lettre n°22 - Invest in Reims
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la <strong>lettre</strong><br />
DE LA RECHERCHE & DE L’INNOVATION<br />
EMBALLAGE-CONDITIONNEMENT<br />
esiec :<br />
Les multiples ressources<br />
de l’amidon<br />
« L’Esiec mène des recherches sur la valorisation de<br />
l’amidon pour des applications non alimentaires<br />
dans l’emballage et le conditionnement, pour la<br />
fabrication de films souples de faible épaisseur et<br />
d’objets rigides de forte épaisseur », <strong>in</strong>dique Lan<br />
Tighzert, responsable du laboratoire<br />
de recherche. L’amidon est déjà<br />
utilisé pour des applications<br />
<strong>in</strong>dustrielles, par exemple sous<br />
forme de mélanges d’amidon plastifié<br />
et de polymères biodégradables ou<br />
biofragmentables. Ces matériaux<br />
composés majoritairement de<br />
polymères hydrophobes par rapport<br />
à l’amidon, entrent dans la fabrication<br />
de films m<strong>in</strong>ces, feuilles extrudées<br />
et thermoformées, couverts et<br />
vaisselles jetables. Autres applications,<br />
l’amidon plastifié, permettant la production de<br />
chips, et des pièces de calage, en remplacement du<br />
polystyrène expansé.<br />
Aujourd’hui, de nouvelles voies sont explorées dans<br />
le cadre du développement durable. Il s’agit<br />
d’augmenter la proportion d’amidon dans la<br />
formulation, de proposer un polymère hydrophobe<br />
provenant également des agroressources, par exemple<br />
d’huiles végétales, des dérivés de l’amidon. Et enf<strong>in</strong><br />
d’améliorer la compatibilité entre l’amidon et le<br />
polymère hydrophobe et a<strong>in</strong>si les propriétés du<br />
matériau. « Les enjeux <strong>in</strong>dustriels sont importants<br />
puisqu’il s’agit de proposer des matériaux pour<br />
l’emballage issus à 100 % des agroressources, donc<br />
entièrement biodégradables, de dim<strong>in</strong>uer le prix des<br />
matériaux biodégradables et enf<strong>in</strong> de substituer,<br />
pour certa<strong>in</strong>es applications, les matériaux d’orig<strong>in</strong>e<br />
pétrochimique », conclut le professeur Lan Tighzert.<br />
contact<br />
Lan Tighzert,<br />
ESIEC<br />
Tél. : 03 26 91 37 64<br />
E-mail : lan.tighzert@univ-reims.fr<br />
Plastique :<br />
mesurer la<br />
biodégradabilité<br />
Un décret européen a été proposé pour supprimer<br />
tout emballage non biodégradable à partir de 2010.<br />
Reste toutefois à établir des méthodes fiables<br />
permettant de mesurer la biodégradabilité d’un<br />
polymère, autrement dit d’un sac d’emballage en<br />
plastique par exemple. C’est le travail mené au se<strong>in</strong><br />
du laboratoire de recherche de l’Esiec (Ecole supérieure<br />
d’<strong>in</strong>génieurs en emballage et conditionnement) de<br />
<strong>Reims</strong>, qui dispose d’équipements uniques dans ce<br />
doma<strong>in</strong>e. « Ces équipements nous permettent de<br />
suivre et d’estimer la biodégradation par des mesures<br />
des propriétés mécaniques et physico-chimiques du<br />
matériau, a<strong>in</strong>si que le dégagement en cont<strong>in</strong>u de<br />
CO2 », explique Ala<strong>in</strong> Cop<strong>in</strong>et, chercheur à l’Esiec.<br />
En effet, pour répondre à la norme européenne 13 432,<br />
l’emballage doit répondre à quatre critères qui vont<br />
de sa composition chimique à sa faculté à se dés<strong>in</strong>tégrer,<br />
en passant par sa biodégradabilité et son <strong>in</strong>fluence<br />
sur la qualité du compost lors de sa biodégradation.<br />
Il reste que le processus de biodégradation est<br />
très complexe et soumis à de multiples variables,<br />
telles que les températures, la qualité des composts<br />
ou encore les durées de décomposition. « Nous<br />
travaillons avec d’autres laboratoires de recherche,<br />
mais aussi pour le compte d’<strong>in</strong>dustriels qui nous<br />
demandent d’évaluer la biodégradabilité de leurs<br />
produits », précise Ala<strong>in</strong> Cop<strong>in</strong>et.<br />
contact<br />
Ala<strong>in</strong> Cop<strong>in</strong>et,<br />
ESIEC<br />
Tél. : 03 26 91 83 26<br />
E-mail : ala<strong>in</strong>.cop<strong>in</strong>et@univ-reims.fr<br />
<strong>n°22</strong>, décembre 2005 [ Pour les abréviations, voir glossaire p8 ] /4<br />
forum :<br />
Forum recherche emballage :<br />
maîtriser les risques<br />
Le Forum* a rassemblé, f<strong>in</strong> novembre à <strong>Reims</strong>, cent<br />
chercheurs de laboratoires publics et <strong>in</strong>dustriels<br />
(très majoritaires) et d’adm<strong>in</strong>istrations. Leurs<br />
conclusions ? Les matériaux du futur, tirés de<br />
ressources renouvelables, seront des polymères<br />
issus des agro-ressoureces (PLA, PHB et PHV)<br />
poly(hydroxyalcanoates). La recherche se greffera<br />
sur des bioraff<strong>in</strong>eries et mettra au po<strong>in</strong>t des polyesters<br />
“à façon” : matériaux barrières, à perméabilités<br />
sélectives, actifs et <strong>in</strong>telligents, etc. Les emballages<br />
ménagers stimulent aussi des développements<br />
avec l’utilisation des nano-couches. D’autre part, la<br />
sécurité alimentaire des emballages reste une<br />
recherche de service public faisant appel à des<br />
compétences diverses. Elle se situe entre les<br />
doma<strong>in</strong>es du CNRS (polymères de synthèse) et de<br />
l’Inra (l’aliment, la sécurité alimentaire). Une division<br />
existante au niveau <strong>in</strong>dustriel : l’emballage est une<br />
“boite noire” pour l’<strong>in</strong>dustrie alimentaire qui<br />
expose pourtant son image de marque en cas<br />
d’<strong>in</strong>cident de qualité. Il faudra des méthodes<br />
d’évaluation du risque et des outils permettant<br />
aux <strong>in</strong>dustriels d’apprécier et maîtriser le risque<br />
sanitaire. La sécurité alimentaire sera prise en<br />
compte dès la conception des emballages. Après<br />
l’écoconception, il faudra aussi penser “sécuconception”.<br />
Le réseau emballages du Grand<br />
Bass<strong>in</strong> parisien, soutenu par<br />
c<strong>in</strong>q régions et par la Miiat,<br />
pourra jouer un rôle de<br />
fédération et de coord<strong>in</strong>ation.<br />
contact<br />
Dr. Alexandre Feigenbaum<br />
UMR FARE EMOA<br />
Tél. : 03 26 91 38 77 / 06 80 46 06 81<br />
Fax : 03 26 91 39 16<br />
E-mail :<br />
alexandre.feigenbaum@reims.<strong>in</strong>ra.fr<br />
*Le forum a été organisé par l’Inra avec l’aide<br />
d’Ecr<strong>in</strong> et le soutien du CNRT, de la Région<br />
Champagne-Ardenne, de la Ville de <strong>Reims</strong>, de<br />
l’Institut Cofresco et de l’association MCAS