sommaire - BIOinfo le magazine du Mieux-Vivre

Rédaction
53, rue du Feu
1190 Bruxelles
Tél. 02 345 04 78
Fax 02 345 85 44
E-Mail: yves.rasir@skynet.be
Site: www.bioinfo-magazine.com
RÉDACTEUR EN CHEF
Yves Rasir
ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO:
Philippe Andrianne,
Dominique Baudoux, Didier Dillen,
Alain Mahieu, Michel Manset,
Dina Turelle, Geert Verhelst.
Publicités
Patricia de Moffarts (Fr)
Tél. 02 345 04 78
Peter Verbeke (NL)
Tél. 051 22 02 22
Agenda
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Infographie
Dekoninck s.a.
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Editeur
Editions Changer d’R
69, rue Vanderkindere
1180 Bruxelles
TVA BE 543.231.870
RC Bruxelles 627.584
Tirage
33.000 exemplaires intégralement
diffusés.
est disponible soit sur abonnement,
soit gratuitement dans les magasins et
restaurants bio, les librairies spécialisées,
certains centres de formation et dans les
salles d’attente de thérapeutes. A
Bruxelles, partout en Wallonie et au
Grand-Duché de Luxembourg.
Prochain numéro: 1er décembre 2001
LIBRE propos
Incroyable mais vrai : un annonceur de BIOinfo vient de se voir infliger une amende par le Ministère
Fédéral de la Santé Publique pour délit d’information ! Dans notre numéro de septembre, nous avons
consacré un article aux remèdes naturels de l’arthrose. Fondé sur des sources scientifiques sérieuses,
cet article parlait notamment de la chondroïtine et de la glucosamine, deux compléments alimentaires
dont l’efficacité et l’innocuité ont été démontrées par de nombreuses études, l’une d’entre elles
étant d’ailleurs menée à l’Université de Liège. Qu’à cela ne tienne : pratiquant un étrange amalgame
entre ce travail rédactionnel et la publicité, le Ministère a sanctionné notre ami annonceur non seulement
pour sa présence publicitaire mais aussi pour ce que NOUS avons écrit en toute indépendance !
En agissant de la sorte, l’Inspection des Denrées Alimentaires viole la constitution et porte une
atteinte grave à la liberté de la presse. BIOinfo ne se laissera pas intimider par cette tentative de censure
déguisée !
La manoeuvre est d’autant plus scandaleuse qu’elle concerne des nutriments naturels, vendus librement
en diététique et totalement dénués d’effets secondaires. De leur côté, les laboratoires pharmaceutiques
peuvent se permettre de tuer des tas de gens avant que leurs médicaments mortels soient
retirés des officines. Dans l’affaire «Lipobay», cet anti-cholesterol retiré de la vente en août dernier, ni
la firme Bayer ni les autorités ne pouvaient pourtant ignorer les risques. Un autre de nos annonceurs
nous a transmis les textes d’un congrès médical dénonçant les dangers de ce type de molécule dès
1998 ! Les accidents tragiques étaient donc parfaitement évitables si les pouvoirs publics avaient joué
leur rôle.
Depuis plusieurs années, je découpe dans la presse les articles relatifs aux maladies iatrogènes et aux
médicaments chimiques retirés du marché après révélation de leur toxicité. Aujourdhui, la farde
contenant ces articles est épaisse de plusieurs centimètres et «pèse» sans doute plusieurs milliers de
morts à travers le monde. Il est vrai que ces victimes n’étaient pas présentes au même moment dans
un gratte-ciel. Il n’en reste pas moins vrai que la médecine occidentale dominante a déjà fait plus de
dégâts que n’importe quel attentat. Cette forme de violence aveugle aux lois de la nature mérite aussi
toute notre indignation.
Yves Rasir
Recevoir BIOINFO à domicile ? Voir formule d’abonnement page 46.
sommaire
sommaire
C’EST BIO LA VIE ................................................................. P 4
CHOUETTE PLANÈTE ......................................................... P 5
GRAND ANGLE: LA MÉDECINE NATURELLE ............ P 6
CUISINE TONIQUE .............................................................. P 9
ALIMENTATION SAINE: LES OLÉAGINEUX ............... P 10
AVANTAGE NATURE:
LES PLANTES DE LA PROSTATE ..................................... P 12
GEMMOTHÉRAPIE: LE BOURGEON D’AUBÉPINE.... P 14
OPTIONS SANTÉ .............................................................. P 16
SHOPPING FÛTÉ ................................................................ P 18
AROMATHÉRAPIE: H.E. DE MASSAGE ...................... P 20
MÉDECINE NOUVELLE: LES OTITES ........................... P 21
ELIXIRS FLORAUX ............................................................. P 22
QUALITÉ ARTISANALE:
LA FERME DUMORTIER ................................................. P 24
ESPACE JARDIN: LE COMPOSTAGE ............................ P 26
ASTUCE VERTE: BIOCONSTRUCTION ...................... P 28
OPTIONS SANTÉ: LES BOUGIES HOPI ..................... P 29
MIEUX CONNAÎTRE: L’ART-THÉRAPIE ...................... P 30
BONS BOUQUINS ............................................................. P 31
AUTREMENT PSY: LE CHAMANISME ......................... P 33
AUTANT PRÉVOIR: JACQUELINE KELEN ................. P 34
CARTE BLANCHE .............................................................. P 35
AGENDA DU MIEUX-ETRE ............................. P 36
PETITES ANNONCES & CADEAUX .......................... P 44
INFOS PRATIQUES ............................................................ P 46

C’est bio la vie
Bio & santé: «J’attends toujours le scientifique qui me prouvera que
les aliments bio sont meilleurs pour la santé» a plastronné
José Happart sur le plateau de l’Ecran-Témoin consacré à
la crise agricole. Nous conseillons au ministre la lecture de
la Petite Gazette, supplément à la revue Nature &
Progrès n° 31, où le cancérologue Henri Joyeux prend
fait et cause pour les produits bio. Lancée en juin 1999
sur une vingtaine d’aliments bio et non bio, l’étude
Abarac prouve en effet qu’un aliment bio fournit
davantage de nutriments utiles et moins de polluants. A
moins de cultiver la mauvaise foi, les avantages pour la santé sont donc évidents.
Dans son numéro de septembre consacré au bio, Tests-Achats relève
cet avantage nutritionnel et souligne également l’incontestable supériorité
du bio au point de vue environnemental.
Bio-salons : la salon Eglantine se déroule les 17 et 18 novembre dans le
Hall des Expositions de La Louvière. A signaler également la première édition
du «Salon du Bien-être et des Produits au naturel» qui aura Lieu au Grand
Palais de Lille du 30 novembre au 2 décembre. (Info: +33 (0)3 20 57 75 78)
page 4
Valériane : la revue de l’association Nature &
Progrès change de nom et s’appellera désormais
Valériane, comme la foire annuelle des produits bio.
Autre nouveauté : ce bimestriel consacré au jardinage
bio et à la bio-consommation sera dorénavant intégralement
belge. (Info: 081 30 36 90)
Biofach : l’Espagne sera le «pays de l’année» à la Biofach 2002, foire
mondiale des produits bio, dont la prochaine édition aura lieu du 14 au 17
février au Parc des Expositions de Nuremberg. (Info: +49 (0)9118 6060)
Additifs : succès de la première édition oblige, le député européen Paul
Lannoye et son assistante Maria Denil publient aux Editions Frison-Roche une
deuxième version du «Guide des additifs alimentaires». Très complet et très
pratique avec ses pictogrammes et ses deux entrées
(une par additifs, une par type d’aliments) ce petit livre
permet au consommateur de repérer rapidement les
additifs douteux, et notamment les 50 additifs réputés
toxiques dont l’élu écolo souhaiterait l’interdiction. Dans
cette nouvelle édition mise à jour avec les données
scientifiques les plus objectives, figure également la liste
des additifs naturels autorisés en agriculture biologique.
(Disponible dans les bonnes librairies)
Bio-chiffres : En Suède, 8% des légumes consommés sont des
légumes bio. Plus de 7,5 % des terres agricoles scandinaves sont cultivées en
biologie. (Source: Organic Monitor)
Bio + : une nouvelle supérette bio, baptisée BIO +, vient de s’ouvrir à
Woluwe St-Lambert, pas loin du magasin Cora. Principale originalité : on n’y
trouve que des produits alimentaires biogarantis
(boulangerie, boucherie, charcuterie, fromagerie,
fruits & légumes, épicerie), ainsi qu’un espace de
petite restauration (sandwichs, salades, pittas...)
100% bio. Autre surprise de taille pour les clients :
ce magasin spacieux est ouvert tous les jours de 7 h
à 20h ! (Bio +, clos des Peupliers, 72 - 1200 Bruxelles
- 02 770 68 83)
Créateur d’oasis
Né en 1938 dans le Sud Algérien, Pierre Rhabi
émigre en France en 1958 et retourne à la terre
avec se femme Michèle. Ensemble, ils auront cinq
enfants. Ouvrier agricole pendant trois ans, il fait
la critique d’un modèle agronomique agressif et
toxique et se tourne vers une agriculture plus
respectueuse des sols et de l’environnement. Dès 1963, il pratique
l’agro-écologie et l’élevage caprin dans sa ferme ardéchoise où les
stagiaires commencent à affluer. Depuis, ce pionnier du bio est
devenu un expert en développement rural que l’on consulte aussi
bien en France qu’en Afrique noire ou dans les pays du Maghreb.
Même l’ONU lui demande conseil dans la lutte contre la désertification.
Mais ce «paysan sans frontières» n’est pas seulement un expert
de la gestion du sol. Il milite inlassablement pour un type de développement
qui allie sécurité alimentaire, respect du milieu naturel et
intégration sociale. En 1994, il a lancé le projet «oasis en tous lieux».
Ce projet vise à créer au Nord et au Sud des espaces de vie pour des
activités économiques solidaires et des échanges réciproques de
compétences, à promouvoir le retour à la terre nourricière et le
repeuplement harmonieux des campagnes. Pourchassant ce rêve, il
anime régulièrement des conférences et des ateliers sur ce thème en
France, en Suisse et en Belgique. Il sera à Bruxelles ces 19 et
20 octobre. (Info: INITIATIONS - 02 375 48 11)
Eco-logis
Saluons la création récente d’un nouveau
magazine entièrement consacré à la bioconstruction
et aux énergies renouvelables.
Bimestriel français tiré à 3.000 exemplaires, «La
Maison Ecologique» contient une trentaine de
pages rédactionnelles dédiées à l’habitat sain et
aux énergies douces dans toutes leurs applications domestiques.
Dossier central (construire en terre, se chauffer au bois...), visites guidées,
reportages, fiches techniques sur différents matériaux, échos
d’actualité : l’ensemble a belle allure et les illustrations (photos et croquis)
donnent vraiment envie de mettre la main au mortier. (Rens.:
Association Bio Ch’min. Tél. +33 (0)2 31 69 93 76)
Biopesticides
Les agriculteurs bio ne restent pas les bras croisés lorsque divers ravageurs
menacent leurs récoltes. Ils pratiquent la «lutte biologique» en
mettant en oeuvre des moyens de riposte naturels et non polluants :
pièges à hormones, insecticides végétaux, lâchage de prédateurs,
etc...A la pointe de cette recherche, le laboratoire du Pr Thierry Hance
à l’UCL étudie depuis six ans le comportement de guêpes microscopiques
qui ont la particularité de tuer les pucerons en allant pondre
leurs oeufs dans leur organisme. Les premières expériences de lâchers
de microguêpes sont concluantes et le Pr Hanse, par ailleurs consultant
du Jardin Extraordinaire, espère pouvoir bientôt les élever à
grande échelle. On pourra ainsi les utiliser pour remplacer certains
pesticides. (Source: Le Soir)
Ecoles vertes
Appel aux écoles primaires et maternelles de
Bruxelles : si vous ne manquez pas d’ErE, c’està-dire
si vous avez des projets d’éducation relative
à l’environnement, profitez de l’occasion
pour les concrétiser : le Ministre régional de
l’Environnement soutiendra les meilleures
idées ! Déjà 39 écoles ont participé à la campagne
«en route pour une école en développement durable», avec des
projets comme la création d’un potager bio, la réduction des déchets,
la gestion de l’eau à l’école ou l’aménagement d’espaces verts. Le der-

CHOUETTE
planète
nier numéro de Symbioses est précisément consacré à l’«ErE à l’école». (Contact:
Réseau Idée. 02 286 95 70)
Seniors sans frontières
On s’échange bien des chercheurs, des étudiants et des filles au pair, pourquoi pas
des pensionnés ? Les seniors disposent en effet d’atouts primordiaux pour le secteur
non- marchand, à savoir le temps, l’expérience et la volonté de se rendre utiles
bénévolement après leurs carrières professionnelles. Un projet pilote vient d’être
lancé qui prévoit un échange de volontaires seniors entre 8 pays européens.
Concrètement, les associations sans but lucratif envoient un volontaire et
accueillent à leur tour un volontaire étranger pendant plusieurs semaines. Pour la
Belgique, c’est l’asbl Espace Seniors qui soutient financièrement ce troc de compétences
humaines. (Info: 02 515 06 18)
L’insurgé de la paix
Son nom est peut-être inconnu des jeunes générations car
il est mort en 1981 à l’âge de 80 ans. Cette année marque
donc le 100ème anniversaire de la naissance de Lanza del
Vasto, le «Gandhi européen». Né d’un père sicilien et d’une
mère anversoise, ce docteur en philosophie converti au
christianisme séjourna en Inde dans les années 30 et passa
plusieurs mois chez Gandhi. Le livre où il développe sa doctrine pacifiste radicale
(«le pèlerinage aux sources», Editions Denoël) fut un immense succès et lui permit
de créer la communauté de l’Arche. Contre la torture en Algérie ou le nucléaire
militaire, Lanza del Vasto fut de tous les bons combats qu’il appuyait par de
longues cures de jeûne total. Ce militant fidèle du Larzac et apôtre de la non-violence
évangélique était reçu des papes ! Aujourd’hui, son oeuvre lui subsiste. Pour
le centenaire de se naissance, la Communauté de l’Arche a rassemblé dans une brochures
quelques -unes des meilleures pages de l’écrivain. La plaquette est illustrée
par les oeuvres picturales ou sculpturales de cet «insurgé de la paix» dont les propos,
dans le contexte actuel, mériteraient certainement d’être médités. (Rens.:
Amis de l’Arche : 02 735 38 31 ou Centre Gandhi 02 465 74 38)
Science & conscience
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. S’il y a
une dimension transcendante à l’oeuvre dans l’univers, sa
recherche peut être fondée sur l’approche scientifique
mais elle va nécessairement au-delà de sa logique cartésienne
et de sa pensée dualiste. Tel est le credo des concepteurs
d’un nouveau magazine baptisé «Science &
Conscience» et sous-titré «vers le développement harmonieux
et éthique de l’être humain». Harmonieux parce qu’il
promeut une approche tripartite de la nature humaine (corps, émotions, pensées)
et éthique parce qu’il entend favoriser le respect de la Vie sous toutes ses formes. Le
premier numéro de ce magazine trimestriel haut de gamme (300 FB) est consacré
aux techniques psycho-corporelles. (Editions Althe. Tél. +352 34 73 71)
Pour une autre Europe
L’Europe est foutue si sa construction se limite à ses dimensions économiques et
financières. Pour les signataires de la «Charte de l’Europe des Consciences» (Abbé
Pierre, Jean-Yves Leloup, Christiane Singer, Jacqueline Kelen...), il est urgent de
mettre en place des solutions d’ordre spirituel, elles-mêmes fondements véritables
de relations fraternelles entre les hommes et fondements d’une relation respectueuse
de l’Homme à la Nature. L’Europe des Consciences regroupe donc des personnes
qui souhaitent vivre dans un monde plus empreint de sagesse et plus respectueux
des valeurs profondes de spiritualité, d’écologie et de solidarité.
(Contact en Belgique: 010 45 77 05)

