Frogier fait croire qu'il sera m - Le Chien bleu

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2 Bon, le drapeau : c'est fait ! Le nom du pays : cela se fera certainement de la même manière insidieuse... Mais alors, Calédoniens, vous allez vous appeler comment ? Kanakais ? Kanakiens ? Kanakois ? Qu'estil écrit à ce sujet dans les Zaccords ? Pour un euro… local ! Pour le graphisme des billets de banque, j'ai une idée consensuelle : adoptons l'euro et apposons sur ces billets des images locales. Succès assuré auprès du public calédonien et des numismates du monde entier. Alain Trouillot 10 000 francs les frais de déplacement ! Durant le week-end des 31 juillet et 1 er août, j’ai eu une fuite d’eau. Le lundi, je réussis, enfin, à faire venir un plombier. Son travail a duré… le temps de fumer une cigarette ! Quand j’ai lu la facture, j’ai eu une belle surprise : 10 000 francs de déplacement ! Je lui ai alors fait part de mon étonnement. Il m’a répondu que c’était une urgence… J'aurais aimé qu’il m'annonce son tarif avant de venir. J'aurais alors eu le choix de lui donner ou non ce travail. À ces frais de déplacement s’est, bien sûr, ajouté son tarif horaire de 4 700 francs. Il m’a finalement fait payer une demi-heure et 550 francs de fourniture. Ma facture s'est élevée à 13 597 francs avec la TSS. Si tous les plombiers travaillent avec ces tarifs, ils n'ont plus qu’à faire deux dépannages par jour pour payer leur journée. Je trouve que c'est du vol. Je crois que je ne ferais plus travailler les petits artisans. SC courrier@lechienbleu.nc courrier@lechienbleu.nc Le Chien bleu, tout le monde le veut ! Aux auteurs de courrier Nous recevons beaucoup de lettres anonymes. Nous respectons l’anonymat lorsque vous nous le demandez, mais devons impérativement pouvoir discuter avec l’auteur de la lettre. Cela peut être utile pour vérifier certaines informations ou pour en améliorer la précision. Merci de votre soutien. Le Chien bleu Voici une lettre envoyée au haussaire à propos de fréquentes violences dans la région de Voh. Les autorités ne répondent quasiment jamais à ce genre de courrier si bien que les victimes n’ont pas d’autre choix que d’envoyer leurs lettres au Chien bleu. Monsieur le Haut-Commissaire, C’est avec un empressement certain que nous nous permettons de vous informer de problèmes ayant cours, un peu trop souvent à notre goût, dans la commune de Voh au lieu dit “Haute Fatanaoué.” Là, à 30 kms du village, en pleine brousse, une personne y vit seule en permanence, tandis que la famille ou des amis viennent y passer leurs week-ends, la période des vacances scolaires ou leurs congés. Depuis le 6 mars 2010, à bord de trois Je suis chauffeur de taxi et voici ce qui m'est arrivé le samedi 7 août 2010 vers 17h. J'arrive à hauteur de la pâtisserie de la 2 e Vallée-du-Tir. Une bande d'individus plus ou moins jeunes et très ALCOOLISÉS sortent du couloir proche de ce bâtiment et, sans aucune raison, s'en prennent à mon véhicule en cassant mon rétroviseur. Ils ont ensuite enfoncé mon aile arrière à coups de poing. Je me suis dégagé tant bien que mal afin d'appeler, par radio, la base des taxis pour lui demander de prévenir la police de cet incident. Je suis resté à distance des agresseurs. Au bout de dix minutes, j’ai rappelé moi-même le 17 avec mon portable. Une voix féminine m’a de- Intrusions armées à Voh véhicules 4x4 tout-terrain, des bandes de la tribu de Tiéta ou de Témala, armées de fusils de chasse et de fusils longue portée à jumelle, après s’être imbibées d’alcool et de cannabis, pour se donner du courage, viennent intimider et harceler, en proférant des injures, visant de leurs armes les personnes qui s’y trouvent, tirant ensuite des salves en l’air. Ces intrusions armées, de plus en plus répétitives, créent des situations tendues à l’extrême et il suffirait d’un rien pour déclencher un drame que nous ne souhaitons pas, pour en avoir déjà payé un lourd