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L’œuf du coq
Auteur : Hubert Ben Kemoun
Illustrateur : Bruno Heitz
Editions : Casterman
Année : 1999, dans la collection
«Romans Six et Plus», série «Pas si
bêtes».
Pour les 8-10 ans
Histoire
Nouveau, un coq arrive dans un
zoo. D’emblée, il se dit professeur
de pur français, et chasse aussitôt
tous les animaux qui osent encore
employer des mots étrangers. Il crie
si fort qu’il finit par réveiller un lion,
en qui il va trouver quelqu’un en
mesure de lui résister …
Thème
-Les termes français d’origine
étrangère.
-L’intolérance.
A ne pas oublier …
-Listes de mots étrangers.
-Des extraits de vieux français.
-Pieter Bruegel l’Ancien - Les
tableaux racontent une histoire,
Colette Hellings, Archimède, 1994.
1.Une proposition d’animation
1.Faire écouter la chanson d’Henri Dès «Polyglotte» - (Références :
CD Henri Dès 10 - «Far West»).
Y relever les mots étrangers employés.
En préciser le pays d’origine.
Situer les pays concernés sur une carte d’atlas, et nommer la
langue y parlée.
Introduire la notion de «polyglotte» = chanteur «qui parle plusieurs
langues».
2.Montrer la couverture du livre choisi aux enfants, afin qu’ils
puissent en repérer les références (Titre - Auteur - Illustrateur -
Maison d’édition), et lire le récit en en faisant ressortir l’assurance
du coq et le désarroi des autres animaux du zoo.
3.S’arrêter à la page 7, pour laisser deviner aux enfants la matière
que voudrait venir enseigner le coq. Si nécessaire, les orienter vers
un détail de l’illustration (cf les coloris bleu - blanc - rouge du coq).
4.Marquer un nouveau temps d’arrêt à la page 23, pour
permettre aux enfants d’émettre quelques hypothèses sur l’idée
du lion.
5.A la fin de la lecture, s’interroger sur le pourquoi de l’apparition
de certains nouveaux mots dans la langue française (ceux, d’une
part, pour désigner des objets sans référent chez nous : anorak,
basket, képi, … ; ceux, d’autre part, inventés pour désigner de
récentes réalités : télévision, radiographie, ordinateur, … ).
6.Chercher ensemble les adjectifs qui pourraient qualifier l’attitude
générale du coq, et mettre en évidence son intolérance.
7.Revenir alors sur l’illustration de la page 19, où le coq se retrouve
complètement isolé sur la vieille souche sur laquelle il était monté
pour prêcher, parce qu’il s’est montré totalement intolérant.
Ouvrir le débat : l’intolérance provoque-t-elle toujours le rejet ?
2.Exploitations possibles
-Donner une liste de mots étrangers, et demander aux enfants de
les retrouver dans le dictionnaire afin d’en donner l’origine.
Placer ces mots sur les pays correspondants en utilisant un atlas de
géographie.
-Montrer aux enfants que si la langue a évolué dans le sens lexical,
elle a également changé sur les plans orthographique,
grammatical et syntaxique. Leur mettre alors en mains, un extrait
de vieux français (fable de La Fontaine, par exemple ; morceaux
choisis de Rablelais ou Montaigne ; pièce de Molière … ).
Bref, faire un travail de recherche sur l’évolution de la langue
française.

-Insister sur les différentes sortes d’intolérance, et leur particularité (purisme = intolérance
linguistique, celle dont traite le livre choisi ; intégrisme = intolérance religieuse ; fanatisme ou
sectarisme = intolérance du point de vue des idées ; racisme = intolérance en ce qui concerne les
races; … ).
-Faire valoir que, poussée à l’extrême, chacune de ces marques d’intolérance peut mener à la
didacture.
Débattre sur le sujet.
Rechercher quelques noms de dictateurs connus (Pinochet, Hitler, Mussolini, Sadam Hussein, César,
… ).
-Avec les enfants, prendre conscience que plusieurs personnes peuvent parler une langue en y
utilisant des mots d’origine étrangère tout en en se comprenant, alors que plusieurs personnes
peuvent s’exprimer en langues étrangères dans l’incompréhension la plus totale.
Illustrer l’idée par le récit biblique de la Tour de Babel.
Proposer le détail du tableau de Pieter Bruegel dans le livre : Pieter Bruegel l’Ancien - Les tableaux
racontent une histoire, par Colette Hellings, aux éditions Archimède, L’école des loisirs, septembre
1994.
-Evoquer les différentes langues parlées en Belgique.
-Préciser d’autres mots connus construits avec le préfixe grec polus, à savoir «poly» en français,
signifiant, plusieurs (polyèdre, polygone, polychrome, polygame, polythéisme, … ).
Dominique Sartiaux et Françoise Larsimont