Vincent Ciciliato Portfolio - Nouveaux médias

VINCENT CICILIATO
Vidéo I Nouveaux médias I Photographie

À
travers la fabrication d’espaces scéniques composites
et de huis-clos troublés, Vincent Ciciliato s’emploie à
explorer certains traits symptomatiques d’un corps
contemporain aux prises avec le sentiment de perte de soi.
Ses figures, mécanisées, bouclées dans leurs déploiements
gestuels, voire électrifiées à l’extrême, attestent à la fois de la
capacité qu’ont les machines à affecter la nature temporelle
des postures individuelles et leur existence relationnelle, ainsi
que la manière avec laquelle elles contraignent le sujet dans
un sentiment constant de dépersonnalisation.
Entre 2010 et 2012, il intègre le parcours de création
du Fresnoy - Studio National des Arts contemporains. Depuis
2013 il est également artiste-chercheur à l’Université Jean
Monnet de Saint-Étienne et membre du laboratoire ECLLA.
// CONTACT
Web : www.vincentciciliato.net
Mail : vincent.ciciliato@gmail.com
Tel : (+33) 06 29 72 55 20
Vit et travaille à Saint-Étienne (FR)

[ANALOG]
VIDÉO 360° I 2022
COMPOSITION MUSICALE I Christophe HAVEL
SCÉNOGRAPHIE ET RÉALISATION VIDÉO I Vincent CICILIATO
PRODUCTION I Proxima Centauri
> WEB : http://scenesvirtuelles.fr/

« Vieux concept familier déjà à la science grecque et à
la pensée médiévale, en l’analogie se superposent
convenientia et æmulatio. Comme celle-ci, elle assure
le merveilleux affrontement des ressemblances à travers
l’espace ; mais elle parle, comme celle-là, d’ajustements, de
liens et de jointures »(Michel Foucault – Les mots et les choses)
ANALOG est une vidéo 360° réalisée à partir d’une
composition électroacoustique du compositeur Christophe
HAVEL. Pour flûte, clarinette, saxophone, guitare, piano,
deux percussions, alto, violoncelle, contrebasse et dispositif
électroacoustique, ANALOG se construit à partir de jeux de
similitudes et en particulier de l’analogie dans une situation
musicale mixte associant un ensemble instrumental à un
dispositif électroacoustique.
La scénographie nous plonge dans un univers onirique
dans lequel le spectateur-auditeur se trouve au plus près des
interprètes.

ANALOG

[IL CANTO DEI SUICIDI]
ENVIRONNEMENT EN RÉALITÉ VIRTUELLE I 2018-20
ENVIRONNEMENT VR I Vincent CICILIATO
COMPOSITION MUSICALE I Christophe HAVEL
PRODUCTION I Art Zoyd Studios - Avec le soutien de la SCAM
(bourse bouillon d’un rêve)
> WEB : www.vincentciciliato.net/il-canto-dei-suicidi

Il canto dei suicidi est une oeuvre immersive librement
inspiré du Canto XIII de la Divine Comédie de Dante Alighieri.
L’histoire originale nous apprend que les âmes des suicidés
sont plongées en enfer, réincarnées en arbres aux branches
sinueuses. Condamnées à cette éternelle fixité, ces entités
mi-humaines mi-végétales entretiennent l’appétit des harpies
qui dévorent leurs rameaux.
Il canto dei suicidi s’appuie sur divers motifs présents dans
l’histoire de Dante : le cycle perpétuel de la punition ; la
réincarnation en végétaux ; l’amputation par dévoration ;
la domination des harpies ; la séparation des âmes de leurs
corps lors de leur retour sur Terre le Jour du Jugement dernier.
À ceux-ci s’ajoutent deux éléments : 1, l’acte de suicide ; 2,
la période précédant l’acte. Ces motifs sont recontextualisés
dans un environnement musical et visuel unitaire dans lequel
le spectateur est amené à déambuler.
La structure générale de l’oeuvre est constituée d’une
gigantesque plate-forme rectangulaire entourée d’une forêt.
Celle-ci abrite des arbres mi-humains, mi-plantes, dans
lesquels les âmes des suicidés se sont réincarnées. Au-dessus,
suspendues dans le ciel, flottent d’imposantes structures
architecturales. Chacune d’entre-elles met en scène de
manière allégorique les diverses étapes allant de l’état mental
qui précède le suicide, en passant par le suicide et la torture
que subissent les âmes dévorées par les harpies, jusqu’à
la réincarnation en entités sans corps le jour du Jugement
dernier. L’environnement musical occupant chaque niveau
enveloppe le visiteur d’un espace sonore lié à l’état mental
caractéristique du lieu. Le spectateur est amené à traverser
les différents structures. Cette nécessité de s’élever dans les
airs pour atteindre les différentes structures du ciel permet au
visiteur d’être continuellement confronté à la possibilité de sa
chute.
Il Canto dei Suicidi s’inscrit dans le projet de recherche «
Immersion Dante » proposé par Art Zoyd et dont la première
partie a été dirigée par le compositeur Gérard Hourbette et
Laura Manelli : https://www.artzoyd.net/projet-vr-immersiondante/

