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Premier championnat de<br />
France <strong>des</strong> clubs en 1980<br />
Bischwiller, Strasbourg et Mulhouse,<br />
les poids lourds de l’Alsace<br />
eule l’Île-de-France arrive péniblement à faire aussi bien. Mais<br />
S avec 6 fois plus d’habitants et avec <strong>des</strong> clubs différents. L’Alsace<br />
est la seule ligue en France à avoir trois clubs, Strasbourg, Mulhouse<br />
et Bischwiller, présents en Top16 et en Nationale1 jeunes. Sans<br />
oublier les deux équipes de Mulhouse et Bischwiller, qui représentent<br />
le Haut et le Bas-Rhin dans le Top12 féminin. Outre leur présence<br />
au plus niveau <strong>des</strong> compétitions nationales, les trois clubs ont<br />
chacun eu l’occasion de se distinguer au cours de l’année 2007.<br />
Strasbourg a remporté une nouvelle fois la Coupe de France, et<br />
porte son total à 15 victoires (record absolu de l’épreuve !),<br />
Mulhouse est vice-champion de France en N1 jeunes, et Bischwiller a<br />
terminé premier club de jeunes aux championnats de France du<br />
Grand-Bornand. Une saison à marquer d’une pierre blanche.<br />
mai - juin 2008<br />
13<br />
L’histoire de l’Alsace échiquéenne, fortement présente<br />
dans cette tradition associative, et celle de la ligue, créée<br />
en 1929, est indissociable de celle du club de Strasbourg.<br />
Tant la capitale régionale, aujourd’hui capitale de l’Europe,<br />
a été précurseur dans le domaine échiquéen.<br />
Les archives municipales de Strasbourg attestent de la fondation<br />
d'une société d'échecs strasbourgeoise dès 1887.<br />
Pendant la période de l'Alsace annexée, le Strasbourgeois<br />
Alphonse Goetz, réfugié à Lyon, remporte le premier championnat<br />
de France, en 1914.<br />
Après le retour de l'Alsace dans la République française,<br />
Strasbourg accueille le 3e ▼<br />
▼▼<br />
Strasbourg », raconte Daniel Roos, le MI alsacien, mémoire<br />
<strong>des</strong> échecs strasbourgeois. « Fréquemment, il se faisait<br />
ramener les soirs en brouette, tellement il était ivre, au<br />
Grand Hôtel de la Maison rouge où il habitait. »<br />
En 1952, le Cercle d’échecs de Strasbourg (CES) est officiellement<br />
créé. Deux hommes vont dès lors contribuer au<br />
développement <strong>des</strong> échecs en Alsace, et tout particulièrement<br />
à Strasbourg.<br />
Raoul Bertolo, tout d’abord, qui fonde la revue Europe-<br />
Échecs en 1959, avant de devenir par la suite président de<br />
la FFE.<br />
Michel Roos, ensuite, qui sera à l’origine, entre autre, de<br />
nombreux contacts avec les clubs allemands, du premier<br />
open géant français à Strasbourg en 1971, et même du<br />
championnat de France <strong>des</strong> clubs en 1980. « À l’époque, il<br />
y avait déjà une Bun<strong>des</strong>liga très bien organisée », explique<br />
championnat de France en 1924. Daniel Roos. « Nous avions gentiment ″menacé″ d’aller<br />
Durant les années noires de la seconde guerre mondiale, jouer en Allemagne si rien ne se faisait en France au niveau<br />
selon les archives alleman<strong>des</strong>, l'Échiquier Strasbourgeois et national. » Strasbourg remportera les 5 premières éditions<br />
le Cercle ouvrier de Strasbourg fusionnent en un seul club. de cette nouvelle compétition.<br />
« À cette époque, Alekhine résidait très souvent à<br />
Mulhouse, vice-champion de France 2007 en Nationale 1 jeunes<br />
Le club de Strasbourg, dans les années<br />
soixante avec les amis d’Europe-Échecs.<br />
Debout : 3 e en partant de la gauche : Raoul<br />
Bertolo, 5 e : Michel Roos, assis au centre :<br />
Émile Diemer et O’Kelly.<br />
Strasbourg, vainqueur de la finale de la Coupe de France au Sénat