Journal wiwsport n364 - 04 mars 2024

visitez wiwsport.com
11
N° 362 DU 28 FÉVRIER 2024
!"#$%#&%" / Ligue Pro
Sidath Sarr(Coach Sonacos)
«Pour assurer le maintien, il faut aspirer à être
au sommet»
Sonacos, après un départ difficile en
début de saison, a orchestré une
remontée impressionnante, maintenant
solidement installé à la 7e place, à
seulement 6 points du leader. Le club de
Diourbel affiche une invincibilité sur les 7
derniers matchs, couronnée par une victoire
éclatante contre Diambars (3-1).
Dans cette interview avec Wiwsport,
l’entraîneur Sidath Sarr, en tête de ce projet,
partage ses réflexions sur le début de saison
tumultueux, la période de mi-saison et
dévoile les ambitions du club pour l'avenir.
Quelle est la principale raison
des difficultés de Sonacos en
début de saison ?
Je pense que les difficultés proviennent
principalement du fait que nous n'avons pas
pu disputer nos matchs à Diourbel comme on
nous l'avait promis, avec l'inauguration
annoncée du stade de Diourbel. Nous avions
également envisagé la possibilité de jouer à
Mbacké, mais malheureusement, jusqu'à une
semaine avant le début de la saison, nous ne
savions toujours pas si nous jouerions à
Diourbel, à Thiès ou à Dakar. C'est à la
dernière minute que nous avons été informés
que nous resterions finalement à Thiès, ce
qui nous a considérablement gênés au début
de la saison et continue de poser problème
jusqu'à présent. Bien que les travaux du
stade semblent presque terminés, je me
demande si nous pourrons y recevoir nos
matchs avant la fin de cette saison. La
proximité est cruciale pour une équipe,
surtout pour une équipe comme Sonacos.
Cependant, nos difficultés ne se limitent pas
au fait de ne pas pouvoir jouer à domicile.
La perte de nos joueurs a également eu un
impact majeur. À la fin de la dernière saison,
nous nous trouvions au milieu du tableau, et
j'espérais pouvoir conserver nos joueurs.
Malheureusement, nous avons perdu 13
joueurs, dont 8 étaient des titulaires. Cela
nous a contraints à reconstruire complètement
l'équipe. Pour reformer une équipe, cela
a été difficile, car nous ne disposions pas des
éléments nécessaires, notamment d'un
terrain. Cependant, grâce à Dieu, à notre
travail acharné, à l'encadrement technique,
administratif et à l'engagement du président,
nous avons mobilisé de nombreux moyens
pour tenter de faire exister cette équipe, et
nous y sommes parvenus. Ce qui est encore
mieux, c'est que notre priorité actuelle est de
retourner à Diourbel.
Pouvez-vous nous fournir le
bilan de mi-saison actuel de
Sonacos, peut-on dire que
l'équipe se porte bien en ce
moment ?
L'objectif que nous avions fixé était de nous
maintenir au milieu du tableau, et nous
l'avons atteint. Ainsi, notre bilan est satisfaisant,
surtout compte tenu du fait que nous
disputons la plupart de nos matchs à
l'extérieur et que nous avons perdu certains
joueurs. Nous espérions initialement pouvoir
retourner à Diourbel avant la fin des matchs
aller, d'autant plus que nous avons entendu
dire que le stade était rouvert. Actuellement,
nous travaillons sur les aspects administratifs
pour organiser notre retour et jouer les
matchs qui nous restent là-bas. Cependant, il
est important de souligner que cette tâche ne
relève pas de mes compétences, mais plutôt
de celle de l'administration.
Avant d'entamer la deuxième
partie de la saison, une trêve
forcée a eu lieu. Quel impact
cela a-t-il eu sur votre équipe ?
Cela nous a permis de régénérer notre
effectif, et lorsque nous avons repris, nous
avons remporté une victoire contre DSC.
Ainsi, je dirais que cela a été bénéfique pour
nous. Cependant, nous préférons attendre au
moins cinq journées supplémentaires avant
de tirer une conclusion définitive.
Pourriez-vous nous fournir un
aperçu du mercato de Sonacos ?
Je ne suis pas en mesure de fournir un point
détaillé sur notre mercato. Il semble que les
équipes ayant les moyens se renforcent, mais
pour des équipes comme la nôtre, cela peut
être plus complexe. Nous avons saisi
l'occasion d'intégrer de jeunes joueurs,
recrutant ainsi cinq à six talents prometteurs.
En ce qui concerne les départs, Sonacos a en
effet enregistré quatre départs, tous étant
pratiquement des titulaires. Ces joueurs ont
trouvé un accord avec le président, qui a
choisi de ne pas les retenir contre leur gré.
Le fait de perdre quatre titulaires
ne risque-t-il pas de
constituer un handicap pour
Sonacos ?
Certes, c'est un handicap, mais nous ne
pouvons rien y faire. Nous allons tenter de
colmater les brèches, ce qui a été d'autant
plus difficile après avoir perdu quatre
titulaires qui avaient été retenus après des
essais. Heureusement, ils sont revenus, mais
d'autres sont également partis, nous
obligeant à nouveau à renforcer l'équipe pour
le reste de la saison.
Actuellement positionné au
milieu du tableau, quel est votre
objectif : maintenir cette position
jusqu'à la fin de la saison ou
viser à rivaliser avec les équipes
mieux classées ?
Actuellement positionné au milieu du
tableau, notre objectif est de nous maintenir.
Cependant, je tiens à souligner que, pour
assurer le maintien, il faut aspirer à être au
sommet. Les conditions peuvent être
difficiles, mais notre intention est de nous
maintenir tout en visant la meilleure
performance possible.
Quel constat avez-vous fait sur
le championnat cette saison, en
particulier en ce qui concerne le
niveau de jeu ?
Quand j'ai vu des équipes qui vont jusqu'au
niveau sous-régional pour recruter des
joueurs, je me suis dit que notre football local
commence à se développer de plus en plus. À
cet égard, je tiens à saluer la Ligue professionnelle,
qui s'efforce depuis des années de
mettre en place un football professionnel
bien organisé. Une autre observation positive
est que les clubs semblent maintenant avoir
une meilleure compréhension de leurs
besoins et sont prêts à étendre leurs
recherches jusqu'à la sous-région pour
recruter des joueurs. C'est une évolution
encourageante, et je félicite ces initiatives.
Comment percevez-vous la
saison que votre fils, Pape Matar
Sarr, est en train de réaliser à
Tottenham cette saison ?
Je l'encourage, le félicite, tout en continuant
à prier pour lui, car ce n'était pas facile quand
il a quitté Metz pour Tottenham. En tant que
parent et ancien sportif, je lui prodigue des
conseils, et maintenant, nous pouvons voir la
saison qu'il est en train de réaliser. Il se peut
que la patience dont il a fait preuve l'année
dernière ait contribué à le placer là où il est
aujourd'hui. De plus, il bénéficie de la
confiance de son nouvel entraîneur.
Anta Ndiaye