tribut dans le passé. C’est le sang-froid des personnes visitées qui a prévalu jusqu’ici. Combien de temps encore en sera-t-il ainsi ? Le maire de Voh, premier magistrat de la commune, en a été informé par let- Il avait un tamioc caché sous son tee-shirt mandé le signalement des individus. - "Comment faire ?" lui ai-je répondu, ils sont au moins vingt dont un qui venait vers moi avec un… TAMIOC sorti de dessous son teeshirt alors qu'un autre cherchait à le retenir. L'agent de service m’a certifié qu'elle m'enverrait une patrouille. Environ dix minutes plus tard, comme personne n'était arrivé et que la bande d'excités s'éparpillait joyeusement en titubant, j’ai rappelé une nouvelle fois le 17. On m’a répondu que la PATROUILLE était très occupée ailleurs pour une voiture en feu. Que PENSER DE TOUT ÇA ? Faut-il que ma voiture brûle aussi, ou PIRE que cela ? Faut-il faire justice soi-même ? Je veux des contrôles d’alcoolémie samedi et dimanche matin à l’Anse-vata et à la Baie-des-Citrons Le 24 janvier 2010, j’ai envoyé un courrier aux deux directeurs des polices municipale et nationale concernant notamment la consommation d’alcool sur la voie publique, avec pour conséquence la conduite en état d’ivresse. Je demandais que des contrôles d’alcoolémie se fassent le matin (samedi et dimanche) à l’Anse-Vata et à la Baie-des-Citrons car la situation me semble dangereuse. Si la police nationale m’a contacté par téléphone pour reconnaître le bienfondé de mes remarques, du côté de la police municipale, c’est toujours le silence radio. Ainsi, on continue de voir (un peu moins, il est vrai) des individus consommer de l’alcool le matin, le long des baies, sans que les patrouilles de police y trouvent à redire. Par contre, lorsqu’elles ont besoin de faire du chiffre, ces mêmes polices ont trouvé un terrain de prédilection : les abords du lycée Lapérouse. En effet, le manque de places de stationnement oblige les lycéens à se garer parfois sur les trottoirs et là, c’est le jackpot pour les poli- Mais on est mieux dans un bureau que sur la voie publique. S U P E R G R A N D M E R E ciers, en une demi-heure ils dressent une vingtaine de contraventions à 3 000 F. Il est vrai qu’il est beaucoup plus dangereux de mal se garer que de conduire en état d’ivresse ou de brûler les feux tricolores, comme nous le c o n s t a t o n s tous les jours. Il est bon de rappeler que la police nationale emploie 600 fonctionnaires et la police municipale 150. Voyez-vous circuler beaucoup de patrouilles la journée dans la ville ? Par contre, dès que l’on met en place un radar, alors là, vous avez une dizaine de fonctionnaires de police prêts à verbaliser. Là encore, je n’ai pas compris qu’il était plus dangereux de conduire à 70 km/h quand la vitesse est limitée à 50 que de conduire IVRE. Alors avant, comme le préconise le nouveau commissaire de police, de mettre des policiers en civil pour verbaliser, je pense qu’il ferait mieux d’exiger un peu plus de patrouilles en uniforme pour sanctionner les chauffards. F.D. tre recommandée en date du 21 avril 2010. Un membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en a été oralement informé. Nous comptons sur votre intervention immédiate, pour faire cesser sans délai ces agissements, avant qu’un nouveau drame n’éclate, comme celui du 5 décembre 1984, que l’on a un peu trop hâtivement qualifié de « tuerie de Hienghène », alors que le procédé utilisé était le même que celui qui se vit actuellement dans la Fatanaoué. Nous sommes persuadés de votre lucidité, devant une situation aussi préoccupante, et que vous saurez Des idées pour améliorer l’accueil à Tontouta ! Au contrôle des bagages à main, une douanière a saisi une petite bouteille de parfum de ma femme (Valélia). La douanière nous dit qu'on doit lire les affiches et acheter le petit sac avant de passer au contrôle de police. Valélia lui répond que lorsqu'on part de Bourail à 4h45 pour prendre l'avion à 