Revue de presse

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Y A C H T I N G L I F E

LADY BARBARETTA
ENTRÉE REMARQUÉE DANS LE MONDE DES GRANDS YACHTS
Par Luc Blanchard Photos Jérôme Kélagopian
CE QUI N’ÉTAIT ENCORE QU’UNE IMAGE DE SYNTHÈSE DANS UN PRÉCÉDENT NUMÉRO EST AUJOURD’HUI BIEN RÉEL.
À QUELQUES ENCABLURES DE LA CROISETTE ET DES PRÉPARATIFS DU FESTIVAL DU FILM, LADY BARBARETTA EST LE
SEUL YACHT AU MOUILLAGE. LE GRAND CATAMARAN FABRIQUÉ EN FRANCE EST EN ROUTE POUR LE 15E SEUL YACHT AU MOUILLAGE. LE GRAND CATAMARAN FABRIQUÉ EN FRANCE EST EN ROUTE POUR LE 15 INTERNA-
E INTERNA-
TIONAL YACHT CHARTER MEETING DE GÊNES OÙ, SANS L’OMBRE D’UN DOUTE, IL FERA SENSATION.
essai
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Les coques
étroites et
profondes
favorisent la
performance.
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trente mois ont été nécessaires à la fabrication du plus
grand catamaran de croisière en carbone jamais
construit. Les mensurations de Lady Barbaretta sont
à la hauteur de la complexité de la conception à laquelle les
architectes Chenu Presles et Associés, en tout cinq personnes,
ont été confrontés. L’incontournable équation
confort-performance et la recherche du meilleur compromis
poids-puissance ont amené les architectes et le chantier à
faire des choix originaux et innovants.
UNE LADY AUX DIMENSIONS GÉNÉREUSES
Les Constructions Mécaniques de Normandie et leur filiale JMV
Industries dirigée par Jean-Marie Vaur, expert en composite, ont
déjà construit des coques en carbone pré imprégné dans leur
autoclave de 45 mètres. C’est donc cette même technique carbone
et âme en Nomex, utilisée pour les bateaux de course, qui a
été choisie pour construire les coques de Lady Barbaretta, ainsi
que les deux bras de liaison et la plate-forme. L’important rouf a
également été fabriqué en carbone dans un souci de cohérence
et de légèreté. Avec ses 32 mètres de long et ses 14 mètres de
large, Lady Barbaretta a nécessité de longues études et d’interminables
calculs pour régler les problèmes de torsion et de
compression que de telles dimensions génèrent. Une fois installés
les moteurs, les aménagements et tous les éléments de
confort mais aussi de sécurité, ainsi que les espars en carbone
construits par Petit Jean Composites, la Lady affiche sur la
balance un poids respectable de 65 tonnes.
Sur les catamarans, la recherche de vitesse passe par une surface
mouillée réduite ; ce sont donc des coques étroites à la flottaison
qui ont été retenues par les architectes. L’autre facteur de
vitesse est bien évidemment la surface de voiles. Dans ce domaine,
les prétentions et les intentions de Lady Barbaretta sont
naturellement éloignées de celles des maxi catamarans de course
de même longueur participant à The Race ou au Trophée Jules
Verne. À bord de ce vaisseau, le confort ne doit jamais pâtir de la
vitesse mais, comme nous avons pu le constater, elle est bien
réelle. Le mât en carbone de 38 mètres pivotant autorise une
grand-voile lattée de 400 m 2 et deux voiles d’avant, un génois
Yankee de 180 m 2 et une trinquette de 100 m 2 . Pour les allures
plus arrivées, un MPS de 500 m 2 doit pouvoir amener Lady Barbaretta
à flirter avec les 20 nœuds. Le choix des coques étroites
et profondes dotées de dérives sabres coulissantes offre de
meilleures performances, notamment au près, que des flotteurs
avec ailerons. En outre, le tirant d’eau est plus intéressant, pas

sant de 4,50 mètres à 1,80 mètres lorsque la dérive est haute.
Du fait de l’étroitesse des coques, les volumes habitables ont été
totalement repensés et c’est à “l’étage”, soit au niveau du pont,
que se trouvent les espaces collectifs, les deux cabines pour
invités et la suite propriétaires. Au milieu de la coque tribord,
une troisième cabine pour invités comprend deux couchettes
ainsi qu’une salle de bains avec cabine de douche. La profondeur
des coques a permis d’installer sous les planchers munis
de trappes de visite toutes les canalisations et les câblages
nécessaires à la vie à bord. La partie arrière des flotteurs abrite
les deux salles des machines avec les deux moteurs Caterpillar
ainsi que les trois groupes électrogènes et les deux dessalinisateurs.
