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BLBI<br />

Territoires Minés<br />

Bruay La Buissière<br />

Du 18 au 27 Mai 2019<br />

1


Sommaire<br />

P. 3 Edito du MAIRE<br />

P.5 LE FRET<br />

P. 6 HERVE LESIEUR<br />

BIOGRAPHIE<br />

P. 18 LE MINOTAURE<br />

P. 20 UN JEU D’ ENFANT<br />

P. 23 CAPUT MORTEM<br />

P. 28 à 33 DIMANCHE 3 OCTOBRE 1999<br />

LE PICOTAGE DE LA TROUSSE<br />

P. 35 L’ESPLANADE<br />

P. 36 LUDOVIC WACHE<br />

BIOGRAPHIE<br />

P. 39 LE FRET ET BULLY-BRIAS<br />

P. 40 LA REHABILITAION DU SITE<br />

P. 49 Documentations B plus B<br />

Crédit photos Maxime Delvaux<br />

P. 51 AVANT LA REHABILITATION<br />

P. 52 L’HISTOIRE DU SITE<br />

2


Edito du Maire<br />

Visuel du Maire<br />

3


4


LE FRET


Hervé<br />

Lesieur<br />

Visuel RV Lesieur<br />

Hervé Lesieur est né en 1959 à Auchel.<br />

Enseignant la sculpture à l’ESÄ de Dunkerque -Tourcoing, il développe en tant qu’artiste des<br />

pratiques polymorphes qui vont de la performance à l’assemblage ou à l’installation.<br />

Ses activités de scénographe pour le spectacle vivant l’ont nourri de questionnements sur<br />

l’espace et la mise en scène. Il interroge le passé industriel et la manière dont celui-ci a<br />

façonné le paysage.<br />

Pratique artistique :<br />

Résidences<br />

2018<br />

« Résidence d’artiste à l’ÊTRE LIEU lycée Gambetta d’Arras de septembre 2017 à mars 2018<br />

« Résidence d’artiste au MUSÉE DES BEAUX-ARTS d’Arras de septembre 2017 à mars 2018<br />

6


Expositions :<br />

2018<br />

« À corps perdu » <strong>expo</strong>sition personnelle à l’ÊTRE LIEU du 16 mars au 8 avril<br />

« À corps perdu » <strong>expo</strong>sition personnelle au sein des collections du MUSÉE DES BEAUX-ARTS<br />

d’Arras du 16 mars au 20 aout<br />

2017<br />

« Les tableaux fantômes #6 » <strong>expo</strong>sition collective ; MUBA Musée de Tourcoing »<br />

« Annaherrungszone » (Zone de proximité)<strong>expo</strong>sition collective ; Kunsthaus Troisdorf<br />

Allemagne. »<br />

2016<br />

« Les tableaux fantômes #5 » <strong>expo</strong>sition collective ; Université catholique de Lille<br />

2015<br />

« L’eau à la bouche » dans le cadre de la fête de l’eau à Wattewiller. Commissariat Sylvie de<br />

Meurville.<br />

2012<br />

« Echos d’un voyage nocturne » Installation au MUBA, musée de Tourcoing. Commissariat<br />

Evelyne Dorothée Allemand<br />

2011<br />

« Daniel Patin et Hervé Lesieur » Hôtel de ville de Valenciennes, dans le cadre du Festival<br />

international de sculpture contemporaine : Escaut rives et dérives. Commissariat Alain<br />

Georges Leduc. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

« Espaces de destins / Espèces de dessins » Le 19, Centre Régional d’Art Contemporain de<br />

Montbéliard. Direction Philippe Cyroulnik. Commissariat<br />

Al Martin.<br />

.<br />

7


2010<br />

« Hervé Lesieur » Galerie de l’Atelier 2 à Villeneuve-d’Ascq. (Exposition personnelle)<br />

« Débauche de portraits » MUBA, musée de Tourcoing. Commissariat Evelyne Dorothée<br />

Allemand.<br />

2008<br />

« A ne pas ouvrir avant 2108 » Commande publique de la commune de Pernes en Artois et<br />

de La Comédie de Béthune d’une sculpture relative à l’histoire de la ville.<br />

2004<br />

« Olivier Gourvil, Bernard Guerbadot, Hervé Lesieur » Galerie Rue Mongrand à Marseille.<br />

Commissariat Otto Teichert.<br />

« Huntenkunst » Dotechem, foire internationale d’art contemporain Pays-Bas. Édition d’un<br />

cd-rom.<br />

« De fransen komen » Galerie Bij de Boeken, Dotechem Pays-Bas.<br />

2003<br />

« Un Baiser » Galerie municipale Guy Chatillez à Tourcoing. (Exposition personnelle)<br />

2001<br />

« Appellation d’origine non contrôlée » Maison de la culture d’Amiens. Commissariat Olivier<br />

Grasser. Édition d’un cd-rom.<br />

« Les ateliers en œuvre ». Espace Noroît Arras. Commissariat Jacques Dick.<br />

2000<br />

« Une agora pour les E.R.O.A. » Galerie commune ERSEP de Tourcoing. Commissariat<br />

Christelle Manfredi. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

« Usine » Usine Doliprane. Paris 11e. Commissariat Patricia Perdrizet. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

« Dimanche 3 octobre 1999 » Galerie Arc-en-Ciel de Liévin. Commissariat Isabelle Coco<br />

Catalogue d’<strong>expo</strong>sition. (Exposition personnelle)<br />

8


1999<br />

« Prélude au picotage de la trousse » Maison de la Culture Terre-Neuve de Dunkerque.<br />

Commissariat Antoine Petiprez et Saison Vidéo. (Exposition personnelle)<br />

1997<br />

« Prélude au picotage de la trousse » Heure Exquise !, Centre international pour les arts<br />

vidéo, Fort de Mons-en-Barœul. (Exposition personnelle)<br />

1996<br />

« Hervé Lesieur » Médiathèque de Faches-Thumesnil. Commissariat Bernard Guerbadot.<br />

Catalogue d’<strong>expo</strong>sition. Achat d’une œuvre. (Exposition personnelle)<br />

1995<br />

« L’art postal » Maison de la Culture de Corbeil-Essonnes.<br />

1988<br />

« Météores » Palais de justice de Saint Quentin. Commissariat Karlein Richter. Catalogue<br />

d’<strong>expo</strong>sition.<br />

« Le repas électrique » Arzimut à Cherbourg. (Exposition personnelle)<br />

1987<br />

« L’homme machine » Maison de L’innovation de Clermont-Ferrand, Espace Gard à Nîmes,<br />

Théâtre de Caen. Commissariat Mustapha Bakhalk. Catalogues d’<strong>expo</strong>sition.<br />

1986<br />

« Machines sentimentales » La Chartreuse de Villeneuve Les Avignon. Commissariat Serge<br />

