20.05.2020 Views

THE MAG-1-web

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

SANTÉ ET BIEN-ÊTRE

SOLIDARITÉ

Par Bérangère Durand Mathieu

berangere.durandmathieu@gmail.com

06 36 92 17 75

Psycho-praticienne en thérapie brève

ET SI NOUS ARRÊTIONS DE

TOUJOURS VOULOIR TOUT

CONTRÔLER ?

Un mille-pattes vivait très heureux

jusqu’au jour où il rencontre une

fourmi qui l’interpelle : « à chaque

fois que je te vois passer, je me demande

comment tu fais avec toutes

tes pattes ? Dans quel ordre les

bouges-tu ? tu avances l’une puis

l’autre ? Toutes celles de droite

puis toutes celles de gauche ?

Tu alternes différemment ? »

Se mettant à réfléchir à la question,

le mille-pattes se retrouva dans

l’incapacité d’avancer. Le millepattes

s’est morfondu longtemps

en réfléchissant à la question de la

fourmi, jusqu’au jour où une jolie

petite mille-pattes est apparue.

Tout émoustillé, il s’est précipité

pour la suivre…

Le compromis entre désirs individuels et

contraintes sociales nécessite un ajustement

permanent. Le contrôle fait ainsi partie

intégrante de la vie en société mais cela

peut amener à la perte de contrôle.

Combien de fois ai-je entendu mes patients

me dire : « je dois me contrôler ! » ou

encore « si je ne contrôle pas tout, je panique

» : contrôler ses émotions, contrôler

ses réactions, contrôler ses pensées, nos

peurs, ses colères, mais aussi contrôler ses

enfants, son (sa) conjoint(e), sa vie professionnelle.

«

Comme si les émotions

se laissaient

contrôler »

Chaque fois que nous ressentons une

émotion que nous estimons ne pas devoir

ressentir, nous tentons de la contrôler. S’efforcer

de ressentir ce qu’on ne ressent pas

ou lutter rationnellement contre ses émotions.

Comme si les émotions se laissaient

contrôler…

Mais qui ressent l’émotion ? Moi ! Donc

« JE » vais lutter contre « MOI ». Comme

si la lutte contre soi-même pouvait mener

à quelque chose, pouvait mener à une victoire.

Tout cela vient de la conviction que nous

avons prise sur la situation ou sur l’émotion,

que nous pouvons la contrôler ; de

la volonté que nous devons avoir prise sur

la situation ! Rien n’est plus effrayant pour

nous qu’une situation hors de contrôle.

Or, c’est précisément quand nous voulons

tout contrôler que nous perdons le

contrôle.

Et si nous renoncions un peu à agir ? La

simple idée d’avoir un problème et de ne

rien faire est effrayante. Pourtant, réfléchissez,

la dernière fois que vous étiez

bien, pleinement heureux, étiez-vous en

train d’agir, de réaliser avec effort une

action intentionnelle ou étiez-vous au

contraire en train de vous laisser porter

par la vie

C’est loin d’être facile mais cela vaut le

coup d’essayer!

UN VOYAGE

PAS COMME LES AUTRES

Ça y’est nous sommes en route.

Quelques-uns essaient d’avoir des

indices concernant le programme

de la semaine. Malheureusement,

ni Julie, ni Martin ne sont dupes. Ils

nous annonceront les activités sportives

du jour, la veille au soir pour le

lendemain. Il faudra donc patienter.

Nous arrivons à Tignes 1850. Le paysage

est recouvert d’un magnifique et épais

manteau blanc. L’excitation générale se fait

sentir et je suis impatiente de déposer mes

affaires dans notre appartement et pouvoir

nous retrouver autour d’un verre pour fêter

notre arrivée. Mais coup de théâtre, il nous

manque un bagage. Celui de Martin.

Martin c’est l’un de nos 2 responsables

de séjour. Il est paraplégique et au-delà

d’avoir besoin de son équipement d’hiver,

ses vêtements et ses affaires de toilette, il a

surtout besoin de son matériel médical qui

l’aide au quotidien dans son handicap.

Après plusieurs appels sans résultats, Martin

détend l’atmosphère et nous précise

que si l’un d’entre nous lui prête un slip de

rechange pour la semaine, il arriverait à se

passer de ses affaires. Son sens de l’humour

nous donne aussitôt le ton du séjour.

NOUS POUSSER À DÉPASSER NOS

LIMITES

20h, nous nous retrouvons pour l’apéritif.

Julie nous annonce l’activité de demain : Ce

sera matinée détente au Spa puis plongée

sous la glace l’après-midi. « Plongée sous

la Glace… ». Cette phrase résonne en moi.

Je n’aurais pas imaginé un seul instant que

nous pourrions faire de la plongée en hiver…

et sous la glace… Je me sens tout à coup déconcertée.

Est-ce le but recherché ? Nous

bousculer et nous pousser à dépasser nos

limites ? Cette annonce a fait son effet et

chacun échange, débat, nous confie ses

peurs ou son avidité. Les sentiments sont

partagés mais la bonne humeur est bien au

rendez-vous.

Par Sandy Guillermet

info@hygiespaconseil.fr

06 62 50 86 78

Conseil en création et gestion

des Spas et Instituts de Beauté

Il est 15h, je m’apprête à plonger mais j’ai

peur. Djamale, Stéphane et Hélène sont là

et m’encouragent. Soudain, je me décide à

plonger dans les profondeurs. La combinaison

est très épaisse et je ne suis pas à l’aise

dans mes mouvements. J’ai l’impression de

me déplacer comme le personnage bibendum.

Je contemple la lumière du soleil qui

oscille à travers la glace et les bulles qui

dansent le long de la paroi. C’est magnifique.

C’est au tour de Stéphane. Lui aussi est inquiet.

Pourtant c’est un grand sportif et malgré

son handicap, c’est un vrai casse-cou.

D’ailleurs il fait partie d’un club de wakeboard.

Stéphane, c’est un peu le grand frère

du groupe. Il a toujours le sourire et adore

taquiner tout le monde. Hélène et moi

l’encourageons. Au bout de 3 reprises, il y

arrive. Bravo, je reste admirative devant

autant d’obstination.

LA BARRIÈRE DU HANDICAP

N’EXISTE PLUS

Les jours s’enchaînent mais ne se ressemblent

pas. Chaque activité est un

émerveillement. La barrière du handicap

a déjà disparu et même si l’autonomie est

différente pour tous, chacun se met naturellement

au rythme de l’autre. Dernier jour.

Nous finissons de charger les voitures. La

nostalgie se fait sentir. Même si le séjour

est passé vite, il a suffi à créer des liens, à

faire tomber des masques et à changer des

regards.

13 mai 2019 : Je suis en formation. J’ai décidé

de m’investir dans l’association en tant

que bénévole et responsable de séjour

Sandy GUILLERMET

Responsable bénévole de séjours

Association « Comme les Autres »

6 THE MAG

THE MAG

7

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!