Les Jeunes - Tbscope
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tbscope<br />
Le magazine de Toulouse Business School - Groupe ESC Toulouse mai-juin 2011 #2<br />
7<br />
<strong>Les</strong> <strong>Jeunes</strong><br />
doivent se battre pour leurs rêves<br />
et leurs ambitions<br />
The Kooples,<br />
la success story du trio toulousain<br />
Alexandre (ESC Toulouse 1999),<br />
Laurent et Raphaël Elicha
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Hervé Passeron<br />
Directeur du Groupe ESC Toulouse<br />
édito<br />
idi-Pyrénées est la région française qui s’est le plus développée en dix ans, avec un taux<br />
annuel de croissance compris entre 1,9 % et 2,4 %. En 2011, elle devrait voir son PIB<br />
croître de 2,3 %, selon les prévisions du cabinet de recherches économiques Asterès : c’est<br />
la meilleure performance de l’Hexagone. Elle est aussi la région qui consacre le taux le<br />
plus important de son PIB (4,2 %) au domaine Recherche et Développement. Ces chiffres<br />
soulignent la bonne santé de Midi-Pyrénées, qui attire de plus en plus d’entreprises – et<br />
donc d’étudiants. À cela, plusieurs raisons. Alors que les régions les plus industrialisées<br />
ont souffert ces dernières années de la concurrence des pays émergents et de la crise, le<br />
Grand Sud a été épargné, essentiellement grâce au secteur aéronautique, qui a joué un<br />
rôle d'amortisseur. <strong>Les</strong> 65 000 salariés du secteur ont été protégés par l'important carnet<br />
de commandes d'Airbus, et les nouveaux programmes A350 et A320 NEO vont soutenir<br />
l'activité jusqu'en 2015.<br />
Mais Midi-Pyrénées a su également miser sur deux autres locomotives : l'agroalimentaire<br />
et la santé. Le premier secteur emploie 100 000 personnes, avec deux filières dominantes :<br />
le lait et la viande. Le second est porté par les laboratoires Pierre Fabre et Sanofi, qui ont<br />
contribué à créer un écosystème pour le secteur.<br />
Aéronautique, agroalimentaire et santé : trois « spécialités » de Midi-Pyrénées toutes<br />
dotées d’un pôle de compétitivité (Aerospace Valley, AGRIMIP et Cancer-Bio-Santé).<br />
Des boosters pour ancrer l’emploi dans la région, amplifier les savoir-faire et surtout<br />
développer une stratégie gagnante d’innovation. Trois entités avec lesquelles le Groupe<br />
ESC Toulouse a créé des liens étroits via le Management Research Centre. Jacques Igalens,<br />
nouveau Directeur de la Recherche au sein de notre Groupe, évoque d’ailleurs dans ce<br />
magazine les pistes à développer pour renforcer encore les passerelles entre le monde de<br />
la recherche et celui de l’entreprise.<br />
Des échanges qui sont depuis longtemps déjà inscrits au rang des priorités de l’Ecole, mais<br />
que nous accentuons encore en créant et en développant des partenariats privilégiés avec<br />
de nombreuses sociétés régionales, nationales ou internationales (comme les laboratoires<br />
Pierre Fabre ou Médica, pour ne citer que ceux présentés dans ce magazine).<br />
Un environnement qui profite directement à nos étudiants, tant par la mise en œuvre<br />
d’une pédagogie adaptée en permanence à la vie et aux besoins des entreprises, que par<br />
les perspectives de stages et d’emplois proposés à nos diplômés.<br />
Toulouse Business School vit en phase et en parfaite osmose avec sa région, tout en étant<br />
ouverte sur le monde à travers ses 145 partenariats, ses deux campus et ses projets de<br />
développement en Chine et en Inde. Et elle compte bien continuer…<br />
Hervé Passeron<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
3
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
4<br />
telex<br />
En bref<br />
Record battu pour la journée « portes ouvertes » du Bachelor en<br />
Management du Groupe ESC Toulouse : plus de 1400 visiteurs se<br />
sont rendus à Entiore pour découvrir ce programme le 19 février dernier<br />
/ Asian Executive Campus du 9 au 11 mai : les promotions<br />
Advanced Management Program CPA 2010 et AMP CPA Casablanca<br />
2010 se rendent à Shangai et Pékin. / Trois nouveaux MSc seront<br />
proposés à la rentrée sur le campus de Casablanca : Community<br />
Manager ; Management pour scientifiques ; Création, reprise, acquisition<br />
et développement d’entreprise / La médiathèque du Groupe<br />
ESC Toulouse lance un accès à la plateforme d’ebooks Cyberlibris,<br />
en partenariat avec le PRES : 7 500 livres de management seront ainsi<br />
accessibles en ligne / Bravo aux joueurs de "la Choune", l’équipe<br />
de rugby du Groupe ESC Toulouse, qui a battu l'Inseec en tournoi le 16<br />
avril dernier, après avoir battu HEC en demi-finale.<br />
Partenariats<br />
IFA - Le Groupe ESC Toulouse vient de signer, via Capitolis, un<br />
partenariat avec l’IFA (Institut Français des Administrateurs) visant<br />
à lancer en Midi-Pyrénées de nouvelles formations dédiées aux<br />
administrateurs d'entreprise. La première est consacrée aux meilleures<br />
pratiques de gouvernance (9 juin 2011).<br />
EFMD - Le Groupe ESC Toulouse a parrainé cette année encore<br />
le prix Finance and banking, remis dans le cadre du concours<br />
EFMD 2010. Une récompense attribuée à Pierre Hillion et Jean<br />
Wee, de l’INSEAD, pour leur étude de cas intitulée Hyflux ltd : Progressive<br />
Project financing. Au nombre des autres lauréats : IMD,<br />
IE Business School, CEIBS, MIT Sloan School of Management, IBS<br />
Centre pour la recherche en gestion, ENPC School of International<br />
Management et INCAE Business School.<br />
Entrepreneuriat<br />
Le 22 mars, les étudiants du Mastère Spécialisé Entrepreneuriat<br />
ont participé au Forum de la Stratégie d'entreprise, étape intermédiaire<br />
d'un concours national auquel participe le Groupe ESC Toulouse<br />
aux côtés de 29 Grandes Ecoles et Universités. A cette occasion, les<br />
étudiants ont présenté l'analyse de la stratégie de trois entreprises de<br />
la région Midi-Pyrénées : Catherine André - EXACWEB - OPTIMALIT.<br />
Le Prix de la Stratégie d'Entreprise est organisé pour la cinquième<br />
année consécutive par Noveria Partners, sous le haut patronage du<br />
Ministère de l'Economie des Finances et de l'Emploi, avec le soutien<br />
de nombreux partenaires (OSEO, KPMG, ATRIA Capital Partners, <strong>Les</strong><br />
Echos, L'Expansion...). Remise du Prix le 16 juin 2011 au ministère de<br />
l'Economie des Finances et de l'Emploi.<br />
Conférence<br />
Le campus de Toulouse Business School à Barcelone (ESEC) a<br />
organisé le vendredi 8 avril une journée de conférences destinée aux<br />
professeurs et aux conseillers d’orientation. Objectif de ce séminaire :<br />
permettre à ces professionnels d’améliorer leur communication avec<br />
les jeunes et leur suivi éducatif. Une part importante du programme<br />
était aussi consacrée au bien-être de l’enseignant et de l’élève.<br />
Rencontres<br />
Dans le cadre des Rendez-vous du Changement, les étudiants<br />
du Groupe ESC Toulouse ont pu échanger avec Dominique Sopo,<br />
Président de SOS Racisme, le 14 février dernier. Une semaine plus<br />
tard, ils rencontraient Jean-Pierre Havrin, adjoint au maire de Toulouse<br />
chargé de la Sécurité, auteur de « Sarkozy a détruit la police<br />
de proximité », publié aux éditions J-C Gawsewitch en novembre<br />
2010. Enfin, le 14 mars, ils ont échangé avec Hervé Morin, ancien<br />
ministre de la Défense, autour de la place du Nouveau Centre sur<br />
l’échiquier politique français.<br />
Distinction<br />
Jacques Igalens, Directeur de la Recherche du Groupe ESC<br />
Toulouse, a été nommé par décret du Premier Ministre en date du 1er mars 2011, au grade d'Officier dans l'ordre des Palmes Académiques.<br />
Fondation<br />
La Fondation du Groupe ESC Toulouse a attribué 45 bourses<br />
en 2011, pour un montant de 107 500 €. Cela porte à 144 le nombre<br />
des bourses sociales attribuées depuis 2008 (21 bourses ayant<br />
été accordées en 2008, 33 en 2009 et 45 en 2010). 950 000 €<br />
de promesses de dons ont été enregistrés depuis 2008, dont<br />
542 000 € pour le seul programme de bourses sociales.<br />
L’association des<br />
diplômés de l’ESC ouvre<br />
une antenne au Maroc<br />
Stéphane Adnet, vice-président<br />
de l’Association des diplômés<br />
de l’ESC Toulouse, a profité<br />
de la célébration des lauréats à Casablanca pour annoncer<br />
l’ouverture de l’antenne marocaine de l’Association. Une<br />
nouvelle attendue depuis longtemps par les diplômés<br />
marocains, qui constituent la plus importante communauté<br />
d’Anciens de l’Ecole (hors France) avec 1 500 personnes<br />
sur 22 000 diplômés (toutes filières confondues). En<br />
attendant l’élection du bureau, Driss Benchekroun (ESCT<br />
83), Directeur Général de maghrebjob.com, présidera<br />
cette nouvelle structure. Création de liens professionnels,<br />
aide à la gestion de carrière, défense et valorisation des<br />
diplômes… sont au nombre des missions confiées aux<br />
19 antennes que l’ADESCT compte à travers le monde.<br />
Dernière minute<br />
ESCadrille, Junior-Entreprise de Toulouse Business School,<br />
vient de recevoir le prix d’Excellence lors du Congrès national d'été<br />
2011 de la Confédération nationale des Junior-Entreprises attribué<br />
par les de la CNJE (KPMG, Altran, BNP Paribas), le Mouvement des<br />
Anciens de Junior-Entreprises et <strong>Les</strong> Echos.<br />
TBScope - Magazine institutionnel de Toulouse Business School - Groupe ESC Toulouse - Chambre de Commerce et d'Industrie de Toulouse | N°2 : mai-juin 2011 | 20, bd Lascrosses - BP 7010 -<br />
31068 Toulouse Cedex 7, France | Tel +33 (0)5 61 29 49 49 - Fax +33 (0)5 61 29 49 94 | www.esc-toulouse.fr | Directeur de la publication : Hervé Passeron | Rédactrice en chef : Alexia Anglade |<br />
Rédactrice en chef adjointe : Nicole Gagnaire | Conseil éditorial et coordination : Fabienne Hilmoine (GIESBERT & Associés) | Rédaction : Fabienne Hilmoine, Fabienne Cassagne, Valérie Bertrand,<br />
Jean-Christophe Giesbert (GIESBERT & Associés) | Traduction : Sarah Tirard (Elans Communication) | Crédits photos : Rémi Benoit (Hima 360), Groupe ESC Toulouse, Christian Rivière, Ralph Mecke<br />
Conception - réalisation graphique : Hima 360 | Impression : Imprimerie Ménard | Tirage papier : 9 000 ex / 20 000 ex en version numérique | Version anglaise numérique | www.tbscope.com |<br />
Document non contractuel.
NOS éTuDIANTS ONT Du TALENT<br />
chAmpions,<br />
les Artistes<br />
P. 24 / 25<br />
FOCuS<br />
PAGE OuVERTE à<br />
3 questions à<br />
AlAin Di crescenzo<br />
lA viAnDe<br />
en question<br />
P. 20 / 23<br />
P. 8<br />
tbscope #2<br />
sommaire<br />
Edito ...................................................................................................................................P 3<br />
Télex / En bref .............................................................................................................P 4<br />
Page ouverte à The Kooples, un trio qui fait la différence ! .......P 6 / 7<br />
Alain Di Crescenzo, Président de la CCI de Toulouse ...................P 8<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
sommaire<br />
Nos temps forts du premier semestre 2011 ..........................................P 10 / 11<br />
Actu des profs<br />
Marques B to B : rendre visible l’invisible .....................................................P 12 / 13<br />
Globecom : un « jeu » plus vrai que nature .................................................P 14<br />
Rugby et entreprise se retrouvent sur le terrain du management.....P 15<br />
La réforme pédagogique :<br />
un nouveau cadre pour les pilotes du changement ...............................P 16 / 17<br />
Nicole Miquel-Belaud, femme d’engagement à 200 % ........................P 18<br />
On cherche… On trouve…<br />
3 questions to Jacques Igalens, Research Director ...............................P 19<br />
Focus<br />
La viande en question :<br />
Pourquoi notre consommation ne cesse de baisser… .......................P 20 à 23<br />
Nos étudiants ont du talent<br />
Champions, les artistes ...........................................................................................P 24 / 25<br />
L’ESC Toulouse à l’heure du Développement Durable ........................P 26 / 27<br />
JADE Awards : Escadrille couronnée .............................................................P 28<br />
Créateurs d’événements .........................................................................................P 29<br />
L’actu de Toulouse Business School ........................................................P 30 à 35<br />
Hospitality Management, nouvelle filière du Bachelor en Management<br />
L’esprit d’entreprendre gagne les jeunes<br />
Yazid Sabeg face aux étudiants de l’ESC Toulouse<br />
Isabelle Aimé, professeur de marketing à Barcelone :<br />
« On enseigne en mode multiculturel »<br />
Le campus de Casablanca fête ses 200 nouveaux lauréats<br />
Diplômés and co<br />
Serge Massat : un rebelle chez les experts-comptables .....................P 36 / 37<br />
Florence Massonnet : une Parisienne à Londres .....................................P 38<br />
Ascending career of Ruxandra Brutaru ..........................................................P 39<br />
Fenêtre sur le monde .............................................................................................P 40 / 41<br />
Toulouse Business School Graduates : a worldwide network<br />
L’École et l’Entreprise<br />
Ecole de marketing international Pierre Fabre ..........................................P 42 / 43<br />
La Fondation en action<br />
Naissance de la Chaine Santé ............................................................................P 44 / 45<br />
Publications ..................................................................................................................P 46<br />
Trois dates à retenir ................................................................................................P 46<br />
TBSCOPE<br />
5
page ouverte à…<br />
the Kooples<br />
un trio qui fait la différence !<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
6<br />
Votre « Koople » de stars favori ?<br />
Serge Gainsbourg et Jane Birkin.<br />
Votre « Koople » de vêtements préféré ?<br />
Pour l’homme, un costume trois pièces,<br />
et pour la femme, une robe en dentelle<br />
et soie avec un perfecto en cuir.<br />
Votre « Koople » d’accessoires privilégié ?<br />
Pour l’homme, un foulard noué autour<br />
d’une chevalière tête de mort, et pour la<br />
femme, un chapeau large bord en feutre.<br />
Votre « Koople » de matières textiles adoré ?<br />
La soie et le cuir<br />
Le « Koople » de couleurs qui vous fait craquer ?<br />
Le bleu marine et le bordeaux
Eté 2008 : de mystérieux couples au look à la fois rock et trendy font leur apparition dans<br />
les magazines et sur les écrans de télévision. Teasing réussi pour The Kooples, marque<br />
de vêtements lancée par Alexandre (ESC Toulouse 1999), Laurent et Raphaël Elicha.<br />
Depuis, le succès ne s’est pas démenti. Rencontre avec un trio aux racines toulousaines.<br />
<strong>Tbscope</strong> : Vous avez créé the Kooples en septembre 2008.<br />
Un lancement osé avec l’ouverture, d’entrée, de 20 boutiques.<br />
Moins de trois ans plus tard, la marque compte déjà plus<br />
de 120 points de vente et commence son développement<br />
à l’international. Quelle est la recette de votre succès ?<br />
The Kooples : Nous avons<br />
certainement su répondre à une<br />
attente en termes de produit,<br />
en créant un mix entre chic<br />
parisien et dandy british. Un<br />
style intemporel et décalé pour<br />
hommes et femmes. Et le souci de<br />
l’authenticité : tous les patronages<br />
sont réalisés chez Norton & Son<br />
(une maison créée en 1870), à<br />
Savile Row - la mythique rue<br />
des tailleurs, à Londres. Mais<br />
nous n’avons pas seulement lancé une marque ; nous avons<br />
aussi créé une histoire, avec des repères qui plaisent à nos<br />
clients : des boutiques à forte identité visuelle, une odeur créée<br />
spécialement pour nous, une musique identique dans toutes<br />
nos boutiques, un journal qui développe l’esprit de la marque…<br />
<strong>Tbscope</strong> : La communication de lancement était aussi<br />
osée, basée sur un teasing surprenant. Est-ce important<br />
pour s’imposer dans le secteur de la mode ?<br />
The Kooples : C'est essentiel pour qu'une marque fonctionne<br />
et perdure. Deux mois avant l'ouverture des boutiques, nous<br />
avions lancé une campagne publicitaire mettant en scène<br />
de vrais couples de toutes générations, sans préciser qu’ils<br />
posaient pour une marque de mode : un teasing qui a fait<br />
son effet et a généré un gigantesque buzz. Surprise et impact<br />
garantis ! D’ailleurs, dès notre lancement, le magazine Vogue<br />
nous a qualifiés « d’OVNI dans le milieu du prêt-à-porter ».<br />
<strong>Tbscope</strong> : Vos campagnes publicitaires mettent<br />
en scène vos propres clients. Que voulez-vous<br />
traduire par ce concept de communication ?<br />
The Kooples : Nous avons toujours aimé raconter des<br />
histoires, mais des « histoires vraies ». Ces couples urbains<br />
et branchés, nous les avons rencontrés un peu partout dans<br />
le monde au cours de nos voyages. Ce sont des êtres dotés<br />
d’une forte personnalité. De plus, utiliser des vrais couples<br />
permet à notre clientèle de mieux s’identifier à la marque !<br />
<strong>Tbscope</strong> : Vos parents ont créé la marque « Comptoir<br />
des cotonniers ». Être « fils de … » dans l’univers de<br />
la mode, est-ce un atout ou un inconvénient ?<br />
The Kooples : Nous avons travaillé plus de 10 ans avec nos<br />
parents et cela nous a beaucoup aidés. À leurs côtés, nous avons<br />
appris l'essentiel de ce métier et l'importance de la création d'un<br />
univers. Notre souhait n'était pas de "nous faire un prénom",<br />
mais de créer une marque qui nous ressemble. Aujourd’hui,<br />
d’ailleurs, nous travaillons toujours en famille, entre frères :<br />
forcément, à nos yeux, c’est l’une des clés de notre réussite.<br />
<strong>Tbscope</strong> : Vous avez créé votre marque et ouvert vos<br />
deux premières boutiques à Toulouse. Facile de lancer<br />
un concept "mode" dans une ville de province ?<br />
The Kooples : La Ville Rose est la ville de notre enfance : nous<br />
y avons beaucoup de souvenirs. Il nous semblait logique d’y<br />
ouvrir rapidement des points de vente. De plus, de nombreuses<br />
villes de province sont très axées mode (à l'image de Toulouse),<br />
et notre marque y fonctionne aussi bien qu'à Paris. The<br />
Kooples n’est pas une marque parisienne, mais française !<br />
<strong>Tbscope</strong> : « La mode est un éternel recommencement. »<br />
Comment entretenez-vous votre fibre créatrice ?<br />
Quelles sont vos sources d’inspiration ?<br />
The Kooples : On voyage assez souvent : New-York,<br />
Londres, Tokyo, Los Angeles... Cela nous permet de<br />
rencontrer de nouvelles personnes, de voir des styles et<br />
des univers différents, de trouver des couples pour nos<br />
campagnes de pubs… On s’inspire de la musique, de la<br />
rue et… des boutiques vintages que l’on prend toujours<br />
plaisir à découvrir ! Enfin, on regarde aussi de très près les<br />
blogs, qui participent vraiment à imposer des tendances.<br />
<strong>Tbscope</strong> : Alexandre, vous avez suivi le programme<br />
Grande Ecole de l’ESC Toulouse. Quel conseil donneriezvous<br />
aux jeunes qui veulent créer leur entreprise ?<br />
The Kooples : Ils doivent prendre le temps de réfléchir<br />
à tous les points essentiels dans la création d'un univers :<br />
produit, image, commercialisation, merchandising, logistique,<br />
financement… Tous ces aspects doivent être cohérents et<br />
réalistes. Une formation comme celle dispensée par l’ESC<br />
Toulouse fournit des connaissances indispensables pour<br />
développer un projet de création d’entreprise, en mettant<br />
toutes les chances de réussite de son côté. <strong>Les</strong> temps sont<br />
durs pour les jeunes qui sortent des écoles. Néanmoins, il<br />
faut qu’ils sachent ce qu’ils aiment, ce qu’ils ont envie de faire<br />
et qu’ils se battent pour leurs rêves, pour leurs ambitions.<br />
Il faut aussi avoir une certaine assurance - ou au moins<br />
donner l’impression d’être sûr de soi. C’est aujourd’hui<br />
une nécessité, tant sur le plan personnel que professionnel.<br />
C’est ce type de personnalité qui fait la différence !<br />
page ouverte à…<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
7
page ouverte à…<br />
QUESTIONS À<br />
ALAIN DI CRESCENzO<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
8<br />
ALAIN DI CRESCENzO, PRéSIDENT DE LA CHAMBRE<br />
DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE TOULOUSE<br />
TBScope : Vous êtes à la tête d’une entreprise présente<br />
en Europe, en Amérique et en Asie. Comment, à l’aune<br />
des grandes places économiques mondiales, jugez-vous<br />
les forces et les faiblesses de Toulouse et de sa région ?<br />
Alain Di Crescenzo : Pour les forces de notre région, c'est<br />
indiscutablement l'aéronautique et l'espace ; où nous sommes<br />
respectivement leaders mondiaux et européens. Aucun<br />
endroit au monde ne concentre autant d'actifs de ce secteur.<br />
La recherche & développement et l'innovation sont les deux<br />
autres grands atouts de Toulouse. N'oublions pas non plus que<br />
Midi-Pyrénées est numéro un sur les systèmes embarqués et<br />
que nous sommes l’une des toutes premières régions agricoles<br />
françaises. Un atout de taille dans un monde où l’autonomie<br />
alimentaire est, et sera encore plus dans quelques années, un<br />
enjeu majeur. Ces secteurs contribuent à tirer l'export de notre<br />
région. En 2010, nous avons vendu à l'étranger pour trente-six<br />
milliards d'euros (+16 % par rapport à 2009) dont trente-trois<br />
uniquement depuis la Haute-Garonne. Je crois également<br />
beaucoup à l'essor de la santé. En termes de recherche contre<br />
le cancer, nous avons des positions à prendre, notamment<br />
autour de la dynamique impulsée par le Groupe Pierre Fabre.<br />
Mais nous avons les faiblesses de nos avantages : la<br />
dépendance à l'aéronautique, le manque de transports<br />
comme la LGV, ainsi que d'infrastructures comme un<br />
parc des expositions de dimension européenne. Sur ce<br />
point, le Grand Toulouse est toutefois en train de se doter<br />
de l'outil indispensable au renforcement du rayonnement<br />
international de Toulouse et de la Haute-Garonne,<br />
avec le projet de parc à Aussonne, près de Blagnac.<br />
TBScope : Avez-vous le sentiment que les filières en<br />
devenir comme les biotechnologies, qui connaissent un<br />
certain essor à Toulouse, sont un miroir aux alouettes<br />
ou un réel relais de croissance pour la région ?<br />
Alain Di Crescenzo : Pour les biotechnologies, des<br />
régions comme Rhône-Alpes ont vraiment une longueur<br />
d'avance sur Midi-Pyrénées. Nous avons cependant<br />
une carte à jouer dans les biotechs notamment celles<br />
qui gravitent autour du Pôle Cancer-Bio-Santé.<br />
Plusieurs start up performantes en témoignent déjà.<br />
Quant aux nanotechnologies, je crois à une intégration<br />
transversale dans d'autres activités. C’est, là encore, un<br />
vecteur de développement stratégique à promouvoir.<br />
TBScope : Le Grand Toulouse connaît un solde<br />
démographique largement positif de 15 000 habitants<br />
par an. Pensez-vous que cet essor permettra à<br />
Toulouse de devenir une métropole européenne ?<br />
Alain Di Crescenzo : Nous sommes déjà de taille<br />
européenne. Toulouse rayonne mondialement, je ne<br />
peux que le constater lors de mes rencontres avec des<br />
décideurs américains ou asiatiques. C’est pourquoi, il<br />
nous faut encore affirmer notre ambition en valorisant<br />
nos potentiels. Dans cette dynamique, il importe aussi<br />
de resserrer nos liens avec les grandes métropoles et de<br />
relier Toulouse au Sud de l’Europe, espace dans lequel<br />
nous avons une belle carte à jouer avec l’Espagne.<br />
BIO express<br />
Né en 1962, diplômé des Arts et Métiers (mais aussi<br />
d’un DEA informatique et des UV d'expertise comptable),<br />
Alain Di Crescenzo est entré chez XAO Industrie en 1988.<br />
Il devient PDG d' IGE + XAO dix ans plus tard. Aujourd’hui,<br />
cette entreprise spécialisée en CAO compte 340 salariés et<br />
30 000 clients, pour un CA de près de 22 millions d'euros.<br />
Ses logiciels sont diffusés sur tous les continents à plus de<br />
60 000 exemplaires. En décembre dernier, Alain Di Crescenzo a<br />
été élu Président de la CCI de Toulouse.