Tribouillois. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

9


1983<br />

« Machins Machines » Centre culturel de Brétigny-sur-Orge. Commissariat Otto Teichert.<br />

« A l’origine, il s’agissait d’une usine. Il s’est agi de tout autre chose » Usine Flipo de<br />

Tourcoing. Commissariat Bernard Marcadé. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

1979<br />

« Voyage en caisse » Galerie St. Pétri à Lund en Suède. Commissariat Paul-Armand Gette.<br />

(Exposition personnelle)<br />

Performances<br />

2002 – 2003<br />

« Les bras de la Vénus de Milo » Théâtre Le Grand Bleu à Lille, Théâtre de l’Agora à Evry,<br />

Maison de la culture d’Amiens.<br />

La performance a bénéficié du soutien de la DRAC Arts plastiques Nord-Pas de Calais, du<br />

Conseil Régional du Nord-Pas de Calais, du théâtre Le Grand Bleu à Lille, de la Maison de la<br />

Culture d’Amiens, du Théâtre de l’Agora à Evry.<br />

Une <strong>expo</strong>sition du dispositif a été installée dans chacun de ces lieux à l’issue de la<br />

performance.<br />

1999<br />

« Dimanche 3 octobre 1999, le picotage de la trousse » Sur le site des terrils jumeaux de<br />

Ruitz. Ce projet a bénéficié du soutien de la DRAC Arts plastiques Nord-Pas de Calais, du<br />

Conseil Général du Pas de Calais, du CRAAV, de la Galerie Arc-en-ciel de Liévin, de la<br />

municipalité de Ruitz et de l’association Monac1.<br />

Une a eu lieu dans la galerie Arc-en-ciel à l’issue de la performance. Catalogue d’<strong>expo</strong>sition.<br />

10


1983<br />

« Chorégraphie sur Note relative à la pose et au picotage d’une trousse » Usine Flipo<br />

Tourcoing. Avec le soutien de la DRAC Arts plastiques Nord-Pas de Calais. Catalogue<br />

d’<strong>expo</strong>sition.<br />

1982<br />

« Le repas électrique » École des Beaux Arts de Rouen. Musée des Beaux Arts de Tourcoing.<br />

Palais des Beaux Arts de Lille, dans le cadre de l’<strong>expo</strong>sition « De Matisse à nos jours ».<br />

Commissariat Aude Cordonnier.<br />

1981<br />

« Le repas électrique » Ecole des Beaux Arts de Tourcoing.<br />

1979<br />

« Voyage en caisse » De Divion Pas de Calais à l’Ecole des Beaux Arts de Tourcoing.<br />

Transporteur la SERNAM.<br />

Publications, catalogues d’<strong>expo</strong>sitions, cd-rom, éditions.<br />

« ESCAUT Rives et dérives, Festival international de sculpture contemporaine » Alain<br />

Georges Leduc. Somogy Editions d’art 2011. ISBN: 978-2-7572-0470-2.<br />

« Une agora pour les EROA » Edition de Académie de Lille et la Drac Culture. 2002 ISBN: 2-<br />

11-093308-9.<br />

« Les bras de la Venus de Milo » Michel Cegarra. Edition Maison de la Culture d’Amiens,<br />

2003 ISBN: 2-9030871<br />

« Usine » Patricia Perdrizet. Edition L’usine Nouvelle, Un sourire de toi… 2000 ISBN: 2-<br />

9513040-1-3<br />

« HERVE LESIEUR » Patricia Marszal. Edition Galerie Arc-en-Ciel de Liévin. 1999.<br />

11


« 20 ans d’acquisitions » Béatrice destruy. Edition Médiathèque Yourcenar de Faches-<br />

Thumesnil. 1997 ISBN: 2-9506955-3-1<br />

« Artistes en Nord-Pas de Calais » Edition ORCEP. 1991 ISBN: 2-909086-02-X<br />

« … » Patricia Marszal. Edition Médiathèque Marguerite Yourcenar de Faches-Thumesnil.<br />

« L’homme Machine » Mustapha Bakhalk, Serge Tribouillois. Edition du Conseil Général du<br />

Gard. 1989<br />

« Météores » C. Richter. Edition du Palais de justice de St Quentin. 1988<br />

« L’homme machine » Mustapha Bakhalk, Serge Tribouillois. Edition du Conseil Général du<br />

Puy-de-Dôme. 1987<br />

« Machine sentimentale » Serge Tribouillois. De la Chartreuse de Villeneuve-lès-avignon.<br />

1986.<br />

« A l’origine, il s’agissait d’une usine. Puis il s’est agi de tout autre chose. Peut-être avonsnous<br />

eu peur » Bernard Marcadé. Edition Cap Nord à Tourcoing. 1983<br />

« Affiches d’artistes » Alain Buyse à Lille. Edition ART?<br />

Vidéos<br />

« Le repas électrique », « Dimanche 3 octobre 1999 », « Les bras de la Vénus de Milo »<br />

sont distribuées par Heure Exquise ! Centre international pour les arts vidéo, Fort de Monsen-baroeul<br />

Bourses<br />

Bourse d’aide à la création délivrée par la DRAC Nord-Pas de Calais, obtenue en 2002 et en<br />

1999.<br />

12


Activités relatives à la scène et au théâtre<br />

Créations de scénographies et décors de théâtre<br />

De 2012 à 1997 a créé les décors et les scénographies pour la compagnie INTERLUDE / TO.<br />

Direction et mise en scène Eva Vallejo, direction et musique Bruno Soulier. Compagnie<br />

conventionnée par la DRAC Nord-Pas de Calais. http://www.interlude-to.fr<br />

La balade des noyés de Carlos Eugenio Lopez, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie<br />

Interlude/TO ; création au Théâtre Aghija d’Ajaccio en 2012<br />

Dehors peste le chiffre noir de Kathrin Röggla, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie<br />

Interlude/TO ; création au Théâtre du Nord à Lille en 2009<br />

La mastication des morts de Patrick Kermann, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie<br />

Interlude/TO ; création au Théâtre du Nord à Lille en 2005<br />

R.I.P. de Patrick Kermann, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie Interlude/TO ;<br />

création à la chapelle de l’Hermitage de Montreuil-sur-mer en 2004<br />

Inventaire de Philippe Minyana, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie Interlude/TO ;<br />

création Théâtre du Nord Lille 2003<br />

Oratorio pour un joueur de tango de Umberto Costantini, mise en scène Eva Valéjo –<br />

Compagnie Interlude/TO ; création au Théâtre missionné d’Arras en 2001<br />

Fric is Money de François Chaffin, mise en scène Eva Valéjo – Compagnie Interlude/TO ;<br />

création Compagnie de Aa à St Omer en 1999<br />

Les villes Impatientes de François Chaffin et François Bond, mise en scène Eva Valéjo –<br />