Dans les fonds, les divers réservoirs peuvent stocker
1,8 tonne d’eau douce, autant d’eaux usées et 7,2 tonnes de fuel,
pour une autonomie de 1 500 milles.
LE CONFORT SUR TROIS NIVEAUX
Lady Barbaretta, mouillée parallèlement au rivage, présente
un profil d’une hauteur peu courante pour un voilier. L’ensemble
coques et hiloires de rouf, tous uniformément
blancs, donne une impression de lourdeur que quelques
bandes de couleur devraient dissiper. Pour l’heure, les derniers
petits soucis inhérents à tout bateau fraîchement mis à
l’eau n’ont pas laissé le temps au décorateur d’œuvrer dans
ce domaine. Trois semaines plus tôt, les ouvriers de CMN
Ci-dessus : Chaque cabine
possède son propre système
audio-visuel.
Ci-contre : Les cabines
sont traitées dans
des essences de bois
originales comme le bambou.
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Le salon
est traité
en érable
canadien.
Les parquets
sont en bambou
massif.
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étaient encore à l’intérieur du bateau et après de rapides
essais préliminaires, le cap a été mis sur Gênes.
En accostant par l’arrière sur l’une des deux plates-formes
recouvertes de teck, l’impression se confirme. La hauteur du
franc-bord et du rouf est impressionnante. Du fond de la coque
au livet de pont, celle-ci avoisine les 4 mètres ; le cockpit de
manœuvres situé sur le rouf est à 2 mètres au-dessus du pont. Si
des chantiers tels que Perini Navi nous ont habitués à ce type de
configuration sur des yachts de 50 mètres et plus, c’est à ma
connaissance le premier catamaran à usage privé offrant trois
niveaux. À bâbord, le premier niveau à l’intérieur des coques est
réservé à l’équipage. Il est équipé d’une cuisine, d’un coin repas
et de deux cabines. Une autre cabine pour le capitaine est située
dans la coque tribord. Les deux cabines équipage et capitaine
possèdent un accès direct à la timonerie intérieure. Deux autres
descentes desservent l’arrière des coques. De chaque côté de
l’immense plage arrière, deux grands volumes rectangulaires
tiennent lieu d’hiloires. Larges de 2 mètres, ils sont recouverts
de matelas : ce sont en fait les garages des deux annexes et du
matériel divers. Le dessus bascule électriquement et un bout
sortant de la bôme est utilisé pour hisser les annexes. Un jet
trouve également sa place dans l’extrémité arrière de la coque
bâbord. La plage arrière entourée de banquettes est protégée
par un Bimini repliable avec, à bâbord, une table pour les repas,
et à tribord, un coin salon. Les baies vitrées coulissantes s’ouvrent
sur le monde intérieur de Lady Barbaretta.
Les plus grands yachts à moteur bénéficient rarement d’une telle
largeur et d’une telle perspective. Ce sentiment d’espace est
accentué par la hauteur généreuse et l’utilisation de bois clairs.
Ainsi, en regardant vers l’avant depuis le centre du salon bar, la
large coursive offre une vue sur la timonerie et les panneaux
vitrés, permettant un étonnant débouché visuel jusqu’aux
étraves, voire bien au-delà. Cette coursive offre deux passages
qui sont séparés par le bahut vaisselier recouvert d’un plateau
de table amovible afin de disposer d’une salle à manger intérieure.
À l’avant de ce meuble, la descente aux marches en carbone
Kevlar et teck mène au cockpit de barre et de manœuvres situé
sur le pont supérieur. Deux épontilles en carbone au pied de la
descente ainsi que le plateau de bar en forme de safran, également
en carbone, rappellent que 20 tonnes de ce tissu imprégné
ont été nécessaires à la construction du bateau. Ici, son tissage
noir et brillant se marie subtilement avec le bambou massif des
parquets et le bambou tressé utilisé en paroi dans les cabines.
Les parois donnant sur la coursive et l’ensemble du salon sont

en érable canadien. Les deux cabines à bâbord et la suite propriétaires
à tribord sont traitées dans les mêmes essences et les
mêmes teintes. Si l’extrême confort et le raffinement sont présents
dans les chambres et les salles de bains, le luxe n’y est pas
tapageur. Les hublots rectangulaires laissent entrer la lumière
naturelle que l’on peut tamiser à l’aide de persiennes électriques
“à l’italienne”. Si un panneau de pont ouvrant permet
d’aérer les cabines, elles bénéficient en outre de la climatisation.
Enfin, celles-ci sont équipées de leur propre système audiovisuel/lecteur
DVD et du téléphone, pour les communications de
cabine à cabine ou vers l’extérieur.
