Afrique: vade-mecum de l'art rupestre sub - unesdoc - Unesco

Gravures rupestres sur un
rocher à l'air libre.
Twyfelfontein (Namibie).
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l'Occident. D'autre part, les origines de l'art
coïncident plus ou moins avec les premières
manifestations de certaines facultés spécifique¬
ment humaines: la pensée abstraite et symbo¬
lique, la communication élaborée, la prise de
conscience de soi. L'art préhistorique constitue
le seul indice nous permettant de reconstituer
l'acquisition de ces diverses capacités.
Aux origines de l'art
La production artistique avait été précédée par
certains comportements «non utilitaires», c'est-
à-dire ne visant pas à une fin pratique. Le témoi¬
gnage archéologique le plus ancien à cet égard est
l'utilisation ornementale de l'ocre ou hématite,
un pigment minéral rouge que nos ancêtres
recueillaient et utilisaient déjà voici plusieurs
centaines de milliers d'années. En même temps,
ils collectionnaient des cristaux, des fossiles,
des cailloux de forme ou de couleur insolite.
Ils avaient donc commencé à opérer une dis¬
tinction entre les objets usuels et ceux qui pré¬
sentaient un aspect surprenant ou étrange. Ces
pratiques, attestées en Afrique australe, puis en
Asie ct enfin en Europe, semblent témoigner
d'une conception du monde assez avancée pour
répertorier les objets en catégories différentes.
Quant à l'art rupestre proprement dit, les
ruvres les plus anciennes que l'on connaisse
ont environ de 200 000 à 300 000 ans d'âge. Il
s'agit d'une série de cupules et d'une ligne en
zigzag gravées dans une grotte de l'Inde. De la
même époque date toute une série d'objets (en
os, en ivoire ou en pierre) ornes de lignes
simples et provenant d'établissements humains
primitifs. Des ensembles de lignes gravées appa¬
raissent pour la première fois en Europe cen¬
trale et orientale; ils forment des séries de
: Qu RRIER DE L UNESCO AVRIL 1998