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Cité Unie – Les Afriques en débat

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DOSSIER

©Wikimedia Commons, domaine public

De gauche à droite : Statue royale mi-homme mi-lion du roi Glèlè, Statue royale mi-homme mi-oiseau du roi Ghézo, Statue royale mihomme

mi-requin du roi Béhanzin.

Ces trois grandes statues royales (royaume du Dahomey), actuellement exposées au musée du Quai Branly, vont être transférées à la

République du Bénin dans le courant de l’année 2021. Autrefois chargées de substances magiques, le rôle de ces statues était de protéger

les soldats. Ces personnages hybrides, mi-homme, mi-animal, reprennent les emblèmes des rois : l’oiseau cardinal au plumage rouge feu

pour le roi Ghézo, le lion pour Glèlè, et le requin pour Béhanzin. Avant de partir au combat, les soldats leur promettent la victoire et des

trophées dans la case du Courage. Ces grandes statues, qui subliment le caractère surhumain des monarques, précédaient parfois les armées

en campagne et participaient au défilé annuel des richesses du royaume.

le regard porté sur les collections africaines. Ce mouvement

est encore incomplet, le public est aujourd’hui en quête

d’informations face à des objets lointains historiquement

et spatialement, informations qui restent encore évasives

ou fragmentaires. Les artistes contemporains africains

sont aussi des acteurs de cette question et participent

activement à la discussion qui entoure les restitutions.

Les élites économiques se saisissent également du sujet,

l’investissement de quinze millions d’euros par le milliardaire

George Soros dans des associations chargées d’encourager

les restitutions démontre l’importance de la question.

Étudiante en Histoire à l’École normale supérieure (Ulm), Justine

Soistier s’intéresse au rôle du butin de guerre dans la politique

coloniale en Afrique de l’Ouest. Ses recherches portent plus précisément

sur l’origine et la resémentisation du « trésor de Ségou »,

pris au Mali en 1890 par l’armée coloniale française.

AFRIQUES

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