Compagnie Interlude/TO ; création Compagnie de Aa à St Omer en 1998<br />

L’homme sans voix d’Italo Calvino, Samuel Beckett et William Shakespeare, mise en<br />

scène Eva Valéjo – Compagnie Interlude/TO, création dans chapelle des Jésuites à St-Omer<br />

en 1997<br />

2012 Goulou est là de Marcelle Maillet, mise en scène Marcelle Maillet – Compagnie Les<br />

chaussettes en pâte à modeler – spectacle de marionnettes itinérant<br />

2011 Terreur Torero de Ricardo Montserrat, adaptation de «Tango Mi Edo Torero» de Pedro<br />

Lemebel, mise en scène Esther Mollo – Compagnie Diagonales ; création au Théâtre de la<br />

verrière à Lille. Compagnie conventionnée par la DRAC Nord-Pas de Calais.<br />

http://www.theatrediagonale.com/<br />

13


2009 Yes, peut-être de Margueritte Duras, mise en scène Brigitte Mounier – Compagnie Les Mers du<br />

Nord ; création au théâtre municipal de Gravelines. Compagnie soutenue par la DRAC Nord-Pas de<br />

Calais et la ville de Gravelines. http://www.compagniedesmersdunord.fr/<br />

2007 Le diner Indien de Dominique Thomas, mise en scène Dominique Thomas – Compagnie Dé Té ;<br />

création pour Lille 3000<br />

2007 Le trébule de Marcelle Maillet, mise en scène Marcelle Maillet – Compagnie Les chaussettes en<br />

pâte à modeler ; spectacle itinérant dans un camion aménagé en salle de spectacle<br />

2006 Radio Eden d’Agnès Sajaloli, mise en scène Agnès Sajaloli – Compagnie La Tarande ; création à<br />

Equinoxe scène nationale de Châteauroux. Direction et Compagnie conventionnée par la DRAC<br />

Centre.<br />

2002 Les bras de la Vénus de Milo création et mise en scène collective – Compagnie de la Tarande,<br />

création au théâtre Le grand Bleu à Lille<br />

Sculptures, peintures, marionnettes, accessoires, objets<br />

pour les décors de théâtre.<br />

a réalisé sculptures, peintures, prothèses, marionnettes, accessoires ou objets pour les spectacles<br />

suivants :<br />

2014 Don Juan de Molière, ATA production création au Théâtre 14 de Paris<br />

2013 Mademoiselle O Pascal Legros Production<br />

2012 Les encombrants font leur cirque de Claire Danquoine, mise en scène de claire Danqoine –<br />

Compagnie de la Licorne, création au Théâtre du Peuple de Bussang<br />

2007 Les diablogues de Roland Dubillard, mise en scène Jean Michel Ribes ; création au théâtre du<br />

Rond Point à Paris<br />

2004 Chère famille de Claire Dancoine, mise en scène Claire Dancoine – Compagnie de la Licorne,<br />

création au Théâtre Le Channel à Calais<br />

2004 Antoine et Cléopâtre de William Shakespeare, mise en scène de Stuart Seide – Le Théâtre du<br />

Nord ; création au Théâtre National de Lille<br />

La ferme des animaux d’après George Orwell, mise en scène Claire Dancoine – Compagnie de la<br />

Licorne, création Théâtre Arc en Ciel de Liévin<br />

14


1997 Macbëtes d’après William Shakespeare, mise en scène Claire Dancoine – Compagnie de<br />

la Licorne, création pour appartements et petits lieux 1997<br />

1995 Les noces de figaro opéra de Amadéus Mozart, direction musicale de Jean Claude<br />

Malgloire – Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1995 Don Giovanni opéra de Amadéus Mozart, direction musicale de Jean Claude Malgloire<br />

– Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1995 Cosi Fan Tutte opéra de Amadéus Mozart, direction musicale de Jean Claude Malgloire<br />

– Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1994 Un bal Masqué de Guiseppe Verdi, mise en scène Daniel Mesguich – Opéra de Lille,<br />

création à l’opéra de Lille.<br />

1994 Encore une histoire d’amour de Tom Kempinski, mise en scène Gildas Bourdet ;<br />

création au Théâtre 13 de Paris<br />

1993 L’Histoire du Soldat de Igor Stravinski, direction musicale de Jean Claude Malgloire –<br />

Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1992 Candide d’après Voltaire, mise en scène Claire Dancoine – Compagnie de la Licorne,<br />

création le Théâtre de l’Idéal à Tourcoing<br />

1992 Montezuma opéra de Antonio Vivaldi, direction musicale de Jean Claude Malgloire –<br />

Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1991 La seconde surprise de l’amour de Marivaux, mise en scène Daniel Mesguich – théâtre<br />

de la Métaphore ; Création au Théâtre National de Lille<br />

1991 Marie Tudor de Victor Hugo, mise en scène Daniel Mesguich – théâtre de la Métaphore<br />

; Création au Théâtre National de Lille<br />

1991 Bastien Bastienne, Les petits riens opéra de Amadeus Mozart, direction musicale de<br />

Jean Claude Malgloire – Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de<br />

Tourcoing<br />

15


1990 Didon et Enée opéra de Henry Purcell, direction musicale de Jean Claude Malgloire –<br />

Atelier Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1990 Didon opéra de Nicolo Piccinni, direction musicale de Jean Claude Malgloire – Atelier<br />

Lyrique de Tourcoing ; création au Théâtre municipal de Tourcoing<br />

1990 L’été de Romain Weingarten, mise en scène Gildas Bourdet – Théâtre de la Salamandre<br />

; création au théâtre national de Lille<br />

1989 Les fausses confidences de Marivaud, mise en scène Gildas Bourdet – Théâtre de la<br />

Salamandre ; création au théâtre National de Lille<br />

1988 L’inconvenant de Gildas Bourdet, mise en scène Gildas Bourdet – Théâtre de la<br />

Salamandre ; création au théâtre de l’Idéal à Tourcoing<br />

1988 Fin de Partie de Samuel Beckett, mise en scène Gildas Bourdet – Théâtre de la<br />

Salamandre ; création au théâtre de l’Idéal à Tourcoing<br />

1986 The rake’s progress de Igor Stravinski, mise en scène Robert Altman – Opéra de Lille<br />

reprise de la création à l’opéra de Lille<br />

1983 les mamelles de Tirésias de Igor Stravinski, décor de Roland Topor – Opéra de Lille ;<br />