Médecine naturelle
un MÉDECIN témoigne
Publié aux éditions Ambre sous le titre «La Santé libre», le
dernier livre du Dr Emile Plisnier est à marquer d’une pierre
blanche. C’est le récit d’une vie, le fruit d’un demi-siècle
d’expérience mais aussi un vibrant plaidoyer pour les
médecines douces. Car le Dr Plisnier n’est pas seulement un
généraliste homéopathe dont la réputation dépasse
largement le Brabant wallon. C’est un chercheur curieux de
tout, qui n’a eu de cesse d’améliorer sa pratique médicale en
éprouvant sur lui-même et ses patients la validité de ses
découvertes. De la macrobiotique à l’instinctothérapie, il a
notamment «testé» bon nombre d’écoles alimentaires. Les
cures de jeûne et la médecine orthomoléculaire lui sont
également très familières. Et aujourd’hui, il est un praticien
enthousiaste de la «biologie totale» du Dr Sabbah ! Pour
saluer la sortie de son livre, nous avons rencontré ce
médecin d’exception.
BIOinfo: un mot d’abord sur le
titre du livre. Pourquoi «la santé
libre» ?
Dr Emile Plisnier: ce titre indique la
possibilité qu’ont les gens de se
rendre libres par rapport à la maladie,
la liberté qu’ils ont d’accéder à
une meilleure santé. Mais le soustitre
«médecine naturelle : un
médecin témoigne» précise bien
que ce livre parle de médecine
naturelle.
Puisque vous mettez ce mot
au singulier, quelle est votre
définition de la médecine naturelle
?
Le principe de base de la médecine
naturelle, c’est que la physiologie
des êtres vivants est organisée en
vue de la survie. Et que tout ce qui
arrive, y compris la maladie, ce sont
des choses qu’il ne faut pas
contrer, mais au contraire aider. Il
faut aller dans le sens de ce que le
patient présente comme symptômes
pour favoriser le déroulement
de la maladie. Ce qui unifie
page 4
l’ensemble de la démarche, c’est
l’idée que la vie est le résultat d’une
évolution millénaire. Dès lors, la
maladie n’est-elle pas aussi le fruit
de cette évolution, autrement dit
une stratégie de survie ? Les médecins
qui s’intéressent aux facteurs
naturels de santé se posent cette
question et s’intéressent par
exemple à la paléontologie. Cette
discipline m’a permis de comprendre
quelle était la plage alimentaire
de l’homme, ce singe fortement
frugivore au départ et qui
a évolué doucement vers l’omnivorisme.
Concernant l’alimentation,
vous avez accumulé une
somme impressionnante d’expériences
personnelles. Quelle
fut la motivation de vos
recherches ?
Dès avant mes études de médecine,
je m’intéressais à la santé par
rapport à moi-même. Je n’étais
pas en mauvaise santé mais j’étais
fragile à certains niveaux, notam-
ment la gorge. Je faisais des
angines trop souvent à mon goût
et j’ai voulu trouver une solution
diététique à ce problème. Et j’ai
découvert qu’en diminuant ma
consommation de fromage, je
réduisais sensiblement l’impact
et la fréquence de
mes angines. A partir de
là, je me suis demandé si
ce qui était vrai pour
moi était vrai aussi pour
les autres. Dès ma 1ère et
2ème années de médecine,
j’ai commencé à donner des
conseils et j’ai constaté que cela
marchait. Sur le plan alimentaire,
mon expérience était transposable
aux autres.
Mais vous avez vraiment investigué
dans toutes les directions...
Je suis devenu assez rapidement
végétarien, influencé que j’étais
par le Docteur Carton. Le Docteur
Carton était partisan d’un régime
carné très atténué et il a soigné
beaucoup de gens comme cela
avec un certain succès. Puis j’ai pris
connaissance de la méthode
macrobiotique, à l’époque où
Oshawa venait en Belgique expliquer
ce régime alimentaire très
strict composé de
céréales, de légumes,
d’un peu d’huile et
de sel. Cette
méthode a évolué,
mais à l’époque,
c’était très rigoriste.
Je l’ai appliquée avec
des résultats très spectaculaires
dans certaines maladies
sérieuses et pratiquement incurables.
Mais comme il y a du fanatisme
dans tous les domaines, ce
régime a aussi été à l’origine d’accidents
réels. Se passer presque
complètement de fruits, quelle
aberration ! Ce qui m’a également
ouvert les yeux, c’est le fait
qu’Oshawa dénigrait complètement
le jeûne thérapeutique. Or à
la même époque, j’avais pris
connaissance des bienfaits de cette
«la
médecine
classique se
focalise la
maladie»

Le rêve du Dr Plisnier
A 71 ans, le Dr Plisnier manifeste encore un dynamisme
débordant. Quand il n’est pas en consultation ou plongé
dans un livre qui va lui ouvrir de nouvelles perspectives, il
repeint sa maison ou pratique le jogging, son loisir favori. Il
n’est pas taillé dans le chêne mais sa vigueur juvénile est
pour ainsi dire la preuve tangible de sa juste voie. Et il nourrit
encore des projets. Il caresse même un rêve grandiose qu’il révèle en toute fin de
son ouvrage : ouvrir en Belgique un «grand centre d’éducation à la santé et de traitement
par les médecines naturelles!». «Ce pourrait être, dit-il, un lieu privilégié de
rayonnement planétaire où la mise en oeuvre d’une grande révolution prendrait
naissance, celle des mentalités». Une utopie de plus ? Pas sûr. Un groupe de gens
aux compétences diverses se réunit déjà en vue de donner corps à ce rêve. Ceux
qui voudraient y apporter leur contribution peuvent réagir par fax au 02 633 15 17
ou par e-mail à l’adresse : medinat@wanadoo.be
méthode. En fait, le jeûne est une
des plus grandes armes de guérison
que j’aie jamais employée dans
ma pratique.
Quelle est aujourd’hui votre
conviction diététique, la
manière de s’alimenter qui
vous semble la meilleure pour
la santé ?
Il y a quinze ans de cela, j’ai découvert
le régime instinctif. Qui était
tout aussi radical mais qui apportait
la notion du plaisir de manger.
Je peux dire que je me suis arrêté
là, mais avec des accommodements
puisque je me rapproche
plutôt du régime hypotoxique du
Dr Fradin et surtout du régime
préconisé par le Dr Seignalet :
beaucoup de cru, beaucoup de
fruits, évitement des céréales
cuites à l’exception du riz et de
quelques autres céréales sans gluten.
Ayant appris tout ce que j’ai
appris sur les facteurs nutritionnels
de santé, c’est le genre d’approche
que je préconise aujourd’hui. Cette
manière de s’alimenter donne
d’excellents résultats thérapeutiques.
Pour certaines personnes, la
suppression des céréales cuites est
synonyme d’une amélioration évidente.
Vous êtes également un pionnier
de l’homéopathie en
Belgique. Mais les succès que
vous attribuez à cette médecine
ne peuvent-ils pas être
imputés aux changements alimentaires
et aux autres
conseils de santé que vous prodiguez
à vos patients ?
Je ne crois pas. L’homéopathie est
une médecine qui tient compte
aussi des données émotionnelles
du sujet dans sa prescription de
remèdes. On agit sur un autre plan
que la diététique et on peut obtenir
un assortiment de guérisons supérieur.
D’ailleurs, parmi les quelques
centaines d’homéopathes pratiquant
en Belgique, tous n’ont pas
une approche nutritionnelle. Il faut
dire que c’est la branche la moins
populaire de la médecine. Les gens
n’aiment pas trop qu’on regarde
dans leur assiette.
Dans votre livre, vous fustigez
cette médecine conventionnelle
trop peu attentive aux ressources
de l’immunité naturelle.
Pourquoi néglige-t-on la capacité
humaine d’autoguérison ?
A partir du moment où toute la
recherche est portée sur la maladie,
on ne se préoccupe plus
que de ce qui se passe
dans la maladie, autrement
dit on est fasciné
par l’échec. Car la maladie
est quand même un échec !
C’est le signe que quelque chose
doit s’éliminer. Au lieu de travailler
sur la maladie, il faudrait travailler
sur la santé et se demander : pourquoi
une personne en bonne santé
n’est-elle pas malade ? On trouverait
alors des choses très intéressantes,
par exemple l’intérêt de
respecter nos réactions physiologiques
: quand on ne se sent pas
bien, on n’a pas faim, et quand on
n’a pas faim, il faudrait s’abstenir
de manger ! Je parle bien sûr de
notre contexte occidental. Dans un
pays en situation de famine, c’est
plutôt donner de la nourriture
qu’il faudrait faire. Autre observation
intéressante : après une maladie
aiguë, un patient soigné naturellement
se sent beaucoup mieux
qu’avant. Chez les autres, on
«d’abord
ne pas
nuire»
observe souvent une profonde
fatigue. On dit que c’est l’effet
secondaire des antibiotiques. Oui,
probablement, mais c’est aussi le
fait que les antibiotiques contrarient
ou empêchent la «renaissance»
consécutive aux maladies
aiguës. Je ne dis pas que les antibiotiques
sont totalement inutiles.
Mais dans une bonne médecine, ils
ne devraient plus être employés...
Quelle est votre opinion
concernant les vaccins ?
A la fin de sa vie, Pasteur aurait
reconnu que «le microbe n’est rien,
le terrain est tout». Logique
puisque lui-même, en congelant
des poules pour leur inoculer le
choléra, il transformait leur
terrain ! A l’heure actuelle, on nous
annonce des tas de nouveau vaccins.
On peut imaginer être un jour
«défendu» par une batterie de vaccins
contre toutes sortes de maladies.
Au fond, la vaccination procède
du même raisonnement
que l’homéopathie. Mais
selon la médecine naturelle,
on va simplement
déplacer le problème. On
va peut-être éradiquer les
maladies visées, mais on va
bloquer la physiologie, on va créer
de nouvelles maladies de dégénérescence!
Les maladies interviennent
parce qu’on ne donne pas à
l’organisme l’occasion de se
défendre, l’occasion de faire une
bonne poussée de fièvre...
Parlons-en, de la fièvre ! Dans
votre livre, vous dite que la
science admet son utilité, on
est pourtant loin du compte !
Dans mon livre, j’emprunte toujours
mes arguments à l’opposition.
Mes références sont les
revues médicales classiques ou les
propos de confrères classiques. Et
dans les milieux scientifiques classiques,
on admet que l’augmentation
de la chaleur du corps par la
GRAND
angle
température favorise la rapidité
des réactions biochimiques. Tout le
monde est d’accord là-dessus mais
personne ne l’applique, ça c’est
autre chose ! Pourquoi ne respecte-t-on
pas le mécanisme de la
fièvre ? D’abord parce qu’il faut
30 ou 40 ans avant qu’une idée
pénètre les milieux médicaux.
Ensuite, parce que le patient
réclame de l’aspirine. Il demande
qu’on supprime la sensation d’être
malade et son patron est ravi puisqu’il
revient rapidement au travail.
N’oublions pas non plus la responsabilité
des laboratoires pharmaceutiques
dans la surconsommation
de médicaments. Leur but est
de faire des profits et donc de
vendre un maximum. Les médecins
sont soumis à leur influence
dès avant la fin de leurs études !
On dit que la fièvre élevée provoque
des convulsions ? Ce n’est
pas vrai. On peut avoir de très
hautes températures sans faire des
convulsions pour autant. Ce risque
se présente lors de la montée de la
fièvre. Encore une fois, on se
trompe d’ennemi : la fièvre est l’indice
que l’organisme se défend
bien. Enlevez la fièvre et vous
ralentissez la guérison !
D’abord ne pas nuire, c’est le
voeu d’Hippocrate et le principe
de base de la médecine
naturelle. Entre ses praticiens et
la médecine classique, l’entente
est-elle possible ?
Depuis 45 ans, je plaide pour le
rapprochement et la compréhension
mutuelle. Et je perçois une
évolution, certes prudente mais
encourageante. Lors d’un débat
récent à la télévision, j’ai eu la surprise
d’être approuvé par plusieurs
confrères que je m’imaginais hostiles.
L’alimentation, les facteurs
environnementaux, les facteurs
psycho-émotionnels dans la
genèse des maladies, toutes ces
choses s’intègrent progressive-
page 5