À l’avant de cette plate-forme de 140 m 2 , la timonerie occupe
toute la largeur, ce qui a permis d’installer à bâbord une banquette
et à tribord une petite table bureau. Deux sièges
modernes en cuir clair font face aux tableaux de commande et à
l’électronique. La barre à roue est ici remplacée par un joystick et
un écran moniteur permet d’avoir en permanence sous les yeux
certains points du bateau comme la salle des machines ou le
cockpit de manœuvres. Deux portes étanches permettent à
l’équipage de circuler sans déranger la quiétude des passagers.
Devant les pieds du barreur, deux panneaux permettent de voir
l’enroulement des chaînes qui passent par une poulie pour
rejoindre les deux guindeaux installés dans chaque coque. Cette
disposition permet de placer le poids des deux mouillages au
fond de chaque coque en arrière des soutes à voiles.
L’utilisation du carbone
comme élément décoratif
est fréquent sur les yachts
modernes. Ici, il se marie
avec le bambou.
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Alliant stabilité et
surface habitable,
un catamaran de
cette taille peut
donner libre cours
à sa puissance sans
nuire à la quiétude
des passagers.
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LE LUXE N’EXCLUT PAS LA VITESSE
Une fois l’ancre à poste, le capitaine rejoint l’équipage dans le
cockpit de manœuvres, quelques marches plus haut. À ce
niveau, la vue est imprenable sur l’ensemble du bateau. Les
deux postes de barre largement décalés offrent au barreur une
totale visibilité lors des manœuvres du port et d’accostage. Ils
sont tous les deux équipés à l’identique ce qui permet, une fois
les voiles hissées et déroulées, à un homme seul de régler et
contrôler le bateau, de border et choquer les voiles, de régler la
hauteur des dérives ou bien sûr, de naviguer au moteur.
Sous un ciel qualifié de “cherbourgeois” par les équipiers natifs
du Cotentin, nous mettons bout au vent pour hisser la grandvoile.
Au-dessus de nos têtes, l’énorme bôme en carbone laqué
blanc est, dans sa plus grande largeur, de la taille d’une baignoire
dans laquelle se loge la grand-voile lattée confectionnée par
Doyle. Les winches Lewmar au pied de mât et les hiloires du
cockpit sont commandés par des boutons au sol. Les enrouleurs
hydrauliques Reckman des voiles d’avant sont actionnés de la
même manière. Sous le vent des îles de Lérins, un bord de travers
sur mer plate met tout de suite en évidence le potentiel de
vitesse de ces coques. Telle une limousine, le bateau accélère
progressivement et le speedomètre annonce des pointes à 14
nœuds sous Yankee et grand-voile haute. À cette allure, on peut
regretter l’absence de hale bas qui empêcherait la bôme de
monter exagérément et la grand-voile de trop ouvrir. Pour la
régler, pas de rail non plus, mais, de chaque côté, un brin en bout
de bôme qui passe par une poulie sur l’arrière du rouf et revient
au winch sur l’hiloire. Passé l’abri des îles, la mer courte se creuse
pour atteindre un mètre environ. Installés à quelque 6 mètres
au-dessus de l‘eau, notre appréciation du phénomène ne peut
être qu’approximative car la douceur du passage des coques
dans la mer ne perturbe guère l’équilibre. Les étraves fendent les
vagues sans jamais plonger dans les creux. Cette attitude est
due à la bonne répartition du creux des coques et à l’absence de
poids dans le tiers avant. Les voiles bordées, nous entamons un
bord de près alors que le vent s’établit à près de 15 nœuds. Sans
tangage, le bateau taille imperturbablement sa route à 11/12
nœuds. En vue du virement de bord, le grand Yankee est enroulé
et la trinquette auto vireuse prend le relais. Le virement s’effectue
avec la lenteur propre aux grands multicoques de croisière,
mais, passé le lit du vent, la vitesse remonte progressivement. À
l’intérieur, pas de mouvement brusque non plus. Les oscillations
au passage des vagues sont lentes et faciles à anticiper malgré
le peu de mains-courantes. Cette absence de sensation est

aussi surprenante que la vitesse dont témoignent les sillages.