IL CANTO DEI SUICIDI

IL CANTO DEI SUICIDI

[DISCURSIVE IMMANENCE]
PORTRAIT INTERACTIF I 2017
PRODUCTION I Vincent Ciciliato
> WEB : www.vincentciciliato.net/discursive-immanence

Discursive Immanence est un portrait interactif reposant
sur l’idée que la pensée et son énonciation débordent
le seul sujet individuel.
Si nous acceptons aisément l’idée que le dialogue entre
deux individus permet le partage et l’enrichissement des
pensées individuelles, par mutualisation des savoirs et
des points de vue, il nous est difficile de supposer que
l’élaboration d’une pensée puisse circuler d’un sujet à un
autre de façon « transindividuelle ». Or, Internet, avec son
idée d’une intelligence collective issue de la mutualisation
des intelligences individuelles, nous habitue peu à peu à l’idée
d’une supposée pensée qui déborderait les corps individuels
et leur autonomie.
Discursive Immanence interroge ce présupposé par
l’intermédiaire d’un portrait dont les diverses énonciations
discursives sont incarnées par plusieurs visages appartenant à
un seul et même corps. Un système de reconnaissance vocale
permet d’identifier le spectateur. Un dialogue, construit sur
un jeu de questions/réponses se met alors en place entre le
spectateur et le portrait représenté. Or, alors que dans une
situation normale l’interlocuteur du spectateur serait défini
par une seule identité – donc une seule apparence - dans
Discursive Immanence chaque énoncé est prononcé par un
individu différent. La pensée énoncée passe d’un portrait à un
autre, de façon « transphrasique » (J. C. Coquet).

DISCURSIVE IMMANENCE

DISCURSIVE IMMANENCE
Vue de de l’installation I Mirage festival - Lyon -2019

[LE TROUBLE D’ARGOS]
MINIATURE INTERACTIVE I 2017
PRODUCTION I Vincent Ciciliato / CIEREC / Lab. Hubert Curien
> WEB : www.vincentciciliato.net/letroubledargos

Le trouble d’Argos est une installation interactive ayant
comme base d’interaction le regard du spectateur.
En regardant par une fente le spectateur découvre un
décor miniature qu’il éclaire littéralement avec ses yeux.
Le déplacement du regard modifie en temps réel le point
d’éclairage de la scène.
Le trouble d’Argos réinterprète l’ancienne croyance selon
laquelle un rayon lumineux venait éclairer les objets se
trouvant face au sujet observant. La miniature dévoilée par
cette observation « active » met en scène Argos, personnage
mythologique possédant d’innombrables yeux, et dénommé
à juste titre Panoptès, « celui qui voit tout ».

LE TROUBLE D’ARGOS
Détails de la miniature

LE TROUBLE D’ARGOS
Vue de l’installation I Carbone 18 - Saint-Étienne - 2018

[PROXEMIC IRIS]
INSTALLATION INTERACTIVE I 2015
PRODUCTION I Vincent Ciciliato
COLLABORATIONS I Lycée Jean Rostand de Roubaix / Le Fresnoy -
Studio national des arts contemporains
> WEB : www.vincentciciliato.net/proxemiciris

Proxemics IRIS interroge la mise à distance entre
spectateurs et figures fictionnelles. La scène est simple :
un espace vide (une cafétéria), dans lequel des chaises
et des tables sont disposées. Lorsque le spectateur se
trouve face à l’image, des personnages prennent peu à
peu place, par apparitions et disparitions successives. Il y a
frontalité entre les sujets. En bougeant, le spectateur attire
l’attention des personnages à l’écran. Ceux-ci se retournent
alors vers l’espace d’exposition, et commencent à suivre des
yeux les sujets qui s’y trouvent.
Chaque individu s’inscrit dans l’espace selon des règles
qui lui sont propres. Il s’adapte à son environnement, mais
également à la place prise par les autres corps qui s’y trouvent.
L’anthropologue Edward T. Hall parle de « proxémie » pour
désigner l’espace culturellement acquis définissant la distance
entre les individus. Cette relation « à distance » constitue le
rapport invisible qui lie les êtres au sein du même espace et en
conditionne les stratégies d’adaptation.
Proxemics IRIS, interroge cette distanciation, à partir de la
relation entre le corps du spectateur et celui des personnages
représentés.

