Journal wiwsport n229 - 27 juin 2023
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A la UNE :
- Draft NBA
L’histoire des dix « American Dreams » sénégalais avant Mouhamed Gueye
- Bayern
Sadio Mané : « C’était une saison très compliquée à moi de relever le défi »
- Beach Soccer
Kenya vs Sénégal (18h30)
Les Lions de retour dans la compétition
- Lamb
Eumeu Sène zappe BG2
”Je suis prêt pour Tapha Tine, Sa Thies ou Gouye Gui”
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11 N° 228 DU 26 JUIN <strong>2023</strong><br />
OMNISPORTS<br />
FATOU DIOUCK ANCIENNE VOLLEYEUSE,<br />
LE VOLLEY POUR LA RÉINSERTION DES JEUNES FEMMES<br />
Fatou Diouck ancienne volleyeuse, le volley<br />
pour la réinsertion des jeunes femmes<br />
Préoccupée par la cause des adolescents en<br />
particulier celle des jeunes femmes, Fatou<br />
Diouck a compté ses débuts et sa reconversion<br />
à travers sa passion le volleyball. Pour<br />
l’ancienne volleyeuse, il est possible de faire<br />
franchir les jeunes les différents obstacles<br />
socioculturels à travers le sport.<br />
Dans un entretien avec RFI, l’ancienne<br />
volleyeuse, Fatou Diouck est revenue sur ses<br />
débuts en tant que joueuse professionnelle.<br />
Une profane qui a embrassé ce sport devenu<br />
populaire par le simple hasard et qui a fini<br />
d’être une férue. « J’ai commencé par hasard,<br />
au Sénégal, quand j’avais entre 13 et 14 ans. J’ai<br />
croisé mon entraîneur vraiment dans la rue par<br />
hasard – qui m’a demandé d’essayer. A l’époque,<br />
c’était un sport méconnu, une semaine après je<br />
suis arrivée au terrain, en robe rouge, pieds<br />
nus, j’ai commencé et la passion m’a rattrapée<br />
», a raconté la Sénégalaise sur les ondes de la<br />
radio française.<br />
Pour une jeune fille dont les débuts n’étaient<br />
pas évidents dans ce sport, Fatou a raconté<br />
toutes les diffcultés qu’elle a eues à rencontrer<br />
mais que le talent a sauvé. « Quand je m’entraînais,<br />
je le faisais en cachette avec la complicité<br />
de ma mère. Parce que, comme on le sait, en<br />
Afrique, en général les femmes comme les<br />
jeunes filles, c’est vraiment les tâches ménagères,<br />
elles ne sortent pas beaucoup de la<br />
maison. Donc, moi déjà, j’avais la chance d’aller<br />
à l’école et quand j’ai rajouté le sport, on m’a dit<br />
que j’exagérais un peu.<br />
En 2001, quand j’ai été élue ‘’Meilleure Joueuse<br />
de l’année’’ du championnat sénégalais, ça<br />
s’appelait ‘’Lionne d’Or’’, alors tout de suite<br />
dans ma famille il y a eu un tournant. Désormais<br />
j’avais le droit de faire du sport, j’avais le<br />
droit de faire la sieste ; parce qu’il fallait que je<br />
me repose. C’était en 2001, j’avais 16 ans », a<br />
révélé l’ancienne gloire.<br />
Aujourd’hui actrice dans les causes sociales<br />
avec notamment la réinsertion des jeunes<br />
femmes ayant décroché ou qui sont victimes<br />
de quelques réalités socioculturelles, Fatou<br />
Diouck œuvre pour l’affrmation et l’émancipation<br />
des jeunes femmes au Sénégal. « Mon<br />
association s’appelle ‘’Demoiselle de Keur,<br />
Sénégalaise de demain’’. Elle œuvre en réalité<br />
pour l’autonomisation des jeunes femmes, des<br />
jeunes filles de 11 à 16 ans. Pourquoi ? Parce<br />
que c’est un âge critique pour toute jeune fille.<br />
Pour leur réinsertion scolaire, pour les aider<br />
avec la santé.<br />
Moi j’ai dû arrêter mes études pour faire du<br />
volley, maintenant, à chaque fois que je suis de<br />
retour au Sénégal, mon défi c’est de voir<br />
comment aider les jeunes filles qui ont décroché<br />
à retrouver l’école. Comment à travers le<br />
volley, on peut aider à avoir toutes les aptitudes<br />
pédagogiques, pour pouvoir vivre leur<br />
adolescence dans les meilleures conditions »,<br />
a déroulé Fatou Diouck veut, à travers son<br />
association, aider les jeunes femmes à avoir le<br />
courage de parler à leurs parents de leur<br />
passion.