GRAND
angle
ment à un art de guérir où l’être
humain est envisagé dans sa globalité.
A ce débat, j’ai appris que
l’hôpital Erasme dispose maintenant
d’un service de psycho-dermatologie.
Evolution impensable il
y a encore quelques années !
Dans votre pratique, la psychologie
prend une importance
croissante. Vous êtes supporter
de la «médecine nouvelle»
du Dr Hamer ?
J’ai lu les livres d’Hamer. La relation
qu’il établit entre la maladie et
les conflits me paraît très pertinente.
Je n’ai pas fait de statistiques,
mais j’ai senti que c’était
juste en interrogeant mes patients
sur leur passé. Ce qui m’impressionne
encore davantage, c’est «la
biologie totale des êtres vivants»
page 6
développée par le Dr Sabbah. Je
n’ai pas encore beaucoup d’expérience,
mais j’avance. Et mes premiers
pas dans cette direction
sont intéressants.
Même sur le plan
thérapeutique ?
Comprendre intellectuellement
l’origine d’un conflit et donc le
sens de sa maladie, ça ne suffit pas.
Il faut que la personne retrouve le
ressenti de ce qu’elle a vécu.
Beaucoup de gens redoutent ce
travail émotionnel douloureux.
Mais le Dr Sabbah, qui a démissionné
de l’ordre des médecins
pour être tranquille, a rencontré
beaucoup de cas difficiles, voire
incurables, qui ont abouti à des
transformations et à des guérisons.
Quand le Dr Sabbah se déci-
Pour la santé intégrale
«C’est la santé intégrale, celle que postulent les médecines douces, globales,
parallèles, alternatives, que nous avons voulu exposer dans ce livre. IInnttééggrraallee
parce qu’elle prend en compte tous les termes de l’équation de la santé, de la
terre au ciel. GGlloobbaallee ou hhoolliissttiiqquuee parce qu’on ne vise pas tant à restaurer les
pièces de la belle mécanique du corps mais bien sa fonction vitale envisagée
comme une unité : toucher à une partie revient à ébranler le reste. PPaarraallllèèllee
parce que, dans cette manière d’envisager la santé et l’épanouissement de
l’homme, nous cheminons avec un oeil sur toutes les informations qui surgissent
des découvertes de la science mais sans jamais nous identifier et nous
confondre avec elle. AAlltteerrnnaattiivvee puisque manifestement, nous choisissons
une voie alterne, autre, tout autre. DDoouuccee enfin parce que le rétablissement
de la santé s’effectue sans heurts, quand faire se peut, et sans les souffrances
considérables que les virtuosités de la médecine moderne engendrent dans
leur sillage, même hors de tout acharnement thérapeutique.» (Extrait du livre,
page 412)
dera à l’écrire, son livre fera l’effet
d’une bombe !
Peut-on être médecin sans
être aussi médecin de l’âme ?
C’est ça la véritable médecine globale,
celle qui tient compte de tout
ce qui exerce une influence sur la
santé.
Une médecine qui tient
compte aussi de la dimension
spirituelle ?
Au départ, mon livre devait s’appeler
«un médecin entre terre et
ciel». J’ai eu la chance d’avoir un
patient qui a vécu une N.D.E, une
expérience proche de la mort.
Comment ces gens font-ils pour
«voir» en dehors de leur corps ?
Qu’est ce que l’esprit ? J’ai eu
moi-même des expériences
bizarres de disparition immédiate
de douleur ou de température.
J’achève mon livre en soulignant le
côté très relatif de nos connaissances.
Je dis qu’il y a beaucoup
d’inconnu que nous devons
explorer. Je suis ouvert à l’impossible,
à l’impossible selon nos critères
actuels...
Propos recueillis par
Yves Rasir

CUISINE
tonique
Une entrée
Crème de potiron
Ingrédients (pour 6 personnes)
1 potimarron ou autre courge - 2 oignons jaunes - 1 l de fond de volaille -
6 cuillerées à soupe de crème fraîche - sel marin - poivre blanc.
Recette
N’épluchez pas la courge : sa peau est très riche en vitamine C et en provitamine
A. Une fois cuite, elle devient aussi molle que la chair et elle se passe
très bien en purée. Enlevez les graines et coupez en quartiers grossièrement.
Epluchez les oignons et coupez-les en quatre. Placez ces légumes
20 minutes à la vapeur. Puis mixez-les ou passez-les au presse-purée.
Ajoutez le fond de volaille ou de l’eau de source agrémentée d’un bouillon
cube de volaille. Versez dans la soupière, ajoutez la crème fraîche. Rectifiez
l’assaisonnement et réchauffez 10 minutes au bain-marie. Vous pouvez
agrémenter de persil haché et ajouter au potage des champignons de Paris
ou des lardons cuits 5 minutes à la vapeur.
Un plat
Filets de cabillaud aux pleurotes
Ingrédients (pour 4 personnes)
800 g. de filets de cabillaud - 400 g de pleurotes - 2 bulbes de fenouil -
10 gousses d’ail - 1 citron - persil plat - 20 cl de crème fraîche - sel marin -
poivre blanc.
Recette
Salez les filets de cabillaud et laissez-les reposer 10 minutes. Lavez les pleurotes
rapidement sous l’eau courante, émincez les fenouils et cuisez ces
légumes 15 minutes à la vapeur douce. Dans un coin du tamis, épurez l’ail
une minute à la vapeur puis écrasez-le. Placez ensuite les pleurotes et le
fenouil dans une grande poêle avec la crème, l’ail haché et le jus de citron.
Assaisonnez et faites réduire doucement pendant 15 minutes. Vous pouvez
opérer de même en vous servant de la soupière et en faisant réduire
sans couvrir. Cela demandera 10 minutes de plus, mais cela sera plus sain.
Pendant ce temps, vous cuirez à la vapeur les filets de cabillaud pendant
5minutes. Dressez les filets sur chaque assiette préalablement chauffée.
Entourez de légumes et parsemez de persil haché. Servez.
Un dessert
Compote de fruits secs
Ingrédients (pour 4 personnes)
20 pruneaux - 12 figues sèches - 6 dattes - 16 amandes - 2 c. à. s. de miel
- 1 c. à s. de raisins secs blonds.
Recette
Passez pruneaux, figues, dattes et raisins secs 2 minutes à la vapeur. Retirezles,
dénoyautez-les et coupez-les en petits morceaux. Places l’ensemble
dans un plat creux et recouvrez d’eau de source tiédie. Mettez les amandes
à tremper toute une nuit dans un bol à part dans de l’eau de source. Au
moment de servir, épluchez les amandes (la peau est toxique) et mélangezles
à la compote. Ajoutez le miel, remuez délicatement et servez.
Recettes extraite du livre «100 recettes de cuisine traditionnelle à la vapeur»,
de Marion Kaplan, éditions Grancher
page 7

ALIMENTATION
saine
Les fruits riches en graisses sont tout profit
pour la santé. Manger des noix est même une
bonne façon de stimuler le cerveau !
Les fruits séchés désignent certains fruits frais
qui ont été déshydratés pour des raisons de
conservation, comme les abricots, les raisins, les
pruneaux, les figues ou les dattes. Il ne faut pas les
confondre avec les fruits secs que sont les
amandes, les noix, les noisettes ou les arachides.
Vu leur richesse en matière grasse, on les range
aussi dans la catégorie des fruits oléagineux, dont
font cependant partie les olives et les avocats qui
n’ont rien de sec. Il existe aussi les graines oléagineuses,
dont on extrait, comme pour les précédents,
des huiles alimentaires. Ce sont les graines
de tournesol, de sésame, de maïs, de soja, de carthame,
de colza et de lin. Vu leurs qualités biologiques
et leur richesse en nutriments remarquables,
les fruits oléagineux vont retenir ici
toute notre attention.
De précieux lipides
Leur teneur en acides gras cardio-protecteurs
comme les mono-insaturés (olives et arachides)
et poly-insaturés (noix et noisettes) fournit des
lipides hautement assimilables dont la consommation
régulière fait baisser le «mauvais cholestérol»
(LDL). Ils peuvent contenir entre 40 et 60 g
de matières grasses pour 100g, ce qui est l’équivalent
de 4 à 6 cuillères à soupe d’huile. Les
recherches du Dr Gary Fraser (Université Loma
Linda, Californie) démontrent que les sujets
consommant des noix au moins cinq fois par
semaine présentent deux fois moins de cardiopathies
(troubles cardio-vasculaires et coronariens)
que ceux qui en mangent moins d’une fois
par semaine. Et n’oublions pas que c’est grâce, en
partie, à l’olive noire que l’alimentation méditerranéenne
(avec le régime crétois) détient la
palme au hit-parade actuel de l’alimentation
saine. La richesse de l’olive noire en acide gras cardio
et hépatoprotecteurs
y est certainement pour quelque
chose ! Les huiles de fruits oléagineux extraites
de première pression à froid peuvent aussi être
consommées comme telles dans les aliments
crus ou après cuisson (douce). La préférence ira
cependant aux oléagineux mangés entiers.
L’extraction reste une dénaturation qui prive
l’huile de micronutriments utiles à son assimilation.
Alternative au lait
Les fruits oléagineux ont par ailleurs une teneur
en protéines très intéressante, de 15 à 20% équi-
page 8
valente à celle de la viande. A
la différence de celle-ci, ils ne
contiennent toutefois pas
tous les acides aminés essentiels.
Si leur consommation
régulière est à conseiller, ils ne
pourront pas remplacer complètement
les protéines animales. En revanche, les laits
d’oléagineux peuvent avantageusement remplacer
le lait de vache dans l’alimentation du nourrisson.
Pour la mère qui ne peut pas allaiter ou qui
manque de lait, les alternances de laits d’oléagineux
(amandes, noisettes...) avec des biberons de
potages frais maison accompagnés d’huile de
première pression à froid (lin, noix) ainsi que des
compotes de fruits crus (bananes) et les panades
de farines de graines germées constituent une
excellente alternative au lait de vache.
Le bon bore
Par leur concentration en vitamines (E, B, PP), en
minéraux (calcium, magnésium, potassium...) et
en oligo-éléments, les fruits oléagineux constituent
en outre des aliments (re)minéralisants de
toute première valeur. Les amandes, noisettes et
arachides sont particulièrement riches en bore,
un oligo-élément jouant un rôle important dans
la prévention de l’ostéoporose. Des chercheurs
comme Foorest H. Nielsen (Human Nutrition
Research Center, Dakota du Nord), ont démontré
que le bore agissait sur la libération d’hormones
stéroïdes dans le sang et avait des répercussions
directes sur l’absorption du calcium et
du magnésium. Et ce n’est pas tout. Selon James
G. Penland, un autre chercheur du même institut
américain, le bore agit aussi sur l’activité électrique
du cerveau et rend ainsi l’esprit plus alerte.
De par cette propriété, les oléagineux pourraient
constituer une alternative particulièrement intéressante
(encore une !) aux boissons dopantes
comme le café ou le coca.
Prudence tout de même
Certains fruits oléagineux doivent cependant
inspirer de la prudence. Ainsi, il faut savoir que les
noix de cajou renferment dans leur péricarpe un
suc âcre extrêmement caustique que seul le
chauffage peut neutraliser. Elles sont systématiquement
chauffées et contiennent donc des
toxiques de cuisson. Autant savoir aussi que les
arachides constituent l’une des principales
sources d’aflotoxine, un poison très violent pro-
GÉNIAL, les
oléagineux
des vertus
nutritives
exceptionnelles
venant d’un champignon. L’aflotoxine est l’une
des principales causes de cancer du foie en
Afrique et en Asie, la fréquence de cette maladie
étant mille fois plus élevée qu’aux USA !
Il faut enfin savoir que si les oléagineux se
conservent si bien, c’est parce qu’ils
contiennent des anti-enzymes qui ont
pour effet de ralentir ou de bloquer la
digestion. La solution consiste à les tremper
toute une nuit car l’eau est capable de neutraliser
ces substances indésirables. Seuls les oléagineux
frais de saison ne doivent pas subir de
trempage car leur fraîcheur va de pair avec une
humidité naturelle. Sous forme de pâtes ou de
purées, les oléagineux ne sont pas à recommander
sur le plan diététique. Ces préparations s’avèrent
d’autant plus indigestes qu’elles se consomment
souvent accompagnées de pain. La
consommation idéale, qui permettra de profiter
au mieux des qualités nutritives et gustatives des
fruits oléagineux non grillés et non salés, reste la
monodiète (un ou deux types de fruits en guise
d’en-cas ou de repas) ou l’association avec une
salade, laquelle s’en trouvera d’ailleurs relevée.
Alain Mahieu