page ouverte à…<br />
Chefs d’entreprises,<br />
s’engager à vos côtés c’est vous<br />
apporter chaque jour des preuves.<br />
Banque de référence des PME*, la Banque Populaire vous soutient<br />
dans la réussite de vos projets de développement quel que soit<br />
votre besoin. Elle vous accompagne dans vos projets d’investissement, votre cycle<br />
d’exploitation, la gestion de votre trésorerie, votre action à l’international, l’organisation<br />
de vos fonds propres, la motivation de vos salariés ou encore la valorisation<br />
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* N°1 sur le marché de la PME (Périmètre Enseignes - Enquête Sofres 2009).<br />
* N°1 sur la distribution des prêts à la création d’entreprise (Enquête Oséo fi n août 2010).<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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BPCE – Société anonyme à directoire et conseil de surveillance au capital de 563 731 755 € – Siège social : 50, avenue Pierre-Mendès-France – 75201 Paris Cedex 13 – RCS Paris n° 493 455 042 – Réf. : 10/2010 –
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Atos Consulting, Capgemini,<br />
CER France, Deloitte, Ernst &<br />
Young, Exco Fiduciaire, Grant<br />
Thornton, KPMG, Mazars, MBV &<br />
Associés, PricewaterhouseCoopers,<br />
Primexis, Steria et Sygnatures :<br />
tous ont répondu « présent » pour<br />
l’édition 2011 du forum "Audit &<br />
Conseil" organisé au Centre de<br />
congrès Pierre Baudis, à Toulouse.<br />
Objectif de cette rencontre :<br />
permettre aux entreprises de<br />
présenter leurs offres de stages<br />
aux étudiants. En parallèle, des<br />
Ateliers Métiers donnent l’occasion<br />
aux jeunes de découvrir les 1001<br />
métiers de l’Audit interne et<br />
externe, du Contrôle de Gestion et<br />
du Conseil, via le témoignage de<br />
jeunes diplômés du Groupe ESCT.<br />
13<br />
Départ<br />
du Students<br />
Challenge<br />
/02<br />
Près de 150 étudiants représentant<br />
une cinquantaine d'Ecoles et<br />
d'Universités françaises ont pris<br />
le départ du Students Challenge<br />
2011, place du Capitole. Leur<br />
mission : rejoindre Ouarzazate en<br />
neuf jours, via cinq étapes dans<br />
le Sud marocain, incluant une<br />
journée “Green day”. Durant ces<br />
trois dernières années, ce raid écoresponsable<br />
a permis la plantation<br />
de plus de 1 000 palmiers-dattiers<br />
pour lutter contre la désertification,<br />
ainsi que l’installation d’une<br />
pompe solaire et d’un bassin<br />
d'irrigation de 100 m 3 , dans le<br />
village d’Azekka. À ce titre, il<br />
a reçu le certificat « Plantons<br />
pour la planète », délivré par le<br />
Programme des Nations-Unies<br />
pour l’Environnement.<br />
23<br />
Toulouse Business<br />
Club visite la PIC<br />
/02<br />
Belle découverte technologique<br />
pour la quinzaine de membres du<br />
Toulouse Business Club (dirigeants<br />
partenaires du Groupe ESC<br />
Toulouse) qui ont pu visiter la<br />
Plateforme Industrielle de Courrier<br />
de Castelnaud-d’Estrétefond. Ce<br />
site ultramoderne d'Eurocentre<br />
traite le courrier de six<br />
départements de la région Midi-<br />
Pyrénées, soit près de trois<br />
millions de lettres par jour. Une<br />
manière originale et instructive de<br />
renforcer un partenariat basé sur<br />
l’engagement fort de La Poste dans<br />
la chaire Développement Durable<br />
du Groupe ESC Toulouse.
forts premier<br />
semestre<br />
08<br />
Rendez-vous<br />
du changement<br />
/03 Assises<br />
International<br />
Caroline Lamprecht, Directrice<br />
du marketing chez L’Oréal pour<br />
les marques Gemey et Gemey<br />
Maybeline, a présenté aux étudiants<br />
la stratégie marketing du leader<br />
mondial de la cosmétique et les<br />
belles perspectives de carrière qu’il<br />
offre. « Notre Groupe a une culture<br />
d’entreprise à part, alliant modèle<br />
familial et très fort dynamisme.<br />
On dit de notre entreprise qu’elle<br />
est composée de poètes et de<br />
paysans : d’une certaine manière,<br />
c’est vrai ! Notre force : être à l’écoute<br />
permanente du terrain et des<br />
consommateurs. »<br />
31 /03<br />
nationales<br />
étudiantes de<br />
l’Entrepreneuriat<br />
<strong>Les</strong> jeunes aiment entreprendre.<br />
ESCadrille, la Junior-Entreprise<br />
de Toulouse Business School, l’a<br />
prouvé à nouveau en organisant les<br />
1 res Assises nationales étudiantes de<br />
l’Entrepreneuriat. Au programme :<br />
un talk-show sur le « Rôle des<br />
entrepreneurs dans l’économie<br />
française », la présentation des<br />
résultats du Baromètre national<br />
étudiant de l’Entrepreneuriat, et<br />
une conférence du Club Junior-<br />
Entreprises sur « L’entrepreneur,<br />
moteur de l’innovation », en présence<br />
de Jean-Claude Rassou, Président de<br />
Motorola Mobility France.<br />
21 /04<br />
temps forts en images<br />
Conference<br />
« Developing<br />
internationalization,<br />
coping with globalization »<br />
Superbe « casting » pour la<br />
conférence internationale organisée<br />
par le Groupe ESC Toulouse, qui a<br />
réuni (entre autres) Richard Hyman,<br />
professeur émérite de la London<br />
School of Economics and Political<br />
Science, le Dr Jeff Bridgford, de<br />
l’European Trade Union Institute,<br />
Nigel Haworth, d’Auckland<br />
University… Au cœur de leur<br />
discussion : les moyens de favoriser<br />
le développement international<br />
des entreprises dans un contexte<br />
de globalisation. Un contenu riche,<br />
fort apprécié par le public, composé<br />
d’enseignants-chercheurs, de<br />
dirigeants d’entreprises, mais aussi de<br />
représentants du monde syndical.<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
11
actu des profs<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
12<br />
MarqueS B to B<br />
Rendre visible<br />
l’invisible…<br />
Ils ont à leur actif cinq ouvrages communs, devenus de véritables références dans<br />
le domaine du marketing et de la communication – à l’exemple de Pentacom. Le<br />
dernier-né : Marques B to B, propose une vision entièrement revisitée du management<br />
de la marque en B to B. Rencontre avec Philippe Malaval et Christophe Bénaroya, deux<br />
enseignants-chercheurs du Groupe ESC Toulouse, qui veulent donner légitimité et<br />
visibilité aux fournisseurs français.<br />
TBScope : Dans votre dernier ouvrage, Marques B<br />
to B, vous incitez les sous-traitants à acquérir de la<br />
visibilité. Cela signifie-t-il que les fournisseurs français<br />
n’ont pas à cette heure la culture de la marque ?<br />
Philippe Malaval : Effectivement, la plupart d’entre eux vivent<br />
dans l’ombre complète de leurs clients. C’est ainsi depuis<br />
toujours et ils ne voient pas l’intérêt de faire évoluer les choses.<br />
Prenons deux exemples. D’abord avec une société familiale<br />
installée à Millau, dans l’Aveyron. Fondée en 1852, la Mégisserie<br />
Richard est reconnue pour son savoir-faire dans la fabrication<br />
de peaux d’agneaux haut de gamme, destinées à l’industrie du<br />
luxe. Ses produits sont utilisés pour la confection de vêtements,<br />
de chaussures, en maroquinerie et ganterie par les plus grandes<br />
maisons, comme Hermès et Vuitton. Ils sont parmi les seuls<br />
à proposer des peaux d’agneau de très grande qualité et dans<br />
des coloris très modernes. Ils ne vendent pas seulement une<br />
matière, mais une compétence pointue. Pourtant, ils sont<br />
complètement invisibles lorsque vous achetez le produit fini.<br />
Autre exemple avec un équipementier automobile, Faurecia,<br />
un des leaders du siège automobile dans le monde. Ses produits<br />
équipent la plupart des véhicules de toutes marques, mais<br />
le consommateur final ne le sait pas. À l’inverse, Recaro,<br />
une entreprise allemande de taille plus modeste, a réussi à<br />
imposer la présence de son logo sur les sièges de véhicules<br />
premium. Une visibilité importante qui devient aujourd’hui<br />
capitale et passe par une véritable stratégie de marque.<br />
TBScope : En quoi le fait de développer une stratégie de<br />
visibilité pour sortir du statut de sous-traitant présentet-il<br />
un avantage majeur pour les entreprises B to B ?<br />
Christophe Bénaroya : Cela leur permet d’avoir plus de<br />
poids dans les appels d’offres, dont elles sont largement<br />
tributaires. Si elles se cantonnent aux seconds rôles, elles ne<br />
peuvent appuyer sur aucun levier final pour améliorer leur<br />
rapport de forces avec les puissants donneurs d’ordre.<br />
La plupart des entreprises B to B disposent d’une solide<br />
orientation technologique, avec des savoir-faire et des<br />
techniques sophistiquées qui reposent sur le dynamisme et<br />
les efforts d’équipes à forte culture ingénieur. Mais la primauté<br />
technologique seule ne suffit plus à emporter des marchés.<br />
Nombre de fournisseurs, parfois moins talentueux sur le<br />
plan technologique, parviennent à engranger de nombreux<br />
contrats en adoptant une orientation client différente et en<br />
mettant en place une approche marketing qui prend en compte<br />
les différents niveaux de clientèle tout au long de la filière.<br />
Agir sur le plan commercial, mais aussi sur les aspects<br />
communication et marketing, devient vital.<br />
TBScope : Pourtant, la notion de marque est<br />
parfois malmenée par le grand public, non ?<br />
Christophe Bénaroya : Entrée en phase de maturité, la<br />
marque B to C souffre, et ce n’est pas près d’être fini, si elle<br />
ne se ressource pas ! Une banalisation due en partie au<br />
développement des marques distributeurs, puis du harddiscount,<br />
dans les produits de grande consommation<br />
et, simultanément, à une certaine passivité des marques<br />
traditionnelles. <strong>Les</strong> fournisseurs de ces produits MDD sont<br />
aisément interchangeables en fonction du prix proposé par<br />
les différents sous-traitants. Le financier l’emporte ainsi sur<br />
l’industriel dans le mix proposé aux consommateurs. Dans ces
conditions, quid du respect et de la proximité du client final ?<br />
Autre paramètre : le développement des courants<br />
alternatifs qui s’opposent intellectuellement à la notion de<br />
marque, en raison des dérives qui lui sont commodément<br />
imputées (prix, influences comportementales…).<br />
TBScope : Le client final intervient-il dans le B to B ?<br />
Philippe Malaval : Indirectement, oui, car en tant que<br />
consommateur, il se montre de plus en plus exigeant sur la<br />
composition des produits qu’il achète. Quand il s’offre un<br />
ordinateur, il s’intéresse à la technologie qui l’équipe, type Intel<br />
ou AMD. Pour d’autres produits, il sera en quête d’authenticité<br />
et de sincérité : le petit salé lui plaira davantage s’il a été<br />
cuisiné avec des lentilles du Puy, une marque AOC garante<br />
de qualité. Actuellement, les fournisseurs ont une vraie carte<br />
à jouer, car ils sont de plus en plus garants de la légitimité<br />
du produit final. Nike l’a compris en soulignant la présence<br />
de Gore-Tex dans ses produits. Une aubaine pour la société<br />
WL Gore & Associates, qui a breveté ce tissu en 1969 et a eu<br />
l’intelligence d’en faire une marque, devenue son principal<br />
capital. La part des actifs immatériels (marques et brevets)<br />
ne cesse d’augmenter dans la valeur totale des entreprises, au<br />
détriment des actifs matériels. Aux professionnels du B to B de<br />
s’adapter pour être en phase avec cette évolution structurelle,<br />
et en particulier aux entreprises françaises de rattraper leur<br />
retard sur leurs homologues américaines et allemandes !<br />
Philippe Malaval Christophe Bénaroya<br />
actu des profs<br />
à lire<br />
absolument…<br />
MARqUES B TO B,<br />
par Philippe Malaval et Christophe Bénaroya<br />
Ed Pearson Education France - 2010<br />
Se voulant très opérationnel, ce livre fourmille d’exemples concrets<br />
et de recommandations à la fois stratégiques et pratiques pour<br />
aider les dirigeants des entreprises B to B à mettre en place une<br />
politique de marque efficace, en fonction du destinataire final :<br />
• B to B to C, lorsque la marque s’adresse aux clients<br />
consommateurs des produits finis fabriqués par<br />
l’organisation cliente (Varilux, TetraPak…),<br />
• B to B to E, lorsque la marque se destine in fine aux employés<br />
de la structure cliente, privée ou publique (Sodexo, Sperian…),<br />
• B to B to U, quand la marque cible un usager d’un équipement<br />
public, acquis par une collectivité locale (Alstom, Vinci…).<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
13
actu des profs<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
14<br />
Globecom<br />
un « jeu » plus vrai que nature<br />
Prenez d’un côté des juristes, de l’autre des scientifiques, mais qui partagent<br />
tous l’envie de développer leurs compétences à l’international. Constituez des<br />
binômes improbables autour d’un projet commun : Globecom. Vous obtiendrez<br />
une expérience qui marque à vie des managers à haut potentiel.<br />
L’idée a germé dans l’esprit de William Roche, professeur affilié<br />
du Groupe ESC Toulouse, spécialiste du Management de<br />
Programme internationnal, il y a un peu moins de dix ans. Et<br />
si l’on associait les compétences des scientifiques des Mastères<br />
Spécialisés Management de l’Innovation et de la Technologie<br />
et Management des Biotechnologies à celles des juristes du<br />
Mastère spécialisé Management juridique des Affaires au sein<br />
d’un exercice pratique servant l’innovation technologique au<br />
niveau international ?<br />
Un projet ambitieux qui trouve ses racines dans un partenariat<br />
visant à développer l’intelligence émotionnelle, que William<br />
Roche a établi avec Harvard Graduate School of Education alors<br />
qu’il était directeur d’une Ecole internationale. Aujourd’hui,<br />
c’est avec le Narsee Monjee Institute of Management Studies de<br />
Mumbai, en Inde, qu’il fait travailler ses étudiants. Nouveauté<br />
pour le cru 2011 : l’intervention dans Globecom de partenaires<br />
issus d’universités chinoises en partenariat avec York School of<br />
Management (Grande-Bretagne).<br />
« Le concept repose sur l’apprentissage par l’expérience »,<br />
précise William Roche « On donne à l’ensemble des élèves la<br />
même matière initiale et l’on observe ce qu’ils en font. Saurontils<br />
travailler ensemble, exploiter les bonnes informations et<br />
prendre les bonnes informations au bon moment ? C’est un<br />
exercice particulièrement formateur pour développer des<br />
compétences en matière de négociation et de partenariat à<br />
l’international. »<br />
Scénario de départ ? Une entreprise française possédant une<br />
technologie innovante souhaite se développer en Inde. Première<br />
phase du « jeu » : les apprenants disposent d’un peu plus de<br />
trois semaines pour rédiger un rapport sur les potentialités de<br />
développement dans la péninsule indienne. « Ils travaillent par<br />
équipe de cinq, trois scientifiques et deux juristes, pour mener<br />
à bien cette 1 re étape : deux univers complétement différents. En<br />
prime, ils interviennent sur un domaine nouveau pour eux – le<br />
marketing - et dans un contexte international qu’ils découvrent.<br />
Ils peuvent s’appuyer sur les étudiants indiens de NMIMS pour<br />
collecter les informations requises… On leur demande aussi<br />
de s’auto-évaluer en rédigeant un team journal : qualité des<br />
propositions, esprit critique, sens de la communication, qualité<br />
du travail fourni et ponctualité sont au nombre des critères pris<br />
en compte. L’occasion, parfois, d’un véritable travail sur soi… »<br />
<strong>Les</strong> études réalisées sont ensuite soumises à trois jurys<br />
internationaux de haut niveau visant à mesurer la qualité des<br />
composantes technologiques, juridiques et de la stratégie<br />
marketing mises en œuvre. Le projet le plus convaincant sert<br />
de base pour la seconde étape de Globecom, qui porte sur de la<br />
négociation. « Nos étudiants se transforment en représentants<br />
de sociétés françaises ou indiennes, selon l’équipe dans laquelle<br />
ils se trouvent. But pour les uns et les autres : négocier le<br />
meilleur accord possible avec la partie adverse. A ce stade, je<br />
ne suis plus dans l’évaluation, mais dans l’observation. J’analyse<br />
les moyens mis en œuvre pour convaincre et séduire, ainsi que<br />
le niveau d’implication de chacun. » Une phase là aussi très<br />
enrichissante.<br />
« Globecom est une expérience humaine à forte valeur ajoutée :<br />
la mixité des groupes, les horizons différents d'où proviennent<br />
les étudiants et l'échange avec les consultants indiens<br />
concourent à la réussite d'une telle expérience », témoigne<br />
Globecom est une expérience humaine<br />
à forte valeur ajoutée, dont la matière<br />
première est le travail sur soi.<br />
Abdellaoui Naoufel, Ingénieur d'affaires Junior chez Inovans<br />
Sud-Ouest, qui a participé au dernier Globecom entre octobre<br />
2010 et janvier 2011. « C’est un projet dont la matière première<br />
est le travail sur soi, ce qui permet ensuite de pouvoir mieux<br />
s'adapter à toutes les situations. J'ai beaucoup appris par rapport<br />
à la gestion des conflits dans un groupe. Dans mon quotidien<br />
professionnel, je réussis à mieux anticiper, prévoir et surtout<br />
rebondir. Je me sens désormais bien armé pour travailler dans<br />
des contextes internationaux. »
Au 1 er rang, de gauche à droite : Arnaud Costes<br />
et Didier Marchard. Au second rang : Philippe<br />
Spanghero, Grégory Lamboley et Vincent Clerc.<br />
RUGBy<br />
ET ENTREPRISE<br />
se retrouvent sur le terrain du management<br />
Arnaud Costes et Didier Machard transposent les techniques de management<br />
du rugby au monde de l’entreprise. Pour le plus grand bonheur des étudiants du<br />
Bachelor en Management de l’ESC Toulouse…<br />
« Electif très intéressant, enrichissant et original, qui nous<br />
servira énormément dans notre futur métier. » « Bon équilibre<br />
entre théorie et exemples concrets. » « Excellente surprise :<br />
un électif à recommander. » <strong>Les</strong> étudiants du Bachelor en<br />
Management plébiscitent ce cours à 100 % !!! Logique : ce<br />
n’est pas tous les jours que l’on a comme « professeurs » un<br />
binôme composé d’un grand professionnel du management<br />
et d’un ancien international de rugby. Intitulé « Management<br />
dans l’entreprise et management dans le monde du rugby »,<br />
le module proposé aux étudiants de 3 e année vise à identifier<br />
les éléments de management transposables du rugby vers<br />
l’entreprise. Avec un double objectif : donner aux jeunes<br />
quelques « clés » qui leur permettront de savoir gérer des<br />
équipes et des conflits, mais aussi de se transcender dans les<br />
situations difficiles. Lancé à la rentrée 2011, ce module de 15<br />