PROXEMIC IRIS

[BRISE]
VIDÉO SONORE I 2015
PRODUCTION I Vincent Ciciliato
> WEB : www.vincentciciliato.net/brise

La scène se déroule dans un espace industriel désaffecté.
Quelques plans introductifs situent le lieu dans lequel
aucune présence humaine est décelable au premier
abord. Seule entité animant le décor : une brise, plus ou moins
intense, venant secouer les arbustes présents à l’image.
Un personnage féminin apparait à l’écran. Puis, un deuxième,
apparemment le même, mais à un autre endroit du décor. Les
deux sujets, fixes, immobiles, se font face. Un face-à-face,
renvoyant d’une certaine manière à la tension propre au film
de western, où l’immobilité permet de dessiner l’aimantation
réciproque des regards sur le point de déclencher l’action et
son irréversibilité. Or, les têtes n’ont plus de visages, effacés
par une action en absence de dénouement et la brise qui
semble en avoir soutiré les traits.

BRISE

[POINT OF INTEREST]
VIDÉO SONORE - SÉRIE PHOTOGRAPHIQUE I 2015
PRODUCTION I Vincent Ciciliato / Avec le soutien de la Ville de Saint-Étienne
>WEB : www.vincentciciliato.net/pointofinterest

Qu’en est-il d’un regard, ou d’une intention, qui se
verrait soudainement privé de ses objets ?
Des clichés photographiques sont mis en scène. Chacun
d’entre-eux a été travaillé de sorte à ce que ne restent que
quelques personnages isolés. Par un jeu d’effacement
numérique la foule de baigneurs initialement présente dans
les prises de vues a été élaguée. Ne restent que quelques
corps solitaires dont les actions initialement dirigées vers
d’autres personnages deviennent dénuées d’objet, d’objectif.
La vidéo aborde cela à travers un seul cliché photographique.
Elle propose une déambulation continue et répétée au sein
de l’image fixe (une vue de la côte d’Opale). Or, l’image
subit régulièrement des altérations et des trucages.
Des personnages, initialement présents dans le plan,
disparaissent pour laisser place au fond marin qui se trouve
derrière eux. L’ensemble des corps et des actions se retrouve
graduellement isolé avec comme seul décor la mer et sa
mélancolie prégnante.

POINT OF INTEREST
Vue d’installation I La SERRE - Saint-Étienne - 2015

POINT OF INTEREST

[TEMPO SCADUTO]
INSTALLATION INTERACTIVE I 2012
PRODUCTION I Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains
PARTENAIRES I Équipe de recherche MINT (Lille 1 University, CNRS,
LIFL UMR 8022 & IRCICA, INRIA Lille Nord-Europe), FOX (Lille 1
University, CNRS, LIFL UMR 8022) et INSID Inc. (Plaine Images).
COPRODUCTION I Honeymoon - Cinema e Restauro, Palerme (Italie)
> LINK : www.vincentciciliato.net/temposcaduto

Tempo Scaduto est une installation audiovisuelle
interactive dont le mode de fonctionnement est
emprunté à celui des jeux vidéos de tir (shoot’em up).
L’interaction se construit à partir de trois gestes simples
: viser, armer, et tirer, en direction des scènes représentées
et des personnages qu’elles contiennent. Une gestualité
archaïque sollicitant des comportements primaires, propres
à tout individu : la reconnaissance et l’exécution de la proie.
Ce premier degré de participation, à première vue ludique, est
mis au service d’une exploration de contenus vidéos inspirés
de faits documentaires - le contexte est celui de la guerre de
mafia sicilienne des années 80. La brutalité du geste (tirer
sur une cible innocente), mais aussi son absurde banalité,
permettent au spectateur d’accéder au contenu narratif de
l’œuvre.

Vue d’installation I Festival Bouillants #6 - 2014

[ORDINARY COMPULSIONS]
INSTALLATION VIDÉO EN DIPTYQUE I 2011
PRODUCTION I Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains
> WEB : www.vincentciciliato.net/ordinarycompulsions

Le mouvement compulsif, avec son aspect cyclique et
stéréotypé, semble posséder certaines affinités avec
le geste dansé, dans son sens le plus large. Ordinary
Compulsions ne se veut ni une « vidéo-danse », ni un
témoignage documentaire sur le geste compulsif, mais plutôt
une vision poétique de ce dernier, sous la forme d’une fiction
nourrie de témoignages et d’expériences personnelles. Une
histoire de gestes, à la fois ordinaires et inquiétants.