7h45, en arrivant à l'aéroport, on n'a pas le temps de lire les affiches. Elle lui dit aussi que l'an dernier, à l'aéroport de Montréal, elle a vu que ces petits sacs étaient disponibles et gratuits au contrôle des bagages. Là-bas, le douanier nous les offre et avec le sourire. Un collègue de travail attendait des amis qui arrivaient à minuit. Il était 11 heures du soir. Il a branché son ordinateur portable. Un agent est alors venu lui dire qu’il n’avait pas le Le Cinécity encore et encore… On ne vend pas en librairie des livres dont il manquerait les premières pages... C’est pourtant ce que fait, à sa manière, le Cinécity… Samedi après-midi, 16h, premier jour des vacances scolaires, j'emmène ma petite fille de 7 ans voir Shreck 4 en 3D. J'ai une place adulte moins chère,, grâce à mon comité d'entreprise, mais je paye quand même 1 550 F car nous louons des lunettes qu'il nous faudra nettoyer avant de les chausser avec une petite lingette gracieusement offerte. Les horaires sont bons et nous sommes à l'heure. Le film est lancé, oui, mais sans le son, il faut attendre sept bonnes minutes, des cris dans la salle et une personne sympathique qui se lève, sort de la salle pour prévenir… pour que le son soit mis. Eh bien, que croyez-vous ? Non ! Le film a continué comme cela, tant pis pour les petits et les grands. Ils ont raté le début de l'histoire, c’est-à-dire la mise en place de l'intrigue... et ça n'a dé- user de votre influence, afin qu’une triste page de l’histoire calédonienne ne se répète pas vingt-six ans après. Les personnes susceptibles d’user de leur influence et de leur sagesse serontinfor- mées, afin que, le moment venu, la facture à payer soit é q u i t a b l e - ment partagée. Nous vous p r i o n s d’agréer, Monsieur le Haut-Commissaire, l’expression de notre considération très distinguée. Des bandes de la tribu de Tiéta ou de Témala, armées de fusils de chasse et de fusils longue portée à jumelle, après s’être imbibées d’alcool et de cannabis, pour se donner du courage, viennent intimider et harceler. Alain Lapetite doit d'utiliser le courant de l'aéroport. SUGGESTIONS POUR AMÉLIO- RER l'image de l'accueil : a) que les petits sacs deviennent gratuits et disponibles au contrôle ; b) dans la salle d'embarquement, avoir une fontaine d'eau fraîche ; c) laisser tranquilles ceux qui utilisent leur ordinateur dans l'aéroport ; d) avoir des bascules dans la salle d’enregistrement des bagages pour vérifier leur poids. On trouve cela à l'aéroport de Montréal et de Vancouver ; e) que les douaniers qui contrôlent soient moins autoritaires et plus souriants Georges Proulx rangé personne dans le cinéma. Un employé auquel nous présentions nos doléances à la sortie a proprement botté en touche. Il nous a expliqué que le technicien d'astreinte n'était "jamais là" (sic), qu’il fallait se plaindre à la direction (oui, mais où est-elle ?), écrire au Chien bleu (dont acte). Il a précisé qu’il aimerait bien voir augmenter son salaire… Le cinéma est aussi un art (le septième, paraît-il), la direction du Cinécity, qui l'a oublié, serait bien inspirée de considérer ses clients autrement que comme des tiroirs-caisses, et de respecter les auteurs des films, après tout, on ne vend pas en librairie des l i v r e s dont il manquerait les premières pages... Anne-Françoise Cordier-Floch
« On veut pas de poison à l’îlot du haussaire » La province veut utiliser un produit dangereux pour empoisonner les lapins sur l’îlot. Il faut croire qu’il n’y a qu’à la province où on ne sait pas que ce produit est mortel pour les oiseaux. Il pourrait être aussi dangereux pour les crabes et… l’homme… L’extermination des cerfs à l’îlot Lepredour* est bien partie. La province a confié à des chasseurs le soin de les tuer. Les cerfs ont, en effet, dévastél’endroit. La deuxième phase du plan concerne les lapins. La province Sud a décidé de les empoisonner. C’est là que ça coince. Le poison utilisé est du