heures est proposé parmi 20 électifs. « Ce thème est l’un des<br />
plus prisés, pas uniquement par les amateurs de rugby et les<br />
garçons : les filles composent près de la moitié du public »,<br />
explique Caroline Hermet, Directrice du programme Bachelor.<br />
« En fait, l’idée est venue de Philippe Spanghero, rugbyman<br />
et entrepreneur à la tête de Team One. Il m’a présenté une<br />
déclinaison du concept élaboré pour ses clients et j’ai trouvé<br />
l’idée très enrichissante pour nos étudiants. »<br />
Créée par Philippe Spanghero, Vincent Clerc et Grégory<br />
Lamboley, Team One propose aux entreprises de les aider à<br />
résoudre leurs problématiques commerciales et managériales<br />
en s’appuyant sur l’expérience de sportifs reconnus, capables<br />
de véhiculer des valeurs et de transmettre des messages forts<br />
aux collaborateurs. Parmi ses intervenants : bien évidemment<br />
Vincent Clerc et Grégory Lamboley, mais aussi Alain Prost,<br />
Guy Novès, Nikola Karabatic, Yannick Bru… et bien d’autres.<br />
« Nous proposons le même type d’approche aux étudiants,<br />
mais avec un binôme composé d’un sportif et d’un enseignant<br />
de Toulouse Business School », précise Philippe Spanghero.<br />
« Côté enseignant, la participation de Didier Machard (ESCT<br />
94 et vice-président de l’Association des diplômés) s’imposait.<br />
D’abord parce qu’il a réalisé une brillante carrière dans de<br />
Compétences, motivation et valeurs<br />
sont des socles indispensables pour réussir<br />
grandes entreprises comme Airbus, Sanofi ou les laboratoires<br />
Pierre Fabre avant d’ouvrir sa propre société de conseil en<br />
management. Mais aussi parce qu’il connaît bien le sport,<br />
notamment le rugby, en tant qu’ancien joueur de l’équipe nationale<br />
de Hongrie. Pour ma part, j’ai désigné Arnaud Costes, ancien<br />
joueur du XV de France et de l’AS Montferrand. »<br />
Le message diffusé aux jeunes est clair. « Compétences,<br />
motivation et valeurs sont des socles indispensables pour<br />
réussir. Mais à compétence et motivation égales, ce sont<br />
les valeurs et le supplément d'âme qui font la différence »,<br />
développe Didier Machard. Un message réaliste aussi, qui<br />
surprend mais qui plaît aux étudiants, comme l’explique<br />
Arnaud Costes. « On évoque les hauts, mais aussi les bas que<br />
l’on peut connaître au cours d’une carrière, tant dans le sport<br />
qu’en entreprise. Pas facile à entendre quand on a vingt ans,<br />
mais je suis surpris par la qualité de leur écoute et de leurs<br />
questions. Un partage de vie très formateur pour moi aussi ! »<br />
actu des profs<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
15
actu des profs<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
16<br />
HERvÉ GASIGLIA, DIRECTEUR DE L’ESC TOULOUSE<br />
« Notre réforme pédagogique<br />
vise à mieux former les pilotes<br />
du changement »<br />
Depuis deux ans, les dirigeants et l’équipe pédagogique de l’ESC Toulouse travaillent<br />
à l’élaboration d’une importante réforme pédagogique. Celle-ci entrera en vigueur<br />
dès la rentrée 2011. Hervé Gasiglia, Directeur de l’ESC Toulouse, nous en présente<br />
les grandes lignes.<br />
TBScope : Toulouse Business School a décidé de réformer<br />
en profondeur son programme pédagogique. Pourquoi<br />
une telle réforme ?<br />
Hervé Gasiglia : La dernière refonte majeure du programme<br />
Grande Ecole au sein de notre établissement<br />
remonte à une dizaine d’années. Depuis, nous avons<br />
apporté des modifications ponctuelles au cursus, mais ces<br />
« replâtrages » successifs ont fini par le rendre compliqué.<br />
La réforme va donc permettre de simplifier le parcours des<br />
étudiants tout en renforçant son efficience et la qualité de<br />
son contenu. Elle permet notamment d’intégrer officiellement<br />
le semestre académique à l’étranger que l’étudiant doit<br />
passer en université partenaire.<br />
Surtout, elle nous donne l’occasion de rendre notre formation<br />
à la fois plus lisible et visible au niveau international.<br />
Une donnée capitale dans le contexte actuel de mondialisation.<br />
Pour répondre aux critères imposés par les accréditations<br />
et rester parmi les meilleures Business Schools,<br />
il nous faut intégrer chaque année davantage d’étudiants<br />
étrangers : 30 % à moyen terme, alors que nous n’en comptons<br />
que 10 % aujourd’hui.<br />
TBScope : Quel est le fil directeur de la réforme proposée ?<br />
H. G. : Il est simple en fait : former des pilotes du changement<br />
qui soient en prise avec les attentes des entreprises<br />
et capables de s’adapter rapidement aux évolutions de la<br />
société. C’est déjà notre objectif depuis quelques années,<br />
mais la réforme du programme nous donne l’occasion de<br />
renforcer encore cette vocation qui est la nôtre.<br />
<strong>Les</strong> entreprises n’attendent pas des écoles de management<br />
qu’elles leur fournissent des dirigeants formatés, mais au<br />
contraire des collaborateurs engagés, ayant un goût prononcé<br />
pour l’innovation, capables de motiver et d’entraîner<br />
leurs équipes. De véritables pilotes du changement qui<br />
soient force de proposition pour les entreprises.<br />
TBScope : Ces attentes des entreprises collent-elle avec<br />
celles de vos étudiants ?<br />
H. G. : <strong>Les</strong> jeunes d’aujourd’hui espèrent bien plus qu’un bon<br />
métier et un salaire correct. Contrairement aux générations<br />
précédentes, ils ne veulent plus « perdre leur vie à la gagner »,<br />
mais rêvent de se réaliser. Et l’ESC Toulouse a l’ambition de les<br />
y aider. Notre première force, c’est de nous intéresser au développement<br />
du potentiel de chacun de nos étudiants. Au-delà<br />
de leur valeur technique, c’est la capacité qu’aura chacun d’eux<br />
à s’approprier sa vie qui fera la différence - les recruteurs ne<br />
s’y trompent pas ! Certains seront chefs d’entreprise, d’autres<br />
contrôleurs de gestion, chargés de communication, analystes<br />
financiers… d’autres encore sportifs ou artistes… Mais ils<br />
auront une spécificité majeure : leur capacité et leur envie<br />
de changer les choses au sein de leur activité, en osant sortir<br />
du cadre classique de l’entreprise. Bergson appelle cela « un<br />
supplément d’âme ».<br />
Un état d’esprit que nous leur transmettons à travers un<br />
parcours dense, varié, qui favorise l’audace tout en restant<br />
sérieux et exigeant, car il nécessite travail et rigueur.<br />
TBScope : Concrètement, quels changements avez-vous<br />
apportés au cursus ?<br />
H. G. : Tout d’abord, une certaine homogénéisation de la<br />
formation. Quelle que soit leur origine, tous les étudiants<br />
bénéficieront du tronc commun dispensé par Toulouse Business<br />
School : ils passeront en effet leur M1 à l’Ecole, soit<br />
sur le campus de Toulouse, soit sur celui de Barcelone (ceux<br />
qui le souhaitent ne partiront en UP qu’après cette période,<br />
ce qui leur laissera plus de temps pour choisir sereinement<br />
leur université d’accueil). Autre nouveauté : la modularité<br />
du master, avec quatre durées possibles. L’objectif est de<br />
permettre aux étudiants d’aller à leur rythme, mais aussi et<br />
surtout de réaliser jusqu’à 26 mois de stages en entreprise.<br />
Une donnée non négligeable quand on sait l’intérêt que les
employeurs portent aujourd’hui à l’expérience professionnelle cumulée<br />
par leurs jeunes recrues.<br />
TBScope : Quels sont les autres atouts du programme réformé ?<br />
H. G. : Le renforcement de la spécialisation (460 heures de cours organisés<br />
en six majeures contre 345 heures aujourd’hui), le renforcement du parcours<br />
en anglais qui démarrera dès le second semestre de L3 et les modifications<br />
du schéma pédagogique (groupes limités à 35 élèves pour la plupart<br />
des modules) me semblent être de vrais atouts pour nos étudiants.<br />
La préformation pour le recrutement M1 a elle aussi été modifiée, pour<br />
devenir à la fois plus qualitative et plus longue (elle passe de un à trois<br />
mois). Elle proposera des enseignements différenciés (soutien en maths<br />
pour les littéraires, et davantage de culture générale pour les scientifiques),<br />
adaptés au profil de l’étudiant selon sa formation d’origine,<br />
l’objectif étant de donner à tous nos élèves un solide socle de connaissances<br />
communes.<br />
TBScope : Quid des profils d’étudiants entrepreneurs ?<br />
H. G. : Nos jeunes sont de plus en plus nombreux à vouloir tenter<br />
l’expérience de la création d’entreprise. Nous avons donc renforcé la<br />
dimension entrepreuneuriale de notre cursus, ce dès le début de la<br />
formation. Rencontre avec des entrepreneurs, liens plus étroits avec les<br />
écoles d’ingénieurs pour travailler sur des projets innovants, renforcement<br />
du start-up week end…. vont répondre aux attentes des jeunes<br />
intéressés par cette voie. Une vingtaine d’entre eux se verront proposer<br />
un cursus dédié, qui devrait intégrer notamment une partie des responsables<br />
associatifs. Un excellent tremplin pour les futurs entrepreneurs…<br />
actu des profs<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
17
actu des profs<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
18<br />
Nicole Miquel-Belaud,<br />
femme d’engagement à 200 %<br />
Elle court, elle court, Nicole Miquel-Belaud. Impliquée dans de nombreux projets<br />
et associations, elle n’en trouve pas moins le temps de bien faire les choses. Et<br />
de se poser pour écouter étudiants, partenaires et collaborateurs. Portrait d’une<br />
femme engagée.<br />
L’agenda de Nicole Miquel-Belaud a tendance à faire<br />
peur. Logique, vu les nombreuses responsabilités tant<br />
professionnelles qu’associatives de cette spécialiste<br />
du commerce et du marketing. Voyez plutôt !<br />
Enseignante permanente au sein du Groupe ESC Toulouse<br />
depuis 1987, elle y assure la responsabilité des projets deltas,<br />
où les élèves de 1 ère année de l’ESC développent, dans un esprit<br />
entrepreneurial, un vrai projet culturel, sportif ou caritatif.<br />
Elle anime les 50 heures de service civil où chaque étudiant<br />
s’investit dans une activité caritative : soutien scolaire, visites de<br />
prisons, aide aux plus démunis… Elle est la référente, au sein de<br />
Toulouse Business School, des cordées de la réussite, qui visent<br />
à guider les lycéens les plus doués des ZEP vers des parcours<br />
d’excellence. Elle coordonne et anime une quinzaine de<br />
Sésames à Toulouse et à Barcelone, où les étudiants de 3 e année<br />
s’investissent, en groupe, dans une problématique stratégique<br />
d’entreprise. Sans parler des Affichades, concours national<br />
qui fait élire par un panel de jeunes les meilleures créations<br />
d’affiches publicitaires – concours qu’elle pilote depuis 17 ans.<br />
Outre les cours qu’elle dispense boulevard Lascrosses,<br />
elle intervient en formation professionnelle, à l'Ecole<br />
de Marketing international Pierre Fabre, dans les<br />
Mastères Spécialisés de la santé et du transport<br />
aérien, mais aussi dans des MBA dispensés aux Etats-<br />
Unis, au Mexique, au Maroc ou en Pologne.<br />
Et lorsqu’elle pose sa casquette d’enseignante et de pédagogue,<br />
elle en coiffe une autre : celle de présidente de différentes<br />
associations de Toulouse et de sa région. « Être président<br />
n’est pas un titre de gloire, mais une lourde responsabilité.<br />
Le Président doit avant tout agir, donner des impulsions,<br />
amener des pistes de réflexions, être visionnaire… C’est<br />
aussi et avant tout un chef d’équipe : seul, il ne peut rien. »<br />
Parmi les associations auxquelles elle consacre temps et<br />
énergie : Envie. Une entreprise d’insertion par l’économique<br />
lancée il y a une dizaine d’années. Le principe : récupérer<br />
des appareils d’électroménager anciens et les faire remettre<br />
en état par des personnes en difficultés, encadrées par des<br />
professionnels. « Envie est une entreprise à part entière<br />
car nous devons générer 70 % de nos besoins financiers.<br />
Mais c’est aussi et surtout un système efficace : nous<br />
apportons aux personnes aidées un contrat, un salaire<br />
et 70 % d’entre elles retrouvent le chemin de l’emploi,<br />
via une embauche ou une formation diplômante. » Une<br />
belle réussite : Envie Midi-Pyrénées compte aujourd’hui<br />
75 salariés pour quatre millions d'euros de CA réalisés.<br />
« Mon engagement associatif n’est pas toujours facile à<br />
gérer, ni à supporter pour mes proches - mes fils et mon<br />
mari ont depuis longtemps appris à me partager. Mais<br />
il participe à mon équilibre et me permet de mettre en<br />
pratique les valeurs que m’ont transmises ma famille et<br />
l’Ecole alsacienne – un établissement privé reconnu pour<br />
ses méthodes d’enseignement avant-gardistes – dont<br />
je suis un pur produit. Petite, il paraît que j’étais déjà le<br />
zorro des bacs à sable : ça n’est pas prêt de changer ! »<br />
Au tableau d’Honneur<br />
de la Légion !<br />
Le 23 mars dernier, Nicole<br />
Miquel-Belaud a reçu les insignes<br />
de Chevalier de la Légion d’Honneur<br />
au cours d’une cérémonie qui<br />
a réuni 300 personnes. Une<br />
distinction que cette diplômée de<br />
Sciences Po, ancienne responsable<br />
marketing de l’Oréal, s’est dite<br />
« fière et heureuse de recevoir »,<br />
tenant à la partager avec sa famille,<br />
mais aussi avec « tous ceux qui<br />
oeuvrent dans l’ombre, sans faire<br />
de bruit, petites gouttes d’eau<br />
qui font bouger les choses. »
Jacques Igalens (1) has been the new Research Director<br />
Toulouse Business School since January 1 st, 2011. His<br />
mission: boost the Research Policy and strengthen the links<br />
between Research Professors and companies.<br />
TBScope : You have held this position for four months.<br />
How do you see research at Toulouse Business School?<br />
Jacques Igalens : When I joined the school, I took time to<br />
examine the Management Research Centre and its results<br />
objectively. I made two observations. Toulouse Business<br />
School has a good research potential thanks to the Research<br />
Professors, who are well integrated and acknowledged<br />
in the academic community. However our working<br />
environment is becoming more and more competitive<br />
towards business schools but also towards Universities. If<br />
Toulouse Business School was one of the first Management<br />
schools to get involved in Management research, it is<br />
now competing with a vast number of schools which<br />
have improved greatly over the last three or four years.<br />
Therefore, we have to regain our lead.<br />
TBScope : How are you planning on reaching your goal?<br />
J. I. : Efforts will be initiated in two directions. First of<br />
all, we must strengthen our links with companies. It is<br />
something Toulouse Business School realized and we<br />
therefore developed research fields, which meet the<br />
expectations of the competitive clusters of the region<br />
and of all the companies that trust Toulouse Business<br />
School. But we have to meet the requests of companies<br />
even better and develop our participation in national and<br />
international competitions in the framework of tenders<br />
related to research. The second point is the academic<br />
world. With one goal: increase the number of publications<br />
in international magazines. These publications are<br />
essential in order to get accreditations and to have a good<br />
position in the different rankings.<br />
TBScope : Professors of Toulouse Business School<br />
are significantly involved in research. How do<br />
you intend to urge them to do even more?<br />
J. I. : First of all, by intrinsic motivation: our researchers have<br />
a real social utility and have to feel proud to contribute to the<br />
advancement of knowledge. Then, it is our role to recognize<br />
their results, but also to create a state of mind and a culture<br />
which increase the status of research, by hosting international<br />
congresses for instance. Furthermore, we will strengthen the<br />
existing connections between academic and contract research,<br />
in order to increase awareness of the concrete solutions that we<br />
provide to contractors and company directors. Finally, we have<br />
to make better use of one of our assets, which is our partnership<br />
with the “Ecole doctorale de Sciences de Gestion” (Doctoral<br />
school of Management), for example by integrating even more<br />
PhD students. This is a real guarantee of quality for our school.<br />
BIO express<br />
With a degree from ESSEC Business School, IEP Political<br />
Science School in Paris and a PhD in Management, Jacques<br />
Igalens created and managed a human resources consultancy<br />
for ten years, before starting working as a teacher in 1988. He<br />
is an associate Professor for Universities and IAE (Insitute of<br />
Administration of Enterprises) in Toulouse, and was Vice-<br />
President of Toulouse 1 Capitole University- in charge of<br />
Sustainable Development- until the end of 2010, in charge<br />
of the editing of “Revue de l’Organisation Responsible”<br />
(Responsible Organization magazine). Jacques Igalens is<br />
also the President of Honor of IAS (International Institute of<br />
Social Audit) and of AGRH (Association of Human Resources<br />
Management), which he created in 1989. He has just been<br />
appointed Officer in the Order of Academic Palms.<br />
(1) Jacques Igalens is the author of various books including “Audit Social” (Social Audit) (EO, 2007), "Tous DRH " (All Human Resources Managers) (EO, 2006), "Tous<br />
responsables" (All responsible) (EO, 2004), "L'audit des ressources humaines" (The audit of Human Resources) (Liaisons, 2001).He recently published "Vers une nouvelle<br />
gouvernance des entreprises, l'entreprise face à ses parties prenantes" (Towards a new management of companies, the company facing stakeholders) (Dunod, 2009)<br />
and "La sûreté éthique, du concept à l’audit opérationnel " (Ethical security, from the concept to operational audit) (Ed. Management et Société, 2010).<br />
on cherche, on trouve<br />
QUESTIONS TO<br />
JACQUES IGALENS<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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focus<br />
TBSCOPE<br />
20<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
la viande<br />
en question…<br />
par Geneviève cazes-valette<br />
Depuis 2002, la consommation globale de viande en France est en baisse, légère<br />
certes, mais permanente. un phénomène que les médias se plaisent à traiter,<br />
mais de manière trop partielle, se contentant souvent de mettre en avant les prises<br />
de position passionnées des anti et des pro viande. Loin de toute cette agitation,<br />
Geneviève Cazes-Valette propose une analyse plus globale du sujet, prenant en<br />