Dans le marché en pleine expansion du yacht de luxe, les habitués
des palaces et des somptueuses demeures recherchent
sur la mer les mêmes conditions de vie qu’à terre. Les yachts à
moteur étaient, jusqu’à ce jour, les seuls à même de leur fournir
ce type de prestations alliant la stabilité, l’espace, l’indépendance
d’une grande cabine et la vitesse. L’arrivée de Lady
Barbaretta risque de bousculer bon nombre d’idées reçues
concernant l’impossibilité de naviguer dans un confort extrême
à la voile sans en subir les affres. Quelques grands monocoques
modernes sillonnent les mers pour le plus grand bonheur
de leurs propriétaires épris de voile, mais, en termes de
stabilité horizontale, le catamaran demeure la référence. Le
concept présenté par Lady Barbaretta vient à point nommé
combler le fossé entre tous ceux qui aiment naviguer pour des
raisons et dans des conditions différentes. Alliant la stabilité à
la surface habitable, il permet aux architectes d’envisager et
de créer, comme c’est ici le cas, une nouvelle génération de
yachts où le luxe n’exclut pas la vitesse. Lady Barbaretta s’annonce
comme un pionnier et apporte la preuve que la navigation
hauturière rapide et dans le plus grand confort peut s’envisager
sans faire appel au camion-citerne. En construisant le
plus grand catamaran de croisière en composite, CMN
démontre sa capacité à maîtriser la construction navale dans
tous les domaines et tous les matériaux. ●
Le cockpit de manœuvres
est situé sur le rouf à deux
mètres au-dessus du pont.
La timonerie occupe
toute la largeur du voilier,
ce qui lui permet
d’accueillir une banquette
et un petit bureau.
FICHE TECHNIQUE
Longueur hors tout : ....................................... 32 m
Largeur : ...................................................... 14 m
Construction : ............................... Carbone / Nomex
Déplacement net :........................................... 67 T.
Surface de voile : ..................................... 1 083 m 2
Motorisation :.............................. Caterpillar 2 x 425
Autonomie : ........................... 1 500 milles à 15 nds
Équipage : ......................................................... 5
Architectes : ....................... Chenu Presles & Associés
Constructeur : Constructions Mécaniques de Normandie
essai
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UN TECNOLOGICO CATAMARANO DI 32 METRI DAL LAYOUT AL DI LÀ DEI CLASSICI SCHE-
MI. PER FILARE VELOCE SULL’ACQUA CON TUTTO IL COMFORT POSSIBILE. TOYS INCLUSI
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MEGASAILER / CMN
Lady Barbaretta
A HIGH-TECH 32-METRE CATAMARAN WITH AN INNOVATIVE LAYOUT FOR
RACING THE WAVES AWASH WITH EVERY POSSIBLE COMFORT - TOYS INCLUDED
DÉSIRÉE SORMANI
Il destino spesso riserva strane sorprese. Chissà
quali mari avrebbe solcato se questo tecnologico
catamarano di 32 metri fosse stato consegnato
nelle mani del facoltoso uomo d’affari
francese, che nel 1999 lo commissionò a Chenus
Presles et Associates (CPA), uno studio parigino
esperto nella progettazione di scafi da regata. La
costruzione iniziò nel 2000 presso il cantiere
CMN du Cherbourg che con la recente acquisizione
della JMVI non aveva rivali nella realizzazione
di veloci catamarani in composito. Ma
“Monsieur X” a lavori quasi ultimati non poté più
affrontare i costi. Splendide linee d’acqua,
materiali all’avanguardia (fibra di carbonio per
scafi, albero e boma), tecnologia dell’ultima
generazione e il particolare layout degli interni
dello yacht però hanno letteralmente affascinato
un altro businessman tedesco, peraltro in cerca
di un’imbarcazione dalle simili caratteristiche.
Così il destino ha voluto che Lady Barbaretta
(questo il nome) solchi i mari del Mediterraneo
e dei Caraibi, dando piacere al proprio armatore
e a coloro che desiderano fare una crociera a
bordo di uno yacht veloce (25 nodi sotto vela),
estremamente confortevole e ricco di toys (tra
cui due tender, una moto d’acqua e attrezzatura
subacquea per quattro persone, incluso compressore
per la ricarica delle bombole). Lady
Barbaretta, che ha toccato l’acqua a febbraio di
quest’anno, è infatti a disposizione del mercato
del charter presso Nigel Burgess. E il particolare
layout degli interni la rende perfetta per questo
compito. Cuore pulsante dell’imbarcazione è il
grande salone a tutto baglio della deckhouse,
pavimentato con un raffinato legno di bamboo.
Arredato con uno stile minimalista, è suddiviso
in due aree, una conviviale (dotata di due divani,
altrettante poltrone e un grande televisore al
plasma) e una zona bar separate tra loro da un
tavolo per dieci commensali che può essere
ripiegato e stivato in un apposito vano del corridoio
centrale lasciando grande vivibilità e ampia
Fate often holds some very strange twists.