Brodifacum. C’est, vous vous en doutez, une belle saleté. Son usage en extérieur est d’ailleurs interdit dans l’Union européenne. Les lapins et les rats, qui mettent plusieurs jours à mourir, sont en Les crabes vont aussi manger la charogne. Et qui mange les crabes ? Nous ! effet mangés après leur agonie par des oiseaux rapaces. Il s’agit essentiellement des balbu- zards, des faucons, des émouchets et des buses. Ces animaux risquent la mort en avalant la charogne empoisonnée. Ces oiseaux sont des espèces protégées. Le faucon est même très rare. Le problème ne se limite pas aux oiseaux. Les crabes vont aussi manger la charogne. Et qui mange les crabes ? Nous ! Le produit peut rester plusieurs semaines dans le corps des animaux qui en ingèrent. Les pluies vont aussi transporter le poison dans la mer… Il sera donc ingéré par la faune marine. Il n’est donc pas question ici de lubie d’écologistes naïfs, mais d’un risque d’intoxication bien réel. On comprend mieux pourquoi les populations du coin, kanakes ou non, sont oppo- sées à cette méthode. Ce ne sont pas les seules. Les chasseurs chargés d’exterminer les cerfs y sont aussi opposés. « On peut très bien se débarrasser des lapins par la chasse et par les pièges, explique un des chasseurs du Non seulement le futur immeuble des services techniques de la mairie de Nouméa est cher, mais il va aggraver les problèmes de circulation à l’entrée de la ville. La chasse, c’est plus lent, mais c’est tout aussi efficace. programme d’élimination des cerfs. C’est plus long, mais c’est tout aussi efficace. Depuis le temps qu’on attend, on a le temps. » La preuve du danger de cette méthode existe en Nouvelle- Zélande. Les éleveurs ont perdu de nombreuses bêtes (bétail, moutons) qui avaient avalé ce poison destiné aux rongeurs. Une année, un groupe d’éleveurs s’était vengé de l’administration qui avait décidé d’utiliser le poison. Les mécontents avaient pollué une rivière en guise de représailles en y mettant des algues vertes. Ce n’était pas très malin, mais cela prouvait à quel point ils étaient furieux. * La jouissance exclusive de l’îlot Lepredour, à Boulouparis, fait partie des avantages de la fonction de gouverneur, devenu, depuis, haut-commissaire. Certains haussaires y ont chassé abondamment avec leurs amis, d’autres n’y ont quasiment jamais mis les pieds. Les braconniers y passent… ** Lire notamment Wildlife Society Bulletin 8(4) 1980 : 311-315. Mendenhall & Pank. Lire aussi dans Environmental News Network de janvier 1999. Picot de terre contre SLN de fer En 2005, une cuve de fioul de la SLN a débordé. Quelques heures plus tard, la nappe a recouvert les eaux de la rive opposée. C’est là que l’Université et la société Aqualagon puisaient l’eau pour alimenter les bassins rem- La SLN ne voulait pas d’un expert local La SLN, fille aînée de la métallurgie française, a une méfiance naturelle envers les locaux. Elle aime recruter ses principaux cadres au loin, aussi n’avons-nous pas été étonné quand elle a fait savoir qu’elle ne voulait pas d’expert local pour analyser cette histoire de pollution pour des motifs « d’impartialité et de compétence ». Elle devait sans doute juger que nos experts étaient trop crétins pour cela. Elle doit plis d’alevins de picots. Le projet Aqualagon consiste à maîtriser la reproduction du picot afin d’en faire un élevage. Les alevins sont morts. Aqualagon a été ruiné. Depuis, c’est la guerre. Le géant SLN refuse d’ad- le regretter aujourd’hui puisque l’expert métropolitain a donné raison à Aqualagon : « La nappe d’hydrocarbure provenant du site industriel de la SLN est la cause la plus probable que nous pouvons avancer. » Il est sur ce point en accord avec des scientifiques renommés interrogés sur le sujet. La jurisprudence montre, quant à elle, qu’une « cause probable » suffit à condamner le responsable d’une pollution. La SLN a les moyens de faire traîner L’artisan aquacole, ruiné, voulait que l’affaire soit