compte à la fois les questions de mort animale, de santé humaine et de protection<br />
de l’environnement. Trois aspects qui ont aujourd’hui un impact direct sur notre<br />
comportement de consommateur de viande.<br />
La plupart des hommes et des femmes aiment la viande, qui<br />
fait partie intégrante de notre régime alimentaire d’espèce<br />
omnivore. Pourtant, malgré notre attirance naturelle pour cette<br />
denrée, nombre de réticences entourent sa consommation.<br />
Des réticences que l’homme gère à sa manière, soit à travers les<br />
mots, soit en mettant en place des stratégies de déculpabilisation<br />
diverses, voire en faisant le choix de l’abstention absolue.<br />
<strong>Les</strong> mille et une façons d’échapper à la mort animale<br />
L’homme ne faisant plus partie (et ce depuis longtemps)<br />
des charognards, il est contraint de donner la mort pour<br />
manger de la viande. Or plus ou moins consciemment, tuer<br />
pour manger pose problème – même si c’est nécessaire.<br />
La première difficulté passe par la verbalisation de l’acte.<br />
Pour limiter son impact, on choisit des termes appropriés qui<br />
permettent, en partie, de déculpabiliser. Ainsi, en français,<br />
le terme utilisé pour désigner la mort donnée à l’animal à<br />
des fins alimentaires est « abattage ». Une euphémisation<br />
de la mort animale (et donc une acceptation implicite) par<br />
assimilation au monde végétal, puisqu’on abat aussi des arbres.<br />
Deuxième source de culpabilité : l’acceptation de l’acte<br />
– et ce, que notre représentation du monde relève de<br />
l’animisme, du totémisme, de l’analogisme, voire du<br />
naturalisme à l’Occidentale. Diverses stratégies sont<br />
déployées, consciemment ou non, pour la surmonter.<br />
La plus ancienne est d’ordre religieux. Quand l’abattage<br />
prend la forme d’un sacrifice, la victime est offerte au<br />
dieu et la viande n’est qu’un sous-produit consommable.<br />
Clairement effectué à des fins alimentaires, l’abattage rituel<br />
est codifié de manière à rendre licite la consommation de<br />
la viande qu’il permet d’obtenir (casher pour les Juifs et<br />
halal pour les Musulmans). Placé sous la tutelle du spirituel<br />
et du religieux, l’abattage déresponsabilise et déculpabilise<br />
l’opérateur et ceux qui mangeront ensuite la viande.<br />
Une deuxième stratégie de déculpabilisation, plus récente mais<br />
plus largement usitée désormais, consiste en la mise à distance<br />
de l’acte mortel. Une distanciation à la fois géographique et<br />
technique. Autrefois effectué dans l’arrière-cour du boucher,<br />
l’abattage se fait aujourd’hui dans des abattoirs situés près des<br />
zones de production… loin, très loin des yeux des mangeurs.<br />
Et il est réalisé par deux agents : l’un anesthésie l’animal, l’autre<br />
l’égorge – ce qui permet à chacun de s’imaginer que c’est l’autre<br />
qui a tué, diluant, voire déplaçant la responsabilité de l’acte.<br />
Sur ce plan, le mangeur n’est pas en reste : lui aussi s’éloigne du<br />
contenu de son assiette, et ce de quatre manières possibles. La<br />
première est la délégation : même si l’abattage de petits animaux<br />
dans le cadre domestique est encore autorisé, rares sont les<br />
ménages français qui achètent leurs volailles ou lapins vivants.<br />
La deuxième passe par la présentation des mets carnés : de plus<br />
en plus sophistiquée, elle permet de s’éloigner au maximum de<br />
l’apparence originelle de l’animal. <strong>Les</strong> zoophages (mangeurs<br />
d’animaux) se transforment ainsi en sarcophages (mangeurs
de chair). Une métamorphose que l’on retrouve aussi sur les<br />
étals : les têtes de veau décorées de persil ont laissé place aux<br />
barquettes de viande prédécoupée ou hachée. Autre astuce :<br />
l’emploi d’un vocabulaire spécifique. Dans les pays anglophones,<br />
le sheep devient mutton en arrivant dans l’assiette et le calf<br />
devient veal. En France, macreuse, poire, escalope et autre<br />
araignée font oublier l’image de la vache et de son veau.<br />
Enfin, dernière manière de se préserver pour le<br />
consommateur de viande : la prise de distance vis-à-vis<br />
des animaux d’élevage, qui, de fait, perdent presque leur<br />
statut d’êtres vivants en devenant simple matière.<br />
À la sacralisation et à la distanciation de l’acte de mort,<br />
l’homme ajoute une troisième et dernière stratégie de<br />
déculpabilisation : elle consiste à se préoccuper du bienêtre<br />
animal. Et ne croyez pas ce phénomène récent, lié à la<br />
sensibilité exacerbée des urbains en manque de verdure !<br />
Il remonte en fait à des millénaires et transparaît dans<br />
diverses philosophies ou religions comme le bouddhisme,<br />
le judaïsme ou le pythagorisme. Mais ce courant se renforce<br />
aujourd’hui. Qualifié de réformiste, il préconise l’amélioration<br />
des modes d’élevage, la suppression des longs transports et<br />
la garantie d’une réelle insensibilisation avant l’abattage. Une<br />
compassion dont on peut tout de même raisonnablement<br />
se demander si elle ne profite pas plus à l’homme (et à<br />
sa santé) qu’à l’animal – car pour la majorité des gens,<br />
elle est loin de freiner la consommation de viande.<br />
Un doute qui s’applique moins à ceux qui n’hésitent pas<br />
à adopter des positions éthiques radicales, devenant<br />
végétariens (pour ceux qui se refusent à ingérer toute<br />
viande), ou végétaliens (refus de consommer tout produit<br />
issu d’un animal). Mais là aussi, les raisons de ce choix<br />
diffèrent d’un individu à l’autre : adhésion aux principes<br />
de tempérance ou adoption d’une position anti « spéciste »<br />
pour les uns, peur de la mort ou rejet de l’animal pour les<br />
autres, ou encore symptôme d’anorexie…Quoiqu’il en soit,<br />
les végétariens restent rares : ils ne seraient que 1,2 % dans<br />
la population française (source : Cazes-Valette, 2008).<br />
Question de forme et de formes<br />
Si tuer pour manger pose problème, cela n’a toutefois qu’un<br />
impact marginal sur la consommation de viande en France<br />
contemporaine. Deux autres déterminants jouent déjà - et<br />
pourraient jouer plus encore - un rôle dans la modification<br />
des comportements : le souci des mangeurs vis-à-vis de<br />
leur santé et le souci de préservation de l’environnement.<br />
L’idée que la nourriture est notre première médecine est<br />
depuis longtemps ancrée dans les esprits : elle a sous-tendu<br />
la médecine grecque puis médiévale en leurs temps, et forme<br />
encore le socle de la médecine chinoise contemporaine. Une<br />
implication renforcée par le développement des connaissances<br />
nutritionnelles et qui se traduit, en France, par une politique de<br />
prévention s’appuyant sur les PNNS (Programmes Nationaux<br />
Nutrition et Santé), qui visent à nous faire manger plus sain et<br />
plus équilibré – afin de limiter, à terme, les dépenses de santé.<br />
Parallèlement à cette pensée médicalisée de l’alimentation, le<br />
mangeur fait aussi le lien entre les formes corporelles (plus<br />
ou moins grasses, plus ou moins musclées) et l’absorption<br />
qualitative et quantitative de tel ou tel aliment. Pulpeux au<br />
XVII e siècle, le corps se doit aujourd’hui d’être mince et<br />
musclé. À cette maîtrise du corps liée à des préoccupations<br />
esthétiques s’ajoutent deux autres raisons d’opter pour une<br />
alimentation saine : la recherche d’une harmonie avec la<br />
nature - au motif que les aliments naturels sont moins nocifs<br />
que les aliments industriels - et la prévention de la maladie<br />
(essentiellement maladies cardio-vasculaires, obésité, cancer<br />
et diabète), l’excès de certains « mauvais aliments » pouvant<br />
intervenir dans leur développement (un effet encore renforcé<br />
par l’érection de l’obésité au rang de maladie, en 1990).<br />
Aveyronnaise d’origine, fille et épouse d’éleveurs de bovins viande,<br />
Geneviève Cazes-valette se reconnaît volontiers dans l’appellation humoristique<br />
de « mammifère omnivore » que Philippe Meyer utilise sur France Inter pour<br />
se présenter aux auditeurs de « La prochaine fois, je vous le chanterai ».<br />
Diplômée de l’ESC Toulouse en 1977, elle a repris ses études à 40 ans<br />
pour passer un DEA, puis un doctorat en anthropologie à l’EHESS. Depuis<br />
1996, date du déclenchement de la « crise de la vache folle », elle pose<br />
son regard d’anthropologue sur « les déterminants du rapport à la viande<br />
chez le mangeur français contemporain ». Une observation qu’elle affirme<br />
« participante, constante, voire obsédante », constituée tout à la fois d’entretiens<br />
au fil de l’eau, de lectures pointues, du suivi de la presse grand public et<br />
qui l’a conduite à mener, fin 2003, une étude auprès de 1000 personnes<br />
représentatives des résidents en France continentale de 20 ans et plus.<br />
Responsable de l'option professionnalisante "Business to Consumer" et<br />
correspondante de recherche en Agriculture et Alimentation au sein du Groupe ESC<br />
Toulouse, elle est aussi experte auprès des ministères de l'Agriculture et de la Santé.<br />
Elle a notamment publié :<br />
« Contre la viande, tout contre... Rapports hommes-animaux-viandes en France<br />
contemporaine » chapitre du N°12 des Cahiers de l’OCHA « L'homme, le<br />
mangeur, l'animal. Qui nourrit l'autre ? », dirigé par Jean-Pierre Poulain (2007).<br />
Et dirigé la publication de :<br />
« Faire la Cuisine, analyses pluridisciplinaires d'un nouvel espace de modernité », N°11<br />
des Cahiers de l'OCHA (2006) dans lequel elle a également publié un chapitre : « Que<br />
la fête commence ou qu’on en finisse ! Cuisine de fête en France contemporaine. »<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
focus<br />
TBSCOPE<br />
21
focus<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
22<br />
La plupart des acteurs sociaux (mangeurs, gouvernants,<br />
scientifiques de la nutrition, industriels, médias) s’accordent<br />
désormais sur la nécessité de penser allègement calorique de la<br />
prise alimentaire dans les sociétés occidentales. Reste à définir<br />
le type d’alimentation idéal : un exercice auquel les scientifiques<br />
les plus sérieux ne se risquent pas, tant la santé, la forme et<br />
les formes semblent être des phénomènes multifactoriels<br />
dont l’alimentation ne constitue qu’un des aspects.<br />
Des scrupules qui échappent aux professionnels de<br />
l’agroalimentaire et de la nutrition. Résultat : discours antihuile,<br />
anti-graisses animales, pro-huile d’olive (régime crétois<br />
oblige) et enfin pro-beurre (source de vitamines) alternent<br />
au point que peu de mangeurs savent vraiment ce qui est bon<br />
De vrais apports<br />
nutritionnels<br />
<strong>Les</strong> apports nutritionnels de la viande<br />
varient selon l'espèce, l'alimentation de<br />
l'animal et la partie consommée. En général,<br />
elle fournit à notre organisme :<br />
• des protéines : de 20 à 30 %<br />
selon les types de viande ;<br />
• des acides aminés essentiels.<br />
la viande rouge fournit :<br />
• du fer ;<br />
• des vitamines B (notamment la B12) ;<br />
• des lipides (en moyenne 10,7 g pour 100 g) ;<br />
• du cholestérol (en moyenne 74,3 mg pour 100 g).<br />
pour eux sur le plan diététique santé. La diététique minceur,<br />
elle, proscrit autant que faire se peut tous les types de graisses.<br />
Et la viande dans tout cela ? D’abord préconisée dans les<br />
régimes minceur « steak grillé-haricots verts » des années<br />
70, elle est apparue peu à peu (la viande rouge et le porc en<br />
particulier, surtout sous forme de charcuterie) comme porteuse<br />
de tous les risques esthétiques et sanitaires puisqu’elle cumule<br />
le fait d’être grasse (gras visible et surtout « gras caché ») et<br />
souvent cuite dans la graisse. Depuis les années 90, certains<br />
discours tendent à la réhabiliter, s’appuyant sur le fait que la<br />
teneur en graisses est mieux maîtrisée dans les élevages (pour<br />
le porc en particulier), que les graisses ne sont pas forcément<br />
mauvaises (elle participent au bon cholestérol) et que l’apport<br />
en micronutriments divers de la viande est non négligeable.<br />
Mais depuis le début des années 2000, un nouveau front s’est<br />
ouvert, la viande – et la viande rouge en particulier – étant<br />
mise sur la sellette pour son éventuel rôle dans l’apparition<br />
de cancers colorectaux (ce que d’autres récusent). Ajoutez à<br />
cela les crises de la vache folle, du poulet à la dioxine, de la<br />
grippe aviaire puis porcine, et vous comprendrez pourquoi<br />
le mangeur tend aujourd’hui à se méfier de la viande pour<br />
préserver à la fois sa forme et ses formes. Dans sa dernière<br />
enquête sur les comportements et consommations alimentaires<br />
des Français (CCAF 2007), le Credoc voit d’ailleurs apparaître<br />
pour la première fois une frange de 10 % de la population<br />
qui considère l’alimentation santé comme un problème.<br />
Sauver la planète ? On y pense aussi… mais juste un peu !<br />
Dernier argument en date qui expliquerait la baisse de la<br />
consommation de viande : la préservation de l’environnement.<br />
Depuis quelques temps, les arguments environnementaux<br />
pèsent sur l’avenir des troupeaux. Régulièrement, on entend<br />
ainsi dire que les ruminants contribuent, par leurs émissions de<br />
gaz, à l’effet de serre. Un argument qui laisse toutefois sceptique<br />
(voire qui amuse) la plupart des mangeurs de viande français.<br />
Autre point négatif : l’impact des élevages sur Mère Nature.<br />
Première source d’inquiétude, mais qui reste limitée : la<br />
pollution des eaux par les nitrates – pollution que l’on attribue
plus volontiers aux cultures qu’aux élevages. Deuxième<br />
source d’inquiétude : les pratiques de l’élevage intensif. Déjà<br />
soulevées avec la crise de la vache folle, elles ne laissent pas<br />
les consommateurs de viande indifférents : viande de bœuf<br />
ou de veau hormonée, poulets surchargés d’antibiotiques,<br />
perspective de clonage des animaux sont autant de thèmes<br />
qui nous interpellent, non pas tant pour leurs conséquences<br />
sur l’environnement que pour celles qu’elles pourraient<br />
avoir ou ont déjà sur la santé humaine. Et l’on en revient à<br />
la santé, encore et toujours… Un argument qui explique<br />
aussi largement l’essor des produits issus de l’agriculture<br />
biologique et les réticences face aux organismes génétiquement<br />
modifiés – sauf si l’on réussit à convaincre les consommateurs<br />
des effets bénéfiques des OGM sur leur organisme.<br />
Santé et environnement, même combat<br />
Même s’ils sont indéniables, la compassion envers les animaux,<br />
le malaise vis-à-vis de l’abattage et le souci du bien-être animal,<br />
n’ont qu’assez peu d’impact, au final, sur la consommation<br />
de viande tant les stratégies, inconscientes ou non, que<br />
le mangeur déploie pour s’en affranchir sont efficaces.<br />
Par contre, santé et esthétique influent fortement sur<br />
l’allègement calorique en général et la baisse de la<br />
fréquence de consommation de viande - et de viande<br />
rouge en particulier. Dans les données issues de l’enquête<br />
réalisée en 2003 (Cazes-Valette, 2008), le coefficient de<br />
régression attaché à la préoccupation santé était plus de<br />
six fois supérieur à celui de l’acceptation de l’abattage<br />
pour expliquer la fréquence de consommation de viande.<br />
Même si les obsédés de santé n’étaient à l’époque que 17 %<br />
environ dans la population française, ceux qui se disaient<br />
concernés par le sujet étaient presque 68 % contre 15 %<br />
qui disaient ne pas s’en soucier. Et depuis, la médicalisation<br />
de l’alimentation n’a fait qu’augmenter son emprise. Santé<br />
et esthétisme vont donc encore longtemps influencer –<br />
certainement à la baisse – la consommation de viande.<br />
Quant à l’impact de la préservation de l’environnement<br />
sur notre intérêt pour les mets carnés, ne doutons pas<br />
qu’il sera amené à s’accroître. En effet, préserver sa santé<br />
peut dans de nombreux cas passer par la préservation de<br />
l’environnement. Dans ce scénario, la montée progressive<br />
du souci environnemental, mettant entre autres en cause<br />
l’élevage (intensif en particulier), pourrait à moyen ou long<br />
terme se surajouter aux arguments nutritionnels, esthétiques<br />
et anti « spécistes » pour faire de la consommation de<br />
viande une pratique de moins en moins fréquente.<br />
Toutefois, la viande est tellement ancrée dans la culture<br />
alimentaire française qu’elle ne saurait disparaître de sitôt de<br />
notre registre culinaire. Peut-être, à l’instar des modifications<br />
des comportements observées pour le vin au cours du dernier<br />
demi-siècle, la raréfaction de la consommation de viande serat-elle<br />
compensée par l’amélioration de la qualité de celle qui<br />
demeurera consommée.<br />
Manger moins, mais meilleur ? Tout un programme qui<br />
permettrait aux mangeurs de concilier bonne conscience,<br />
plaisir gustatif, diététique santé et diététique minceur, aux<br />
éleveurs extensifs de retrouver un équilibre économique et à<br />
tous de préserver le bien-être animal et l’environnement.<br />
en chiffres<br />
280 millions de tonnes de viande<br />
sont produites dans le monde, dont 36,9 % de viande<br />
porcine, 28,5 % de viande de volailles et 22,3 %<br />
de viande bovine (données 2008, source FAO).<br />
-1,1 % : c’est la baisse de la consommation de<br />
viande de boucherie (bovin, porc, mouton, cheval...) de<br />
janvier à août 2009 par rapport à la même période de<br />
2008. La baisse est de 3,1% par rapport à 2007 (source<br />
Agreste Conjoncture - ministère de l'Agriculture).<br />
29 % : c’est la part de viande bovine (bœuf et<br />
veau) dans la consommation française de viande<br />
en 2009, contre 39 % en 1970. À l’inverse, la<br />
consommation de viande de volailles est passée<br />
de 16 à 28 % (étude de FranceAgriMer).<br />
Et le cancer, dans tout ça ?<br />
Risque accru de cancer de l’œsophage et du foie pour une<br />
consommation importante de viande rouge, de cancer<br />
du côlon et du poumon si on y ajoute la charcuterie,<br />
la viande n’a pas vraiment la cote dans les services<br />
d’oncologie. En cause : les graisses saturées et le fer<br />
associés à la carcinogénèse, mais aussi les composants<br />
mutagènes tels que les hydrocarbures aromatiques ou les<br />
hétérocycles générés par une cuisson importante ou à haute<br />
température.<br />
<strong>Les</strong> gros consommateurs de viandes rouges connaîtraient<br />
également une mortalité accrue et un risque augmenté de<br />
survenue de maladies cardio-vasculaires.<br />
Pour autant, inutile de bannir totalement la viande de<br />
nos assiettes. Pour limiter les risques tout en assurant des<br />
apports nutritionnels suffisants, le ministère de la Santé et<br />
des Sports recommande de consommer viande et volaille,<br />