Who knows what would have become of
this high-tech 32-metre catamaran if she had
been delivered to the wealthy French
businessman who commissioned her back in
1999 from Chenus Presles et Associates
(CPA), a Paris-based studio which specialises
in racing hulls. Work started on the new
craft in 2000 at the CMN yard at Cherbourg,
the fast composite cat builder par
excellence thanks to its acquisition of JMVI.
But just as the build was in its final stages, it
emerged that “Mr. X” would not be able to
pay the bill. Happily, however, the splendid
waterlines, avant-garde construction
materials (carbon fibre for the hulls, mast
and boom), new generation technologies
and unique layout of the new beauty
caught the eye and heart of a German
businessman in search of something similar.
And so Lady Barbaretta now sails the
Lady Barbaretta è dotata
di strumentazione
di bordo all’avanguardia.
Qui sopra una vista
della tecnologica
postazione di comando,
dalla quale si può
godere di un’ampia
panoramica sul mare.
Lady Barbaretta boasts
avant-garde onboard
instrumentation.
Above: a view of
the high-tech
command position
where one can
enjoy a panoramic
sea view.
Mediterranean and Caribbean, bringing
much pleasure to both her owner and
those who want to sample a cruise aboard
a 25-knotter awash with toys, such as two
tenders, a wet bike and diving gear for four,
including compressor.
Lady Barbaretta splashed in February of this
year and is now available for charter from
Nigel Burgess. Her unusual interior layout
makes her ideal for the market. Her focal
105

MATERIALI ULTRAMODERNI PERFETTAMENTE ASSOCIATI A ELEMENTI NATURALI COME IL BAMBOO, IL MAPLE E IL COTONE ULTRAMODERN MATERIALS PERFECTLY COMPLEMENTED BY NATURAL ELEMENTS, LIKE BAMBOO, MAPLE AND COTTON
libertà di movimento agli ospiti. Ma la particolarità
del layout di Lady Barbaretta si nota soprattutto
nella disposizione delle cabine. Invece di
distribuirle negli scafi laterali, sacrificando gli
ambienti, lo studio parigino CPA ha pensato di
posizionare tre cabine principali sul main deck.
Una soluzione che ha permesso di creare una
spaziosa suite armatoriale e due cabine Vip
(convertibili entrambe in matrimoniali o doppie),
ciascuna illuminata dalla luce naturale che
filtra attraverso grandi finestrature. Quella padronale,
a dritta, alla quale si accede sia dal corridoio
centrale sia dall’office ricavato nella
pilothouse, dispone di un letto king-size, fronteggiato
da una grande tv al plasma, e di un
ampio bagno con doccia multifunzione e due
moderni lavandini in vetro satinato. La pavimentazione,
sempre affidata a bamboo laminato
(essenza che compare anche nelle testatine dei
letti), ben si armonizza con i mobili realizzati in
sandwich di schiuma e rifiniti in maple canadese
(realizzati dalla francese James), caratteristica
che ricorre come un fil rouge in tutta la zona notte,
creando un delicato gioco di ton sur ton particolarmente
rilassante. L’attenzione all’uso di
106
La particolarità del layout
di questo catamarano di 32
metri sta nell’aver sistemato
tutte le cabine ospiti
nella cellula principale,
aumentando così il comfort
dell’armatore e degli ospiti.
Sopra, l’ampia suite
padronale. A fianco,
una singolare maniglia
di una porta di bordo.
Pagina a fronte: in alto,
la cabina Vip matrimoniale
e, sotto, i pratici porta abiti.
The layout of this 32metre
catamaran is
unique in that all of the
guest cabins are located
in the principal cell,
increasing the owner’s and
guests’ comfort. Opposite
page, top: the spacious
owner’s suite; below: an
unusual door handle.
Above: the double VIP
cabin; right: the practical
clothes stands.
point is a stunning full beam deck saloon
deckhouse with bamboo flooring. It is
divided into two sections: the conversation
area with sofas, armchairs and a large
plasma TV, and a separate bar with a 12seater
table that tucks away in a special
compartment in the central corridor, leaving
lots of space for the guests. However, Lady
Barbaretta really comes into her own in the
cabin layout. Rather than squashing them
into the side hulls, CPA put all three main
staterooms on the main deck to create a
roomy master suite, two VIP cabins (both
convertible into a double or twin), all
wonderfully bright and airy thanks to large
picture windows. The starboard master suite
is accessed both via the central corridor
and the office in the pilothouse. It boasts a
king-size bed facing a flat screen TV, and a
large bathroom with a multifunctional
shower and two sand-blasted glass handbasins.