création à l’opéra de Lille<br />

16


LE MINOTAURE<br />

Charbon, résine, moteur de voiture, acier<br />

taille :205 x 110 x 90 cm<br />

Date de réalisation : 2010<br />

Crédit photographique : Philip BERNARD<br />

18


« Le Minotaure » figure un corps humain de<br />

taille réelle composé de morceaux de<br />

charbon agglomérés. Sa forte carrure, bras<br />

Écartés et poings serrés, lui confère un<br />

aspect menaçant.<br />

Il porte, à la place de la tête, un moteur<br />

d’automobile. Les durites et les câbles de ce<br />

moteur tombent le long du cou comme la<br />

chevelure de la méduse. La figure du<br />

Minotaure évoque le mythe Crétois. Le<br />

monstre enfermé dans le labyrinthe réclame<br />

ses offrandes humaines en sacrifice. Le<br />

charbon comme le moteur renvoient aux<br />

industries du nord de la France, à<br />

l’exploitation des mines et à l’industrie<br />

automobile. Le Minotaure de charbon est le<br />

monstre dévorant qui réclame des vies.<br />

Cette sculpture et la performance intitulée<br />

« Dimanche 3 octobre 1999, le picotage de<br />

la trousse » entretiennent des relations.<br />

Elles partagent l’intérêt pour la matière<br />

charbonneuse et les ouvriers mineurs. Dans<br />

la performance, le charbon s’inscrit dans la<br />

mémoire du paysage. Le labeur souterrain,<br />

les conditions de travail difficiles,<br />

l’enfermement, les risques d’accident, la<br />

certitude de vivre au fond dans un monde à<br />

la marge, la sensation chaude et humide des<br />

galeries ont favorisé l’émergence de mythes<br />

inscrit dans la mémoire populaire. « Le<br />

Minotaure » pourrait être un de ces<br />

personnages mythiques.<br />

19


Crédits photographiques : Philip BERNARD vue de l’<strong>expo</strong>sition “Atelier 2” à Villeneuve d’Ascq.<br />

22


CAPUT MORTEM<br />

Taille : 200 X 200 X 200cm<br />

Matériaux : Bois, os, lentille de verre, flocage.<br />

Date de réalisation : 2000-09<br />

Crédits photographiques : Philip BERNARD vue de l’<strong>expo</strong>sition “Atelier 2” à Villeneuve<br />

d’Ascq– Hervé LESIEUR vue de l’<strong>expo</strong>sition “Escaut rives et dérives” à Valenciennes<br />

23


24<br />

Cette sphère est à l’origine la mise en scène<br />

de la pièce de théâtre « Les bras de la Vénus<br />

de Milo » . La boule est creuse. On peut<br />

découvrir l’intérieur par l’intermédiaire d’une<br />

lentille de verre grossissante de trente<br />

centimètres de diamètre, placée dans une<br />

ouverture circulaire de la paroi. Elle a l’aspect<br />

d’un meuble étrange de laboratoire. Qui<br />

s’approche de la lunette, d’abord s’amuse du<br />

reflet de son visage qui vacille à la surface du<br />

verre au rythme inversé de ses mouvements<br />

de tête, comme Narcisse au bord du ruisseau<br />

Par un procédé anamorphique de la lentille,<br />

l’image s’éloigne et se double d’une autre<br />

apparition, celle d’un crâne humain en<br />

suspension au centre de la boule. Alors, un<br />

instant, se superpose l’image du portrait et<br />

celle de la tête de mort. Cette rencontre<br />

fortuite crée un trouble de la perception ou<br />

de l’imagination, comme une image<br />

subliminale. Le spectateur pénètre à<br />

l’intérieur de sa propre boîte crânienne. Dans<br />

la sphère, il cherche à découvrir l’univers et<br />

se trouve face à lui-même. C’est le théâtre<br />

éternel de la destinée. Une sphère évoque<br />

imparablement l’idée de création et de l’œuf.<br />

De l’œuf naît la mort et du crâne une<br />

métaphore Shakespearienne de l’existence<br />

des êtres.


Les bras de la Vénus de Milo -2003<br />

Il s’agit de créer une pièce de théâtre<br />

directement conçue à partir d’éléments<br />

plastiques : sculptures, objets, costumes,<br />

accessoires… Cet ensemble acteurs-objets agit<br />

comme un corps.<br />

S’inspirer de la sensation dramatique que<br />

suscite la présence de certaines œuvres d’art,<br />

de leurs évocations symboliques, de leur<br />

interaction avec le public pour développer une<br />

forme théâtrale.<br />

Faire des acteurs des éléments constituants de<br />

l’univers plastique.<br />

Le projet a pris naissance par la création<br />

d’une sphère en bois de deux mètres de<br />

diamètre, véritable matrice dont les<br />

personnages sont issus. Des extensions<br />

d’eux-mêmes sont circonstanciées aux<br />

limites des mesures de la boule. Trois<br />

comédiens , leurs doubles en résine<br />

polyester moulée, leurs costumes en latex<br />

affublés de prothèses en surgissent. Ainsi<br />

naît la fable de la pièce « Les bras de la<br />

Vénus de Milo ».<br />

Mise en scène collective – Création lumière : Thierry DUBIEF – Création sonore : Eléonore BAK –<br />

Scénographie et Costumes : Hervé LESIEUR – Dramaturgie : Françoise SAVINE<br />

Interprètes : Agnès SAJALOLI, Serge BAGDASARIAN, Didier COUSIN, et la participation d’Hervé LESIEUR<br />

25


27


28<br />

DIMANCHE 3 OCTOBRE 1999


LE PICOTAGE DE LA TROUSSE<br />

29


Performance réalisée sur le site des Terrils jumeaux d’Haillicourt avec le soutien de la DRAC<br />

Nord Pas-de-Calais, du conseil général du Pas-de-Calais, de la commune de Ruitz et de Monac 1<br />

. Performance présentée le dimanche 3 octobre 1999<br />

Crédits photographiques : Thierry Garot, Jean Philippe Matern. Michael Witassek.<br />