produits de la pêche et œufs une à deux fois par jour, en<br />
quantités inférieures à l'accompagnement. Il recommande<br />
également de consommer du poisson au moins deux fois<br />
par semaine, et de favoriser les morceaux les moins gras.<br />
Le Centre d'Information des Viandes (CIV) recommande<br />
pour sa part de ne pas consommer plus de 500 g de viande<br />
rouge cuite par semaine, soit environ 700 à 750 g de viande<br />
crue, afin de réduire les risques de cancers colorectaux.<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
focus<br />
TBSCOPE<br />
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nos étudiants ont du talent<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
24<br />
Champions,<br />
les artistes !<br />
Entraînement, cours, répétitions, compétitions, examens, représentations,<br />
championnats du monde… La vie de ces jeunes étudiants, artistes ou sportifs, est<br />
tout sauf un long fleuve tranquille. Mais l’ESC Toulouse leur permet de vivre leurs<br />
passions en sortant du cadre…<br />
MARIKA COLINé,<br />
chanteuse de gospel<br />
ESC Toulouse, 2 e année<br />
Master 1 à Barcelone en OAP Marketing, dominante<br />
International Marketing Manager<br />
L’une de ses colocataires la qualifie souvent de<br />
jukebox personnel. Et pour cause ! Marika Coliné<br />
chante tout le temps. Fan de R’n’B, mais aussi de<br />
zouk, Rap US, compas, kuduro et dancehall, cette<br />
Lyonnaise d’origine antillaise fait aujourd’hui partie<br />
d’un groupe de gospel, Gospel Praise Family, qu’elle<br />
a découvert lors de son arrivée à l’ESC Toulouse en<br />
2009. « J’ai passé une audition sans trop y croire, et j’ai<br />
été prise : un rêve devenu réalité. De plus, le groupe<br />
m’a permis de découvrir les techniques de chant –<br />
car je n’avais jamais pris de cours jusqu’alors. »<br />
Le Gospel… « Une culture à part entière et une forme<br />
de liberté d’expression », affirme cette sympathique<br />
alto. En semestre d’étude à Barcelone, elle a dû mettre<br />
entre parenthèses ses activités de choriste. « Le<br />
Gospel est une activité extra-scolaire. Pourtant, je<br />
n’ai jamais autant chanté devant un public que depuis<br />
que j’ai intégré l’ESC. Ce grâce au BDA Art’Senic qui<br />
nous a fait intervenir lors d’événements comme les<br />
Affichades, le Gala, la comédie musicale et même les<br />
campagnes associatives. » Une bonne manière pour<br />
Marika, qui souhaite travailler dans l’événementiel et<br />
la communication, de se préparer à son futur métier.<br />
CONSTANCE CLARA GUIBERT,<br />
pianiste et apprentie chef<br />
d’orchestre<br />
ESC Toulouse, 2 e année<br />
OAP Marketing, césure puis OP Management des<br />
entreprises culturelles<br />
Toute petite, elle tapotait déjà sur les touches du piano<br />
familial. A trois ans, elle prend ses premiers cours à domicile<br />
avant d’intégrer le Conservatoire de Strasbourg à six ans,<br />
puis ceux de Rennes, Boulogne, de l’Ecole Normale de<br />
Paris et enfin le conservatoire de Toulouse. Constance<br />
Clara Guibert, 19 ans, aime la musique – et le classique en<br />
particulier - passionnément « pour sa puissance esthétique et<br />
émotionnelle ». Au point d’y consacrer entre 20 et 30 heures<br />
par semaine. Un double cursus récemment officialisé<br />
par l’ESC Toulouse. Depuis cinq ans, Constance Clara se<br />
forme aussi à la direction d’orchestre. « Plus que le piano,<br />
l’orchestre est mon instrument préféré, car il est complet,<br />
composé de multiples voix et surtout de multiples facettes :<br />
le chef doit les accepter et les réunir, il doit construire avec<br />
ses musiciens et leurs parties une seule et même musique.<br />
Un vrai rôle de manager intellectuel et esthéticien. » Une<br />
forme de management appréciée par cette étudiante<br />
consciencieuse, passionnée et très active (elle est actuellement<br />
secrétaire du BDA et membre de TBS Finance) qui aimerait,<br />
à terme, diriger un orchestre en parallèle de ses activités<br />
professionnelles, ou pourquoi pas, en créer un…
ROMAIN PAGNOUX,<br />
escaladeur<br />
ESC Toulouse, 3 e année<br />
Master of Business Administration en cours à<br />
l'université Deusto sur le campus de San Sebastian<br />
(Espagne) pour l’obtention d’un double diplôme.<br />
Membre du Pôle France d’escalade d’Aix-en-Provence,<br />
Romain Pagnoux a intégré Toulouse Business School par le<br />
biais du concours d’admission sur titres. Il a déjà participé<br />
à plusieurs compétitions nationales et internationales<br />
d’escalade, sa « passion dévorante » qui lui prend tout son<br />
temps libre – ou presque. « Toulouse Business School n’a<br />
pas de procédure spécifique pour l’accueil des sportifs de<br />
haut niveau, mais l’école se montre très compréhensive<br />
vis-à-vis de mes absences pour raisons sportives. » <strong>Les</strong> 19<br />
et 20 mai prochains, il participera d'ailleurs au prochain<br />
Championnat de France Universitaire d’escalade, en<br />
région parisienne, avec le soutien financier de TBS.<br />
Pour autant, le sport n’est pas toute sa vie : Romain veut<br />
travailler dans des institutions politiques et souhaite<br />
d’ailleurs suivre un Mastère Spécialisé en Politique<br />
européenne à l’IEP de Strasbourg l’an prochain.<br />
JULIE CROISSANT,<br />
triathlète<br />
ESC Toulouse, 3 e année<br />
Option de professionnalisation : banking and corporate<br />
finance.<br />
Cursus en alternance au sein BNP-Paribas sur un poste de<br />
conseillère en patrimoine.<br />
Ravissante Angevine de 23 ans débarquée à Toulouse en<br />
septembre 2008, Julie Croissant connaît « le moindre village, la<br />
moindre colline » de la campagne toulousaine : elle roule près<br />
de 250 km par week-end en période d’entraînement intensif ! Et<br />
quand elle descend de vélo, c’est pour courir, nager ou… aller<br />
en cours. De mars à juin, elle s’entraîne 12 à 18 h/semaine.<br />
Hyperactive, Julie ? Non ! Elle a juste « besoin d’un emploi<br />
du temps serré » pour se motiver. Pas de problème : avec son<br />
premier championnat du monde IronMan à Hawaï en octobre<br />
dernier, Julie a jonglé avec les impératifs de toutes sortes.<br />
L’IronMan ? Une promenade de santé : natation (3,8 km),<br />
cyclisme (180 km) et marathon s’enchaînent. Heureusement,<br />
Toulouse Business School l’a aidée financièrement et a<br />
fait preuve de compréhension sur l’assiduité. « Hervé<br />
Gasiglia, notre directeur, m’a vraiment soutenue. »<br />
MATHIEU SINGER<br />
ET ELIOTT BOSSE, DJ<br />
ESC Toulouse, 2 e année<br />
OAP Marketing/communication<br />
Prenez un Béthunois et un Strasbourgeois passionnés de<br />
musique et tous deux étudiants à l’ESC Toulouse, mettez-les<br />
ensemble devant des platines et vous obtiendrez un duo qui<br />
fait aujourd’hui les belles nuits des soirées toulousaines.<br />
L’histoire commence il y a quatre ans. Etudiant en prépa,<br />
Mathieu crée avec deux amis Temps Danse Sono, une<br />
auto-entreprise qui connaît rapidement le succès. « J'ai dû la<br />
quitter en arrivant à Toulouse, mais j’ai récupéré une partie<br />
du matériel. J'ai pu ainsi mixer avec Eliott (un pro de la<br />
batterie que j’ai initié aux platines) pour les soirées de l'ESC.<br />
Cela nous a permis de percer rapidement dans les clubs de la<br />
ville rose et de nous constituer un bon carnet d'adresses. »<br />
Une chance dont ils sont bien conscients. « Sur le plan<br />
personnel, le mixage "hors soirée" nous permet de<br />
développer notre créativité artistique, et de nous créer un<br />
univers qui nous est propre, avec nos repères musicaux.<br />
En live, voir que cet univers peut plaire est vraiment<br />
une sensation indescriptible très plaisante. Sur le plan<br />
professionnel, on a eu l'opportunité de rencontrer des<br />
personnalités vraiment passionnantes venues d'univers<br />
sonores très variés qui influencent nos propres créations. »<br />
Percer dans cet univers ? Pourquoi pas, car dans ce milieu<br />
tout peut aller très vite. Ils possèdent déjà leur propre fan<br />
page sur Facebook, qui aurait même été likée au Vénézuela !<br />
Mais ils ne s’emballent pas et « assurent » en poursuivant<br />
leur cursus. Eliott aimerait faire carrière dans la pub.<br />
Quant à Mathieu, il se voit bien dans le booking d'artistes,<br />
l’organisation d’événements musicaux majeurs ou à la tête<br />
d’un collectif de DJ. « Notre formation généraliste va nous<br />
le permettre : il s'agira juste de monter dans le wagon<br />
au bon moment et de s'y mettre à fond. On y croit ! »<br />
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TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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nos étudiants ont du talent<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
26<br />
L’ESC Toulouse<br />
à l’heure du développement durable<br />
La préservation de la planète et la responsabilité sociale des entreprises étaient à<br />
l’honneur le 7 avril dernier, dans les locaux du Groupe ESC Toulouse, à l’occasion<br />
de la 5 e édition des Assises nationales étudiantes du Développement Durable.<br />
Parrainées par le Groupe La Poste, elles visent à sensibiliser les étudiants et les<br />
entreprises aux nouveaux enjeux économiques d'aujourd'hui et de demain.<br />
La Semaine du Développement Durable est devenue au fil<br />
du temps un rendez-vous incontournable. Logique quand on<br />
sait que 71 % des Français estiment que le Développement<br />
Durable est une nécessité (1). Chaque année, du 1 er au 7 avril, le<br />
ministère du Développement Durable invite donc entreprises,<br />
associations, services publics, collectivités et établissements<br />
scolaires à se mobiliser autour de ces nouvelles manières<br />
d’agir et de penser visant à protéger la planète et la société.<br />
C’est dans ce cadre que le B3D (Bureau du Développement<br />
Durable), association de l’ESC Toulouse, et les étudiants de<br />
1 re année du programme Grande Ecole organisent depuis<br />
cinq ans les Assises nationales étudiantes du Développement<br />
Durable. Organisé en partenariat avec le Groupe La Poste et<br />
soutenu par le REFEDD (Réseau Français des Etudiants pour<br />
le Développement Durable), cet évènement a pour vocation<br />
de promouvoir les innovations et les différentes démarches<br />
éco-responsables sous la forme d’un échange enrichissant et<br />
d’un moment de partage entre les entreprises et les étudiants<br />
d’écoles de commerce, d’ingénieurs et d’universités.<br />
« Lors de cette journée, les étudiants deviennent acteurs<br />
de leur avenir », précise Corinne Delpuech, professeur<br />
permanent en management des Ressources humaines et<br />
coordinatrice du projet RSE - Développement durable<br />
au sein du Groupe ESC Toulouse. « Ils sont les pilotes du<br />
changement et comprennent que relever les défis sociaux<br />
et environnementaux de notre siècle implique de travailler<br />
ensemble, toutes disciplines confondues, avec des entreprises<br />
qui n'hésitent pas à inventer le monde de demain. »<br />
Au programme : de nombreuses activités, sérieuses<br />
pour les unes, plus ludiques pour les autres.<br />
L'ESSEC et les Véto primés<br />
La matinée, ouverte par Régine Lange, adjointe au Maire<br />
et déléguée au Grand Toulouse sur les questions de<br />
Développement Durable, a débuté par la présentation des<br />
neuf projets participant aux Eco Awards étudiants, ouverts<br />
à toutes les Universités et Grandes Ecoles de France pour<br />
récompenser les meilleures idées d’étudiants en matière de<br />
développement durable. Gagnant du trophée décerné par<br />
les étudiants : Deways, projet (devenu start-up) qui a lancé<br />
la première plateforme communautaire d’auto-partage sur<br />
les campus et dans la ville, présenté par l’ESSEC. Le jury de<br />
professionnels a pour sa part récompensé Campus Vert, projet<br />
de l’Ecole vétérinaire de Toulouse conçu pour sauvegarder la<br />
biodiversité en ville et plus particulièrement sur le campus,<br />
avec la plantation d’arbres fruitiers, l’installation de cinq<br />
ruches, de semis de fleurs….. Ces deux lauréats ont reçu<br />
chacun un chèque de 1 000 € offert par le Groupe La Poste.<br />
La pause-déjeuner a donné lieu à un défilé de mode bioéquitable<br />
et surprenant préparé par le Delta Bio-design,<br />
avec le soutien de Rose au Carré et de Picture. Quatre<br />
stylistes (Anne-Claire Fabre, Marianna Ladreyt, Laura<br />
Saby et Marianne Beguin) ont présenté leurs créations<br />
réalisées en canettes de boissons et sachets de thé usagés,<br />
tickets de caisse, cartons ou plastique recyclé.<br />
Le Développement Durable oblige à<br />
réinventer le fonctionnement de l’entreprise.<br />
Un temps de détente avant de tester la formation<br />
éco-conduite proposée par le Groupe La Poste<br />
dans les rues de Compans-Cafarelli.<br />
Ensuite, place aux trois tables rondes consacrées aux modes<br />
de vie (Comment concilier la cuisine rapide et l'alimentation<br />
responsable ?), aux énergies (Avant de produire vert,<br />
(1) Source : baromètre annuel Ethicity, « les Français et la consommation responsable », réalisé chaque année depuis 2004 auprès d’un panel de près de 4 500 personnes.
(conce)voir vert ? La gestion économe de l'énergie dans la<br />
construction et les transports) et aux enjeux internationaux<br />
(Climat, normalisation, RSE, quelle traduction concrète ?).<br />
En parallèle se déroulait le Forum des métiers et des<br />
initiatives bénévoles, auquel participaient notamment<br />
Toulous’Ethic, Idem en Vert, IES, Modularche, Reine<br />
Mère, le Groupe La Poste, le Mastère spécialisé sur les<br />
changements climatiques et plusieurs projets Delta<br />
dont Humanlaya, <strong>Les</strong> p’tits bronzés et La Vie en bio.<br />
La couche-hamac récompensée<br />
Autre temps fort de la journée : la présentation des<br />
projets participant aux Eco-Awards entreprises, lancée<br />
par Christian Merlin, délégué régional du Groupe La<br />
Poste qui a rappelé le fort engagement de l’entreprise<br />
dans les thématiques DD et RSE, deux axes fédérateurs<br />
pour l’entreprise. Six projets étaient en lice :<br />
• Modularche, mobilier événementiel en carton produit en<br />
Midi-Pyrénées, solide, facile à monter et écoconçu sans<br />
pièce métallique pour faciliter le recyclage en fin de vie ;<br />
• Leaf Supply, lits de camp en carton conçus pour les situations<br />
d’urgence et humanitaire dans les pays du Sahel ;<br />
• Opisto, logiciel de la société SACEO, pour<br />
optimiser l’approvisionnement des garages en<br />
pièces d’occasion provenant des casses automobiles<br />
et prolonger la vie des automobiles ;<br />
• Humanityy, moteur de recherche avec reversement<br />
à des associations humanitaires et écologiques ;<br />
• Sol’R, prototype de dirigeable solaire ;<br />
• Et enfin Génération Plume, qui a remporté ce concours<br />
grâce à ses couches hamac pour bébés, éco-conçues,<br />
douces, pratiques et qui limitent le volume de la partie<br />
jetable (réalisée avec des fibres recyclées et compostable).<br />
A suivi une intervention de Patrick Widloecher, Conseiller<br />
du Président et du Directeur général du Groupe La Poste<br />
pour le développement responsable et la déontologie. Il a<br />
rappelé que « le Développement Durable est une posture, un<br />
comportement, qui oblige à réinventer le fonctionnement de<br />
l’entreprise. C’est un véritable levier de performance, qui doit<br />
être pensé en termes d’investissement, et non de coût. »<br />
Après cette intervention très appréciée des étudiants,<br />
place fut faite à l’humour avec la présentation du 1 er<br />
one-woman show écolo « Charlotte Normand se met<br />
au vert. » Une belle manière de clore la journée…<br />
nos étudiants ont du talent<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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nos étudiants ont du talent<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
28<br />
JADE AwARDS<br />
ESCadrille couronnée<br />
La Junior-Entreprise de Toulouse Business Scool a remporté le titre de "Most<br />
Entrepreneurial Junior-Enterprise in Europe" lors des JADE Awards, dans le cadre du<br />
Congrès "Spring Meeting" de JADE (1) à Bruxelles. Elle était opposée en finale à Junior<br />
ISEP, une des meilleures Junior-Entreprises ingénieur de France.<br />
Lourde responsabilité pour Raphaël Davy, qui représentait la<br />
junior entreprise du groupe ESC Toulouse lors de la finale du<br />
« Most entrepreneurial Junior Entreprise in Europe » JADE<br />
Awards à Bruxelles, le 24 février dernier. Un moment fort<br />
qui s’est déroulé dans les bâtiments du Parlement Européen,<br />
à l’occasion du "Spring Meeting", le plus important congrès<br />
européen annuel réunissant les Junior-Entreprises et qui voit les<br />
plus impliquées d’entre elles récompensées pour leurs actions.<br />
Après sélection sur dossier, ESCadrille s'est retrouvée en finale<br />
face à Junior ISEP, la Junior-Entreprise française de l'ISEP.<br />
« Un concurrent de poids : c’est l'une des meilleures Junior-<br />
Entreprises de France, avec le plus important chiffre d'affaires<br />
pour une J.E. ingé, ainsi que deux Prix d'Excellence en 2005<br />
et 2008 », souligne Thibault Oulès, président d’ESCadrille<br />
Raphaël Davy disposait de trois minutes pour présenter, en<br />
anglais, les actions et l’engagement d’ESCadrille dans le domaine<br />
de l’entrepreneuriat, avant de répondre aux questions du jury.<br />
L’occasion pour lui d’évoquer le Baromètre de la création<br />
d’entreprises par les jeunes, enquête réalisée par Escadrille<br />
d’abord auprès des étudiants de Midi-Pyrénées, puis élargie au<br />
niveau national (voir encadré). Une initiative qui a séduit le jury.<br />
« Ce JADE Award va nous permettre d'être reconnu au<br />
niveau européen pour notre excellence, notre pérennité<br />
stratégique et nos actions entrepreneuriales. Il nous<br />
encourage à poursuivre nos efforts pour "réconcilier"<br />
l'entrepreneuriat avec les jeunes étudiants français »,<br />
ajoute Thibault Oulès, président d’ESCadrille.<br />
ESCadrille est la seule Junior-Entreprise française<br />
récompensée cette année au niveau européen, les deux<br />
autres labels des JADE Awards ayant été remportés par<br />
des J.E. espagnole (e-Joventut – CEJE, JADE Spain pour le<br />
Most Creative and Innovative Project) et anglaise (WBC,<br />
JADE UK, pour le Most International Junior-Enterprise).<br />
Et comme un bonheur ne vient jamais seul, ESCadrille<br />
Toulouse Junior Conseil a été sélectionnée parmi les<br />
quatre meilleures Junior-Entreprises françaises à l'issue<br />
de la 3 e phase de sélection pour le Prix d'Excellence,<br />
décerné par la Confédération nationale des Junior-<br />
Entreprises. Résultats définitifs lors du Congrès national<br />
d'été qui se déroulera à l'île des Embiez fin avril.<br />
(1) JADE est la Confédération Européenne des Junior-Entreprises.