AVANTAGE
nature Des plantes
pour la PROSTATE
Si la femme souffre d’un certain
nombre de troubles hormonaux vers
la cinquantaine, l’homme n’est pas en
reste, puisqu’à peu près à la même
période, sa prostate peut se manifester
d’une manière fort désagréable.
De la grosseur d’une châtaigne, la
prostate est avant tout une glande
sexuelle puisque sa principale fonction
est la fabrication du sperme. Son
rôle dans la fonction urinaire vient de
ce qu’elle est traversée, à la sortie de
la vessie, par l’urètre, le canal d’excrétion
de l’urine. Tant que la prostate
est saine, elle n’empêche pas le libre
passage de l’urine, la vessie se vide
librement et totalement en une seule
miction. L’homme en réalité «ignore»
l’existence de sa prostate jusqu’au
jour où l’augmentation de son
volume (multiplication par 2 ou 3) va
se manifester par un certain nombre
de troubles urinaires dus à la compression
de l’urètre.
Allô maman pipi
Ces troubles sont répertoriés en
trois catégories:
- la dysurie est la difficulté d’uriner.
Le jet est faible et l’homme se sent
parfois obligé de pousser. Il a la
sensation que la vessie n’est pas
complètement vidée.
- la pollakiurie est le besoin fréquent
d’uriner pour une quantité
faible. L’urine arrive au «goutte à
goutte» et souvent des petites
pertes se produisent dans le slip
après avoir uriné. Cette pollakiurie
peut être diurne ou nocturne,
dans lequel cas elle oblige à se relever
plusieurs fois la nuit. Une situation
qui peut évidemment devenir
fatigante.
- La miction impérieuse est le
besoin brutal et urgent d’uriner
que l’on doit satisfaire toutes
affaires cessantes. Ceci constitue
page 9
Un tiers des hommes de plus de 50 ans souffre de troubles
urinaires. La graine de courge et plusieurs autres plantes offrent
aujourd’hui des solutions naturelles très efficaces.
parfois un véritable handicap
entraînant une appréhension au
moindre déplacement.
En outre, il faut souligner la fréquence
méconnue de l’hypertrophie
bénigne de la prostate, encore
appelée adénome. Cette tumeur
bénigne s’observe chez près des
deux tiers des hommes de plus de
50 ans et entraîne chez un bon tiers
des troubles urinaires. Au delà de
70 ans, 90% des hommes en souffrent
!
Complications
rénales
Beaucoup d’hommes trouvent
normal d’avoir à pousser pour vider
leur vessie et à se lever 2 à 3 fois par
nuit. Or cette passivité peut mener
à de sérieuses complications. La
gêne à l’écoulement que constitue
l’hypertrophie de la prostate va
entraîner progressivement une dilatation
de la vessie qui va aboutir à
l’atonie avec perte du pouvoir de
contraction. L’urine va s’accumuler
et cette pression va se transmettre
au-dessus, au niveau des uretères et
des reins, se traduisant progressivement
par une insuffisance rénale.
Un traitement entrepris précocement
permet d’éviter ces problèmes
qui peuvent se compliquer
d’infections et nécessiter une intervention
chirurgicale plus ou moins
lourde. La médication classique a
cependant des inconvénients
majeurs : les médicaments qui agissent
sur les muscles de la prostate
favorisent les pathologies cardiovasculaires
tandis que les traitements
hormonaux se soldent par
des effets secondaires sévères.
Certains sont toxiques pour le foie
et contrarient le fonctionnement
intestinal, d’autres engendrent un
dysfonctionnement sexuel, une
diminution de la densité
osseuse et des
bouffées de chaleur.
Comme d’habitude,
l’option artificielle chimique
fait payer au prix fort
l’atténuation des symptômes !
La courge et le
sabal à la
rescousse
La nature offre pourtant des alternatives
fiables pour le traitement
des troubles urinaires masculins. A
tout seigneur tout honneur, les
pépins du Cucurbita Pepo, mieux
connu sous le nom de courge, sont
consommés depuis des siècles en
phytothérapie. Dans les pays où ils
sont utilisés, l’hypertrophie bénigne
de la prostate se révèle moins fréquente.
En laboratoire, on a prouvé
que le pépin de courge ralentit le
grossissement de la prostate. De
nombreuses études cliniques indiquent
que des troubles relatifs à la
durée, à la fréquence et au volume
de la miction sont considérablement
réduits grâces à l’administration
de pépins de courge ou d’huile
extraites de graines de courges. Et à
ce jour, aucun effet secondaire n’a
été signalé. Mais le courge a aussi un
allié de poids sous la forme d’un
petit palmier qui pousse spontanément
en Floride et au Texas. Le
sabal, ou saw pelmetto (petit palmier
scie) produit des fruits noirs
ayant l’aspect d’une petite datte.
Les indiens d’Amérique du Nord
utilisent cette baie depuis très longtemps
pour soigner les troubles de
la prostate et de la libido, ainsi que
comme tonique général. Or la
science a confirmé le bien fondé de
cet usage ancestral ! De nombreux
essais cliniques ont en effet mis en
évidence l’intérêt de l’extrait lipido-
des
traitements
fiables sans
effets
secondaires
stérolique du sabal
dans le traitement
des troubles urinaires
dus à l’hypertrophie
bénigne de la
prostate. On a montré une
efficacité réelle après un mois de
prise sur des critères tant objectifs
(pollakiurie, débit urinaire, pertes
postmictionnelles...) que subjectifs
(dysurie, sensations du patient...).
Même après utilisation prolongée,
la tolérance au sabal a également
été jugée bonne. Voilà donc un tandem
végétal qui offre une solution
de choix aux hommes qui n’urinent
plus droit. Où à ceux qui préfèrent
prévenir l’apparition de tels désagréments...
Autres alternatives
naturelles
D’autres remèdes à base de plantes
sont également réputés pour le
soulagement qu’ils procurent
dans la sphère urinaire.
Citons par exemple
la racine d’ortie,
l’écorce du prunier
d’Afrique ou
encore les extraits de
pollen. Il n’est donc pas étonnant de
les retrouver associés au pépin de
courge et au sabal dans diverses
préparations. Récemment, des
chercheurs ont également mis en
exergue l’efficacité prometteuse de
la graine de lin, tandis qu’une herboriste
autrichienne, Maria Treben,
tresse une couronne de lauriers à la
tisane d’épilobe. L’épilobe est une
plante à grandes fleurs roses très
commune dans les régions alpines.
Maria Treben la prescrit avec succès
depuis plus de trente ans et des
chercheurs se sont intéressés à cette
plante pour en percer les secrets. Ils
lui ont découvert des vertus anti

inflammatoires et une action certaine
sur l’hyperplasie prostatique.
Plusieurs parmi ces phytomédicaments
ont donc montré une capacité
d’inhiber la croissance de la
prostate. Leurs principes actifs
demeurent cependant mal connus
et leur efficacité demeure parfois
controversée au sein du corps médical.
Cela marche, on ne sait pas très
bien comment cela marche, alors on
doute que cela marche !
Vitamines et
minéraux en renfort
En phytothérapie, les mystères de la
nature sont au contraire mis à profit
pour aller de l’avant. Ainsi, on suspecte
que sa forte teneur en zinc ne
serait pas étrangère à l’efficacité du
pépin de courge. Non seulement le
zinc a un rôle important pour le système
immunitaire, mais il est aussi
un minéral essentiel pour la prostate,
notamment pour la formation des
spermatozoïdes et la fécondation de
l’ovule. Un déficit en zinc réduit le
volume du sperme, le niveau de testostérone
et l’activité des spermatozoïdes.
La recherche a montré que les
hommes qui ont un faible niveau de
testostérone dans le sang peuvent,
par un complément de zinc, améliorer
ce niveau ainsi que leur fécondité.
Vu son action favorable globale sur
l’appareil uro-génital, le zinc se voit
donc associé aux plantes dans certains
compléments alimentaires. Le
pépin de courge semble également
redoubler d’efficacité lorsqu’il entre
dans la composition de préparations
également riches en vitamines B, C, E,
D et en diverses plantes diurétiques
et tonifiantes. La présence dans certains
complexes d’anti-radicaux
libres et de substances antioxydants
comme le lycopène n’est donc pas
innocente : la synergie de leurs diffé-
rents ingrédients renforcent considé-
rablement l’action des suppléments
nutritionnels vendus librement en
magasin diététique ! Moralité: un
meilleur bien-être au masculin est
désormais à portée de main. Chez
l’herboriste du coin ou chez le
détaillant en produits naturels...
Dina Turelle
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page 11
GEMMO
thérapie
Le bourgeon du COEUR
Entre autres propriétés, le bourgeon d’aubépine est le remède par
excellence des troubles cardiaques.
Créée par le Dr Henry (1) , la gemmothérapie utilise
les bourgeons frais sous forme d’extraits
(macérât glycériné concentra).. Formés principalement
par des tissus jeunes de nature
embryonnaire, ces bourgeons renferment à
l’état latent toutes les vertus de la plante dont
ils sont issus. Considéré comme un des organes
les plus énergétiques de la nature, le bourgeon
est un concentré d’énergie contenant toute la
puissance de la future plante. Ils contient des
minéraux, des oligo-éléments (apportés par la
sève), des vitamines, des enzymes et des hormones
diverses.
Draineur et régulateur
Arbuste de la famille des rosacées, l’aubépine
est la plante du coeur par excellence. Son
bourgeon possède à la fois les proprié-
tés de la fleur (rythme cardiaque, tension)
et du fruit (muscle cardiaque),
ce qui illustre bien le fait que le bourgeon
contient tout le génie du végétal
dont il est issu. Au niveau circulatoire,
le bourgeon d’aubépine présente
une action antiscléreuse artérielle et agit
comme draineur du coeur. Grand remède des
arythmies fonctionnelles (extrasystoles, tachycardies
angoissantes), l’aubépine est ambivalente
puisqu’elle normalise la tension que ce
soit au départ d’une hypo ou d’une hypertension.
Elle possède une action inotrope et chronotrope
positive. Dans les insuffisances du
myocarde, l’aubépine renforce la force contractile
du coeur. Elle est également indiquée dans
les séquelles d’infarctus, l’angine de poitrine, la
fatigue du coeur ou l’anxiété précordiale (utile
somme sédatif cardiaque)
Sédatif nerveux
Au niveau du système nerveux, le bourgeon
d’aubépine est un sédatif du système nerveux
central. A ce titre, il agit comme anxiolytique,
possédant des propriétés sympathicolytiques
tout en rééquilibrant le vago-sympathique. De
ce fait, il intervient dans les traitements de la
dépression existentielle. Au niveau hormonal, il
est indiqué dans l’hyperthyroïdie et au niveau
digestif, il contribue à réguler la tendance boulimique
conduisant à des surcharges pondérales.
Au niveau pulmonaire, il calme les dyspnées
non allergiques d’origine intrinsèque. Il intervient
dans toute maladie dégénérative conduisant
à la sclérose des tissus.
Avec son ami le gui
Le bourgeon d’aubépine est d’autant plus efficace
qu’on l’associe avec l’ail des ours et le
bourgeon de gui. Le bulbe d’ail est célèbre pour
sa capacité à fluidifier le sang. Son pouvoir antiagrégant
est supérieur à celui de beaucoup
avec
le gui et l’ail,
l’aubépine freine
la sclérose
de médicaments, sans les effets
secondaires ! Il évite les dépôts de
cholestérol tout en régulant la
tension artérielle, ce qui conduit
à une diminution des risques
d’accident cardio-vasculaire.
L’odeur de l’ail est fortement
diminuée grâce à la glycérine présente
dans la préparation du macérât.
Quant au gui, nos ancêtres l’utilisaient déjà
pour réguler les problèmes de tension et de
spasmes intempestifs au niveau du coeur. Sous
forme de macérât glycériné concentré, le gui
empêche la sclérose et le vieillissement cardiovasculaires.
Ces trois éléments – l’aubépine, l’ail
et le gui – forment ensemble un complexe de
gemmothérapie, c’est-à-dire une association
harmonieuse de plusieurs bourgeons qui augmente
l’action individuelle de chaque bourgeon.
Ce complexe est donc indiqué pour réguler
le rythme cardiaque, améliorer la fluidité
sanguine, soulager l’oppression, éviter et dissoudre
les dépôts de cholestérol sans effet
secondaire !
vasculaire
Philippe Andrianne
(1) «La gemmothérapie, médecine des bourgeons»,
Philippe Andrianne, Editions Atlantica.

page 12
OPTIONS
santé
Antibiotiques inutiles
Maigre bilan au terme de la campagne lancée l’an dernier pour réduire la
consommation d’antibiotiques : la diminution de 10% fut éphémère et la prescription
est repartie à la hausse. Faut-il donc en parler à son médecin si celui-ci
est un maniaque de l’ordonnance ? Dans une brochure réalisée par Question Santé, il est pourtant précisé
que les antibiotiques sont souvent inutiles puisque la plupart des infections guérissent spontanément. C’est
le cas de 99% des bronchites, 99% des angines, 99% des diarrhées et plus de 95% des otites moyennes.
Cette brochure avalisée par le Ministère de la Santé qualifie de «croyance» le fait d’attribuer à tort la guérison
aux «effets magiques» des antibiotiques. Qui l’eut cru ? (Info: Fax 02 210 44 93)
Mangez des fruits !
Une étude menée dernièrement aux Etats-Unis
s’est penchée sur la valeur nutritive de 27 variétés
de fruits populaires. Les fruits contiennent bien
plus de nutriments intéressants que la seule
et célèbre vitamine C. Connue sous le nom
d’«étude Ruthers», cette recherche révèle que
ces nutriments peuvent jouer un rôle essentiel
dans la lutte contre le cancer et les maladies cardiaques.
Certains fruits, comme le kiwi, présentent
selon l’étude des propriétés qui rendent parfois
inutile l’absorption de compléments
nutritionnels et autres vitamines coûteuses. Il suffit
de les remplacer par la consommation journalière
d’un ou plusieurs kiwis. (Source: Zespri)
Grippe & sélénium
Des travaux réalisés sur des souris indiquent qu’une
déficience en sélénium favorise l’apparition de virus
plus virulents chez des animaux infectés par le virus
de la grippe. Ajoutée à d’autres travaux, cette
recherche indique donc que des carences nutritionnelles
peuvent contribuer à l’apparition de souches
virales capables de propager des épidémies. Avant
toute politique de vaccination, c’est l’équilibre alimentaire
qui devrait être favorisé... (Source: Nutranews)
Alzheimer & vitamine E
Une équipe de chercheurs a récemment passé en
revue 380 études concernant la maladie d’Alzheimer.
Une supplémentation avec des doses importantes de
vitamine E sont l’une des principales recommandations
de traitement qui ont été approuvées par
l’Académie Américaine de Neurologie. (Source:
Nutranews)
Nature & articulations
Même si leur action est lente, la glucosamine et le sulfate
de chondroïtine sont des substances naturelles
très intéressantes dans le traitement de l’arthrose.
Interrogé par le Journal du Médecin, le Pr Gust
Verbruggen, du service de rhumatologie du CHU de
Gand, précise que plusieurs de ces molécules agissent
sur la structure du tissu cartilagineux. «C’est
probablement là qu’il faut chercher leur effet de
ralentissement sur la progression de l’ostéo-arthrite
et leurs propriétés de modification des sympômes.,
indique le professeur. Il faut ajouter à leur crédit
qu’elle n’occasionnent pratiquement aucun effet
secondaire, ce qui est loin d’être le cas de l’aspirine et
des AINS.» (Source: Journal du médecin n° 1362)
Babymassage
Coutume courante en Inde et en Afrique, le massage des bébés est rebaptisé «babymassage»
par les Mutualités Libres qui lancent une campagne d’information sur cette
pratique de «bien-être naturel» consistant à prodiguer aux nourrissons des douces
caresses et des tapotements localisés. Dans la petite brochure explicative, il est écrit que
le babymassage est avant tout un moment de tendresse privilégié entre parents et
enfant où l’émotion trouve pleinement son sens. On y souligne cependant tous les
effets positifs directs et indirects sur la santé. Photos à l’appui, les techniques de massage
sont sommairement mais clairement présentées. (Mutualités Libres: 02 778 92 11)
Régime crétois
La première édition étant épuisée, le naturopathe-herboriste
Daniel Gramme vient de
rééditer sa brochure sur le «régime crétois»,
fruit d’une enquête personnelle dans cette
île grecque où les habitant vivent en bonne
santé jusqu’à un âge avancé. Beaucoup
mieux présentée, cette deuxième version
met encore mieux en lumière les particularités
d’un régime que l’on croit connaître mais
qui réserve bien des surprises, notamment la
façon de cuire la viande et la grosse consommation
d’escargots. (Contact avec l’auteur:
04 338 28 33)