ORDINARY COMPULSIONS
Vue d’installation I La SERRE - Saint-Étienne - 2015

ORDINARY COMPULSIONS

[CONTRE-CHAMPS]
SÉRIE PHOTOGRAPHIQUE I 2015
PRODUCTION I VIncent Ciciliato / Avec le soutien de la Ville de Saint-Étienne
> WEB : www.vincentciciliato.net/photographie

La foule a ceci de saisissant qu’elle condense, dans l’intensité
du mouvement, une multiplicité d’actions et de moments
aux allures théâtrales. Chaque corps, par sa présence et son
individualité, devient le sujet de courts moments dramatiques
où les regards sont autant de déclencheurs, d’embrayeurs, pour
une infinité d’histoires inédites.
La série Contre-champs donne à voir des moments volés,
saisis sur le vif dans lesquels les visages deviennent des motifs
récurrents. Les regards nous guident alors au sein d’une
multiplicité de micro-récits, décrivant ces territoires invisibles
qui nous unissent, autant qu’ils nous séparent.

CONTRE-CHAMPS

CONTRE-CHAMPS

[A REMAKE OF SALO]
VIDÉO GÉNÉRATIVE I 2008
PRODUCTION I Le Citu - Paris 8 - Arcadi
> WEB : www.vincentciciliato.net/qualia

« Qualia (A Remake of Salo’), [...] inspirée des films Tango de
Zbig Rybczynsky et Salo’ de Pasolini, nous introduit dans
un univers sado-masochiste où des individus autonomes
se dévêtent et subissent diverses brimades.
Or le comportement des individus dépend des flots
d’informations provenant du réseau : ces êtres apparamment
autonomes dépendent totalement de volontés externes
auxquelles ils sont totalement soumis. Peut-il y avoir meilleure
illustration de la psychologie sado-masochiste ? » (Jean-Pierre
Balpe « Exposition IN/OUT », 2008)

A REMAKE OF SALO’

// FORMATION
2010-12 - Le Fresnoy - Studio National des Arts Contemporains - Tourcoing
2010 - Doctorat Arts plastiques - Nouveaux médias - Univ. de Picardie Jules Verne - Amiens
2005 - Post-diplôme ARI (Atelier de Recherche Interactive) - ENSAD - Paris
2003 - D.E.A Arts plast. - Concept. et réal. de dispositifs interactifs - Univ. Paris 8 - Paris
// EXPOSITIONS (sélection)
PUSH 2.0, CAPV, Lille, 2023
FUTURE VISION FESTIVAL, Tokyo/Amsterdam, 2023
FESTIVAL VILLA DEL CINE, Boyacá, Colombie, 2022
360 VR FEST, GMBarcelona, Barcelona, Espagne, 2022
ACCÈS)S(, Pau, 2022
VIDEOFORMES, Clermont-Ferrand, 2022
PLÉIADES, Saint-Étienne, 2021
THE WHRONG, En ligne, 2021
FESTIVAL ZERO 1, La Rochelle, 2021
DN[A], Arcan, Grenoble, 2021
CURRENTS NEW MEDIA, Online, Santa Fe, 2021
GIFF FESTIVAL, Geneva, 2020
VESTIGES - HIER C’ÉTAIT DEMAIN..., Shadok, Strasbourg, 2019
MIRAGE FESTIVAL - TURBULENCES, Les Subsistances, Lyon, 2019
SAFRA’NUMÉRIQUES, Le Safran, Amiens, 2019
CARBONE 18, festival, Saint-Étienne, 2018
SANS DÉCODER ?!, festival, Lab 71, Dompierre-les-Olmes, 2017
INDOOR #1 VESTIGES, Le Reticular - centre d’artistes, 2016
ENTRE LES VISAGES, La Serre, Saint-Étienne, 2015
LA IMAGEN, festival international, Bolivia, 2015
BOUILLANTS #6, La Laiterie, Vern-sur-Seiche, 2014
GAMERZ #9, Bois de l’Aune, Aix-en-Provence, 2013
FUTUR EN SEINE, Le 104, Paris, 2013
SAISON VIDEO “On Stage #2”, on line, 2013
MADATAC, festival international, Madrid, 2012
PANORAMA 14, Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, 2012
LES INSTANTS VIDEO, galerie Art-Positions, Marseille, 2011
PANORAMA 13, Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains, 2011
NUIT BLANCHE, Amiens, 2010
TARKTFREI FESTIVAL, Berlin, 2010
PASSAGE FESTIVAL ‘09, Paris, 2009
NUIT BLANCHE, Amiens, 2009
IN/OUT x.0, La Bellevilloise, Paris. Co-roduction CITU/ARCADI, 2008
REFLUX_e, Maison de la Tunisie, Cité Internationale Universitaire, Paris, 2006.
OUTLAB, Paris 8, Saint-Denis, 2006
ICHIM 05, Cité Internationale, Paris, 2005

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