jugée vite, mais les grosses entreprises ont les moyens de faire traîner les procédures. Elles espèrent avoir leur ennemi à l’usure. On trouve, d’un côté, des cadres salariés pour qui ce n’est qu’un dossier et, de l’autre, un homme seul, sans un sou, qui s’enfonce dans les soucis et la précarité. Ce rapport de force est inhumain, comme peut l’être une multinationale face à des fourmis. Cinq ans, ce n’est rien pour une entreprise centenaire dont les projets se programment sur quarante ans. Cinq ans, c’est presque une vie pour un homme qui a tout misé sur son projet. mettre sa culpabilité. Le tribunal de commerce rendra son jugement en octobre. Cette histoire est à l’image de la SLN pour plusieurs raisons. La SLN a peur du précédent Elle ne le dit pas en public, mais la SLN a gros à perdre. Elle craint pardessus tout le précédent. Elle sait que si elle perd ce procès, elle en perdra d’autres. La SLN est en effet une vieille usine, archaïque sur bien des points. C’est une source supplémentaire de pollution dans une industrie qui en provoque souvent. Si elle est reconnue coupable, elle n’aura plus d’excuses pour ne pas redoubler de précautions. Les victimes de pollution seront ainsi décomplexées face à la toute-puissance de la SLN. Sachant qu’elles pourront faire plier le monstre, elles n’hésiteront pas à l’attaquer… Le géant s’est d’ailleurs trahi luimême. Au début de l’affaire, la SLN reconnaissait implicitement sa responsabilité puisqu’elle avait proposé d’aider Aqualagon sous forme de… mécénat. Elle espérait ainsi régler le problème sans passer par la justice. Le directeur de la SLN avait même dit à l’époque à un de nos collaborateurs qu’il pouvait aller jusqu’à quatre millions de francs… Si ce n’est pas reconnaître sa faute, qu’est-ce que c’est ? La mauvaise foi La mauvaise foi fait partie de la bataille. Ce fut le rôle dévolu à l’avocat de la SLN. Il nous a ainsi expliqué que la mortalité des alevins était due… aux fortes pluies (qui n’ont d’ailleurs pas existé). Voilà ce qui s’appelle noyer le poisson… Il a également sorti lors de sa plaidoirie des arguments qui n’étaient pas dans le dossier… Les trois scandales de l’immeuble EEC Il est cher La mairie de Nouméa se défend dans l’affaire des locaux achetés à EEC. Son argumentaire ne tient pas debout. Elle explique que s’il avait fallu construire un immeuble, cela aurait coûté 1,5 milliard, alors qu’elle a acheté l’immeuble 875 millions de francs. C’est ce qui s’appelle être de très mauvaise foi. Aux 875 millions, il faut ajouter le montant des importants travaux qui vont y être effectués. La note sera en réalité d’un milliard de francs. En outre, les 875 millions ont été payés en 2008, soit trois ans avant. Cet argent immobilisé est un gaspillage. Placé, il aurait rapporté… Ce milliard et demi (qui reste à prouver) concernerait la construction et… l’achat d’un terrain dans un quartier sud. La mairie aurait très bien pu décider de construire un tel édifice sur un terrain qui lui appartient. On serait alors à nettement moins de 1,5 milliard avec un immeuble neuf et complètement adapté… Il aggrave la circulation L’autre scandale de cet immeuble concerne la circulation. Les bouchons sont de plus en plus longs à l’entrée de la ville. Il est donc absurde d’utiliser des bâtiments qui vont attirer des milliers de personnes de plus chaque jour (surtout pour des services techniques). Pour ne pas aggraver la circulation, le bon sens voulait que les services techniques de la ville soient installés à la périphérie. La mairie a, sur le sujet, deux langages. Elle nous refait le coup de la Cafat au Receiving, qui aurait très bien pu être installée ailleurs, dans la zone industrielle de Normandie notamment, où se trouve le nouveau bâtiment de la médecine du travail (le SMIT). Gros caprice au service des élections… Le nouvel immeuble abritera aussi le service des élections. La mairie dit que ce service a littéralement explosé puisqu’il