The flooring here is also in laminated
bamboo which blends in very well with the
foam-cored sandwich furnishings veneered
in Canadian maple (by James of France),
107

IL LAYOUT È INNOVATIVO: UN GRANDE CORPO CENTRALE DOVE IL COMFORT DELL’ARMATORE E DEI SUOI OSPITI PREVALE SU TUTTO AN INNOVATIVE LAYOUT WITH A LARGE CENTRAL CELL WHERE THE COMFORT OF THE OWNER AND HIS GUESTS COMES FIRST
materiali naturali è ancor più evidente nella scelta
(personale dell’armatore) dei tessuti della
biancheria di bordo, rigorosamente dell’inglese
Heirlooms, con ricamato il logo di Lady Barbaretta:
una sirena. Una quarta cabina ospiti dotata
di un ampio letto singolo e uno più stretto, piccola
ma molto piacevole, è invece stata ricavata
a prua dello scafo di dritta, dove, assieme a
quello di sinistra si sviluppa il quartiere dell’equipaggio
con alloggi per cinque marinai.
L’illuminazione di bordo è affidata a ogni tipo di
fonte luminosa. A partire da quella naturale che
entra grazie alle grandi finestre rettangolari disposte
lungo le paratie della cellula centrale e si
riflette sul candore dei cielini, sul lucido parquet
e sul chiaro maple delle boiserie. Spot orientabili
mettono in evidenza particolari di bordo e
insieme alle numerose abat-jour in cristallo (nel
quale è serigrafata la silhouette di Lady Barbaretta)
creano angoli intimi e rilassanti. All’esterno
due sono le zone conviviali: l’ampio pozzetto
poppiero, dove si trovano due divani a L fronteggianti,
serviti da un tavolo da pranzo, due
prendisole ricavati al di sopra dei lazzaretti per i
tender laterali e una postazione da combatti-
Sopra, il grande salone,
pavimentato con un
raffinato legno di
bamboo, suddiviso in
un’area conviviale e la
zona bar. A fianco, la scala
che permette di
raggiungere la postazione
di comando dal corridoio
centrale. Pagina a fianco,
il tavolo da pranzo, che
può anche essere riposto
in un apposito vano.
Above: the large saloon,
with its refined bamboo
flooring, divided into a
conversation zone and
a bar area. Left: the
staircase to the
command position from
the central corridor.
Opposite page: the
dining table that can be
tucked away in a special
compartment.
with shades of the same colours layered to
a very relaxing effect. The use of natural
materials is even evident in the onboard
linens, all of which are by Heirlooms of
England, that were personally chosen by the
owner and are embroidered with the Lady
Barbaretta logo of a mermaid. There is
also a smaller yet very pleasant fourth guest
stateroom featuring one regular and one
small single bed. This is situated forward in
the starboard hull which, along with the
port one, also houses the crew quarters
for five.
A whole range of light sources has been
used to create the onboard lighting.
Starting, of course, with natural light,
courtesy of the big rectangular windows
along the bulkheads of the central cell. This
is enhanced by the gleaming white ceilings,
polished parquet and pale maple panelling.
Adjustable spots highlight certain details
and a host of crystal lamps help create cosy,
intimate corners, perfect for a little
relaxation.
There are also two al fresco communal
108 109

UNO YACHT CHE REGALA PIACEVOLI NAVIGAZIONI. DA GODERE NEL GRANDE POZZETTO POPPIERO O IN QUELLO DEL FLYING BRIDGE
A YACHT OFFERING PLEASANT SAILING TO BE ENJOYED IN THE LARGE AFT COCKPIT OR ON THE FLYING BRIDGE
mento per la pesca d’altura; il flying bridge,
dove tra le due ruote del timone vi sono
confortevoli sedute ripieghevoli e un tavolino in
teak che all’occorrenza può essere trasformato
in un tavolo da pranzo. Per facilitare la discesa
in acqua la poppa degli scafi si apre creando
due vere piattaforme sul mare: quella di sinistra
per l’alaggio del jet ski e la preparazione dell’attrezzatura
sub, l’altra per la scaletta. Particolari
che danno un tocco d’esclusività e funzionalità
a un “oggetto” di puro e vero design.
areas. The first is the large aft cockpit which
is furnished with two L-shaped sofas served
by a dining table and two sun pads on the
tender lazarets as well as a fighting chair for
deep sea fishing. The second is the flying
bridge which has comfortable folding seats
between the twin helms as well as a teak
occasional table which can convert to a
dining table when necessary. The sterns of
both Lady Barbaretta’s hulls open out to
create two sea-level platforms: the port one
is used to stow the jet ski and prepare the
diving gear, while the starboard has a swim
ladder. It is little details such as these, of
course, which give a touch of exclusivity and
functionality to what could also be
described as a pure design object.
