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MALUS AUTO 2021<br />
ÉCOLOGIQUE,<br />
MAIS PAS ÉCONOMIQUE !<br />
Vous prévoyez d’acquérir un nouveau véhicule l’année prochaine ? Nous vous<br />
expliquons tout ce qu’il faut savoir sur le malus auto pour 2021. Attention, ça va piquer.<br />
S<br />
ous couvert d’enjeux climatiques,<br />
l’État français applique depuis<br />
2008 un système de malus<br />
écologique afin de nous inciter<br />
à acquérir des véhicules moins<br />
polluants. Déjà sévère en 2020, le<br />
gouvernement a prévu de donner un tour<br />
de vis supplémentaire sur les barèmes en<br />
2021, déterminés par rapport à la quantité<br />
de CO2 émise au kilomètre. Une<br />
pénalisation effective dès le 1er janvier<br />
prochain qui concernera surtout les<br />
véhicules neufs, certaines taxes sur<br />
l’occasion étant, elles, supprimées.<br />
LA MAUVAISE NOUVELLE<br />
<strong>Le</strong> malus écologique est appliqué sur les<br />
véhicules neufs lors de leur première<br />
immatriculation en France. Son seuil de<br />
tolérance sera revu en 2021 à la baisse. À<br />
savoir que la taxation appliquée en 2020<br />
à partir de 138g/km le sera désormais à<br />
compter de 131g/km. Des chiffres presque<br />
abstraits qui prennent pourtant tout leur<br />
sens quand on observe le barème dont le<br />
plafond maximal passera de 20 000€ à<br />
40 000€. Ensuite, des véhicules jusqu’ici<br />
non concernés se verront attribuer la<br />
mention de « pollueurs » ; ce sera par<br />
exemple le cas de certaines versions de<br />
la Peugeot 208 ou encore de la Renault Mégane.<br />
Ceux déjà taxés verront leur redevance bondir et<br />
aucun constructeur n’est épargné ; quant à<br />
évoquer des modèles plus sportifs, certains vont<br />
sûrement hésiter avant de jeter leur dévolu sur<br />
des<br />
véhicules<br />
jusqu’ici<br />
non<br />
concernés<br />
se verront<br />
attribuer la<br />
mention de<br />
« pollueurs »<br />
AUTOMOBILE<br />
une Ford Mustang ou une Porsche 911 Carrera. Il<br />
leur faudra compter un malus qui pourrait<br />
représenter 50 à 80% du prix du véhicule en plus !<br />
Par exemple, pour l’achat d’une Ford Mustang, cela<br />
entraînera lors de son achat, du fait de ses<br />
émissions de CO2 de 268 g/km, le paiement d’une<br />
taxe proche du montant de son prix catalogue (48<br />
800 €). Et tenez-vous bien, la « punition » en 2022<br />
est d'ores et déjà annoncée à la hausse.<br />
LES BONNES NOUVELLES<br />
Si le marché du neuf va certainement pâtir de ces<br />
décisions, celui de l’occasion gagne un peu<br />
de terrain. La taxe sur les moteurs de plus<br />
de 36CV sera supprimée, ainsi que l’impôt<br />
annuel concernant les véhicules les plus<br />
polluants immatriculés depuis 2009 (160€)<br />
tout comme la taxe réduite sur les voitures<br />
d’occasion de plus de 10CV. Trois mesures<br />
qui ne proviennent nullement d’un bon<br />
vouloir de l’État mais qui sont simplement<br />
jugées insuffisamment rentables, d’où la<br />
compensation exorbitante sur l’achat<br />
d’automobiles neuves. Autre bonne nouvelle,<br />
pour l’instant tout du moins, la taxation<br />
polémique relative au poids du véhicule qui<br />
n’est pas encore discutée. Mais elle pourrait<br />
être présentée dans un projet de loi midécembre.<br />
QUID DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ?<br />
À l’opposé de toute logique<br />
environnementale, précisons par ailleurs que le<br />
bonus sur les voitures électriques et hybrides<br />
rechargeables sera a contrario manifestement revu<br />
à la baisse de même que l’aide à l’achat d’un « plugin<br />
» de recharge.