Créateurs d'événements<br />
Que ce soit à travers les projets pédagogiques Deltas ou via la vie associative, les<br />
étudiants de l’ESC Toulouse savent créer l'événement. Zoom sur quelques opérations<br />
récentes à grand succès, mais en prise directe avec la société.<br />
SUP DE COOK<br />
Aider les étudiants à mieux cuisiner…<br />
Art en marge<br />
Changer le regard que l’on porte sur les SDF…<br />
Belle et noble exposition au musée des Abattoirs<br />
du 16 au 28 mars 2011. Art en marge présentait<br />
gratuitement 20 photographies prises par des<br />
sans domicile fixe avec des appareils jetables<br />
et présentant leur quotidien dans la rue.<br />
Une idée lancée par le Pôle Humanitaire du<br />
B3D de l’ESC Toulouse qui a repris le projet<br />
delta Art en Marge créé en 2010. Cette année,<br />
l'opération a été menée avec la halte de nuit de<br />
l’Association des cités du Secours Catholique<br />
et le Musée des Abattoirs de Toulouse.<br />
Résultat : une belle couverture presse et de<br />
nombreux visiteurs, souvent troublés par la force<br />
du « message » véhiculé par les clichés présentés.<br />
Entre le 26 janvier et le 24 mars, 72 étudiants toulousains ont<br />
eu l’opportunité d’apprendre à cuisiner de bons petits plats<br />
dans le cadre de Sup de Cook. Six cours de cuisine, accueillant<br />
chacun 12 étudiants issus de toutes les écoles et universités<br />
toulousaines, ont en effet été organisés avec la participation<br />
de huit chefs bénévoles du Crous et dans leurs cuisines.<br />
À l’origine de cette manifestation, six étudiants de 1 ère année<br />
de l’ESC Toulouse - Alice, Guillaume, Maxime, Morgane,<br />
Nicolas M. et Nicolas V. - qui ont décidé de consacrer leur<br />
projet Delta au thème à la mode qu’est la cuisine. Leur<br />
leitmotiv : mettre à la portée des étudiants une cuisine simple<br />
et saine, facile à réaliser sans four et surtout à petit budget.<br />
Sponsorisée par Carrefour Market et par le magasin<br />
« J’aime cuisiner », Sup de Cook s'est fait connaître<br />
par flyers et via Facebook. Résultats : un énorme buzz<br />
parmi les étudiants toulousains, qui ont pris d’assaut<br />
http://supdecook.wordpress.com pour s’inscrire à ces<br />
cours proposés pour seulement 10 € les 4 heures.<br />
Clou de l’opération : le mardi 19 avril en soirée, deux des plus<br />
grands chefs de la région toulousaine - Yannick Delpech, de<br />
l'Amphitryon, et Bernard Bach, du Puits Saint-Jacques, tous deux<br />
2 étoiles au Michelin – ont réalisé une démonstration de cuisine<br />
devant les étudiants dans le grand amphi de Toulouse Business<br />
School. Un moment de pur plaisir qui en a fait saliver plus d’un !<br />
International week<br />
S’ouvrir à l’international…<br />
Du 11 au 15 avril, les locaux de Toulouse Business School se<br />
sont métamorphosés en mini planète, le temps de l’International<br />
Week. Au programme : des conférences liées à l’actualité<br />
des cinq continents, la diffusion de journaux étrangers, des<br />
animations culturelles type expo photos ou concerts de<br />
musiques du monde, des vidéos présentant les témoignages<br />
de diplômés de l’ESC Toulouse travaillant à l’étranger ou<br />
d’étudiants y réalisant leurs stages, des repas thématiques<br />
aux saveurs d’ailleurs et un grand concours de cuisine.<br />
Finalité du projet : mettre en lumière l’ouverture internationale<br />
du groupe ESC Toulouse, qui compte 145 universités partenaires,<br />
dont 67 accréditées (tous programmes), dans 44 pays<br />
Une mission confiée – avec succès – à 24 étudiants de six<br />
deltas qui ont passé quatre mois à préparer l’événement.<br />
nos étudiants ont du talent<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
29
l'actu de Toulouse business School<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
30<br />
Hospitality Management,<br />
nouvelle filière du Bachelor en management<br />
Premier Bachelor de France, selon le classement SMBG/<br />
spécialité Management général et Gestion d’entreprise, le<br />
Bachelor en Management du Groupe ESC Toulouse attire<br />
chaque année un nombre croissant de candidats. Un succès<br />
qui devrait encore être amplifié avec la création d’une sixième<br />
filière : Hospitality Management.<br />
Ce nouveau cursus a vu le jour grâce au rapprochement du<br />
Bachelor avec l’Ecole supérieure internationale de Savignac.<br />
Créée en 1988 par la chambre de Commerce et d’Industrie<br />
de Dordogne, cet établissement réputé est spécialisé dans la<br />
formation des managers de l’hôtellerie, de la restauration et<br />
des services liés au tourisme.<br />
Objectif des deux partenaires : préparer des professionnels<br />
qui seront immédiatement opérationnels, maîtrisant à la<br />
fois le management général et les spécificités du secteur.<br />
« Nous comptons former une trentaine de jeunes dans la 1 re<br />
promo – qui sortira en juin 2013 -, puis 40 à plus pour les<br />
promos suivantes », explique Caroline Hermet, Directrice du<br />
programme Bachelor.<br />
Un secteur en plein essor sur le plan mondial<br />
Car malgré les turbulences qu’ils ont pu connaître ces<br />
dernières années, les secteurs Hôtellerie/Tourisme/<br />
Restauration/Loisirs sont particulièrement porteurs, la<br />
France restant la destination touristique la plus prisée du<br />
l’esprit d’entreprendre gagne les jeunes<br />
ESCadrille, Junior-Entreprise du Groupe ESC Toulouse, a réalisé en mars une enquête web auprès d’un échantillon de<br />
2282 étudiants français volontaires. Objectif : mesurer l’esprit entrepreneurial des jeunes et les critères favorisant cet<br />
esprit d’entreprendre. zoom sur les premiers résultats.<br />
<strong>Les</strong> étudiants des écoles de Commerce sont davantage<br />
tournés vers l’entrepreneuriat que les futurs ingénieurs<br />
7 % 6 %<br />
Etre<br />
employé par<br />
quelqu'un<br />
30 % 28 %<br />
Plutôt être<br />
employé par<br />
quelqu'un<br />
10 % 11 %<br />
Aucune<br />
préférence<br />
École d'ingénieur École de commerce<br />
35% 31%<br />
Plutôt créer<br />
votre activité<br />
24 %<br />
18 %<br />
Créer votre<br />
activité<br />
monde. « Hôtellerie, tourisme, restauration et loisirs restent<br />
des secteurs dans lesquels il ne faut pas compter ses heures,<br />
mais ils offrent de belles perspectives de carrière aux jeunes<br />
qui souhaitent s’engager dans le management. L’explosion du<br />
tourisme mondial incite aussi les grands groupes à recruter<br />
des managers pour diriger leurs établissements à travers le<br />
monde entier », poursuit Caroline Hermet.<br />
« À cela s’ajoute le développement des services associés aux<br />
activités hôtelières et de l’événementiel, eux aussi grands<br />
pourvoyeurs d’emplois », précise Richard Ginioux, codirecteur<br />
de l’Ecole de Savignac. « Boom des croisières,<br />
développement des prestations de thalassothérapie, de<br />
bien-être, des casinos… entraînent une forte demande de<br />
managers, tant sur les plans fonctionnels qu’opérationnels.<br />
Idem pour les services (de restauration ou de conciergerie<br />
notamment) proposés dans les hôpitaux, les maisons de<br />
retraite, les transports aériens, maritimes et ferroviaires…<br />
et plus largement dans les grandes entreprises. »<br />
Des professionnels de tous ces secteurs se succéderont<br />
devant les étudiants pour leur faire partager leur savoir et<br />
leur passion. L’occasion pour ces derniers de se constituer un<br />
réseau utile pour leur future entrée dans le monde du travail.<br />
<strong>Les</strong> cours démarrent en mai 2011, avec les étudiants<br />
actuellement inscrits en 1 re année de Bachelor en<br />
Management.<br />
L’entrepreneuriat, une aventure plus tentante<br />
pour les hommes<br />
5 %<br />
Être<br />
employé par<br />
quelqu'un<br />
26 %<br />
35 %<br />
Plutôt être<br />
employé par<br />
quelqu'un<br />
Homme Femme<br />
9 % 8 %<br />
Aucune<br />
préférence<br />
32 %<br />
Plutôt créer<br />
votre activité<br />
24 %<br />
11 %<br />
Créer votre<br />
activité
international<br />
open session<br />
à Bengalore<br />
Le Management Consulting MBA a pour vocation<br />
de professionnaliser les pratiques des consultants ou<br />
d’accompagner des managers seniors vers le métier<br />
de consultant. Dans le cadre de ce programme, des<br />
sessions internationales sont organisées à Bruxelles,<br />
Montréal, Casablanca et... Bangalore. Ouvertes à des<br />
personnes extérieures au MBA, ces International<br />
Open Sessions permettent de découvrir le marché<br />
et les pratiques du conseil en Amérique du Nord,<br />
Afrique du Nord et Asie. Carte postale des apprenants<br />
en stage à Bengalore du 21 au 26 février dernier.<br />
recherche<br />
Le Groupe de Recherche sur l’Emploi du Management<br />
Research Centre est engagé dans trois nouveaux projets de<br />
recherche avec :<br />
• les Universités de Brême et de Kaunas sur le projet<br />
Devapprent, qui vise à développer un système<br />
d'apprentissage en Lituanie ;<br />
• les Universités de Warwick et de Ljubljana, pour le<br />
Cedefop : le projet porte sur l’élaboration de programmes<br />
de formation professionnelle fondés sur les résultats,<br />
dans 32 pays ;<br />
• la Fédération générale des syndicats, pour un projet<br />
financé par la Commission européenne sur les<br />
mécanismes de règlement extrajudiciaire des différends.<br />
MAIN DANS LA MAIN AVEC<br />
LES ENTREPRISES<br />
clinique<br />
pasteur<br />
<strong>Les</strong> étudiants de la 8 e promotion<br />
de l’Executive Master ont<br />
réalisé un rapport d’analyse<br />
stratégique pour la Clinique<br />
Pasteur, portant sur la<br />
préconisation de nouvelles<br />
prestations. Encadré par<br />
Stéphanie Lavigne et Evelyne<br />
Misiaszeck, ce rapport<br />
devrait être présenté au<br />
Conseil d’Administration de<br />
la Clinique. Une seconde phase<br />
de travail a été engagée avec le<br />
lancement d’un SESAME (Séminaire<br />
d’Etudes supérieures appliquées<br />
au Management d’Entreprise).<br />
mac Donald's<br />
Depuis 2008, dix-huit directeurs et superviseurs<br />
de restaurants Mac Donald's ont réalisé une<br />
VAE (Validation des acquis de l’expérience)<br />
donnant accès au Bachelor en Management<br />
du Groupe ESC Toulouse. Un diplôme visé<br />
par le ministère de l’Enseignement supérieur<br />
qui constitue une véritable reconnaissance<br />
pour les salariés de l’entreprise.<br />
nos étudiants ont du talent<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
31
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
32<br />
DIvERSITÉ ET ÉGALITÉ DES CHANCES<br />
yazid Sabeg<br />
face aux étudiantS de L’eSc touLouSe<br />
Managers de demain et futurs pilotes du changement, les étudiants de l’ESC<br />
Toulouse ont reçu Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances<br />
auprès du Premier ministre, le mardi 12 avril. un échange direct, parfois piquant, sur<br />
les cursus de formation à la française et les inégalités qu’ils génèrent.<br />
L’égalité des chances pour l’accès aux Grandes Ecoles passe-telle<br />
par l’instauration de quotas aux concours ou par un travail<br />
éducatif en amont ? Le CV anonyme est-il le meilleur outil<br />
pour favoriser la diversité en milieu professionnel ? Jusqu’où<br />
peut aller la discrimination positive ? Autant de questions que<br />
les étudiants de Toulouse Business School ont pu évoquer avec<br />
Yazid Sabeg, venu spécialement de Paris pour les rencontrer.<br />
Durant deux heures, le Commissaire à la Diversité et à l’Egalité<br />
des Chances auprès du Premier ministre a présenté ses projets<br />
et sa vision du système éducatif français. « Si ce système a<br />
largement contribué à la réussite du pays, en lui donnant une<br />
main-d’oeuvre qui a longtemps compté parmi les mieux formées<br />
et les plus qualifiées du monde, il est aujourd’hui dépassé.<br />
Fondé sur la sélection des meilleurs et le mérite académique<br />
pur, il est de moins en moins adapté aux exigences du monde<br />
moderne. <strong>Les</strong> meilleurs sur le plan scolaire ne sont pas<br />
forcément les plus efficaces au niveau professionnel. Et l’idée<br />
de fabriquer une élite-locomotive hyper qualifiée, capable de<br />
tirer l’ensemble des wagons de la société, ne tient plus. » Un<br />
discours plutôt provocateur face à des élèves de Grande Ecole.<br />
Yazid Sabeg a rappelé que chaque année, « 150 000 jeunes quittent<br />
le système scolaire sans aucune qualification, 60 000 sans même<br />
le brevet des collèges. Parmi eux, un grand nombre de jeunes<br />
issus des minorités visibles, qui cumulent les handicaps pour<br />
accéder à la formation secondaire et supérieure, et donc à l’emploi<br />
qualifié. En 1950, 29 % des élèves de l’X, l’ENA, l’ENS et Centrale<br />
provenaient des milieux populaires, contre 9 % aujourd’hui. »<br />
Parmi les solutions préconisées, une remise à plat radicale<br />
du système éducatif, qui doit être traité comme un chantier<br />
prioritaire. « On a beaucoup investi sur nos TGV, pas assez<br />
sur nos jeunes », a ironisé Yazid Sabeg. « Il faut cesser de faire<br />
des maths et de la physique des matières discriminatoires : la<br />
prééminence des maths dans la plupart des concours est une<br />
aberration. On doit sélectionner les élèves sur d’autres critères,<br />
en misant davantage sur la créativité et le leadership. »<br />
Des études plus ouvertes et plus attractives, une réduction<br />
du décalage entre lycées et classes prépa, une plus<br />
grande place donnée à l’apprentissage et le renforcement<br />
des liens entre Grandes Ecoles et universités sont<br />
quelques-unes des pistes évoquées par Yazid Sabeg pour<br />
tendre vers un système éducatif plus équitable.<br />
Reste à leur voir prendre corps dans les prochaines réformes<br />
que ne manqueront pas de proposer les ministères de<br />
l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur…<br />
pourquoi pas moi ?<br />
La rencontre avec yazid Sabeg était le temps fort d’un projet Delta<br />
nommé « Une Grande Ecole, Pourquoi pas Moi ? », conduit par<br />
six étudiants de l’ESC Toulouse. Dans ce même projet, un forum<br />
réunissant des étudiants de 10 Grandes Ecoles de la région et<br />
plus de 200 jeunes de 13 à 15 ans issus de milieux défavorisés,<br />
s’est déroulé à l’ESC Toulouse le 24 mars dernier. Triple mission<br />
des étudiants : informer les lycéens sur les multiples voies d’accès<br />
aux Grandes Ecoles, les motiver dans leurs études, et leur faire<br />
découvrir des métiers et des parcours mal connus.
Isabelle Aimé, professeur de marketing<br />
« On enseigne en<br />
mode multiculturel »<br />
Parisienne de naissance, diplômée de Sciences Po (section<br />
économique et financière) et titulaire d’un DEA en Marketing<br />
et Stratégie, Isabelle Aimé a démarré sa carrière chez Yoplait,<br />
notamment en tant que chef de produits. Mais attirée par<br />
l’enseignement, elle s’inscrit en doctorat Sciences de gestion<br />
à l’université Paris-Dauphine et commence à donner des<br />
cours en entreprise. Après quelques années passées aux<br />
Etats-Unis où elle a suivi son mari, elle pose ses valises<br />
à Barcelone. Depuis trois ans, elle enseigne le marketing<br />
(en anglais et en espagnol) aux étudiants du Campus de<br />
Barcelone (ESEC). Elle nous fait part de sa vision du campus,<br />
de l’enseignement à l’étranger et de la capitale catalane.<br />
TBScope : Vous avez enseigné à l’Université de Paris XII<br />
Créteil, à l’ESSEC et à l’institut Quimico de Sarria. Au regard<br />
de ces différentes expériences, comment qualifieriez-vous le<br />
campus de Barcelone (ESEC) de Toulouse Business School ?<br />
Isabelle Aimé : Le campus de Barcelone, ce sont déjà des<br />
locaux flambants neufs en plein centre-ville de Barcelone,<br />
donc des conditions d’enseignement très agréables. Mais ce<br />
que j’apprécie surtout, c’est le bon niveau des 500 étudiants,<br />
intéressés, intéressants et motivés. Beaucoup veulent<br />
poursuivre à l´international. L’ambiance est chaleureuse<br />
et très internationale. Un melting-pot particulièrement<br />
riche au niveau des « Bachelors » qui représentent au<br />
moins une dizaine de nationalités différentes.<br />
TBScope : Est-ce difficile d’enseigner à l’étranger ?<br />
I. A. : Pas vraiment, mais cela nécessite quelques adaptations. Il<br />
faut d’abord maîtriser parfaitement les langues d’enseignement :<br />
les cours en Bachelor sont donnés 50 % en anglais et 50 %<br />
en espagnol, le master est majoritairement en anglais.<br />
Surtout, on enseigne en mode multiculturel : on doit en<br />
permanence adapter les sujets - et surtout les exemples<br />
donnés - à la dimension internationale de l’Ecole afin que<br />
chaque étudiant puisse s’approprier le cours. Il faut que les<br />
cas et les exemples « parlent » à tous les étudiants, qu´ils<br />
viennent de Toulouse, de Barcelone ou des Etats-Unis.<br />
TBScope : Comment se passent vos relations<br />
avec les entreprises espagnoles ?<br />
I. A. : <strong>Les</strong> liens avec les entreprises ne sont pas toujours aisés à<br />
établir, notamment à cause du contexte économique espagnol,<br />
qui est actuellement très difficile avec 20 % de chômage. Mais<br />
nous faisons en sorte de les développer en mettant en place les<br />
outils appropriés. À l’exemple du SESAME, organisé chaque<br />
année en septembre. Ce Séminaire d’Etudes Supérieures<br />
Appliquées au Management d’Entreprise propose aux étudiants<br />
de travailler sur le cas concret d’une entreprise soit espagnole,<br />
soit étrangère mais implantée localement, afin de résoudre<br />
une problématique de stratégie. Une mise en pratique que<br />
nos étudiants apprécient tout particulièrement. À la rentrée<br />
2010, ils ont travaillé notamment avec Royal Caribean et<br />
les échanges ont été très fructueux. L’entreprise a reconnu<br />
l’investissement de nos jeunes et la qualité du travail réalisé.<br />
Elle a déjà mis en place plusieurs de leurs recommandations.<br />
TBScope : Comment trouvez-vous Barcelone ?<br />
I. A. : La capitale de la Catalogne propose une vraie qualité<br />
de vie. Ses atouts : un soleil quasi permanent, la proximité<br />
de la mer… et de la montagne l'hiver. C’est une ville à taille<br />
humaine mais qui est dynamique, tant sur le plan économique<br />
(en favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat), que culturel.<br />
une formation dédiée<br />
aux franchiseurs<br />
Toulouse Business School – Campus Barcelona (ESEC) vient de<br />
signer un accord de partenariat avec l’Asociación Española de<br />
Franquiciadores (AEF), afin de créer une formation spécialisée<br />
dans le secteur de la franchise. La formation se présente<br />
en modules de formation continue avec différents niveaux :<br />
Fondamental, Manager et direction. Première réalisation concrète :<br />
l’organisation, le 7 avril dernier, d’une conférence de présentation<br />
de ce nouveau cursus sur le campus de Barcelone (ESEC), en<br />
présence de Xavier Vallhonrat, Président de l’AEF. Cette conférence<br />
était animée par Miquel Lladó i Casadevall, professeur de stratégie<br />
à l’IESE et Président de Dale Carnegie Espagne.<br />
l'actu de Toulouse business School<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
33
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
34<br />
200<br />
le campus de Casablanca fête ses<br />
nouveAux lAuréAts<br />
Célébration des lauréats et table-ronde sur la « Génération Y » constituaient le cœur<br />
des festivités organisées sur le campus du Groupe ESC Toulouse à Casablanca le<br />
12 mars dernier. Reportage.<br />
12 heures › L’ambiance est inhabituelle sur le campus du<br />
Groupe ESC Toulouse à Casablanca en ce samedi 12 mars.<br />
Tandis que des stagiaires profitent de la pause déjeuner<br />
pour disputer une partie de foot, que d’autres relisent<br />
leurs cours ou pianotent sur leurs claviers d’ordinateurs<br />
en profitant d’un rayon de soleil, des hommes s’affairent à<br />
transporter de grands caissons noirs à roulettes au milieu<br />
des palmiers. Tous se dirigent vers deux grandes salles qui<br />
se métamorphosent peu à peu en espace de réception. <strong>Les</strong><br />
tribunes montées, les écrans géants et les tentures installés<br />
laissent à penser qu’un événement important se prépare…<br />
Et c’est le cas : le soir, ils seront plus de 200 à recevoir<br />
le certificat qui officialise la fin de leurs études. Un<br />
sésame recherché dans un pays en pleine mutation,<br />
dont la croissance annuelle oscille entre 5 et 6 %.<br />
17 heures › Laurence Rajat, Directrice de la Formation<br />
de la CFCIM (Chambre française de Commerce et<br />
d’Industrie du Maroc), partenaire du Groupe ESC<br />
Toulouse à Casablanca, ouvre les festivités, en présence<br />
de nombreuses personnalités. Discours officiels, remise<br />
des écharpes : les 90 lauréats de cette 4 e promotion du<br />
Bachelor en Management savourent cet instant.<br />
18 heures › Moments de réflexion avec une table-ronde<br />
consacrée à « La génération Y : Pilotes du changement<br />
pour l’entreprise marocaine ? » Un sujet qui, ici comme<br />
partout dans le monde, interpelle les dirigeants d’entreprise.<br />
Jacques Digout, Directeur du campus de l’ESC Toulouse<br />
au Maroc, trace les contours de ce qu’est la génération Y :<br />
des jeunes de 20/30 ans, mobiles, curieux, multi-tâches,<br />
qui vantent la cool attitude et respectent l’environnement,<br />
qui veulent comprendre les ordres avant de les appliquer<br />
et attendent que l’entreprise s’adapte à leurs valeurs….<br />
Mohamed Bachiri, DRH du Groupe Renault au Maroc,<br />
Khalid Belyazid, Directeur Général du Groupe Eco-médias,<br />
Otmane Serraj, Directeur Général de Dell Maroc et Laurent<br />
Adnet, Directeur du Développement de Merlane, ont<br />
ensuite échangé sur le sujet, faisant apparaître des points<br />
de vue différents. Vrais acteurs du changement qu’il faut<br />
savoir intégrer et fidéliser pour les uns, trop exigeants,<br />
impatients et rivés aux écrans au risque de perdre tout sens
du contact humain pour les autres, les jeunes de la génération<br />
Y ont prouvé une fois encore qu’ils étaient capables de<br />
provoquer un choc des cultures intergénérationnel !<br />
19 heures › Moments d’émotion pour les stagiaires des MBA,<br />
Mastères en Sciences (MSc.) et Mastères Spécialisés, qui<br />
reçoivent à leur tour écharpes et certificats.<br />
MAJID zIATT, 44 ANS<br />
major des Bachelor en management<br />
Après son BTS en<br />
électrotechnique et<br />
informatique industrielle<br />
préparé en France, au lycée<br />
Baggio de Lille, Majid<br />
Ziatt rentre au Maroc pour<br />
optimiser la production de<br />
l’imprimerie familiale. Puis il<br />
intègre Amigraph, entreprise<br />
de matériel d’imprimerie,<br />
pour y gérer la maintenance<br />
des produits Kodak. « Sur ce<br />
poste, j’ai ressenti le besoin d’accroître mes compétences<br />
en management. J’ai intégré le programme Bachelor<br />
en alternance sur les conseils d’un neveu qui a suivi ce<br />
programme. Ici, c’est une formation très bien cotée, qui<br />
constitue un véritable levier social. J’ai apprécié la richesse<br />
du programme et les intervenants, de grande qualité.<br />
Travailler toute la semaine et suivre les cours le weekend<br />
n’est pas simple – surtout lorsqu’on a quatre enfants.<br />
Sur ce poste, j’ai ressenti le besoin d’accroître<br />
mes compétences en management<br />
Pour réussir, il faut être organisé, se fixer un objectif et<br />
s’y tenir, mais aussi se sentir soutenu par sa famille. Sur<br />
ce point, aucun problème : mon épouse m’a permis de<br />
mettre entre parenthèses mon rôle de père le temps de<br />