Vidéo: Jean Louis Accetone<br />

30


L’origine de cette performance est la<br />

découverte d’un texte ancien sur<br />

l’exploitation des mines de charbon. («<br />

Exploitation des Mines » Cours de M.<br />

Lecomte – édition de l’Ecole Centrale des<br />

Arts et Manufactures de France – 1936). La<br />

première lecture de ce texte m’a tout<br />

d’abord intéressé d’un point de vue<br />

historique et technique. Un paragraphe<br />

particulier à l’interprétation ambivalente a<br />

retenu mon attention : « note relative à la<br />

pose et au picotage d’une trousse ». La<br />

polysémie des mots « picotage et trousse »<br />

m’ont incité à réinterpréter le sens initial du<br />

texte<br />

Si la trousse est une pièce technique<br />

circulaire employée au creusement des puits<br />

de mine, elle est aussi un terme commun<br />

pour désigner le sexe de la femme<br />

Ce paragraphe sur le picotage de la trousse<br />

a révélé alors un sens plus ambigu. Le<br />

précis détaillé de Monsieur Lecomte a pris<br />

l’aspect d’un <strong>livret</strong> doté de nombreuses<br />

didascalies.<br />

Celui-ci décrit les déplacements, la durée<br />

de l’opération, les objets, et les actions à<br />

mener, il mentionne aussi la particulière<br />

délicatesse requise pour les gestes et le<br />

choix délicat dans le recrutement des<br />

actants. J’ai imaginé de l’interpréter d’un<br />

point de vue artistique et de le jouer<br />

comme une partition chorégraphique,<br />

m’appuyant sur le descriptif précis des<br />

gestes du processus d’installation de la<br />

trousse par les huit ouvriers mineurs.<br />

La note a pris l’aspect d’un rite théâtral<br />

initiatique et sacrificiel.<br />

31


J’ai réalisé une première performance en 1984<br />

dans une usine désaffectée du nord de la<br />

France ( « Chorégraphie conçue à partir de<br />

Note relative à la pose et au picotage d’une<br />

trousse » Usine Flipo Tourcoing – 1984), lors<br />

de laquelle huit performers réalisent le travail<br />

décrit dans le texte autour d’une trousse<br />

interprétée par une danseuse. Au centre d’un<br />

polygone d’humus noir, Elle lamine la terre<br />

avec une longue règle de métal tandis que les<br />

ouvrier la repousse à l’aide de lambourdes et<br />

de picots.<br />

J’ai réalisé une seconde performance<br />

dimanche 3 octobre 1999, le picotage de la<br />

trousse sur les terrils jumeaux de Ruitz dans le<br />

Pas-de-Calais. J’ai imaginé d’inverser les<br />

genres homme/machine : L’ouvrier, passe de<br />

l’état d’humain à l’état de machine, la Trousse,<br />

machine, devient une femme. Dès lors, autour<br />

d’elle, au sommet d’un des deux terril, huit<br />

machines (les ouvriers du texte) s’agitent tour<br />

à tour dans des mouvements de va et vient. La<br />

réinterprétation du texte dans la performance<br />

pose la question de la rentabilité et de<br />

l’exploitation des hommes dans le processus<br />

de production industriel<br />

32<br />

Dans le texte initial, l’homme est un outil<br />

productif soumis à la tâche technique. La<br />

trousse fait l’objet de beaucoup plus<br />

d’attention. Dans cette seconde performance,<br />

les spectateurs invités progressent sur la<br />

pente d’un des deux terril (terril est), en file<br />

indienne le long d’un chemin tracé longtemps<br />

auparavant par les rails des wagonnets de<br />

déversement. La pente est raide et rectiligne<br />

jusqu’au sommet. La procession se lit comme<br />

une ligne humaine parfaite du bas en haut du<br />

terril. S’ils tournent la tête vers la gauche, ils<br />

appréhendent le caractère industriel du<br />

paysage similaire au leur. S’ils la tournent vers<br />

la droite, ils aperçoivent la Trousse (comme je<br />

l’ai dit précédemment l’objet du travail dans le<br />

texte, est une femme dans la performance)<br />

progressant sur l’autre terril (terril ouest)<br />

accompagnée de son installateur.<br />

L’identification peut se faire comme à travers<br />

un miroir. Les images rendues par les<br />

captations vidéos donnent à voir les deux<br />

processions parallèles, diffusées par deux<br />

projections qui côte à côte rendent aussi cet<br />

effet de reflet. Ici l’hommage est rendu à la<br />

construction spécifique du paysage<br />

transformé par les exploitations minières


Dans cette seconde performance, les<br />

spectateurs invités progressent sur la pente<br />

d’un des deux terril (terril est), en file<br />

indienne le long d’un chemin tracé longtemps<br />

auparavant par les rails des wagonnets de<br />

déversement. La pente est raide et rectiligne<br />

jusqu’au sommet. La procession se lit comme<br />

une ligne humaine parfaite du bas en haut du<br />

terril. S’ils tournent la tête vers la gauche, ils<br />

appréhendent le caractère industriel du<br />

paysage similaire au leur. S’ils la tournent vers<br />

la droite, ils aperçoivent la Trousse (comme je<br />

l’ai dit précédemment l’objet du travail dans<br />

le texte, est une femme dans la performance)<br />

progressant sur l’autre terril (terril ouest)<br />

accompagnée de son installateur.<br />

L’identification peut se faire comme à travers<br />

un miroir. Les images rendues par les<br />

captations vidéos donnent à voir les deux<br />

processions parallèles, diffusées par deux<br />