SHOPPING
futé
Polenta minute
Spécialité séculaire de la cuisine italienne, la polenta se fabrique
avec de la semoule complète de maïs. Lima propose désormais
cette recette dans un conditionnement pratique : un rouleau qui
peut être coupé en tranches pour être rissolé à la poêle dans un peu d’huile, grillé avec des épices
ou passé au four nappé d’une sauce béchamel ou à la tomate. Délicieuse et ainsi facile à cuisiner,
la polenta s’adapte à de nombreux mets tant froids que chauds, en entrée comme en plat principal,
saupoudrée de parmesan ou accompagnée de légumes. Riche en hydrates de carbone, c’est
une alternative calorique à la sempiternelle pomme de terre. Mais le maïs confère aussi à la polenta
un taux intéressant d’acides gras polyinsaturés, de vitamines et de minéraux. Pas pour rien que le
maïs est l’aliment de base du continent américain et que cette «céréale du soleil» faisait partie intégrante
de la culture aztèque et maya.. Lima propose la Polenta nature ou à la tomate dans des rouleaux
de 400 g. (LIMA - 050 71 05 64)
Docteur Aloès
La réputation dermatologique de l’Aloès n’est plus à faire. Le gel de
cette plante hydrate, régénère et rajeunit la peau en la pénétrant en
profondeur. Il répare les épidermes les plus abîmés et stimule énormément
la guérison des blessures, des cicatrices et des brûlures.
Mais l’aloès se consomme également en jus, au grand bénéfice des
estomacs délicats et des intestins perturbés. Déjà connu dans
l’Antiquité pour ses nombreuses vertus médicinales, ce breuvage est
une véritable panacée qui stimule l’immunité et soulage de très
nombreux maux par ses effets anti-inflammatoires. L’Aloe Vera est
le plus réputé des Aloès. En 1993, le journaliste Robert Dehin lui a
consacré un livre qui fait aujourd’hui référence en médecine naturelle : «Docteur Aloès»,
aux éditions Québécor (*) . D’aucuns ne jurent cependant que par l’Aloe ferox, le «lys
magique» de la brousse. Contrairement à l’Aloe Vera, on emploie toute la feuille de cette
plante sauvage et on ne la pelle pas. Sa richesse en substances actives expliquerait ainsi
une action redoublée. l’Aloe ferox affiche notamment des taux étonnants de calcium, de
fer, de magnésium et autres oligo-éléments. Sa teneur en polysaccharides, auxquels on
attribue l’action adoucissante et curative, serait également très supérieure. Dans sa version
ferox, le «docteur vert» se prévaut donc d’une efficacité accrue. (G.D.I: 051 31 36 28)
La société Pro-Vera diffuse cet ouvrage à prix spécial pour les lecteurs de BIOinfo qui en font la
demande. (PRO-VERA : 010 24 71 61)
page 13
Plantes du Pérou
Le monde végétal est un réservoir de remèdes naturels
inépuisable et encore très peu exploité. Du
moins en Occident puisque les peuplades primitives
utilisent les plantes de leur biotope depuis des
temps immémoriaux. Ainsi, la pharmacopée des tribus
amazoniennes commence seulement à remonter
vers le Nord, à mesure qu’on découvre ses
innombrables vertus. En ira-t-il de même pour les
plantes du Pérou ? Certaines d’entre elles font en
tout cas leur entrée dans les herboristeries et magasins
diététiques. Citons notamment la Caigua,
cucurbitacée recommandée comme anti-cholestérol
et anti-hypertenseur, de la Maca, tubercule revigorant
et tonifiant général appelé aussi «ginseng
péruvien» pour ses effets aphrodisiaques, et de la
Griffe de Chat, extrait d’une liane qui, à l’instar d’une
autre griffe (du diable, celle-là) stimule le système
immunitaire et a des propriétés anti-inflammatoires.
Ces trois compléments alimentaires
sont commercialisés
respectivement sous le
nom de Vida Inkas, Maca
Inkas. et Cat Inkas. Issus de
cultures biologiques, ils ont
obtenu la rigoureuse certification
Skal, l’équivalent hollandais
de Biogarantie.
(VIVADIS - 02 354 27 67)
Gym faciale
Inverser les signes du vieillissement, lutter contre l’affaissement des
muscles du visage et du cou et combattre le double menton ? C’est
possible sans passer entre les mains d’un chirurgien esthétique. Avec
Facial-Flex ® , le premier appareil de gymnastique faciale, on peut en
effet s’offrir un lifting le plus naturellement du monde. Selon ses fabricants
américains, il suffit en effet de deux minutes d’exercice par jour
pour raffermir les muscles du visage, du cou et du menton. Mis au
point au départ pour rééduquer des patients brûlés au visage, cet
objet doté d’une licence de la Food and Drug Administration a
démontré son bénéfice cosmétologique lors de plusieurs essais cliniques.
Son principe est celui du fitness corporel, à savoir de l’exercice
répétitif contre résistance progressive. On place l’appareil
entre les commissures des lèvres, on essaie de
former un «O» et on relâche. Utilisé régulièrement, le
Facial-Flex ® accroît la force musculaire, améliore l’élasticité
et la tonicité de la peau et stimule la circulation
sanguine. Son prix (2.295 FB) n’excède pas celui d’une
crème de qualité. (DENTAFLOW - 02 649 84 24)
Lunettes anti-fatigue
Une paire de lunettes qui supprime irritations, fatigue, stress, picotements, yeux rouges, maux de tête ?
Une paire de lunettes qui améliore les performances et offre à la fois protection, confort et bien-être ?
Cet objet précieux existe si l’on en croit les concepteurs du verre Compuglas ® . Ce verre spécial augmente
les contrastes, supprime le phénomène de scintillement et protège des rayons ultra-violets
nocifs aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Sa particularité est de ne pas
déformer les couleurs devant les écrans et de nuit, et surtout d’obtenir
59% de transmission lumineuse, ce qui en fait des lunettes très appréciées
des graphistes, diamantaires, cinéastes ou autres professionnels qui ont
besoin d’une vision précise et d’un excellent rendu des couleurs. Mais
tous ceux qui travaillent la nuit (policiers, gardiens...) et les travailleurs soumis
à la lumière artificielle des bureaux ou des grands magasins sont susceptibles
d’apprécier cette innovation. (SARKIS - 0033 1 42 83 59 95)

AROMA
thérapie
Sur le corps ou le visage, les huiles essentielles renforcent les effets du
massage. On les choisira en fonction du type de peau et du but recherché.
Les huiles essentielles, ces merveilleuses
quintessences de la nature
offrent de multiples possibilités d’action
thérapeutiques et apportent
toute leur concentration moléculaire,
énergétique et informationnelle. Il ne
faut, en effet, pas les confondre avec
les molécules que la chimie de synthèse
a pu élaborer en copiant grossièrement
la perfection de la nature.
Véritables trésors naturels, aussi bien
pour le corps physique et le mental
que pour l’esprit, elles peuvent soulager
de nombreux symptômes et prévenir
de troubles profonds par des
massages aussi multiples que variés.
En effet, chaque civilisation, chaque
culture a développé sa propre technique,
véritable art afin de protéger
notre corps de ses faiblesses face aux
conditions de vie actuelles. Que son
origine soit dans l’Ayurvéda, la médecine
chinoise, tibétaine... ou dans des
pratiques de drainage lymphatique,
de digitopressure, de réflexologie
plantaire, le massage aux huiles
essentielles reste un moment privilégié
au cours duquel le thérapeute,
par le toucher pourra apprécier l’état
de santé de son patient.
Un massage aux huiles essentielles se
préparera nécessairement avec une
huile végétale de qualité (par exemple,
la noisette) parce qu’elles sont insolubles
dans l’eau alors que l’huile végétale
permet toutes les dilutions
possibles. En fonction des zones corporelles
traitées, la concentration en
huiles essentielles variera.
page 14
En pratique, une huile de
soin pour le visage
contient 1 à 2% maximum
d’huile essentielle tandis
qu’une huile de massage
pour le corps peut en contenir
jusqu’à 10%. Cette dilution dépend
aussi de la technique de massage : l’effleurage,
le malaxage, le pétrissage,...
mais aussi le type d’huile essentielle
dont on aura préalablement écarté
toutes celles qui sont dermocaustiques
ou allergisantes.
Les nombreux exemples qui suivent
orienteront le lecteur dans le fabuleux
emploi des huiles de soin aromatique.
Les huiles de soin visage à
appliquer matin et soir :
• Peau sèche et dévitalisée : 1 gtte
H.E. de Palmarosa, 1 gtte H.E.
Lavande vraie, 30 gttes H.V. Argan,
70 gttes H.V. Noisette
• Peau grasse : 1 gtte H.E. Romarin
verbénone, 1 gtte H.E. Menthe poivrée,
100 gttes H.V. noisette
• Peau acnéique : 2 gttes H.E. Tea tree,
1 gtte H.E. Eucalyptus radié, 1 gtte H.E.
Sarriette des montagnes, 1 gtte H.E.
Lavande vraie, 100 gttes H.V.
Tournesol (application point par point)
• Peau sensible ou irritée : 1 gtte H.E.
Immortelle, 1 gtte H.E. Camomille
romaine, 50 gttes H.V. Argan, 50 gttes
H.V. Noisette
• Peau couperosée ou ridée : 1 gtte
H.E. Immortelle, 1 gtte H.E. Géranium
rosat, 1 gtte H.E. Carotte, 100 gttes
l’énergie
des plantes
transmise par
la peau
MASSAGES
essentiels
H.V. Noisette
• Peau stressée, «chiffonnée»
: 1 gtte H.E.
Ciste, 1 gtte H.E. Pin de
Patagonie, 100 gttes H.V.
Noisette
Les huiles de massage thérapeutiques
à appliquer 3 fois
par jour :
• Tendinite : 5 gttes H.E. Menthe poivrée,
2 gttes H.E. Gaulthérie couchée,
3 gttes H.E. Eucalyptus citronné,
100 gttes H.V. Noisette
• Arthrose : 3 gttes H.E. Ajowan,
3gttes H.E. Laurier noble, 4 gttes H.E.
Gaulthérie couchée, 100 gttes H.V.
Noisette
• Crampes : 3 gttes H.E. Estragon,
3gttes H.E. Lavandin super, 4 gttes
H.E. Pin de Patagonie, 100 gttes H.V.
Noisette
• Antistress : 3 gttes Ess. Mandarine,
2gttes H.E. Lavande vraie, 1 gtte H.E.
Bois de rose, 100 gttes H.V. Noisette
• Tonique : 1 gtte H.E. Menthe poivrée,
2 gttes H.E. Epinette noire,
3 gttes H.E. Ravensare aromatique,
100 gttes H.V. Noisette
• Soins palliatifs : 2 gttes H.E. Encens,
2gttes H.E. Myrrhe, 1 gtte H.E. Nard,
1gtte H.E. Ciste, 100 gttes H.V. Sésame
Toutes ces formules révéleront les
activités surprenantes des H.E. en
passant par le toucher efficace des ´
massothérapeutes pour le plus
grand confort des patients.
Dominique Baudoux

Revoilà la saison froide et la peur des
otites et des rhino-pharyngites. Bébé a
cinq mois, il va pour la première fois en
crèche et, deux jours plus tard,
déclenche sa première otite. Le
voilà parti pour le cycle des anti-
biotiques. Cela arrive parfois
aussi quand on le confie pour la
première fois à des parents
pour partir en week-end. L’otite
est la maladie de l’enfant qui ne
peut intégrer les changements de «son
monde», l’angoisse face à la première
séparation, les premières nouveautés
de sa vie. Nous captons le monde par
nos organes des sens. (l’ouïe, le goût,
l’odorat, la vision et le toucher). De
tous ces sens, le premier développé est
l’ouïe, qui est fonctionnel dans l’utérus
dès les premiers mois. C’est celui qui
est le plus informatif chez le bébé et le
petit enfant jusqu’à 7 ans. C’est logiquement
celui-là qui disjonctera si l’enfant
est confronté à une situation nouvelle
qu’il ne peut intégrer.
Retour in utero
Et c’est là la clef. Intégrer les informations
par ses organes des sens. Dans le
cas de l’otite, la surtension émotionnelle,
affective ou anxieuse va entraîner
l’inflammation. Le premier stade
est le catarrhe tubaire : en supprimant
la ventilation de l’oreille moyenne, l’air
est remplacé par un liquide, ce qui
coupe 30 décibels de sons et fait ressembler
l’audition de l’enfant à celle
qu’il avait in utero. Il s’agit donc d’une
forme de régression et la sourdine permet
de rendre plus tolérable la perception
nouvelle. Si la souffrance se répète
de manière chronique, ce mécanisme
par se perpétuer dans une otite
séreuse. Lorsque le choc est trop violent,
c’est l’otite aiguë et la coupure
brutale, l’appel au secours, le signal que
la nouveauté est intolérable. Il faut
retourner un peu en arrière afin de
repartir du bon pied, ou plutôt de la
bonne oreille.
MÉDECINE
nouvelle
Otites et RHINOpharyngites
Ces affections surviennent lorsque l’oreille est
confrontée à des informations nouvelles et
angoissantes.
Soigner par les
mots Et c’est là que les mots
interviennent. Dans le
domaine de l’audition,
la verbalisation
est fondamentale.
Contrairement à ce
que l’on pourrait penser,
le petit enfant perçoit
très bien les paroles. S’il ne com-
les
«enfants
cagoule» sont
toujours
malades
prend pas les mots, il en saisit très bien
le sens. Or il y a deux moyens de
remettre de l’air dans l’oreille : le diabolo
(le système des drains) ou le
verbe ! C’est en parlant à l’enfant qu’on
va l’aider à surmonter l’inflammation.
Mais les autres sens sont aussi mis à
l’épreuve de la nouveauté. Et l’organisme
a plus d’un tour dans son sac.
Une simple rhino-pharyngite bloque
d’un seul coup les trois sens primaires
que sont l’ouïe, le goût et l’odorat Seuls
persistent les sens plus subtils de la
vision et du toucher. La rhino-pharyngite
permet à l’organisme de capter les
informations étrangères qui prennent
ici la forme du microbe, de l’allergène
et du changement thermique. Il les
identifie par son système immunitaire
et apprend ainsi à se défendre. Avec
l’aide de la rhino, l’enfant se constitue
une immunité et une personnalité à
toute épreuve. Cette affection protège
également du risque futur d’allergie,
d’asthme et de nombreuses maladies
chroniques.
La rhino-pharyngite représente donc
un risque minime pour un bénéfice
majeur. Alors laissons se dérouler la vie
en nous contentant d’aider les
défenses naturelles. Laissons nos têtes
blondes aborder la vie avec confiance
sans trop les enfermer, tout en les protégeant
de notre amour. Souvenezvous
que les «enfants-cagoule» (ceux
qui ont toujours une cagoule) sont
toujours malades...
Dr Olivier Soulier
page 15