mes études. » Son Bachelor en poche, Majid poursuit son<br />
parcours avec un Mastère Spécialisé en Logistique, Achats<br />
et Echange Internationaux toujours en alternance. Ensuite,<br />
il se verrait bien enchaîner avec un Mastère Spécialisé<br />
en Systèmes d’Information. Son ambition : décrocher<br />
un poste de manager en systèmes d’information dans le<br />
domaine logistique, secteur en plein essor au Maroc.<br />
un campus et sept programmes<br />
Hervé Passeron, Directeur du Groupe ESC Toulouse, a<br />
clôturé cette manifestation par quelques recommandations<br />
aux nouveaux lauréats : « Osez prendre des risques, soyez<br />
humbles dans votre management, soyez travailleurs, soyez<br />
loyaux envers votre entreprise et vos collaborateurs…<br />
Mais surtout, sachez cultiver votre différence. »<br />
MOHAMED BERRADA, 40 ANS<br />
major de la 1 re promotion tri executive<br />
mBA du Groupe esc toulouse<br />
Pour Mohamed Berrada, la<br />
boucle est bouclée : son titre de<br />
major de la 1 re promotion du Tri<br />
Executive MBA sonne comme<br />
une revanche pour ce brillant<br />
chef d’entreprise marocain né<br />
dans la Ville Rose… mais qui a<br />
raté de peu le concours d’entrée<br />
au programme Grande Ecole de<br />
l’ESC Toulouse il y a quelques<br />
années ! « Malgré un DEA en<br />
économie industrielle et RH<br />
obtenu à l’université de Lille, il me restait une impression<br />
d’inachevé. En fait, je comptais poursuivre avec une thèse,<br />
mais j’ai dû rentrer au Maroc pour reprendre l’imprimerie<br />
familiale. » Une mission qu’il a remplie à merveille. D’abord<br />
directeur commercial, puis DGA de l’entreprise, il s’associe<br />
à Clairefontaine en 2003 pour créer une filiale au Maroc.<br />
« Publiday a d’abord assuré la distribution, puis la production<br />
des produits Clairefontaine. 60 salariés et 5 M€ de CA :<br />
c’était une belle affaire, mais j’ai vendu mes parts en 2009<br />
pour passer à autre chose. » Une autre voie facilitée par le<br />
Tri-Executive MBA. Dix-huit mois de formation, à raison<br />
d’un week-end sur trois, et trois semaines bloquées – dont<br />
deux passées à Toulouse et Barcelone. « Au début, on avait<br />
l’impression que c’était le club Med : errare ! On travaille<br />
énormément, en fait : executive project, contribution de<br />
recherche, mémoire…Mais les éléments les plus intéressants<br />
sont les process workshop ! Toute la promo passe un weekend<br />
au sein d’une grande entreprise pour travailler avec<br />
ses cadres sur une étude de cas grandeur nature. Nous<br />
avons été accueillis par Dell, Lafarge, Delattre Levivier…<br />
Formidable pour le fond, mais aussi pour le réseau. » Début<br />
2010, Mohamed Berrada est devenu DG de First Plastic, une<br />
entreprise de plasturgie spécialisée dans la fabrication du<br />
flow guard CPVC. Avec de belles perspectives devant lui…<br />
Implanté dans la capitale économique du Maroc depuis la rentrée 2008, le Groupe ESC Toulouse y dispense<br />
actuellement sept programmes (trois Mastères en Sciences supplémentaires sont prévus pour la rentrée prochaine).<br />
Des Bachelors, Mastères Spécialisés, MSc. et MBA de standard international, en formation continue, dont les cours<br />
sont dispensés en alternance le week-end. Un rythme soutenu pour des stagiaires particulièrement motivés. « Au<br />
Maroc, avoir une bonne qualification est primordial si l’on veut réussir sa carrière professionnelle. C’est presque<br />
un impératif culturel. La plupart des entreprises en font leur principal critère de sélection », explique Hasnaa<br />
Lounes, stagiaire en Bachelor croisée à la cafétéria du campus. Un avis que partagent tous ses camarades.<br />
l'actu de Toulouse business School<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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Diplômés and Co<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
36<br />
SerGe MaSSat<br />
un rebelle<br />
chez LeS exPertS-coMPtaBLeS<br />
à le voir, on l’imaginerait bien à la tête d’une agence de pub ou d’une société<br />
organisant des trekkings aux quatre coins du monde. Que nenni ! Serge Massat<br />
dirige des cabinets d’expertise comptable de l’autre côté de l’Atlantique. Portrait<br />
d’un homme sorti du cadre, qui place l’humain au-dessus de tout.<br />
Cheveux longs noués par un catogan, en t-shirt et<br />
pantalon de reporter ou tenues noires hyper branchées,<br />
Serge Massat détonne dans l’univers hyper lissé<br />
des experts comptables. Une allure déconcertante<br />
qui correspond bien au personnage. « Mais je n’ai<br />
pas toujours été comme ça : j’ai connu l’armée des<br />
costumes sombres, chemises blanche ou bleue ciel,<br />
cravate, cheveux très courts. Depuis, j’ai évolué… »<br />
Un look décalé, qui lui donne une identité spécifique<br />
– reconnaissable, ce dont il joue ! - et correspond<br />
parfaitement au personnage. Un type de 57 ans plutôt<br />
rebelle, profondément humaniste, qui privilégie la<br />
confiance. Illustration : Serge Massat ne signe pratiquement<br />
jamais de contrats écrits. « J’ai toujours recherché le<br />
professionnalisme maximum et privilégié la satisfaction<br />
de mes clients - celle de mes employés également. Et je<br />
fonctionne par contrat moral. S’ils sont satisfaits, ils me<br />
gardent ; si ce n’est pas le cas, ils sont libres et moi aussi ! »
La passion comme moteur<br />
Un fonctionnement particulier pour un expert-comptable.<br />
Un métier que Serge Massat a découvert durant ses études<br />
supérieures. « Après mon bac, je ne savais absolument<br />
pas quelle voie choisir. J’aurais pu devenir chirurgien ou<br />
architecte. J’ai donc fait une prépa, puis intégré l’ESC<br />
Toulouse dont je suis sorti diplômé en 1975. Une période<br />
dont je garde de bons souvenirs. Nous étions 100 par<br />
promo. On bossait, mais on s’amusait. C’est d’ailleurs<br />
grâce à un groupe d’étudiants plus âgés rencontrés lors<br />
d’un week-end au ski que j’ai découvert le Mexique… Un<br />
pays dont je suis tombé immédiatement amoureux. Une<br />
rencontre déterminante pour le reste de mon parcours. »<br />
Mais avant de vivre en Amérique centrale, il a transité<br />
par les USA. Suite logique d’un coup de foudre pour<br />
une jeune Américaine, il s’installe à Cleveland, puis<br />
New-York. D’abord salarié, il ouvre rapidement son 1 er<br />
cabinet d’expertise comptable. Par besoin d’indépendance,<br />
sûrement. Par passion et goût du risque aussi.<br />
New-York, puis Boston, et enfin Mexico. Serge Massat<br />
bosse comme un fou… Mais pour Massat Group, les<br />
résultats sont au rendez-vous. Aujourd’hui, ses cinq salariés<br />
new-yorkais gèrent les comptes de clients prestigieux<br />
tels que Marithé et François Girbaud, Lejaby, Marilyn<br />
(agence de mannequin), ainsi que de nombreuses PME<br />
industrielles. « Aux Etat-Unis, mes clients sont des<br />
entrepreneurs-créateurs, des gens audacieux avec lesquels<br />
le courant passe extrêmement bien. À Mexico [Ndlr : 45<br />
salariés ; 12 millions de pesos mexicains de CA], nous<br />
accompagnons quelques grands noms de l’industrie<br />
française, dont le groupe Renault par exemple. En 17<br />
ans de vie professionnelle au Mexique, j’ai vu le pays<br />
évoluer et transformer son mode de fonctionnement. »<br />
L’homme au cigare…<br />
Découverte, voyages, rencontres, partage : autant<br />
de mots clés pour Serge Massat. L’homme court la<br />
planète… mais réussit néanmoins à trouver le temps de<br />
former ses jeunes confrères. Plus de 120 au total, dont<br />
certains sont devenus aujourd’hui ses concurrents.<br />
Hyper-actif ? Certainement. « Cela ne me gêne<br />
Bio express<br />
pas de travailler un mois d’affilée sans prendre la<br />
moindre demi-journée de repos. Seul hic : je n’ai<br />
pas trop l’occasion de m’adonner à mes passions<br />
sportives, comme le foot, le ski ou l’aviation. »<br />
Pour garder le rythme et la forme, il a tout de même un secret.<br />
« Cuba compte un nombre impressionnant de centenaires.<br />
Une étude explique ce phénomène par le fait qu’ils fument<br />
des cigares, boivent du café – un parfait antioxydant - et font<br />
beaucoup l’amour. J’ai adopté ce régime ! Pour l’anecdote, c’est<br />
Fidel Castro qui m’a fait découvrir le cigare lors d’un dînerrencontre<br />
en 2000. Depuis, je fume mon cigare quotidien : un<br />
geste qui m’oblige à me poser totalement durant 40 minutes. »<br />
Hors normes : Serge Massat l’est et le revendique. « Sortir<br />
du cadre, c’est la meilleure chose que l’on puisse conseiller<br />
aux étudiants. Pas seulement sur la forme, mais surtout<br />
sur le fond. C’est une question d’ouverture aux autres,<br />
d’humanité. Il faut être curieux, garder les yeux ouverts<br />
en permanence pour saisir les opportunités quand<br />
elles se présentent et savoir prendre des risques. »<br />
Son mémoire d’expertise comptable a d’ailleurs failli<br />
porter sur le « Rôle humain de l’expert-comptable en<br />
entreprise »… Mais ses profs le lui ont déconseillé :<br />
pas assez « conventionnel ». Prémonitoire !<br />
Massat Group, with locations in New york, Mexico and soon Miami, employs<br />
about fifty people. The company is a member of the worldwide network of<br />
chartered accountants called JPA International, which exists in 50 countries<br />
around the globe, offering transnational companies a homogeneous<br />
and reliable assistance service on all continents. The main goal of JPA<br />
International is to be a network of men and women rather than being a<br />
network of offices. Apart from its professional activities, Serge Massat<br />
is an advisor for policy reviews at the United Nations. He is also<br />
greatly implied in the activities of the French professional expatriate<br />
community since, he is -among other things- Advisor of International<br />
Trade in France, Administrator of the French-American Commerce<br />
Chamber in the United States, former Administrator of the French-<br />
Mexican Chamber of Commerce in Mexico, Treasurer and Administrator<br />
of the French-Cuban Chamber and founding member and former<br />
President of Club 600 in New york and Mexico.<br />
diplômés and co<br />
1953 › Naissance de Serge Massat à Toulouse.<br />
1975 › Diplômé de l’ESC Toulouse. Début de carrière dans un cabinet d’expertise<br />
comptable toulousain.<br />
1980 › Installation à Cleveland. Embauché par Ernst & young.<br />
1982 › Arrivée à New york et création d’un département de « conseil » avec une banque<br />
française.<br />
1986 › Ouverture du 1 er cabinet d’Expertise Comptable – Conseil Massat. Etudes pour<br />
devenir Certified Public Accountant aux Etats-Unis.<br />
1990 › 2 e cabinet à Boston.<br />
1994 › Implantation de Massat Group à Mexico, suite à l’accord de libre-échange nordaméricain<br />
ALENA signé par les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. C’est l’un<br />
des tous premiers étrangers à s’installer au Mexique.<br />
2011 › Ouverture prochaine d’un cabinet à Miami.<br />
La force du réseau<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
37
diplômés and co<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
38<br />
fLorence MaSSonnet<br />
une parisienne à londres<br />
« Se battre pour faire ce que l’on aime et le faire avec passion » : voilà la devise<br />
de Florence Massonnet, Marketing Manager chez Fabergé, à Londres. La jeune<br />
femme allie centres d’intérêts et carrière pour être bien dans sa vie. un choix qui<br />
semble lui réussir.<br />
Si Londres vit à l’heure du mariage de Kate Middleton<br />
et du prince William, Florence Massonnet vit à celle de<br />
Fabergé. Et cette jeune expatriée française de 24 ans ne s’en<br />
plaint pas ! Depuis presqu’un an, elle travaille en tant que<br />
Marketing Manager dans cette prestigieuse Maison. La<br />
marque, relancée en 2007 par la famille de son fondateur<br />
Peter Carl Fabergé, revient à ses fondamentaux : l’alliance de<br />
l’artisanat d’art et de la joaillerie de luxe. « J’ai commencé chez<br />
Fabergé en tant que stagiaire communication et marketing<br />
en 2008, dans le cadre de mon Bachelor en management.<br />
Je suis arrivée à un moment où tout était à construire : il<br />
y avait – et il y a toujours – énormément de travail. »<br />
Parisienne de naissance (et amoureuse de sa ville), Florence<br />
s’intéresse depuis toujours au monde de l’Art et de l’artisanat.<br />
Après une année à La Sorbonne où elle a suivi un cursus<br />
combinant Histoire de l’Art et Droit, elle quitte Paris pour<br />
intégrer le programme Bachelor du Groupe ESC Toulouse.<br />
Dans la Ville rose, une première expérience chez Baccarat<br />
lui donne l’opportunité d’intégrer le monde du luxe, dont<br />
elle apprécie tout particulièrement la culture de l’excellence<br />
et de la perfection. « Le cursus Bachelor m’a donné en plus<br />
une dimension internationale en m’offrant la possibilité<br />
d’une année d’échange avec l’Université de Shanghaï,<br />
courant 2006 et 2007. » Elle y suit les cours mais s’occupe<br />
aussi des relations publiques d’une galerie d’Art. De retour<br />
en France, malgré de nombreuses opportunités de stages<br />
à Paris, elle choisit Fabergé et la capitale britannique. Par<br />
amour du Beau et envie d’ailleurs, essentiellement.<br />
Un désir d’international aujourd’hui comblé. Intégrée en 2010<br />
en tant que Marketing Manager, elle enchaîne lancements<br />
de collection, shootings photos, placements de produits<br />
dans les films et auprès de personnalités, contacts avec la<br />
presse et organisation d’événements dans le monde entier.<br />
Des journées qui lui laissent peu de temps pour<br />
flâner. « Quand je le peux, j’adore me balader dans<br />
Shoreditch. Ce quartier de l’Est s’est beaucoup<br />
développé ces dernières années : c’est très arty. »<br />
Un quartier en effervescence pour cause de mariage princier.<br />
Des noces qui impactent le quotidien professionnel de<br />
Florence. « Il est de tradition pour les grandes marques<br />
d’offrir un présent. Mais la famille royale n’accepte<br />
aucun cadeau ; elle préfère que des dons soient faits aux<br />
Prendre plaisir à travailler est indispensable<br />
si l’on veut s’investir à 200 % et réussir.<br />
œuvres de charité. À cette occasion, je découvre une<br />
culture du don très importante pour les entreprises. »<br />
Dons et mécénat : deux nouvelles activités pour<br />
Florence, qui se plaît à accroître ses compétences.<br />
Très mature, la jeune femme recommande d’ailleurs<br />
aux étudiants de se battre pour faire ce qu’ils aiment.<br />
« Prendre plaisir à travailler est indispensable si l’on<br />
veut s’investir à 200 % et réussir. » À bon entendeur !
new York – touLouSe – BuchareSt<br />
Ascending career<br />
of ruxandra Brutaru<br />
Just about ten years ago ruxandra brutaru was attending Aerospace MBA classes<br />
at Toulouse Business School. She is now the vice president of the national<br />
Romanian airline company, Tarom. Ten eventful years…<br />
Ruxandra Brutaru, a young student who has recently<br />
arrived from Non-Stop New York, is discovering a certain<br />
Toulousian art of living, which is somewhat unsettling.<br />
Lunch at 4pm after a meeting? Unthinkable in Toulouse!<br />
“The only open place was McDonald’s”, she recalls with<br />
a smile. However Romanians have a Latin culture,<br />
just like the French, and blending into the mould of<br />
Southern savoir-vivre was an easy task. A happiness of<br />
living and a sweetness of life, far away from the uproar<br />
of New York, coupled with a real academic pleasure.<br />
“It was a great experience. There were students from all<br />
countries, all cultures, and all professional backgrounds. The<br />
intellectual and professional exchanges were very deep”.<br />
Those were golden years, in the sun of Toulouse, punctuated<br />
by week-ends in Brussels where her future husband - whom<br />
she met at St Francis University in New York- used to live.<br />
“We were four women, from four different countries, from<br />
different continents”, she recalls. Ten years later, she can<br />
spontaneously say what these female colleagues are doing<br />
now, even if some of them live on the other side of the world.<br />
Finally, those were founding years, as they came<br />
to complete a University curriculum in the United<br />
States, where she obtained a Bachelor of Science.<br />
Back home<br />
After a French-American curriculum, Ruxandra went<br />
back to Romania. As the country went through extreme<br />
economic changes, talented and intelligent people were<br />
needed. Like many other young Romanian graduates,<br />
Ruxandra went back home and was hired by the national air<br />
company, TAROM, of which she is now the Vice President.<br />
Her daily job? “A big company is exactly like an orchestra.<br />
Separately, each instrument plays in tune. The director<br />
is the one who needs to make them sound nice together<br />
in order to get a harmonious result”. The pursuit of<br />
consistency, harmony and team work is the most interesting<br />
and rewarding aspect of my job”, she emphasizes.<br />
A big company is exactly like an orchestra.<br />
Separately, each instrument plays in tune.<br />
The director is the one who needs to make<br />
them sound nice together in order to get a<br />
harmonious result.<br />
She replies directly and naturally to the questions about the<br />
problems faced as a woman in such a masculine environment.<br />
“During my year in Toulouse, it has frankly never been<br />
a problem for me. After that… I sincerely believe that if<br />
you prove your skills, it is not an issue. In this perspective,<br />
working in an extremely technical environment, where skills<br />
always have to be proved and verified, it is an advantage.”<br />
Most of all, let’s not forget what is important: a Spanish<br />
husband, a young son, a life in Romania. A serene thirtysomething<br />
who went far away from home, ventured<br />
off the beaten track and built her happiness.<br />
diplômés and co<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
39
fenêtre sur le monde<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
40<br />
touLouSe BuSineSS SchooL GraduateS<br />
A worlDwiDe<br />
One of the major elements of the Toulouse Business School courses is their<br />
international dimension.<br />
UNITED STATES<br />
vINCENT RENAULT<br />
Executive Vice President<br />
COGNAC ONE LLC<br />
ESC 2001<br />
Living and working abroad conveys first of all a will to explore.<br />
On a professional level, the US offer a unique market which<br />
reveals a vast number of customer profiles. Most of them are<br />
curious and will always give a new product a try.<br />
MExICO<br />
SERGE MASSAT<br />
CEO Massat Group<br />
ESC 1975<br />
(See on p.36-37)<br />
CANADA<br />
FRENCH POLyNESIA<br />
USA<br />
BRAzIL<br />
vALÉRIE MOSTI<br />
Finance Director, Valeo<br />
ESC 2001 – Major in Management Control<br />
I have been working in Brazil for ten years (I started working<br />
there as part of a graduate program). Thanks to this international<br />
experience, I discovered a new culture and most of all I grew<br />
along with the country. In fact, in the last ten years, the poverty<br />
level has decreased. Thanks to former President Luis Inacio da<br />
Silva, Brazil has gained influence on an international scale.<br />
CANADA – qUEBEC<br />
JEAN PLICHON<br />
Management and Sustainable Development Consultant<br />
President of OPTIM Ressources Canada<br />
ESC 1990 – Development & Management of Small And Medium<br />
Enterprises. Since I have both French and British nationalities, I<br />
started working in England from 1997 to 2005. I became a specialist<br />
in Sustainable Development and decided to move to a country that<br />
focused on that field.Discovering a new culture in depth has enabled me<br />
to broaden my way of thinking. It gives me a wider perspective on “life in<br />
general”, which is a plus for myself and my family.<br />
MARTINIqUE<br />
ALGERIA<br />
SPAIN<br />
MOROCCO<br />
SENEGAL<br />
UNITED KINGDOM<br />
IRELAND<br />
IvORy COAST<br />
MOROCCO<br />
CyRIANE EL KHIATI<br />
Private banker in Fortune Management<br />
BMCI – BNP Paribas<br />
ESC 1998<br />
My international experience (specialised in Finance)<br />
passed through Paris, Miami, Sydney, New york, and today<br />
Casablanca: this is a definite asset for my CV and an added<br />
value to my professional experience, because I have been able<br />
to develop my language skills and show proof of adaptability<br />
and open-mindedness. This has also given me the opportunity<br />
to face up to differences and to develop personally, to<br />
discover who I am and to broaden my view of the world!
NETHERLANDS<br />
BENIN<br />
ANDORRA<br />
TUNISIA<br />
BELGIUM<br />
GABON<br />
networK<br />
Resulting in: number of graduates no longer hesitating for a career abroad. Focus<br />
on a few expatriates.<br />
FINLAND<br />
SWITzERLAND<br />
ITALy<br />
CAMEROON<br />
SOUTH AFRICA<br />
GERMANy<br />
ISRAEL<br />
LEBANON<br />
ROMANIA<br />
RUxANDRA BRUTARU<br />
Vice President TAROM<br />
Aerospace MBA 2001<br />
(See on p.39)<br />
POLAND<br />
BAHRAIN<br />
UNITED ARAB EMIRATES<br />
MADAGASCAR<br />
MAURITIUS<br />
THE REUNION ISLAND<br />
UNITED KINGDOM<br />
FLORENCE MASSONNET<br />
Marketing Manager FABERGé<br />
Bachelor 2008<br />
(See on p.38)<br />
INDIA<br />
RUSSIA<br />
CHINA<br />
SINGAPORE<br />
BAHRAIN<br />
LILIAN LE FAHLER<br />
Executive Manager, Treasury and Debt Capital Markets<br />
Kuwait Finance House<br />
ESC1996<br />
At the beginning I came to Bahrain for an 18-month assignment for BNP<br />
Paribas as a development aid volunteer. Since I converted to Islam, opting<br />
for an Arab country made sense. I have been living in Bahrain for 14 years<br />
now. I am working for the subsidiary of a Kuwaiti bank and our teams benefit<br />
from the experience of people who come from all around the world. My<br />
children go to a British school with pupils from 60 different countries. This<br />
multicultural environment is a wonderful opportunity. Back in France, I would<br />
have never had such a privileged living environment, characterized by openmindedness<br />
and tolerance.<br />
fenêtre sur le monde<br />
SHANGHAI<br />
TRISTAN REITEMEyER<br />
Management Controller<br />
Continental Automotive<br />
Executive Master (Capitolis)<br />
I had a chance to go abroad at an early age after finishing<br />
school, and I studied abroad partially. The fulfilling experience I<br />
had enabled me to go to higher ground on a professional and<br />
personal level, and I intend to do it again.<br />
AUSTRALIA<br />
JAPAN<br />
NEW CALEDONIA<br />
NEW zEALAND<br />
vANUATU<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
41
l'École et l'entreprise<br />
ECOLE DE MARKETING INTERNATIONAL<br />
PIERRE FABRE<br />
Une pépinière<br />
pour jeunes talents<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
42<br />
<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre<br />
en quelques chiffres<br />
9 900 collaborateurs répartis dans le monde entier, dont 32 % à<br />
l'international et :<br />
› 4 600 pour la branche Médicament ;<br />
› 4100 au sein de Pierre Fabre Dermo-Cosmétique ;<br />
› 600 pour la branche Santé.<br />
1860 millions d’euros de CA en 2009 du Groupe dont 53 % à<br />
l'international et :<br />
› 860 M€ pour la branche Dermo-Cosmétique (dont 60 % à<br />
l’international) ;<br />
› 580 M€ pour la branche Pharmacie (dont 54 % à<br />
l’international) ;<br />
› 360 M€ pour la branche Santé familiale (dont 22 % à<br />
l’international).<br />
En 2010, Pierre Fabre s’est classé 43 e au palmarès des entreprises<br />
ayant déposé le plus de brevets.