projections qui côte à côte rendent aussi cet<br />

effet de reflet. Ici l’hommage est rendu à la<br />

construction spécifique du paysage<br />

transformé par les exploitations minières. Les<br />

terrils sont les traces visibles des galeries<br />

souterraines qui sillonnent les bas-fonds de la<br />

terre. Les spectateurs appréhendent la nature<br />

particulière du sol sombre et caillouteux,<br />

résidu des galeries creusées. Ils sont les<br />

témoins d’un travail à rebours puisque tout<br />

est inversé : les ouvriers en machines, la<br />

machine en femme, le creusement en<br />

érection sur les éboulis. Arrivés au sommet,<br />

ils se font voyeurs, ils observent à l’aide de<br />

jumelles de vue, le picotage s’opérer sur la<br />

Trousse.<br />

L’intimité de la relation amoureuse entre la<br />

femme-trousse qui transmet désir et énergie<br />

et les ouvriers-machines qui projettent leur<br />

souffle sous la robe de la Trousse, est<br />

pervertie.<br />

« Le picotage de la trousse » est une<br />

opération technique utilisée dans le<br />

creusement des puits de mines en terrain<br />

aquifère. Elle consiste à placer un assemblage<br />

octogonal de structures métalliques ou en<br />

bois, (la trousse), en compression contre le<br />

terrain à l’aide de petits picots en bois<br />

(picotage). Cet appareillage est employé pour<br />

éviter l’infiltration des nappes d’eau dans les<br />

galeries. Ce travail est réservé aux ouvriers<br />

expérimentés. (cf : « Note relative à la pose<br />

et au picotage d’une trousse » extrait de «<br />

Exploitation des Mines Cours de Mr Lecomte<br />

– édition de l’Ecole Centrale des Arts et<br />

Manufactures de France –1936 ; « De la<br />

richesse minérale » A. M. Héron de Villefosse<br />

– édition De l’Imprimerie Royale – 1819)<br />

33


L’ESPLANADE


Ludovic<br />

Wache<br />

Ludovic WACHE est né le 27 août 1972et<br />

vit à Arras c’est un artiste crayonneur,<br />

peintre, plasticien autodidacte<br />

Il a fait mes études dans le génie civil, et il<br />

a commencé par la caricature, et poursuivi<br />

en peinture, sculpture et autres<br />

techniques... Tout est bon dans l'Art!<br />

Ludovic Wache est entré dans le monde de<br />

l'art par des rencontres individuelles et<br />

collectives. d'abord avec l'association<br />

Tendance évolution artistique en 2001 et<br />

ensuite avec l'association AIAP qui lui a<br />

permis de s'<strong>expo</strong>rter afin de participer à<br />

des résidences internationales d'artistes et<br />

<strong>expo</strong>sitions (Myslenice, Tarnoskie Gory en<br />

Pologne, Lubochna, Snarcie en Slovaquie,<br />

Timisoara en Roumanie et Gentioux en<br />

France). Il intervient dans différentes<br />

structures pour partager la création<br />

36


SFAXI 2014-2015<br />

Prostré moléculaire II -2015<br />

CRACOW CITY HALL TWIST<br />

80x100 (huile)<br />

Réalisations pour le collège Signoret de Bruay La Buissière


Projet de Ludovic Wache pour l’ esplanade de la gare Bruay La Buissière<br />

37


LE FRET ET BULLY-BRIAS


Le FRET (La Halle) et BULLY-BRIAS (La Gare)*<br />

40


Réalisation de BPLUSB ARCHITECTURES<br />

Autrefois tournés vers le chemin de fer, la<br />

halle et la gare de Bruay-La-Buissière se<br />

situent aujourd’hui au bord d’un vaste<br />

parvis minéral redessiné qui tourne le dos<br />

aux anciens rails.<br />

Ainsi, le fonctionnement, la perméabilité<br />

et l’accès des deux édifices ont été<br />

redéfinis autour d’un véritable parvis qui<br />

confère aux bâtiments l’envergure d’un<br />

bâtiment public.<br />

Veillant à ce que les bâtiments<br />

conservent leurs caractères, nous avons<br />

focalisé notre attention sur la<br />

transformation de quelques éléments<br />

ciblés. Interventions simples, qui<br />

respectent en tout point la structure des<br />

bâtiments afin de minimiser les coûts et<br />

les délais, mais qui apportent une réelle<br />

plus-value au lieu<br />

41


42<br />

LA GARE


La Gare :<br />

Une salle de spectacle à l’échelle du<br />

quartier<br />

Afin de mettre en exergue la nouvelle<br />

dimension culturelle et publique de la<br />

gare, une marquise revisitée tient lieu et<br />

forme de préau de gare pour accueillir et<br />

manifester l’entrée de ce nouveau<br />

bâtiment sur le parvis. Son rapport à<br />

l’espace public est magnifié, l’ancienne<br />

gare devient tour à tour lieu culturel, salle<br />

polyvalente : un véritable équipement<br />

public<br />

Ainsi . ce vaste plateau libéré peut au gré<br />

des usages être utilisé dans sa globalité, ou<br />

alors être scindé grâce à de larges cloisons<br />

acoustiques modulables.<br />

L’accueil, l’atelier, et l’espace scénique<br />

doivent être considérés comme un grand<br />

plateau dans lequel de grands meubles<br />

prennent place et divisent l’espace si<br />

besoin<br />

43


44<br />

LE FRET


La halle :Le marché couvert.<br />

La fermeture vitrée de la halle est entièrement pensée en termes de fonctionnalité :<br />

ne pas gêner les installations du marché<br />

45


- permettre une utilisation maximale et flexible du sol et de l’espace ; offrir une perméabilité au<br />

lieu pour s’ouvrir sur le parvis.<br />

Ainsi, les multiples usages accueillis par la halle peuvent à loisir s’échapper et envahir le parvis.<br />

