé<br />

à l’ESC Toulouse en novembre dernier.», précise<br />

Françoise Le Deist, professeur en management des<br />

ressources humaines, Responsable des Mastères<br />

Spécialisés Santé et à l’origine de ce partenariat et<br />

de la création de cette chaire santé.<br />

la Fondation en action<br />

TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

45


agenda<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

46<br />

PuBLICATIONS<br />

« Psychanalyse du lien au travail », par Roland GUINCHARD et Gilles ARNAUD. Ed. Elsevier/<br />

Masson – 2011. Parler du travail consiste souvent à évoquer les tâches contraintes de l'emploi pour<br />

satisfaire des besoins vitaux. Appréhender le travail comme « désir » en fait un objet mystérieux et<br />

essentiel, avec lequel chacun entretient une relation intime, précieuse, nourrie des références nécessaires<br />

à la survie psychique de l'individu, du groupe, de la société. Telle est l'approche originale de cet ouvrage.<br />

Oublier que le travail est d'abord une création du « sujet » aboutit à ce qu'il soit souvent maltraité,<br />

négligé, uniquement considéré comme objet d'échange ordinaire. Cela transforme les paradoxes vécus<br />

dans la sphère professionnelle en destins funestes aboutissant avec une désespérante constance au<br />

stress, au burn-out, à l'épuisement au travail. Cet ouvrage permet de comprendre in fine ce qui pousse<br />

à travailler et à saisir ce qui relève de la nécessité ou du désir de travail. Il donne une vision clarifiée du<br />

fonctionnement psychique des individus dans leur relation au travail. Illustré de situations vécues, il<br />

aborde, entre autres, les questions du rapport des jeunes au travail, de la paresse, de la procrastination,<br />

de l'addiction au travail, de l'effort, de la soumission, de l'ambition... et les thèmes actuels des risques<br />

psychosociaux ou du suicide au travail. Un ouvrage à lire durant les longs week-ends du printemps.<br />

« La diffusion et l'adoption des innovations en contrôle de gestion : Le cas de la comptabilité par activités<br />

(Activity-Based Costing) en France », par Simon ALCOUFFE. Editions universitaires européennes - 2010.<br />

<strong>Les</strong> innovations managériales sont devenues des marchandises distribuées par des entreprises<br />

spécialisées : les cabinets de conseil. A ce titre, elles subissent une obsolescence accélérée par les<br />

nécessités de la concurrence entre ces firmes. Face à la prolifération des nouvelles techniques de<br />

gestion et au raccourcissement de leur cycle de vie, il devient important de savoir discerner les<br />

vraies innovations des fausses, et comprendre quand et pourquoi elles réussissent, est en soi une<br />

activité à forte valeur ajoutée. L'objet de ce travail de recherche est de contribuer à une théorie de la<br />

diffusion et de l'adoption des innovations managériales à travers l'étude du cas de la comptabilité par<br />

activités ou méthode ABC en France. Après une revue de la littérature sur l'innovation en général<br />

et sur l'innovation managériale en particulier, le livre présente les grands principes de l'ABC. La<br />

première partie se termine par l'exposé des cadres théoriques de la diffusion et de l'adoption de<br />

l'innovation et par la proposition d'un modèle intégrant ces deux perspectives. La seconde partie<br />

de l'ouvrage présente de façon très détaillée l'application de ce modèle au cas de l'ABC en France.<br />

3DAtes à retenir…<br />

12&13 /05 29 /06 29 /09<br />

Séminaire défi N°1 à Entiore…<br />

… sur le thème : « Le marketing des<br />

produits innovants : quand l’innovation<br />

rencontre son marché… » 60 à 80 %<br />

des échecs de lancement de produits<br />

innovants sont dûs à une mauvaise<br />

réception du marché ! Mieux vaut donc<br />

s'assurer que l'innovation proposée répond<br />

à un réel besoin. Ce séminaire propose<br />

de découvrir les règles d'or de grands<br />

spécialistes du domaine et de réfléchir,<br />

entre pairs, à l'adaptation de ces nouveaux<br />

concepts au monde de l’entreprise.<br />

Remise des diplômes CAPITOLIS<br />

<strong>Les</strong> 80 étudiants des programmes<br />

immobiliers (CQP négociateur<br />

immobilier / CQP gestionnaire de biens<br />

immobiliers), des trois programmes<br />

BADGE (Bilan d’Aptitude Délivré par<br />

les Grandes Ecoles : Métier manager,<br />

Développeur d’activité commerciale et<br />

Marketing internet & e-Commerce), des<br />

deux programmes pour dirigeants de<br />

TPE/PME (Métier DIRIGEANT / Outils<br />

de Pilotage de l’Entreprise) ainsi que de<br />

l’Institut du management des systèmes<br />

d’information se verront remettre leur<br />

diplôme par Hervé PASSERON, Directeur<br />

du Groupe ESC Toulouse et Sylviane<br />

FONTANA, Directrice de Capitolis.<br />

Inauguration de la nouvelle médiathèque<br />

Un espace de 600 m², situé dans le<br />

bâtiment Alaric, place Jourdain. Des<br />

mètres de linéaires supplémentaires,<br />

35 PC à disposition, une salle réservée à la<br />

consultation des périodiques, et surtout,<br />

six salles de travail qui permettront aux<br />

étudiants de travailler en petits groupes.


TouLouSE buSinESS SChooL<br />

TBSCOPE<br />

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www.esc-toulouse.fr<br />

TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />

Contact : 05 61 29 46 32<br />

48<br />

Crédit photo : Getty images<br />

Document non contractuel - Imprimerie Ménard - Papier certifié PEFC

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