musiques

Le Bourgeois Gentilhomme
Portraits de chinois
700 millions de Chinois et… une jeune femme de 20
ans avec son appareil photo. Nous sommes en 1966
et Solange Brand travaille à l’ambassade de France à
Pékin. Pendant la Révolution culturelle, elle arpente
la ville et immortalise sans parti (communiste) pris
l’Histoire qui s’écrit sous ses yeux. Ce sont ces
clichés, enrichis d’entretiens avec des témoins de
l’époque, qui sont regroupés dans Pé Pékin é kin 1966 1966,
un
livre publié par L’Œil Électrique éditions, gage de
pertinence pour le fond et d’esthétique pour la forme.
(Très belle reliure…Chinoise, un ingénieux système
de pliage.) Le lieu unique, dans le cadre du festival
Le Livre et l’Art.
Quitte à ramer autant pagayer
Depuis quelques années déjà, le mois de juin est
l’occasion de découvrir les joies du kayak version
soft c’est-à-dire de participer à « Pagayons »,
organisé par le Comité Départemental et les Clubs de
canoë-kayak les 4 et 5 juin prochains. Cette grande
randonnée en Sèvre et Maine peut aussi permettre
de faire des rencontres (1500 participants en 2004 !)
et de se faire les biscotos par deux moyens : canoë,
canoë, canoë et la dégustation toute la journée.
http://cdck.44.free.fr.
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le bourgeois bourge
gentilhomme
Molière, punk ?
Oui, il s’agit bien du Molière qui hante nos
années lycée ! Et pourtant… Loin de notre
rébellion d’ado boutonneux, qui au mot
« classique » pousse un gros soupir désabusé,
le Bourgeois gentilhomme nous ouvre les
portes de la contestation d’hier. Et oui, il
est temps de réfléchir sur les dictats de la
société, ô combien toujours d’actualité. Et par
la même occasion, réaliser que Molière et Lully
manient l’ironie avec dextérité. La création du
Poème Harmonique mixe comédie, musique et
danse. Vincent Dumestre (directeur artistique)
nous propose « le Bourgeois » dans sa version
intégrale pour la première fois depuis deux
siècles. Et quitte à faire dans le « old school »,
la pièce est entièrement éclairée à la bougie. Un
véritable retour aux sources de notre culture,
pour des jeux de contrastes qui feront lumière
sur le culte des apparences qui régnait à
l’époque. À l’image des poulains de la Star Ac’,
Mr Jourdain veut apprendre à danser et chanter
pour ressembler aux plus grands. Vanité, vanité
quand tu nous tiens… C’est un fait, hormis
les perruques et les fards, en quatre siècles la
nature humaine, elle, n’a pas vraiment évolué…
Une bonne occasion pour porter un nouveau
regard sur ce ballet comédie, qui critiquait la
superficialité et les faux-semblants.
ISALINE FAURY
Dans le cadre du festival Le Printemps des Arts.
Espace 44, mercredi 22 et jeudi 23 juin à 20h.