110
In alto, le belle linee
filanti di Lady Barbaretta
in navigazione. Il suo
particolare layout
e le alte prestazioni
ne fanno una barca
ideale per il mercato del
charter. Qui sopra,
il logo (una sirena) del
catamarano riprodotto
sulla prua dei due scafi.
Top: the beautiful lines
of Lady Barbaretta
under sail. Its unusual
layout and technology
make it an ideal boat
for the charter
market. Above: the
catamaran’s logo (a
mermaid) reproduced
on the bow
of the two hulls.
LADY BARBARETTA
Lunghezza f.t./LOA
32 m
Larghezza/Beam max
14 m
Pescaggio/Draught
1,8/4,5 m
Dislocamento/
Displacement 62 tons
Motore/Engine
Caterpillar
Potenza/Power
2 x 425 hp
Superficie velica/
Sail area 393 mq
Cabine ospiti/
Guest cabins 4
Equipaggio/Crew 5
Scafo/Hull
composito/composite
Progetto/Naval Arch.
CPA
Interior design/
Decorator
CPA
Cantiere/Builder
CMN/JMVI

This 32-metre high-speed cruising catamaran is, by any stretch of
imagination, vast. The top of her mast was almost at eye level as we
berthed alongside the adjacent dock, and I was standing on the bridge
of a P&O ferry manoeuvring into the port of Cherbourg.
It is not just her size that makes Lady Barbaretta stand out from the
crowd; indeed her naval architects, CPA, based in Paris, claim she is
the largest cruising catamaran ever built out of carbon fibre. This alone
makes her impressive, but it is not until you stand on the huge expanse
of deck that you fully realise how huge a 14-metre beam on a 32-metre
yacht truly is.
Conceived originally for an owner who was not able to complete her,
this project was inherited by her current owner midway through the
construction period at the CMN facility at Cherbourg. Little change
has been made to her original specification, which dictated a yacht of
no more than 70 tonnes displacement with a speed under sail of
around 20+ knots. It was these critical requirements that gave birth
Lady Barbaretta
The Alternative Charter
THE YACHT REPORT
73
Frances Howorth
to her high-tech construction and sailing capabilities.
The exceptional mechanical characteristics of carbon fibre have been
put to good use by CMN, her Cherbourg-based builders. The hulls and
superstructure have been constructed by sandwiching a honeycomb
Nomex core between carbon epoxy layers, which is heat-treated and
vacuum-bagged. This process was felt essential in her designer’s
quest to find the best compromise between comfort and
performance, the dominating factor here being the power-to-weight
ratio. Titanium became the metal of choice of stanchions, rails and
bimini supports for much the same reason, and the use of teak for
decking and cap rails was reduced to a minimum to save weight.
However, the visual appearance of the finished product is stunning.
Catamarans with slim halls move through the water faster than those
with a chunky profile and it was for this reason that CMN and CPA
opted for fine hulls at the water line even though this was at the
expense of crew living accommodation. The depth of the hulls was

extended as a result, but since the hulls have no fixed keels the
yacht’s harbour draft can be reduced to 1.4 metres by lifting both her
dagger boards, leaving the rudder skegs and propellers as the lowest
fixed points. Her captain, Pierre Colin, prefers to leave the boards
down at 1.8 metres to avoid damage.
Other weight-saving ideas incorporated into the design of the yacht
include stairways constructed out of carbon, kevlar and teak, the use
of bamboo as interior decking, the use of modular beds that do not
include storage underneath, and hanging wardrobes made of leather
instead of wood. The themes of bamboo and leather have been
continued throughout the design of the interior spaces. This gives a
modern, light and airy feel to the yacht where passenger comfort has
not been compromised in an effort to save weight.
Her enclosed wheelhouse bridge is massive at 10 metres wide and is
so huge that large areas of its forward bulkhead remain unused, giving
it a somewhat spartan appearance. Two command chairs dominate
the amidship’s conning position and instrumentation is confined to just
two flat screens in front of the captain. There is no wheel and all
controls are minimalist. The bridge is designed so that from the
central position the captain can see both anchors through glass
hatches set into the deck and can also, from this position at the helm,
let both go and set the cordage mooring yoke which runs between
both bows and is permanently attached to the anchor chain.
Accommodated on the bridge, to port, is a full GMDSS
communications centre come ship’s office, whilst to starboard, the
owner has an open-plan office also built into the bridge and linked to
his suite immediately behind it.