a reçu 6 000 personnes en 2007-2008. Avant les élections, le Rump a fait le forcing pour faire inscrire sur les listes électorales de nouveaux électeurs. Il s’agissait des jeunes mais surtout des nouveaux arrivants placés sur la liste annexe… Les élections sont passées. Le corps électoral est figé. Il est fort probable que ce chiffre de 6 000 va fondre… Nous avions expliqué dans notre nu- méro 141 que le service des élections était jusqu’à présent dans le bâtiment principal de la mairie. Il y avait donc un guichet unique à la mairie. Le service des élections était à côté de la salle des mariages. Les démarches étaient plus rapides. Désormais, les administrés feront la navette entre la mairie et l’immeuble Gallieni. Le déménagement de ce service est dû au caprice de la conseillère Marie-Josée Pontoni à laquelle le maire n’ose rien refuser… Robineau s’approprie le texte sur l’amiante Le texte concernant la protection des travailleurs en terrain amiantifère a été voté mercredi 25 au Congrès. C’est l’aboutissement du travail de la Direction du travail de Nouvelle-Calédonie (François Barthelme et quelques autres…) Les politiciens étant ce qu’ils sont, ils ont évidemment tiré à la couverture à eux. Lors de l’explication de vote, Sylvie Robineau s’est approprié la paternité du texte. Elle a souligné, des trémolos dans la voix, l'urgence d'une prévention des populations face au risque amiante… cela fait sourire (jaune) les spécialistes quand on sait qu’elle a freiné systématiquement toutes les actions alors qu'elle était ministre de la santé en charge du « groupe amiante » mis en place par Marie-Noël Thémereau. Elle avait même validé une drôle d’étude effectuée par… son frère… Jus de fruits plus cher que le vin Au faré du Méridien, on peut boire un verre de vin à 800 francs et un jus de fruits frais à… 1 100 francs. Ce n’est d’ailleurs pas le seul restaurant qui pratique ces prix. Comment peut-on lutter contre l’alcoolisme quand le vin est moins cher qu’un jus de fruits frais ? Ces prix prouvent deux choses : d’une part, que l’alcool n’est peut-être pas assez taxé (ce serait en effet le moyen d’en diminuer la consommation), d’autre part, que les fruits sont beaucoup trop chers… La merde que nous n’achèterons pas ce mois-ci La voiturette… Elle a, en réalité, plus de défauts que de qualités. • Sécurité : c’est pas top ! La première cause d’achat est le semblant de sécurité offert par une carrosserie par opposition aux deux-roues. S’il est vrai qu’en cas de léger choc, la protection du conducteur est supérieure à celle offerte par un Booster, on imagine les conséquences d’un accident entre une voiturette de 300 kg et un 4x4 de trois tonnes. La tête du conducteur arrive à peine à hauteur de pare-chocs… • La loi du fric La voiturette provoque aussi une ségrégation par l’argent. Il y a ceux qui peuvent se payer, à 15 ans, un véhicule de plus d’un million, voire un million cinq, et les autres, qui prennent Transco ou vont à pied au collège ou au lycée. Autre effet dramatique : le conditionnement des jeunes à l’usage exclusif de l’automobile. • Le Dieu voiture Dans un monde où la voiture sera bientôt un luxe, apprendre aux adolescents que le meilleur mode de transport est la voiture individuelle relève de l’hypocrisie ou du syndrome de l’autruche. •Stationnement Enfin, ces quadricycles posent des problèmes sérieux en termes de stationnement devant les lycées et collèges. Là où l’on pouvait garer plusieurs deux-roues, ne peut être stationnée qu’une voiturette. Ce même problème se pose dans les quartiers où cette troisième voiture se retrouve dans la rue. • Mauvais rendement écologique D’un point de vue écologique, enfin, ces véhicules ne sont proportionnellement pas moins polluants que leurs aînés. Avec une consommation moyenne de 3 à 4 litres aux cent pour un poids du tiers d’une petite berline, le score n’est pas flatteur.
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