46


UN PROJET/UNE PARTICULARITE<br />

A l'issue de 11 mois de travaux de<br />

rénovation complexes, l'ancienne gare et<br />

une halle désaffectée à Bruay-La-Buissière<br />

(Pas-de-Calais) ont été réaménagées en un<br />

centre culturel multifonctions et une halle<br />

de marché<br />

L'ancien quartier de<br />

la gare de Bruay-La-<br />

Buissière (Pas-de-<br />

Calais) a bien<br />

changé depuis la fin<br />

de l'opération de<br />

rénovation lourde<br />

de deux édifices<br />

délaissés. Depuis<br />

janvier 2016, après<br />

onze mois de<br />

travaux sur ce site<br />

ANRU, ce sont donc<br />

deux nouveaux<br />

lieux ouverts et fréquentés par tous qui ont<br />

été inaugurés. L'ancienne gare SNCF,<br />

devient tour à tour un lieu culturel, une<br />

salle polyvalente et un équipement public<br />

alors que la halle de marché au fret<br />

désaffectée, située côte à côte, abrite<br />

désormais des marchés ou des<br />

manifestations culturelles.<br />

L'objectif était ambitieux pour cette<br />

commune située à proximité de Béthune :<br />

offrir un outil aux multiples usages, un lieu<br />

convivial rayonnant à l'échelle du quartier<br />

comme à celle de la ville. "Alors que les<br />

rails ont disparu et l'ancienne gare et la<br />

halle de Bruay-La-Buissière ne servaient<br />

plus, la reconversion de ces deux édifices<br />

en centre de création culturelle et halle de<br />

marché allait de pair avec le<br />

questionnement de leur relation au nouvel<br />

espace public, un grand parvis minéral", nous<br />

explique Camille Mourier, architecte au Bureau<br />

faceB, agence associée à l'agence BplusB,<br />

toutes deux basées à Lille.<br />

Vers une interprétation contemporaine<br />

Souhaitant conserver<br />

la structure des lieux,<br />

héritée de leur<br />

fonctionnement<br />

passé, les architectes<br />

nordistes ont repensé<br />

la transversalité de la<br />

gare reliant le parvis<br />

au parking et au futur<br />

arrêt de bus à<br />

l'arrière. "Nous avons<br />

souhaité également<br />

faire une interpréta-<br />

-tion contemporaine,<br />

sans dénaturer les deux bâtiments", ajoute<br />

l'architecte chez Bureau faceB. D'où ces<br />

"travaux d'acupuncture" pour réussir la<br />

reconversion.<br />

La marquise, trait d'union des deux<br />

édifices<br />

"La problématique était la suivante :<br />

comment relier ces deux bâtiments sur le<br />

parvis ?", rappelle Camille Mourier. Nous<br />

avons voulu détourner le principe de la gare<br />

et retravailler la marquise pour accueillir et<br />

ré imaginé l'entrée de ce nouveau bâtiment<br />

sur le parvis.«<br />

47


Huit nouvelles portes sectionnelles<br />

Sur la halle, une structure du début du siècle,<br />

les bétons ont été restaurés et huit portes<br />

sectionnelles ont été conçues et adaptées<br />

pour fermer l'accès à l'ensemble du volume.<br />

Avant l'opération de reconversion<br />

"Les structures en béton armé de la halle ne<br />

devaient en aucun cas être masquées ou<br />

revêtues par des matériaux sans rapport avec<br />

l'esthétique d'origine du bâtiment", précise la<br />

maîtrise d'œuvre. "Par exemple, les bardages<br />

en métal ou en bois, ont été exclus au niveau<br />

des éléments de structure et que l'usage des<br />

plastiques (PVC) y a été interdit."<br />

Un sol dégagé et une matérialité<br />

révélée<br />

Avec un sol ainsi dégagé, une matérialité<br />

révélée, des limites effacées, la halle sous<br />

forme de cloche, redevient ainsi un lieu<br />

couvert et ouvert sur l'espace public,<br />

complète Camille Mourier.<br />

Vers la création d'une boîte à outils à<br />

la gare<br />

48<br />

Dans l'ancienne gare, l'enjeu était<br />

également complexe : créer une boîte à<br />

outil, en requalifiant l'espace disponible du<br />

rez-de-chaussée, en libérant l'espace<br />

central en délocalisant en périphérie,<br />

l'accueil, les loges, les réserves, etc. "Le<br />

projet pour cette gare était d'en faire une<br />

machine à <strong>expo</strong>ser, à représenter, à<br />

expérimenter, à jouer", poursuit l'agence<br />

d'architectes. Par ailleurs, il a semblé<br />

primordial aux architectes de focaliser leur<br />

attention sur la "flexibilité de l'édifice, sur<br />

la création d'une boîte à outils utilisable<br />

par tout à chacun et permettant<br />

d'envisager de multiples usages.<br />

"L'accueil, un nouveau centre de<br />

gravité"<br />

"L'accueil, à proprement parlé, confère aux<br />

lieux un nouveau centre de gravité, détaille<br />

Camille Mourier architecte au Bureau<br />

faceB. Il a été dessiné à l'ouest de la gare,<br />

en relation directe avec les réserves et les<br />

étages en about de bâtiment. L'objectif<br />

était de redonner le volume principal à<br />

l'espace scénique, juxtaposé à l'atelier.<br />

Ainsi, ce vaste plateau libéré peut au gré<br />

des usages être utilisé dans sa globalité, ou<br />

alors scindé grâce à de larges cloisons<br />

acoustiques modulables."<br />

A noter aussi : le travail minutieux sur les<br />

façades de brique rouge avec des joints de<br />

la même couleur pour donner au bâtiment<br />

un espace contemporain.<br />

Et contrairement à la halle, l'usage du<br />

bâtiment de la gare a nécessité la mise en<br />

place d'un système de chauffage et d'une<br />

isolation thermique.<br />

Façonner un vecteur de renouveau urbain<br />

Réinventer un lieu familier et façonner un<br />

vecteur de renouveau urbain, voilà la ligne<br />

de conduite que nous avons adopté dès le<br />

début du projet", se félicite l'agence BplusB<br />

architectures<br />

* Crédits Photo : Maxime Delvaux<br />

Crédits Documents : Bureau Face B


Documentation FRET BULLY-BRIAS<br />

19 bis rue Nicolas Leblanc<br />

59 000 Lille<br />

Tel: 03 59 08 69 45<br />

Crédit Photos FRET BULLY-BRIAS<br />

Maxime Delvaux<br />

Né le 1er février 1984 vit et travaille à<br />

Bruxelles, il est professeur de photographie<br />

documentaire (Théorie et pratique) : HELB<br />

Bruxelles et professeur invité à l’école<br />

d’architecture de Toulouse<br />

De 2009 à 2014 est à l’origine de la Création<br />

du collectif 354 en collaboration avec le<br />

photographe Kevin Laloux. Réalisations de<br />

photographies dans le secteur de la publicité<br />

et de l’architecture.<br />

Maxime Delvaux est diplômé avec grande<br />

distinction d’un graduat en photographie<br />

INRACI Bruxelles.<br />

Quelques unes de ses collaborations :<br />

-Productive Brussels : Collaboration avec le<br />

bureau « Central » et l’illustratrice Eva Le Roi/<br />

Exposition Bozar / Bruxelles (2017)<br />

ENTRER, 5 architectures en Belgiqueavec la<br />

curatrice et historienne de l’art Audrey<br />

Contesse. Réalisation de vidéos et de<br />

photographies. Expositions au Centre<br />

Wallonie Bruxelles / Paris, Pavillon Sicli /<br />

Geneve, Biennale d’architecture de Liège.<br />

(2016)<br />

- Pavillon belge de la Biennale<br />

d’Architecture de Venise avec les<br />

architectes Sarah Levy, Bernard Dubois,<br />

Sébastien Martinez Barat et la curatrice<br />

d’art Judith Wielander. Réalisation d’une<br />

recherche photographique sur les<br />

intérieurs domestiques en belgique<br />

présentée dans le pavillon et dans la<br />

publication « Intérieurs, Notes et figures » /<br />

2014 (….)<br />

Expositions<br />

- Bozar / Bruxelles / Productive Brussels -<br />

2017<br />

- Pavillon Sicli / Genève – Entrer : 2016<br />

- Villa Noailles - Skateparks / 2016<br />