One deck above, the vast expanse of deck is dominated by twin helm
stations, with traditional hands-on steering, aided by computerised
sail-handling controls. Her sailing qualities seem well optimised, with
dagger boards that can be independently left at any designated
height. Her huge wing mast rotates 65 degrees either side of
midships, mimicking the designs of large multi-hull racing craft. Her
fully battened mainsail drops onto an ultra-wide boom that feels more
like a roof when standing underneath it. Her twin head sails offer the
flexibility achieved with the roller furling. Seven hydraulic winches for
sail handling leave the area uncluttered. Huge tidy bins beside them
provide storage for sheets and halyards, and it is clear that in fine
weather this control deck will be the focal point of passengers and
crew alike. Clever teak-slatted seats fold flat to accommodate
sunbathers, yet her full complement of eight passengers can all sit in
comfort and watch the captain at the helm. Her mast features just one
set of spreaders, well swept back; these are ball- and socket-jointed
into the trailing edge of the mast to accommodate its rotation without
the need of additional stays or runners. Needless to say, this lack of
encumbrance allows her high-efficiency mainsail to carry a significant
roach. A flying, fore-guy boom down-haul is served by a hydraulic ram
and this unusual feature will certainly allow her captain easily to fine
tune his 300-square-metre mainsail when he comes off the wind.
Aft of this area, and down one deck, are two pods, one on either side
garaging the yacht’s tenders, which are loaded and discharged using
the boom as a crane. A third garage in the after-end of the port hull
houses a jet ski, whilst the same area on the starboard side unfolds to
produce a teak swim platform.
Her gleaming white deckhouse features distinctive louvres on the
portholes, which are both decorative and highly functional. To save
weight the yacht is only partially air-conditioned and these clever
louvres are part of the sophisticated system of shading and cooling,
activated by computers to ensure the heat of the sun is not
transmitted through the glass into the interior.
LADY BARBARETTA
THE YACHT REPORT
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The words "huge" and "vast" have been used several times in writing
this report, but neither word can be used to describe the working
areas of the yacht. These have all been cleverly shoehorned into the
hulls and become the domain of her small crew of five. By "small", I
also mean that the crew cannot be tall or plump. At six feet tall, I
could not see out of the bridge windows without stooping, nor could I
fit into the double bed in the captain’s cabin. I would not get much
sleep there anyway, because the same space has no doors, and
behind the steps leading into it is one of the yacht’s two watermakers.
The other three crew share the two remaining intercommunicating
cabins and single bathroom in the other hull. All crew
accommodation is interlinked to accommodate the need to traverse
one end of the hull to the other. It is clear from looking at the crew
accommodation, with its lack of privacy, coupled with small galley,
tiny laundry and minute mess area, that the designers belong to that
school of thought which suggests that professional crew working on
sailing yachts do so for the excitement of the life rather than for the
comforts of home.
The twin engine rooms each house a Caterpillar 3126B six-cylinder
engine, each 425 hp. Power is transferred to twin 800-mm three-blade,
furling Max Props through the ZF gearboxes. In each same tiny space a
17.5 kW Onan generator delivers power from a space so small that it
left me wondering how an engineer could ever gain access to any
machine for routine maintenance. Elsewhere, a 7 kW Onan generator
serves as an emergency generator.
A month or so after our initial viewing in Cherbourg we met up with
Lady Barbaretta again at the Genoa Charter Show. In boatshow mode
she looked more suited to the charter market and her cheerful French
crew were enthusiastic about their trip to the Mediterranean. Pierre
described the yacht under sail as light and flighty, with a sensational
feeling of speed which at times topped 18 knots. Other crew told me
that they were sad that they only managed to sail for four days out of
the ten-day trip, which included a refuelling stop in Ibiza
Lady Barbaretta will provide thrilling charter opportunities through the
offices of Nigel Burgess from US$45,500 per week and will, I am sure,
provide a great deal of fun in the sun and excitement on the wind. She
flies the flag of Luxembourg and is built to be classed by Bureau Veritas.
Captain Michael Howorth
Lady Barbaretta
General Characteristics
• Type: Sailing Catamaran
• Construction: hulls and superstructures Pre Pregged
Carbon Fibre Nomex,
• Length overall: 32 m (105 ft)
• Beam overall: 14 m (46 ft)
• Displacement (net): 67,000 kgs (147,400 lbs)
• Sail area: 489 m2 (5263 ft2)
• Engines: Caterpillar 2 x 309 kW (2 x 429 HP)
• Gensets: Onan 3 totalling 42 kW (57 HP)
• Water makers: x 2, creating 200 litres per hour
• Fresh water capacity: 1,800 L (475 U.S. gal.)
• Waste water capacity: 1,800 L (475 U.S. gal.)
• Fuel capacity: 7,200 L (1,900 U.S. gal.)
• Crew: five
• Passengers: eight