ELIXIRS
floraux
Un travail stressant, une famille accaparante,
les hautes exigences que
nous avons pour nous-mêmes ou
des événements imprévus : tout cela
peut mener au «surmenage». Les circonstances
exigent parfois tant d’efforts
de notre part que nous n’arrivons
plus à retrouver la sérénité, le
calme. Un élixir floral bien choisi peut
nous aider à nous «détendre».
Cherry plum (Prunier mycrobol) : est
la fleur de ceux qui «essaient de se
maintenir la tête hors de l’eau» et qui
risquent, à cause de ce surmenage, de
perdre leur self-control, donnant lieu à
des accès de colère ou de violence
incontrôlés. Par exemple, le surmené
qui risque de traiter ses enfants trop
brutalement pour une raison futile, ou
la personne qui est au bord de la crise
de nerf ou même du suicide.
Elm (Orme champêtre) : aide la personne
compétente et au caractère
fort, qui a temporairement, à cause
du surmenage, le sentiment de ne
plus être à la hauteur de ses responsabilités.
Il s’agit, la plupart du temps,
de personnes qui occupent un poste
clé dans la société (politicien, médecin,
enseignant, chefs d’entreprises,
fonctionnaires,...) ou de parents
consciencieux qui ont l’impression
que la situation les dépasse.
Hornbeam (Charme commun) : est
conseillé à quelqu’un qui a subi une
pression psychologique intense, et
aborde mollement la routine et les
tâches quotidiennes. Cela peut survenir
après avoir trop étudié, lu ou travaillé
trop longtemps sur l’ordinateur.
Impatiens (Impatiente) : convient à la
personne pressée, impatiente, qui
agit et pense vite. Il s’inflige un
rythme de travail élevé (et exige la
page 16
même chose des autres), marche
toujours à plein régime. Cela aboutit
finalement au surmenage, qui se traduit
par des décisions précipi-
tées, des petits accidents,
un comportement nerveux
et de l’irritabilité à la
moindre critique.
Oak (Chêne pédonculé) :
est la fleur de celui qui est
apparemment inépuisable et très
consciencieux, qui fait son travail
quoi qu’il arrive. Cette personne
tenace jouit d’une endurance extraordinaire
et s’accorde trop peu de
pauses et de vacances. Il n’est donc
pas étonnant qu’il en sorte surmené
e t
doive recourir à l’aide du chêne
pédonculé !
Olive (Olivier) : convient à celui qui est
surmené et épuisé. Il est à bout de
forces, aussi bien physiquement que
psychologiquement. Dynamique, il a
trop exigé de lui-même et utilisé
toutes ses réserves énergétiques.
Red chestnut (Marronnier rouge) :
aide la personne qui s’inquiète trop
pour les autres. Elle en arrive au surmenage
parce qu’elle se préoccupe
trop de la santé, du bien-être
financier ou de la sécurité d’un être
cher et craint le pire au moindre
problème.
Rock rose (Hélianthème) : convient à
la forme la plus grave de surmenage,
quand on a un accès de panique et
d’angoisse face à un accident, une
catastrophe naturelle, ou une maladie
subite. L’hélianthème renforce
les nerfs pour permettre de conserver
calme et courage en toute
circonstance.
Vervain (Verveine) : c’est le remède
de celui qui est surmené parce qu’il
est trop fanatique et essaie de rallier
En cas de
surmenage
des
fleurs antistress
Un élixir floral bien choisi peut venir en aide aux
personnes surmenées.
tout le monde à ses idéaux.
A force de vouloir
convaincre tout le monde
et améliorer toutes les situations,
il se retrouvera épuisé
et à bout de nerfs.
White chestnut (Marronnier blanc) :
apporte du soulagement à celui qui
risque le surmenage à cause de ses
soucis. Il s’agit souvent de quelqu’un
qui est constamment poursuivi par
des pensées torturantes, par
exemple après une conversation ou
une opposition d’idées avec quelqu’un.
Il discute sans cesse avec luimême
et ne s’accorde pas de répit.
First aid essence (Remède de
secours) : nous aide à éviter le surmenage
dans les situations de stress,
afin d’aborder sans a-priori un examen,
une visite chez le dentiste, une
opération, un entretien d’embauche,
une procédure pénale,... Il est également
très utile quand on risque le
surmenage à cause d’une émotion
forte (mauvaise nouvelle, dispute,...),
d’une trop grande pression au travail,
d’un accident ou d’une maladie
soudaine.
Geert Verhelst

QUALITÉ
artisanale
La bio, Francis Dumortier est tombé
dedans quand il était petit. En 1969,
son père commençait ses premières
cultures en biologie. Alors, quand il
reprend la ferme paternelle, il y a une
quinzaine d’années, Francis songe
très rapidement à poursuivre dans la
même voie. «A l’époque, les trois
quarts de la ferme étaient déjà en
biologie. On avait une clientèle fidèle
pour nos productions, les pommes
de terre, le lait, le froment. Et puis j’aimais
cette façon de travailler et surtout,
j’avais horreur des pesticides.
Mais c’est vrai qu’au départ, nous
avons eu un moment de flottement.
Nous nous sommes posé la question
de savoir si nous allions en sortir avec
la bio. Car on ne reprend pas une
ferme pour rien. Mais finalement,
nous avons fait le pari d’y arriver».
Pas de faux bio
Rassurés par l’expérience et l’aide de
son père, Francis et son épouse,
Christine, se lancent donc dans l’aventure
de la bio. Heureusement, la vente
directe continue et les clients restent
fidèles à la ferme. Certains se plaignant
souvent de ne pouvoir trouver des
légumes bio bien frais, Francis à la
bonne idée d’en vendre à son tour. Il
passe commande auprès de son grossiste
d’une première caisse de salades
bio. La semaine d’après, il en faut deux,
et trois la semaine suivante ! De la
vente de lait, de beurre, de pommes de
terre et de légumes, ils passent petit à
petit à d’autres denrées bio : vin, pain,
fromages, bières, fruits, farine Et c’est
un vrai petit magasin qui est maintenant
installé dans une partie de leur
exploitation. Ouvert cinq jours par
semaine, il attire une clientèle très
variée venant de la Flandre toute
proche mais aussi de France (la frontière
est à six cens mètres à peine). La
raison de ce succès est simple : des produits
de qualité, un accueil très convi-
page 17
La ferme DUMORTIER
un tiers de siècle bio
A Herseaux, petit village hennuyer proche de la France, les Dumortier font de la
bio depuis plus de trente ans maintenant. Après le père, son fils Francis à
repris l’exploitation familiale qui se double d’un magasin d’alimentation bio
très fréquenté.
vial et une éthique sans concessions.
Ici, le faux bio n’a pas sa place. Les
Dumortier y veillent et il ne faut pas
leur faire prendre des vessies pour des
lanternes ou plutôt des pommes sans
traitement après récolte pour des
pommes biologiques !
Touche pas à ma
bintje
Ce magasin vient bien à point pour
équilibrer les comptes de la ferme.
Sans cela, la femme de Francis serait
sans doute obligée d’aller travailler à
l’extérieur, comme de plus en plus
d’épouses d’agriculteurs. La production
vedette de la «maison», c’est la
pomme de terre. Près de 15 hectares,
sur les soixante-dix que comporte la
ferme, sont ainsi consacrés à la culture
de la désirée, de la charlotte, de la nicolas
et de l’incontournable bintje.
«C’est pourtant une pomme de terre
qui a beaucoup de défauts, commente
Francis. Elle est sensible aux
maladies et nous pose beaucoup de
problèmes. Nous avons essayé de ne
plus la cultiver, mais ça n’a pas traîné, il
a fallu la remettre. Il faut dire que la
bintje en bio, ce n’est pas comme en
conventionnel, elle a du goût. C’est
bien simple, c’est la première à partir
!». En plus des pommes de terre, les
céréales à panifier représentent la plus
grosse part de la production des
Dumortier : froment, seigle, épeautre,
toutes de qualité panifiable. Une partie
est moulue directement à la ferme
sur une meule en pierre et vendue en
vrac dans le magasin. Une autre partie
est transformée en pain par un boulanger
de la région, puis vendue à la
ferme.
Rester vigilants
Pour Francis, l’engouement actuel
pour la bio, n’a pas que des bons
côtés. Et de fustiger certaines dérives
spécialité :
la pomme
de terre
actuelles : «J’ai des
appréhensions au
niveau de la bio. J’ai bien
peur qu’il n’y ait un nivellement
par le bas. La bio industrielle,
on est les deux pieds dedans et si ça
continue, on ne pourra plus s’en retirer.
Le problème, c’est les grandes
surfaces. Avec elles, c’est le chantage
à la commande : tu baisses tes prix ou
c’est terminé. Déjà en céréales nous
le sentons, avec les prix qu’on nous
propose, il faudrait faire des tonnages
plus élevés que la moyenne
ordinaire en bio. Ce n’est pas tenable
à long terme». Avec d’autres, Francis
Dumortier s’est battu pendant des
années au sein d’organisations professionnelles
pour que la production
biologique garde ses critères de qualité
: rotations plus longues, interdiction
d’aliment comme le soja ou les
pulpes sèches pour le bétail
«Certains nous ont traités de puristes
et on nous a répondu, à nous les
anciens, que nous n’avions rien compris
et que nous étions contre l’évolution
de la bio. Je ne dis pas maintenant
que tout va mal mais il faut
surveiller ça de très près, car les
enjeux économiques sont parfois
beaucoup plus forts que les
principes».
Didier Dillen
Ferme de la Roussellerie, 101 - 7712
Herseaux - Tél. 056 33.12.72
Magasin ouvert du lundi au samedi
matin. Fermé samedi après-midi,
dimanche et mercredi.

ESPACE
jardin
Rien de plus simple que de faire un bon compost chez soi, à condition de
respecter quelques petites règles.
Plus personne ne devrait l’ignorer, il
y a de l’or brun dans nos poubelles.
Cette matière précieuse entre
toutes, ce sont les déchets organiques.
Ils constituent entre 20 et
30% du volume de nos poubelles
et environ 50% de leur poids ! Si
l’on soustrayait toute cette matière
organique, près d’une benne à
ordures sur trois pourrait rester au
garage, et l’on soulagerait aussi les
incinérateurs déjà surchargés. Mais
ce n’est pas tout. Transformés par
de petits insectes et micro-organismes
(champignons, bactéries),
nos déchets verts se métamorphosent
en humus, dont dépend la
fertilité naturelle du sol. Sans
humus en effet, les plantes et
légumes ne peuvent croître et se
développer. L’humus améliore la
texture du sol, sa résistance à l’érosion,
son pouvoir de rétention en
eau. Qui plus est, à l’inverse des
engrais chimiques, il restitue lentement
à la terre ses sels minéraux. Il
y a donc très peu de lessivage par la
pluie et donc pas de pollution des
nappes phréatiques. Pour créer un
compost bien équilibré, il ne suffit
pas cependant, comme beaucoup
le pensent, d’accumuler ses
déchets verts au fond du jardin.
Voici quelques conseils pour obtenir
du bon compost.
Le matériel
La méthode la plus simple et la plus
économique pour composter
consiste à mettre ses déchets verts
en tas entre quatre claies ou
palettes de récupération. Elle
demande cependant un peu plus
de patience (un à deux ans) et de
manipulations car elle exige
la confection d’un deuxième tas
pour le compostage proprement
dit une fois le premier rempli. En
outre, l’espace entre les claies favorise
le dessèchement du compost.
Les silos fermés en plastique recyclé
sont une bonne solution pour
les petits ménages ou en ville. Pour
les plus grandes familles ou les plus
page 18
grands jardins (10 ares et
plus), les silos en treillis
présentent beaucoup
d’avantages : capacité
importante, souplesse
d’utilisation (un seul
silo permet de créer
plusieurs compost), facilité
d’emploi (manipulations
et entretien réduits, le compost se
fait presque tout
seul).
Que peut-on
composter ?
En principe, tous les déchets d’origine
biologique : filtres à café,
sachets de thé, graisses et huiles de
cuisine, coquilles d’œufs et de
moules préalablement broyés,
fleurs fanées, déchets de légumes
et de fruits, déchets du jardin
(tontes de pelouses, feuilles, mauvaises
herbes). Sont tout de même
à éviter les végétaux atteints par le
mildiou notamment (tomates,
pommes de terre). Evitez aussi de
placer de trop grandes quantités
d’un seul élément à la fois dans
votre compost ou des déchets
trop gros. Alternez les couches et
débitez les branches et les grosses
tiges en morceaux à l’aide d’un
hache-paille ou d’un broyeur de
jardin.
L’entretien
Bien composter, c’est surtout bien
mélanger. Pour effectuer leur travail,
micro-organismes et insectes
ont en effet besoin de nourriture,
d’eau et d’air. Veillez donc à humidifier
les déchets secs (paille, brindilles)
ou à les mélanger à des
déchets bien frais. Les premiers
assurent l’oxygénation du compost,
les seconds, l’eau et la nourriture.
N’oubliez pas non plus de surveiller
votre compost. En cas de
longues périodes pluvieuses, couvrez-le.
En cas de sécheresse, jetezy
deux arrosoirs par semaine. Si
Le compost
FACILE
le silo en
treillis :
compostage à
effort réduit
vous avez opté pour le
compost en tas ou le
silo fermé, il vous faudra
retourner à la
fourche votre compost
sur un autre tas
ou l’aérer à l’aide
d’une barre de fer. Six
mois plus tard votre compost
devrait être prêt.
Didier Dillen
Photos : compostage avec silos en
treillis.
Rens: Société Verdel - 04 377 27 56