- Centre Wallonie Bruxelles de Paris -<br />

ENTRER / 2015<br />

- Château de Seneffe – Toi, moi le jardin /<br />

2015<br />

- Centre d’architecture de Toulouse –<br />

Intérieurs Notes et Figures / 2015<br />

- Brugge Photo Festival, Asia Express / 2014<br />

- Musée de la photographie de Charleroi /<br />

2014 (…)<br />

49


La gare avant réhabilitation<br />

La gare incendiée, puis sécurisée,<br />

Désormais réhabilitée.<br />

La halle de stockage à l’abandon<br />

crédits photos collectif MUSTRIBE et VdN<br />

51


Son histoire<br />

Tout a commencé après la découverte du<br />

charbon en 1851 et l’exploitation de la « fosse<br />

n°1.<br />

A mesure que la production augmentait, la main<br />

d’œuvre affluait.<br />

Le village à cette époque était desservi par une<br />

seule artère importante : la route Béthune-Saint<br />

Pol.<br />

Une route en mauvais état, des moyens de<br />

transports insuffisants, une population sans<br />

cesse croissante; dans ces conditions le village<br />

était menacé d’isolement<br />

La Compagnie des mines de Bruay songea à<br />

établir une liaison entre Bruay et Béthune.<br />

L’aménagement du rivage à Béthune faciliterait<br />

le commerce de la houille. Cette pro-<br />

Position cadrait avec un projet des Chemins de<br />

Fer Français qui souhaitaient ouvrir une liaison<br />

vers Etaples par Saint-Pol et Montreuil.<br />

Grâce à cette initiative, Bruay allait avoir deux<br />

voies d’accès<br />

La menace d’isolement s’estomptait<br />

En 1884, La Compagnie des Mines profita de la<br />

proximité de la gare pour procéder au<br />

raccordement du chemin de fer des fosses 4 et 1<br />

En 1889,le conseil municipal demande<br />

l’installation de la halte des Alouettes<br />

crédit photo : cparama.com<br />

vues de la halte des Alouettes<br />

Crédit photo : cparama.com<br />

52


Les trains de plaisir :<br />

C’est par antiphrase que l’on qualifie ces trains<br />

« Trains de plaisir», cela dû à l’absence totale<br />

de confort notamment en 3e classe avec des<br />

banquettes en bois. Quoi qu’il en soit, ces<br />

trains vont permettre aux petites gens les<br />

voyages et le plaisir de l’évasion.<br />

De 1875 à 1914, les sociétés bruaysiennes<br />

utilisent régulièrement ces trains à destination<br />

de nos côtes<br />

Périodes 1920-1930<br />

La ligne connaît une grande activité. En 1922,<br />

de nouvelles navettes sont établies à la<br />

demande du conseil municipal. La gare est<br />

agrandie sur son aile droite : une grande salle<br />

d’attente pour les voyageurs, des toilettes, une<br />

lampisterie pour les falots, les phares, les<br />

signaux des agents de gare.<br />

En 1925, un parc à combustibles pour les<br />

réserves de charbon est établi.<br />

En 1928, 12 trains sillonnent la ligne dans<br />

chaque sens. 42 agents sont employés à la<br />

gare<br />

Périodes 1930-1935<br />

C’est une période de récession.<br />

En 1932, deux trains sont supprimés : le 1801<br />

amenant le service postal à Bruay à 6h52 et le<br />

1802 venant d’Houdain, arrivant à Bruay à<br />

19h32<br />

En 1934 la fermeture de la ligne est envisagée<br />

car l’exploitation du trafic voyageurs est<br />

déficitaire.<br />

Après interventions du Conseil Municipal<br />

auprès du ministre des transports la<br />

fermeture fut remise à plus tard, mais<br />

toujours en question<br />

Période 1936-1939 :<br />

Grâce aux congés payés le nombre de<br />

voyageurs augmente. Mais en 1940, des<br />

suppressions de trains sont de nouveau<br />

envisagés.<br />

Arès la seconde guerre mondiale, le service<br />

des autobus Bruay-Béthune reprend : le train<br />

des mines –Bruay-Béthune est supprimé le 3<br />

juillet 1948;<br />

Le 8 octobre 1950 l’autorail Lens-Saint Pol mis<br />

en service en mai 1949 est supprimé<br />

crédit photo Didier Therriez<br />

53


Dès 1954, le trafic voyageurs sur la ligne<br />

Bully-Saint Pol est menacé de suppression.<br />

Le Maire, T. Caudron intervient, la<br />

supression est reportée<br />

En 1958, le dernier autorail Bully-Saint Pol<br />

assure le trafic voyageurs pour le<br />

référendum du 28 septembre (sur la<br />

Constitution de la Ve République)<br />

Le service est supprimé le lendemain.<br />

L’activité de la gare consiste en la délivrance<br />

de billets voyageurs et en l’expédition et<br />

réception de colis.<br />

En 1981, 1858 billets de réservations ont<br />

été délivrés et 1791 wagons ont transité<br />

par le SERNAM<br />

Relevage de la vois ferrée : En 1976, la voie<br />

est l’objet de travaux de relevage sur 700m<br />

car la déclivité due aux affaissements était<br />

trop forte au niveau de la fosse . Le<br />

relèvement de quelques mètres permet la<br />

construction d’un pont assurant la liaison<br />

avec le centre de Bruay. Les travaux sont<br />

effectués de Juin à Aout 1980. Le pont est<br />

inauguré le 6 aout 1981<br />

Période 1988-1989<br />

Le tronçon de voie ferrée Beugin, Houdain,<br />

Bruay est démantelé.Le pont enjambant la<br />

rue Caron est supprimé. La ligne qui vient<br />

de Bully-Grenay s’arrête aux Alouettes avec<br />

embranchement avec l’usine Plastic<br />

Omnium<br />

Le 9 Octobre 1990 Dernier train de<br />

marchandises pour Bully-Grenay. En 1972, à<br />

l’occasion du Xème anniversaire, la<br />

Municipalité offre aux enfants qui<br />

fréquentent le centre de Loisirs une<br />

excursion à Paris. Ce sera un autorail qui<br />

fera le trajet gare de Bruay-Gare du Nord<br />

En 1982 pour le XXème anniversaire, c’est<br />

un train qui sera affrété. Tracté par une<br />

locomotive di ésel, il quitte la gare de<br />

Bruay et rejoint Lens à vitesse réduite.<br />

C’est une BB 16502 qui nous amène à<br />

10h11 à la gare du nord.<br />

Ce sera le dernier train de<br />

voyageurs accueilli en gare de<br />

Bruay-en-Artois<br />

Documentation :<br />

Ouvrage de Charles Toursel<br />

La voix du Nord du 1et et 2 Octobre 1978<br />

Visuel BB 16502<br />

Visuel derniers<br />

voyageurs<br />

54


POUR ALLER PLUS LOIN<br />

« L’art contemporain semble craindre d’être mis en boîte » écrit l’historienne d’art Anne<br />

Cauquelin.Il prend en effet des formes tellement différentes qu’il est difficile de le définir.<br />

Qu’en pensent les spécialistes, les historiens et les critiques d’art ou les commissaires<br />

d’<strong>expo</strong>sitions? Chacun a sa propre définition. Le but de ce <strong>livret</strong> est de vous donner des clés<br />

pour approcher l’art contemporain. Et surtout de susciter l’envie de découvrir les artistes et<br />

d’aller voir leurs créations<br />

Pour les familles et notamment les plus jeunes, un quizz est également mis à disposition<br />

QUIZZ<br />

Vous pensez que vos enfants sont trop petits pour s’intéresser à l’art contemporain<br />

ou qu’une visite culturelle peut les ennuyer ? Bien au contraire! Grâce à l’<strong>expo</strong>sition, nos<br />

chers petits protégés découvriront que cela peut être fort amusant! Venez découvrir les<br />

œuvres contemporaines et originales D’Hervé Lesieur qui investissent un site exceptionnel<br />

chargé d’histoire : Le site de l’ancienne gare de Bruay La Buissière<br />

Ils seront ainsi amenés à s’intéresser à l’art qui les entoure grâce à un questionnaire ludique.<br />

Pour répondre aux différentes questions, il peut s’aider du catalogue que vous avez entre les<br />

mains<br />

55


LE MOT DU PRESIDENT<br />

DE BRUAY LA BUISSIERE INITIATIVE

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