<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre font partie des partenaires les plus anciens et les<br />
plus fidèles du Groupe ESC Toulouse. Parmi leurs réalisations communes :<br />
l’Ecole de Marketing International, créée avec Capitolis. Lancée en 2006, cette<br />
entité de l’université Pierre Fabre de Sorèze (1) s’adapte pour répondre aux<br />
nouveaux besoins de l’entreprise et passe au e-learning.<br />
Nouveau challenge pour les enseignants du Groupe ESC<br />
Toulouse qui interviennent au sein de l’Ecole de marketing<br />
international Pierre Fabre. Six des vingt intervenants<br />
développent en effet des modules de formation à distance<br />
alliant théorie, publications associées et exercices pratiques,<br />
afin de proposer partiellement le M.S. Santé en « blended<br />
Learning » (50 % en e-Learning et 50 % en résidentiel).<br />
« Cette nouvelle étape répond à un véritable besoin », explique<br />
Catherine Baissac, Directrice adjointe de la formation Groupe<br />
au sein de Pierre Fabre. « Notre entreprise poursuit son<br />
développement intensif à l’international, et nous comptons<br />
aujourd’hui autant de chefs de produits à l’étranger qu’en<br />
France. Or nous tenons à les former dans les meilleures<br />
conditions : d’où la création de ces modules en ligne. »<br />
Entreprise éducatrice<br />
Chez Pierre Fabre, la transmission des savoirs n’est pas un vain<br />
mot. C’est une tradition bien ancrée qui s’applique à l’ensemble<br />
du personnel, notamment aux jeunes chefs de produits. « Nous<br />
avons toujours formé nos équipes marketing. Dès les années 80,<br />
nous avions déjà créé en interne un « guide du chef de produits ».<br />
La création, en 2006, de l’école médico-marketing des chefs de<br />
produits et médecins Pierre Fabre – devenue depuis Ecole de<br />
Marketing international – avec Capitolis est l’aboutissement<br />
logique de cette démarche. »<br />
Être chef de produits n’est pas facile et nécessite un large éventail<br />
de compétences. « D’entrée, on leur demande beaucoup, car<br />
le produit est au cœur de notre culture », poursuit Catherine<br />
Baissac. « <strong>Les</strong> accompagner est donc une nécessité. Mais nous<br />
voulions construire un cursus équilibré, reposant sur un tiers<br />
de marketing, un tiers de compétences métiers (gestion de<br />
projet, analyse de la valeur, gestion économique et financière,<br />
développement international....) et un tiers de développement du<br />
potentiel individuel. »<br />
Un quasi challenge lancé aux équipes du Groupe ESC Toulouse.<br />
« Le choix de l’ESC Toulouse s’est imposé après mûre réflexion »,<br />
précise Jean-Luc Delpous, Directeur Formation du Groupe Pierre<br />
Fabre. « Tout d’abord parce que notre entreprise a à cœur de créer<br />
des liens privilégiés avec les établissements d’enseignement de<br />
Midi-Pyrénées (nous sommes aussi partenaires, entre autres, de<br />
l’IAE et de l’Université Paul Sabatier). Ensuite – et surtout – parce<br />
que le Groupe ESC Toulouse dispose en son sein de véritables<br />
compétences, notamment via un corps professoral de grande<br />
qualité, capable d’allier théorie et pratique. »<br />
Fidéliser les jeunes talents<br />
Un partenariat d’autant plus précieux qu’il permet de faire valider<br />
l’enseignement dispensé au sein même de l’entreprise par un<br />
Mastère Spécialisé labellisé par la Conférence des Grandes Ecoles.<br />
Avec, de fait, un objectif induit : attirer et fidéliser de jeunes talents<br />
en rendant plus concrètes les différentes étapes de leur carrière.<br />
Chaque année, la pépinière de l’Ecole de marketing international<br />
forme en moyenne dix chefs de produits à fort potentiel. « Nous<br />
avons conçu un programme spécifique, réservé aux jeunes<br />
recrues des Laboratoires Pierre Fabre repérées durant leurs stages<br />
et sélectionnées par un jury composé de managers de l'entreprise<br />
et de professeurs du Groupe ESC Toulouse », ajoute Sylviane<br />
Fontana, Directrice de Capitolis.<br />
Recrutés en VIE (Volontariat international en entreprise), ces<br />
jeunes suivent deux mois de formation à Sorèze (2), puis partent en<br />
filiale, pour une mission marketing et terrain en tant que visiteur<br />
médical, commercial ou formateur, à l’exemple d’Emylou Saint-<br />
Aubert, chef de produits René Furterer aux Etats-Unis. Après son<br />
Mastère Spécialisé en management des Industries de santé (ESC<br />
Toulouse), elle a intégré l’Ecole de Marketing international Pierre<br />
Fabre en 2008 et termine son VIE au sein de la filiale américaine<br />
de Pierre Fabre dermo-cosmétique. « Ici, la marque René Furterer<br />
est vendue quasi exclusivement dans les salons de coiffure et<br />
doit donc être « marketée » un peu différemment. Comme notre<br />
structure est petite, je suis en interaction permanente avec tous<br />
les services supports : j’apprends énormément sur les besoins et<br />
les attentes de chaque département.»<br />
Une expérience qui représente un atout indéniable pour la suite<br />
de sa carrière…<br />
sur tous les fronts…<br />
« <strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre sont le parfait exemple du<br />
partenariat le plus complet que l’on puisse nouer avec une<br />
entreprise », souligne Vincent Barthe-Dejean, Directeur<br />
des relations entreprises du Groupe ESC Toulouse. « Une<br />
soixantaine de nos diplômés travaillent actuellement dans<br />
différents services (marketing, RH…) de Pierre Fabre et<br />
une trentaine d’étudiants y font leur stage chaque année. »<br />
Le groupe tarnais est aussi présent sur le Forum Talents<br />
et Avenir depuis sa création en 1999 (ce forum, ouvert aux<br />
3 500 étudiants et jeunes diplômés de l’ESC Toulouse,<br />
leur permet de rencontrer des entreprises susceptibles<br />
de leur proposer emplois et stages). Une fois par an, il<br />
vient également présenter ses activités aux étudiants des<br />
Mastères Spécialisés et du Programme Grande Ecole au<br />
cours d’un atelier spécifique. « <strong>Les</strong> cadres de Pierre Fabre<br />
n’hésitent pas à participer aux oraux d’admission de nos<br />
différents concours et à intervenir dans nos formations –<br />
notamment dans les Mastères santé », complète Vincent<br />
Barthe-Dejean.<br />
<strong>Les</strong> laboratoires Pierre Fabre sont également membres du<br />
Toulouse Business Club.<br />
1/ L’université Pierre Fabre est composée de quatre structures : une école de management, une école de marketing international, une école de directeurs régionaux et une<br />
école de formation des réseaux.<br />
2/ Située à 27 kilomètres de Castres, entre Toulouse, Albi et Carcassonne, l’abbaye-école de Sorèze a été tour à tour Ecole royale militaire sous Louis XVI et école de<br />
renommée internationale, reconnue pour ses innovations pédagogiques. Site majeur de Midi-Pyrénées, elle accueille aujourd’hui différentes activités, dont l’Université<br />
Pierre Fabre.<br />
l'École et l'entreprise<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
43
la Fondation en action<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
44<br />
naissance<br />
de la chaire santé<br />
Le 14 janvier dernier, MEDICA et la Fondation du Groupe ESC Toulouse ont<br />
signé un partenariat visant à créer une Chaire Santé. Elle aura en particulier<br />
pour mission de favoriser les échanges, la formation et l’intégration d’équipes<br />
d’encadrement dans le secteur sanitaire et médico-social sur le territoire français.<br />
Astel Allame est un diplômé du Groupe ESC Toulouse heureux.<br />
En octobre 2009, il a décidé de suivre le Mastère Spécialisé en<br />
Management des Structures Sanitaires et Sociales. Un choix<br />
qui l’amène aujourd’hui à diriger la clinique Val de Seine, à<br />
Louveciennes, entre Versailles et Saint-Germain-en-Laye. Un<br />
établissement du Groupe MEDICA, comptant 65 lits destinés<br />
aux soins de suite et de réadaptation et blotti au cœur d'un<br />
superbe parc aux arbres centenaires.<br />
Une belle opportunité pour ce jeune Nantais de 28 ans, qui<br />
se destinait initialement à devenir professeur de sport. « Je<br />
me suis inscrit en Staps (Sciences et techniques des activités<br />
physiques et sportives), car c’est un parcours généraliste qui<br />
permet de toucher à de nombreuses disciplines, de l’anatomie<br />
à la psychologie en passant par la sociologie de la santé… et les<br />
activités sportives, bien sûr. Pensant ouvrir un centre de bienêtre,<br />
j’ai suivi un master IAE avant de travailler durant deux ans<br />
dans le secteur de la vente de services. » Un poste intermédiaire,<br />
le temps d’acquérir de nouvelles compétences en management.<br />
« Le secteur de la santé m’intéressant vraiment, j’ai postulé au<br />
Mastère Management des Structures Sanitaires et Sociales du<br />
Groupe ESC Toulouse. C’est l’un des meilleurs au classement<br />
SMBG et les étudiants qui le suivaient à l’époque m’en avaient<br />
dit le plus grand bien. En plus, le concept d’alternance une<br />
semaine de cours / trois semaines en entreprise me convenait à<br />
merveille. » Qualité des professeurs, richesse des échanges liés à<br />
la diversité des profils, sérieux du travail exigé : Astel ne tarit pas<br />
d’éloges sur la formation. Un cursus qui lui a également permis<br />
d’intégrer MEDICA, d’abord comme stagiaire, puis en tant que<br />
salarié – juste récompense d’un projet conséquent mené à bien<br />
durant sa formation, à savoir la mise en place de la certification<br />
V2010 en moins de cinq mois.<br />
Adapter en permanence la formation aux besoins des<br />
établissements de santé<br />
Un parcours que Toulouse Business School compte bien<br />
favoriser, notamment grâce à la création de la Chaire Santé<br />
au sein de sa Fondation. Une « naissance » rendue possible<br />
grâce au soutien d’un 1 er partenaire, MEDICA, acteur de<br />
référence dans la prise en charge de la dépendance pérenne<br />
ou temporaire. « MEDICA a décidé de s’engager auprès de<br />
la Fondation sur trois ans. Notre partenariat porte sur trois<br />
axes forts : la pédagogie, les emplois et les stages, mais aussi<br />
la recherche », explique Christine Jeandel, Directeur général<br />
délégué de MEDICA. « Nous comptons nous investir dans le<br />
Mastère Spécialisé en Management des Structures Sanitaires et<br />
Sociales, en participant à son évolution afin qu’il réponde mieux<br />
encore aux besoins des professionnels du secteur. Nos salariés<br />
interviendront aussi devant les étudiants via les cours et les<br />
conférences. »<br />
Par ailleurs, MEDICA s’est engagé à diffuser largement auprès<br />
des étudiants du Mastère ses offres de stages et/ou d’emplois au<br />
sein de ses établissements. « Nous accompagnerons aussi les<br />
étudiants dans le cadre d’un tutorat personnalisé pour les aider<br />
à bien se positionner sur le marché de l’emploi. Bien entendu,<br />
nous participerons aussi aux forums et colloques de l’Ecole<br />
visant à faire connaître les métiers de notre secteur. »<br />
Troisième et dernier axe (et non des moindres) : la recherche.<br />
MEDICA participera aux projets de recherche menés dans le<br />
cadre de la Chaire Santé et permettra aux chercheurs d’accéder<br />
facilement aux données de terrain issues de ses établissements.<br />
Un secteur en perpétuelle transformation<br />
Un partenariat important donc pour MEDICA, qui s’est aussi<br />
engagé auprès de trois autres Grandes Ecoles, pour recruter les<br />
managers talentueux de demain.<br />
« Depuis le début des années 1980, de nombreuses réformes<br />
successives fondées sur la rationalisation ont conduit l’État à<br />
intégrer, voire prioriser au sein des établissements de santé<br />
des logiques économiques et financières mais aussi de qualité<br />
dans la prise en charge de ses usagers. Dans ce contexte, les<br />
établissements sanitaires et sociaux ont déjà subi de nombreuses<br />
restructurations, mais les évolutions se poursuivent en<br />
particulier avec la loi Hôpital Patients Santé Territoire (HPST)<br />
et les managers de ces structures doivent plus que jamais<br />
développer de nouvelles compétences leur permettant de mieux<br />
gérer l’efficience, la performance, mais surtout le management<br />
de la complexité dans un environnement de plus en plus<br />
instable » explique Françoise Le Deist, Responsable de la Chaire<br />
Santé du Groupe ESC Toulouse.<br />
Une Chaire qui, dans ce contexte, a de beaux jours devant elle.
QUESTIONS À<br />
Christine Jeandel<br />
Directeur général délégué de MEDICA<br />
TBScope : Pourquoi avoir choisi le Groupe ESC Toulouse ?<br />
Christine Jeandel : Le Groupe ESC Toulouse est une<br />
école internationalement reconnue et qui plus est, a<br />
une vraie légitimité dans le domaine de la santé. Nous<br />
visons l’excellence dans nos pratiques professionnelles.<br />
<strong>Les</strong> rapprochements avec des formations telles que<br />
celles de Toulouse Business School permettent de<br />
répondre à cette ambition. Historiquement, des<br />
relations étroites entre le Groupe MEDICA et le<br />
Groupe ESC Toulouse existaient déjà. Certains<br />
de nos directeurs de maisons de retraite et de cliniques sont des anciens<br />
étudiants du Mastère Spécialisé en Management des Structures Sanitaires et<br />
Sociales. Géographiquement, MEDICA est par ailleurs bien représenté dans<br />
le département de la Haute-Garonne avec six établissements (maisons de<br />
retraite et cliniques de soins de suite et de réadaptation).<br />
TBScope : Êtes-vous partenaires d'autres Grandes Ecoles ou Universités ?<br />
C. J. : <strong>Les</strong> partenariats avec les Grandes Ecoles et les Universités<br />
représentent un axe fort de notre politique de ressources humaines.<br />
Nous tissons des liens étroits avec celles-ci pour faire connaître nos<br />
métiers, notamment celui de directeur d’établissement, métier en<br />
professionnalisation constante et qui fait appel à des compétences<br />
plurielles. Trois autres partenariats ont été signés avec l’Université de Paris<br />
Dauphine, l’IAE de Limoges et l’INSEEC Paris et Bordeaux dans le domaine<br />
de la formation des directeurs de maisons de retraite et de cliniques. Nous<br />
étendons aujourd’hui les partenariats à l’échelle nationale pour créer un<br />
réseau de proximité avec nos établissements répartis sur l’ensemble du<br />
territoire et en réponse à nos deux objectifs prioritaires : favoriser l'accueil<br />
de stagiaires de direction, leur formation pratique, et plus largement,<br />
intégrer au sein de nos établissements les meilleures compétences dans un<br />
contexte soutenu de concurrence pour attirer les talents de demain.<br />
<strong>Les</strong> différentes<br />
missions de la<br />
Chaire Santé<br />
La Chaire Santé s’inscrit dans le domaine de<br />
compétence stratégique « santé » que le Groupe<br />
ESC Toulouse développe depuis plusieurs années,<br />
en particulier dans le cadre de ses programmes<br />
spécialisés, les Mastères « Management des<br />
Structures Sanitaires et Sociales » et « Management<br />
des Industries de Santé » et du groupe de recherche<br />
Travail Emploi Santé.<br />
« Cette Chaire Santé aura pour objectif de<br />
développer des projets innovants en étroite<br />
collaboration avec des partenaires de dimension<br />
nationale et internationale. Elle visera également à<br />
collaborer de façon encore plus étroite avec des<br />
acteurs de la région Midi-Pyrénées, avec lesquels<br />
nous développons déjà de multiples échanges. Elle<br />
s’articulera autour de différents axes s’inscrivant<br />
dans les préoccupations majeures des politiques<br />
de santé des prochaines années. Nous pouvons<br />
d’ores et déjà citer 2 axes pour lesquels des projets<br />
sont en cours de réalisation : le premier centré<br />
sur le vieillissement et la prise en charge des<br />
personnes âgées dépendantes en lien direct avec<br />
MEDICA ; le second autour du développement de la<br />
télésanté et de la télémédecine dans les pratiques<br />
de santé. Nous pouvons également mentionner le<br />
thème santé au travail pour lequel un ouvrage est<br />
en cours de finalisation suite au workshop réalisé<br />
à l’ESC Toulouse en novembre dernier.», précise<br />
Françoise Le Deist, professeur en management des<br />
ressources humaines, Responsable des Mastères<br />
Spécialisés Santé et à l’origine de ce partenariat et<br />
de la création de cette chaire santé.<br />
la Fondation en action<br />
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
45
agenda<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
46<br />
PuBLICATIONS<br />
« Psychanalyse du lien au travail », par Roland GUINCHARD et Gilles ARNAUD. Ed. Elsevier/<br />
Masson – 2011. Parler du travail consiste souvent à évoquer les tâches contraintes de l'emploi pour<br />
satisfaire des besoins vitaux. Appréhender le travail comme « désir » en fait un objet mystérieux et<br />
essentiel, avec lequel chacun entretient une relation intime, précieuse, nourrie des références nécessaires<br />
à la survie psychique de l'individu, du groupe, de la société. Telle est l'approche originale de cet ouvrage.<br />
Oublier que le travail est d'abord une création du « sujet » aboutit à ce qu'il soit souvent maltraité,<br />
négligé, uniquement considéré comme objet d'échange ordinaire. Cela transforme les paradoxes vécus<br />
dans la sphère professionnelle en destins funestes aboutissant avec une désespérante constance au<br />
stress, au burn-out, à l'épuisement au travail. Cet ouvrage permet de comprendre in fine ce qui pousse<br />
à travailler et à saisir ce qui relève de la nécessité ou du désir de travail. Il donne une vision clarifiée du<br />
fonctionnement psychique des individus dans leur relation au travail. Illustré de situations vécues, il<br />
aborde, entre autres, les questions du rapport des jeunes au travail, de la paresse, de la procrastination,<br />
de l'addiction au travail, de l'effort, de la soumission, de l'ambition... et les thèmes actuels des risques<br />
psychosociaux ou du suicide au travail. Un ouvrage à lire durant les longs week-ends du printemps.<br />
« La diffusion et l'adoption des innovations en contrôle de gestion : Le cas de la comptabilité par activités<br />
(Activity-Based Costing) en France », par Simon ALCOUFFE. Editions universitaires européennes - 2010.<br />
<strong>Les</strong> innovations managériales sont devenues des marchandises distribuées par des entreprises<br />
spécialisées : les cabinets de conseil. A ce titre, elles subissent une obsolescence accélérée par les<br />
nécessités de la concurrence entre ces firmes. Face à la prolifération des nouvelles techniques de<br />
gestion et au raccourcissement de leur cycle de vie, il devient important de savoir discerner les<br />
vraies innovations des fausses, et comprendre quand et pourquoi elles réussissent, est en soi une<br />
activité à forte valeur ajoutée. L'objet de ce travail de recherche est de contribuer à une théorie de la<br />
diffusion et de l'adoption des innovations managériales à travers l'étude du cas de la comptabilité par<br />
activités ou méthode ABC en France. Après une revue de la littérature sur l'innovation en général<br />
et sur l'innovation managériale en particulier, le livre présente les grands principes de l'ABC. La<br />
première partie se termine par l'exposé des cadres théoriques de la diffusion et de l'adoption de<br />
l'innovation et par la proposition d'un modèle intégrant ces deux perspectives. La seconde partie<br />
de l'ouvrage présente de façon très détaillée l'application de ce modèle au cas de l'ABC en France.<br />
3DAtes à retenir…<br />
12&13 /05 29 /06 29 /09<br />
Séminaire défi N°1 à Entiore…<br />
… sur le thème : « Le marketing des<br />
produits innovants : quand l’innovation<br />
rencontre son marché… » 60 à 80 %<br />
des échecs de lancement de produits<br />
innovants sont dûs à une mauvaise<br />
réception du marché ! Mieux vaut donc<br />
s'assurer que l'innovation proposée répond<br />
à un réel besoin. Ce séminaire propose<br />
de découvrir les règles d'or de grands<br />
spécialistes du domaine et de réfléchir,<br />
entre pairs, à l'adaptation de ces nouveaux<br />
concepts au monde de l’entreprise.<br />
Remise des diplômes CAPITOLIS<br />
<strong>Les</strong> 80 étudiants des programmes<br />
immobiliers (CQP négociateur<br />
immobilier / CQP gestionnaire de biens<br />
immobiliers), des trois programmes<br />
BADGE (Bilan d’Aptitude Délivré par<br />
les Grandes Ecoles : Métier manager,<br />
Développeur d’activité commerciale et<br />
Marketing internet & e-Commerce), des<br />
deux programmes pour dirigeants de<br />
TPE/PME (Métier DIRIGEANT / Outils<br />
de Pilotage de l’Entreprise) ainsi que de<br />
l’Institut du management des systèmes<br />
d’information se verront remettre leur<br />
diplôme par Hervé PASSERON, Directeur<br />
du Groupe ESC Toulouse et Sylviane<br />
FONTANA, Directrice de Capitolis.<br />
Inauguration de la nouvelle médiathèque<br />
Un espace de 600 m², situé dans le<br />
bâtiment Alaric, place Jourdain. Des<br />
mètres de linéaires supplémentaires,<br />
35 PC à disposition, une salle réservée à la<br />
consultation des périodiques, et surtout,<br />
six salles de travail qui permettront aux<br />
étudiants de travailler en petits groupes.
TouLouSE buSinESS SChooL<br />
TBSCOPE<br />
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www.esc-toulouse.fr<br />
TBSCOPE TouLouSE buSinESS SChooL<br />
Contact : 05 61 29 46 32<br />
48<br />
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