ASTUCE
verte
Il est possible de construire et de rénover écologiquement
sans pour autant ruiner ses finances.
Certaines mesures sont de l’ordre du bon sens
(implantation de la maison, orientation des différentes
pièces, regroupement. de l’habitat,...) et
n’implique pas de surcoût, mais au contraire le plus
souvent des économies à moyen et long terme,
notamment sur le plan de la consommation
d’énergie. D’autres mesures constituent des investissements
complémentaires mais assez rapidement
rentables, comme la bonne isolation, les
panneaux solaires ou la valorisation pluviale. Ce
type de dépenses est même parfois encouragé
par des primes régionales et/ou communales.
Enfin, certaines mesures reviennent plus cher
parce qu’elle apportent une plus-value de bienêtre
et de qualité. Des plus grands principes (choix
du terrain, de l’architecte, gestion de l’eau, chauffage,...)
jusqu’aux plus petits détails (matériaux,
robinetterie,...), l’architecture écologique forme
cependant un ensemble de choix cohérents qui
sont adaptés à chaque situation. Chaque projet
suscite une réponse propre, dans les deux sens du
terme !
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S’instruire pour
biobâtir
Après Nature & Progrès, la Maison de l’Ecologie de Namur lance un cycle
d’information sur la bioconstruction et la rénovation écologique.
Séminaires
du samedi matin
C’est pourquoi les candidats à la
construction ou à la rénovation écologiques
se posent-ils souvent des tas
de questions et sont-ils souvent en
quête d’information. Pour satisfaire
cette attente, l’association Nature &
Progrès a lancé l’an dernier les «samedis de la
bioconstruction», un cycle de séminaires d’une
demi-journée destinés à tous les publics et animés
par des spécialistes de chaque thème abordé (1) . Au
programme de cet automne, figurent par exemple
des séances d’information consacrées à l’autoconstruction,
à la bioélectricité, au bois, à la gestion de
l’eau ou encore au climat intérieur. Par ailleurs, l’association
fournit sur demande une liste de professionnels
(architectes, marchands de matériaux, entrepreneurs,
géobiologues,...) formés à la bioconstruction.
des
réponses à
toutes les
questions
Conférences du soir
Histoire de populariser davantage et de mieux faire
connaître l’habitat écologique, la Maison de
l’Ecologie de Namur propose à son tour
un «cycle de conférences et d’animations
sur l’éco-bioconstruction». Ce cycle
débute le 15 novembre par une conférence-diaporama
introductive et s’achèvera
le 13 juin par une présentation du Feng Shui. Entre
ces deux dates, une douzaine de conférences et la
visite d’une station d’épuration individuelle par
lagunage. La terre, le bois, les peintures et techniques
décoratives naturelles, l’influence des
champs électro-magnétiques, le chauffage par
rayonnement : voici quelques-uns des thèmes qui
seront démystifiés par les meilleurs connaisseurs
de chaque domaine. Ces différentes activités
seront systématiquement reprises dans la partie
«Agenda vert» de votre BIOinfo (voir Agenda du
Mieux-Etre, page 43).
M.M.
- Nature et Progrès: 081 30 36 90
- Maison de l’Ecologie : 081 22 76 47

L’oreille est un organe très précieux car elle est à
la fois le siège de l’ouïe et le centre d’orientation
de notre corps. Elle mérite donc les soins les plus
attentifs de notre part. Bien qu’irriguée par des
vaisseaux sanguins et lymphatiques, l’oreille
interne peut en effet, comme tous les organes,
être sujette à une accumulation néfaste de
déchets.
Celle-ci peut conduire à des infections
(otites), à la surdité par la sclérose
de l’appareil auditif, à des troubles de
l’équilibre (vertiges, bourdonnements...)
ou encore, de manière plus générale,
à des maux de tête, des migraines et des
sinusites. Dans la partie externe, la sécrétion de
cérumen est une réaction normale de l’organisme
pour éliminer les toxines. Mais en s’accumulant
et en se durcissant, la «cire» des oreilles
peut former un bouchon qui bloque ce mécanisme
de drainage. Chez les enfants comme chez
les adultes, une toilette régulière est donc impérative.
Du lin et de la cire
L’intérêt des bougies auriculaires Hopi réside
dans le fait qu’elles agissent non seulement au
niveau du conduit, pour le débarrasser du cérumen
accumulé, mais
également qu’elles activent les circulations sanguines
et lymphatiques au niveau de l’oreille
interne, favorisant ainsi l’élimination des déchets
qui s’y trouvent.
Ce secret d’hygiène naturelle transmis par les
chamans de la peuplade amérindienne se présente
sous la forme d’un cylindre d’une vingtaine
de centimètres composé d’un tissu de lin très
léger semblable à de la gaze, imprégné et rendu
rigide par de la cire d’abeille additionnée
de plantes médicinales pulvérisées et d’huiles
OPTIONS
essentielles.
santé
Les
bougies
Hopi
Pour prendre soin des oreilles encrassées, les Indiens d’Amérique
nous ont transmis une méthode douce et naturelle.
un secret
chamanique
Effet cheminée
On introduit perpendiculairement la bougie
dans l’oreille, on met le feu au côté opposé et on
la laisse se consumer pendant un quart d’heure
environ. La chaleur dégagée lors de la combustion
irradie agréablement et active
les échanges cellulaires tandis que l’air
chaud montant dans le cylindre provoque
un «effet cheminée», c’est-àdire
un courant d’aspiration vers le
haut qui entraîne les impuretés et libère
les glandes sébacées. Résultat ? La personne
traitée a la sensation très nette d’avoir la tête plus
dégagée et plus légère, elle entend mieux, les
maux de tête peuvent diminuer ou disparaître
progressivement.
M.M.
page 20

MIEUX
connaître
Traitement éprouvé des maladies mentales et des
troubles émotionnels, l’art-thérapie est aussi un
formidable outil de développement personnel.
L’utilisation des arts plastiques –
peinture, dessin, sculpture, etc... –
dans le traitement des troubles mentaux
et émotionnels remonte au
tout début du XXe siècle. Rudolf
Steiner, qui comptait Jung et
Montessori parmi ses relations et
dont les théories sur l’éducation et la
psychologie exercèrent une grande
influence, incorpora aussi bien les
arts plastiques que la danse et la
musique dans la médecine anthroposophique.
Freud et Jung reconnaissaient
tous deux que l’expression
artistique permet d’explorer l’inconscient
et d’autres psychanalystes
et éducateurs comprirent rapidement
l’importance de l’expression
artistique dans le développement
normal de l’enfant.
Une efficacité
reconnue
Après la deuxième guerre mondiale,
l’art-thérapie fit son entrée dans les
hôpitaux afin d’aider les survivants à
surmonter les traumatismes de la
guerre et à reprendre une existence
normale. Elle était généralement
pratiquée par un artiste qui venait
travailler de manière informelle avec
les patients de l’hôpital. Néanmoins,
les psychothérapeutes comprirent
rapidement le potentiel de l’art-thérapie
en psychiatrie et des thérapeutes
professionnels commencèrent
à apparaître. En Angleterre, une
association nationale d’art-thérapie
fut fondée en 1963 et les praticiens
sont diplômés de l’Etat depuis 1997.
Dans les pays anglo-saxons, l’art-thérapie
est couramment employée en
milieu hospitalier, au sein des prisons
et de nombreuses institutions. Il y
est fréquent que des médecins
conseillent à leurs patients de
page 21
consulter un spécialiste
de l’art-thérapie.
L’efficacité de cette
approche dans le traitement
des troubles
psychiques et émotionnels
a été démontrée par
de nombreuses études.
L’art-
THÉRAPIE
Retrouver la
spontanéité
Durant l’enfance, nous nous amusons
tous à dessiner, à peindre et à
sculpter la pâte à modeler. C’est
d’abord une façon d’explorer le
monde qui nous entoure et de nous
familiariser avec lui. Mais c’est aussi
un important moyen de communication,
en particulier lorsque les
capacités verbales ne sont pas
encore bien développées. Les
enfants utilisent le dessin et la peinture
pour exprimer leurs sentiments
et leurs émotions de manière libre et
désinhibée. Les arts plastiques fournissent
une soupape de sécurité aux
accès de colère ou de frustration et
peuvent parfois permettre l’expression
d’émotions plus profondes
telles que la peur de l’abandon ou
l’absence d’amour parental. Mais à
partir de dix ans environ, cette spontanéité
se perd en grande partie. Le
dessin devient plus formel, plus réaliste
et plus maîtrisé. La capacité à
s’exprimer par le biais de l’art est
perdue chez la plupart des adultes, et
c’est ce que tente de restaurer l’artthérapie.
Le but n’est pas de produire
une oeuvre d’art ni même quelque
chose de satisfaisant. Le principe de
l’art-thérapie consiste à laisser l’inconscient
s’exprimer librement par
le biais des formes, des couleurs, des
sons ou des mouvements. Ce qui en
résulte reflète alors les conflits inté-
Un exutoire
pour les
émotions
refoulées
rieurs, les peurs et autres
émotions refoulées, et
permettent ainsi de
les affronter et de les
résoudre.
Un contenu
symbolique
Outre le traitement des troubles
psychiques, l’art-thérapie est de plus
en plus pratiquée pour développer la
conscience de soi et l’épanouissement
personnel. Elle met alors l’accent
non seulement sur la résolution
des conflits internes et des problèmes
émotionnels, mais aussi sur la
transformation d’images négatives
en images positives. Le travail réalisé
sur les images en vue de les modifier
peut constituer un puissant outil
d’évolution de la personnalité.
Quant au rôle de l’art-thérapeute, il
existe deux écoles de pensée. La première
estime que le thérapeute est là
uniquement pour guider et aider le
patient. Pour cette école, toute tentative
d’interprétation par le thérapeute
interfère dans le dialogue du
patient avec lui-même et décourage
sa liberté d’expression. L’activité
artistique est considérée comme
thérapeutique en elle-même. Les
tenants de la deuxième école considèrent
plutôt l’art-thérapie comme
faisant partie d’un processus de
communication non verbale. Sa principale
fonction serait alors de permettre
au thérapeute d’identifier
l’origine des problèmes et d’aider le
patient à les résoudre. Aux yeux des
analystes jungiens, les oeuvres artistiques,
tout comme les rêves,
contiennent des symboles qui peuvent
être interprétés en termes d’archétypes
et de pulsions inconscientes.
En général, les patients sont
invités à trouver eux-mêmes la signification
personnelle de cette production
symbolique.
M.M.
De nombreux thérapeutes et centres
d’évolution personnelle font appel à la
créativité artistique et à différents moyens
d’expression comme la musique, la danse,
la peinture, l’argile, l’écriture ou la vidéo.
Citons par exemple le Centre Rhapsodie
(«agence de voyages intérieurs») et
l’IRAME (Institut pour la Recherche et
l’Association des Médiateurs de
l’Expression) . La plupart de ces approches
et les adresses utiles figurent dans Le Guide
du Mieux-Etre, de Benoît Dumont, aux éditions
Parcours. Les formations à l’art-thérapie
sont généralement annoncées dans
nos pages «Agenda du Mieux-Etre».
Pensez pro
Il est certainement préférable de pratiquer l’art-thérapie sous la supervision d’un
thérapeute spécialisé capable de guider la patient dans l’interprétation des
images ou des formes produites. Le thérapeute peut également l’aider si ces
images s’avèrent horrifiantes ou choquantes. Certaines personnes ont enfoui
des sentiments de haine ou de rage qui trouvent une porte de sortie dans la
création artistique et qu’il peut être difficile d’affronter seul. L’art thérapie fait
souvent apparaître des problèmes qui n’auraient pas été révélés aussi rapidement
par d’autres formes de psychothérapie, telles que la psychanalyse. Elle permet
par conséquent de les traiter à un stade précoce, avant qu’ils ne s’aggravent.
A condition bien sûr d’avoir consulté un professionnel compétent. N’hésitez
jamais à interroger un thérapeute sur son expérience et sur sa formation.

Se nourrir pour être en forme
Yolande Buyse
Pilier central de la naturopathie, l’alimentation saine permet de vivre en bonne santé jusqu’à
un âge avancé. Formée par André Passebecq – qui signe d’ailleurs la préface de l’ouvrage –,
Yolande Buyse ose évaluer à une quinzaine d’années le surcroît de longévité que peut procurer
le changement d’habitudes alimentaires. Fruit de 30 ans d’expérience, ce livre contient
pas moins de 500 conseils et 100 tableaux pour manger sain et équilibré. (Editions Logiques)
Remèdes naturels de tradition populaire
Jean-Marc Daguère
Les «remèdes de bonnes femmes», comme certains les appellent, ne méritent pas de
tomber en désuétude. Ils pourraient nous réapprendre à utiliser sainement ce que Dame
Nature nous a prodigué pour soigner toutes sortes de maux sans gravité. La première
partie de l’ouvrage donne, pour une liste d’affections courantes, les conseils d’hygiène
issus de cette tradition ancestrale. La seconde partie décrit la façon de préparer soimême
baumes, pommades, lotions et autres cataplasmes. (Editions Dangles)
Le tofu santé
Gérard Fouillet
Très riche en protéines et en
sel minéraux tout en étant
faible en calories et matières
grasses, le tofu est un aliment
santé incomparable.
Absolument exempt de cholestérol, il peut
remplacer bien des ingrédients dans à peu près
n’importe quelle recette. Il peut notamment se
substituer aux oeufs, à la viande et aux fruits
de mer. Le problème de ce «fromage de soja»,
c’est qu’il est totalement insipide. C’est donc
aussi son plus grand atout puisqu’il peut se
prêter à toutes sortes de préparations savoureuses.
Ecrit par un chef cuisinier, ce livre en
présente une centaine. (Editions Quebecor)
Savoir gérer les violences au quotidien
Edith Tartar-Goddet
Dans notre société médiatique, les images de la violence sont stéréotypées.
Seules les violences extrêmes sont mises en scène et donc perçues
comme dangereuses. Or nous sommes tous confrontés à des formes
ordinaires de violence qui s’incarnent dans des attitudes, des paroles, des
regards... et qui constituent le terreau d’une violence symbolique aux
effets dévastateurs : stress, agacement, nervosité, émotions pénibles... Ce
guide pratique analyse en profondeur cette violence au quotidien et nous montre les
moyens de remédier à ses conséquences désastreuses sur notre vie. (Editions Retz)
La biologie de l’amour
Tout savoir sur les
plantes médicinales
Pascal Labbé
Le titre est un peu trompeur. L’auteur
n’a pas voulu réaliser un traité complet
de phytothérapie mais indiquer les
usages les plus courants et les plus avérés
d’une cinquantaine de plantes que l’on rencontre
dans nos campagnes. Les herboristes chevronnés resteront
donc sur leur faim mais les néophytes y trouveront
déjà une information abondante. (Editions Vivre en
Harmonie)
Génome
Matt Ridley
L’Homme contemporain a une chance inouïe : il est le premier à pouvoir
lire le livre de la vie. Et cela bouleverse déjà ce que nous savons de
nos origines, de notre évolution, de notre nature et de notre esprit.
Une révolution s’annonce : l’anthropologie, la psychologie, la médecine, la paléontologie et
pratiquement toutes les autres disciplines vont devoir s’adapter à ces nouvelles connaissances.
Ancien chercheur et journaliste scientifique, Matt Ridley se fait romancier pour nous raconter
cette grande aventure du génome de manière passionnante. (Editions Robert Laffont)
Arthur Janov
Selon Arthur Janov, docteur en psychologie et fondateur du «Cri
Primal», l’amour exerce une influence considérable non seulement sur
notre bien-être psychologique mais aussi sur notre santé physique et
sur notre personnalité. Par ses effets biologiques, l’amour joue même
un rôle essentiel dans la formation du système nerveux, le développement
des structures cérébrales et la biochimie du cerveau au cours de
la vie foetale et de la petite enfance. (Editions du Rocher)
BONS
bouquins
Harmoniser nos centres
d’énergie par les
thérapies naturelles
Lucy Paul
Cheminant à travers les sept centres d’énergie que
sont les chakras, ce livre propose une multitude de
méthodes naturelles et d’exercices de santé pour établir l’harmonie
entre le corps physique, le mental et le subconscient. Sans prétention
médicale mais truffé de bons «trucs». (Editions Recto Verseau)
Reprendre contact avec
l’enfant intérieur
Richard Erskine & Janet Moursund
L’enfant intérieur est l’enfant que l’on a été à un
moment donné et que l’on a gardé en soi. Pour
libérer l’individu d’un mal-être, voire d’une
pathologie grave, certains thérapeutes estiment
nécessaire d’entrer en contact avec cet enfant intérieur et de l’aider à
grandir pour atteindre l’âge réel de l’adulte. Issue de l’analyse transactionnelle
et de la gestalt, la «psychothérapie intégrative» poursuit cet
objectif. Les auteurs présentent cette approche et relatent de nombreux
cas vécus. (Editions InterEditions)
page 22

AUTREMENT
psy
Tradition antérieure aux religions, le chamanisme a-t-il encore sa
place dans le monde moderne ? En prélude à leur conférence
bruxelloise, Claude et Noëlle Poncelet nous font partager leurs
convictions.
Qu’est-ce au juste que le
chamanisme ? Comment distinguer le
chamanisme authentique de ses adaptations
fantaisistes ?
Le chamanisme est une tradition spirituelle
très ancienne que l’on retrouve sur tous les
continents. Ce qui est fondamental dans le
chamanisme, c’est la conscience que la réalité a
une dimension spirituelle, que tout est sacré,
que tout est esprit. Selon ce principe d’unité,
tout dans l’univers est relié. Le chaman, ou praticien
chamanique, par un changement d’état
de conscience, pénètre et voyage dans la
dimension spirituelle de la réalité, parfois appelée
réalité non-ordinaire. Lors de ce voyage chamanique,
le chaman communique et travaille
avec une grande variété d’esprits afin d’obtenir
de l’information, des connaissances, du pouvoir
et d’autres ressources pour aider les
autres, pour restaurer et maintenir l’harmonie
sur la planète, et ce faisant, approfondir son
propre développement spirituel. Le travail chamanique
demande une discipline et une
éthique profondes.
Le mot chamanisme est souvent mal interprété
et parfois employé à mauvais escient, cela
demande donc prudence et scepticisme. La
conformité avec les principes, caractéristiques
Claude et Noëlle Poncelet (il est docteur en
physique et ancien professeur d’université, elle
est docteur en psychologie et spécialiste de
l’hypnothérapie éricksonienne) habitent à San
Francisco et sont tous deux membres de la
Foundation for Shamanic Studies. Ils ont étudié
le chamanisme avec Michael Harner et de nombreux
chamans de différentes cultures. Ils enseignent
aujourd’hui le chamanisme en Europe
francophone, au Québec, en Russie et en
Sibérie. A l’invitation de TETRA et de l’ITAS-
ATB, Claude et Noëlle Poncelet animeront une
conférence le 18 octobre et un atelier de base
les 20 et 21 octobre. (Info: 02 215 33 91)
page 23
de pratique, et surtout la discipline
et l’éthique mentionnées ci-dessus
sont des critères importants pour
distinguer le chamanisme authentique.
Le CHAMANISME
exactement
Le chamanisme a-t-il sa place au 21ème
siècle, dans les sociétés occidentales
modernes ?
Nous sommes profondément convaincus que
le chamanisme a sa place au 21ème siècle, dans
les sociétés occidentales modernes, et c’est ce
qui nous pousse à le pratiquer et à l’enseigner.
L’idée chamanique que tout est sacré, que tout
est relié, l’approfondissement d’une vie intérieure
spirituelle par la pratique chamanique, et
le dessein du travail chamanique qui est l’harmonie
dans notre monde, sont tout à fait
nécessaires et essentiels devant la crise écologique
à laquelle notre planète fait face, les
conflits cruels et violents qui positionnent
l’homme contre l’homme, et la matérialisation
croissante de tous les aspects de la vie.
Faut-il se déguiser en indien et danser
autour du feu pour renouer avec le
savoir chamanique ?
Non. En soi, la pratique chamanique est intérieure
et ne demande pas de liturgie. Ce qui est
extérieur et superficiel peut égarer ceux qui s’y
arrêtent. Le rituel est toutefois important, car il
aide à la concentration et à la discipline, et il
doit être authentique et sincère. Un besoin
existe de créer de nouveaux rituels propres à
notre culture et à notre époque.
Certains ne font-ils pas du chamanisme
sans le savoir ? Le scoutisme, par
exemple, n’est-il pas une version chrétienne
du chamanisme ? Les rituels de
guérison pratiqués par les charismatiques
ne sont-il pas une forme de chamanisme
?
Beaucoup peuvent avoir des expériences
spontanées de voyage chamanique et de
contact avec des esprits. Sur base de notre
expérience personnelle avec le scoutisme en
Belgique il y a une cinquantaine d’années, le
scoutisme n’est pas une version ou adaptation
du chamanisme comme nous l’avons décrit.
la
quête d’une
harmonie
planétaire
Néanmoins, le rapport avec la nature propre au
scoutisme peut être source d’expérience chamanique
spontanée. Le travail chamanique
que nous décrivons demande des années de
pratique fréquente et disciplinée.
Les méthodes pratiquées par les cha-
rismatiques et d’autres praticiens de
thérapies alternatives se rapprochent
du chamanisme pour autant
que ces méthodes de guérison
soient de l’ordre spirituel. Ce sont le
voyage chamanique et le travail avec les
esprits qui définissent le chamanisme.
Le mot «chaman» évoque surtout le
personnage du sorcier-guérisseur.Le
chamanisme d’aujourd’hui a-t-il toujours
une vocation – et une efficacité
– thérapeutiques ?
Le mot sorcier est un autre mot à pièges. La
guérison a toujours été un rôle traditionnel du
chaman ou de la chamane, avec le travail avec
les mourants et les morts, le conseil, la divination,
l’aide à autrui, le travail spirituel intérieur, et
en général le désir d’aligner les événements
dans la réalité ordinaire avec l’harmonie divine
de l’univers. Aujourd’hui, ces rôles sont semblables.
La guérison chamanique, en tant que
guérison de l’ordre spirituel, est importante et
efficace car elle vient compléter, sans nullement
la remplacer, la guérison médicale ou psychologique.
La guérison chamanique solidifie la guérison
du corps et du psychisme..
Ce chemin spirituel est-il compatible
avec les religions ? Est-il hostile aux religions
monothéistes ?
Le chemin spirituel chamanique est compatible
avec une pratique religieuse.
Le chamanisme n’est pas une religion. Forts de
notre expérience de nombreuses années d’enseignement
chamanique, nous savons que la
pratique chamanique peut souvent renforcer
toute pratique religieuse. Les expériences attribuées
aux mystiques des religions traditionnelles
semblent souvent se rapprocher de l’expérience
chamanique dans le contact direct
avec le divin. Le vrai chemin spirituel chamanique
n’est ainsi nullement hostile aux religions
monothéistes. Mais il faut reconnaître que les
religions monothéistes ont parfois tendance à
être hostiles à la pratique chamanique, peutêtre
parce qu’elle est vue comme une menace
au rôle du prêtre, pasteur ou rabbin en tant
qu’intermédiaire entre le pratiquant et le divin.
Propos recueillis par Yves Rasir

Psy News
Acteur de sa vie
Depuis l’enfance, on apprend à jouer un rôle. La
peur de déplaire ou d’être différent renforce ce
rôle et entraîne des comportements
stéréotypés. Pourtant,
ne sommes-nous pas inconsciemment
le scénariste, le metteur
en scène et l’acteur de
notre vie ? Dans ce cas, «être
l’acteur de sa vie» ne signifie pas
porter un masque, au contraire
! C’est l’art de jouer le rôle qui nous convient
vraiment et donc d’être nous-mêmes.
Cinéaste, fondateur et ex-directeur de l’école
d’acteurs Parallax, JM Valmont a enseigné les
techniques du jeu face caméra pendant près de
20 ans. En parallèle, il s’est intéressé de près à
l’astrologie dont il a très vite compris qu’elle
pouvait aider à épanouir la personnalité au lieu
d’enfermer dans un déterminisme. Il a écrit des
livres d’«astrologie simplifiée» et il enseigne la
langue des astres à Gembloux et à Bruxelles
dans son Centre d’Etudes Astrologiques. Cette
double expérience lui confère aujourd’hui une
grande compétence dans l’art de faire émerger
le «talent intérieur», c’est-à-dire le courage
d’être soi, de se découvrir en dépassant ses
limites et ses inhibitions. JM Valmont anime un
nouveau stage de «jeu face camera» les 3 et 4
novembre.
(Rhapsodie : 02 372 23 51)
L’humour, ça s’apprend
«L’humeur de l’humain, c’est l’humour»,
chante Michel Fugain. Et il a bien raison de dire
que l’humour est une humeur,
pas un don inné ! Non, le sens
de l’humour ne se reçoit pas à la
naissance, c’est une manière
d’aborder les événements, une
tournure d’esprit qui s’acquiert
et un apprentissage qui peut se
faire à tout âge ! Voilà en tout
cas le credo de Bernard Raquin, psychothérapeute
français qui a créé le «cours d’humour»
et les «journées du rire» comme outils de développement
personnel. Selon lui, l’humour est
un atout formidable dans la vie. Il permet de
désamorcer les conflits et les émotions négatives,
d’éliminer le stress, de gagner en sérénité
relationnelle, de s’amuser tout en restant
sérieux, de développer créativité et confiance
en soi. Sans oublier les effets bénéfiques du rire
sur la santé ! Bernard Raquin a exposé sa théorie
et sa méthode pratique dans le livre « Rire
pour vivre « (Editions Dangles). Il revient animer
des ateliers en Belgique du 16 au 18 novembre.
(Enthousiasme asbl: 02/354 23 21)
page 24

AUTANT
prévoir
Redisons tout le bien que nous pensons de Christiane
Singer, de ses livres qu’on ne se lasse pas de relire et
dont on aime à la fois le style finement ciselé, la langue
belle et riche et le souffle spirituel puissant. De son dernier
ouvrage («Où cours-tu, ne sais-tu pas que le ciel est
en toi ?», Editions Albin Michel), nous sommes encore
tombés sous le charme car il exprime, avec la force d’un
talent littéraire peu commun, les vérités essentielles
dont notre époque, nous semble-t-il, a un urgent
besoin. Ces vérités pourraient se résumer en trois
phrases : la Vie n’est pas vide de sens, chaque être
humain est appelé à l’embellir et cette dans cette vocation
d’amour du prochain que réside la clef du bonheur.
Comme dirait l’Abbé Pierre en réponse à Jean-Paul
Sartre, le paradis, c’est les autres !
Une responsabilité immense
La plume de Christiane Singer est en effet guidée par
une foi absolue en la fraternité des Hommes, unis vers
l’Uni de leur destin divin. «Au-delà des désastres de nos
biographies, dit-elle, au-delà même de la joie, de la peine,
de la naissance et de la mort, il existe un espace que rien
ne menace, que rien n’a jamais menacé et qui n’encourt
aucun risque de destruction, un espace intact, celui de
Pour la plupart d’entre nous, la solitude est ressentie de façon négative : on la confond
avec l’isolement, le manque, l’abandon. Et la société veille à empêcher que l’être
humain ne se retrouve seul, face à lui-même. Or la solitude est loin d’être un enfermement.
Dans son dernier livre («L’esprit de solitude», Editions La renaissance du Livre),
Jacqueline Kelen décrit même la solitude comme un état d’heureuse plénitude. «Non
seulement parce qu’elle offre la clef de la vie intérieure et créative, mais parce qu’elle
est disponibilité et apprentissage de l’amour. Et il n’est pas de liberté de l’individu sans
ce recueillement de la pensée, sans cet ermitage du coeur.» Car pourquoi tant de philosophes,
d’artistes, de saints et de mystiques furent-ils de grands solitaires ? Quelle
force, quelle inspiration puisèrent-ils dans cette vie d’austère apparence ? Et pourquoi
notre monde lutte-t-il avec tant d’ardeur contre un état propice à la connaissance de
soi ? En historienne des mythes, Jacqueline Kelen a exploré plusieurs récits de la tradition
occidentale qui parlent d’une quête solitaire (Ulysse, Perceval...) ou qui mettent en
scène des femmes et des hommes condamnés à l’isolement (Ariane, Robinson
Crusoë...). Elle y a découvert que la solitude est avant tout une alliée, un espace de
liberté inaliénable «semblable à une citadelle ouverte aux vents de l’amour et de l’esprit».
L’écrivaine anime une conférence le 16 novembre et anime un atelier les 17 et
18 novembre à Bruxelles. ((IInniittiiaattiioonnss:: 0022 337755 4488 1111))
page 25
l’amour qui a fondé notre être». Cet espace
indestructible, c’est le Ciel que chacun porte en
soi. On ne peut «réparer» le monde extérieur que
si l’on accède à son ciel intérieur Interrogée par
Léonard Appel dans le programme annuel d’Initiations,
Christiane Singer précise ce qu’elle attend de l’Homme
d’aujourd’hui.: «tout simplement de prendre la vie -– la
sienne, celle de ses frères humains et de cette planète –
passionnément au sérieux. L’ère du détachement hautain,
de toute forme de distanciation et de cynisme est
close. Nous savons désormais que nous sommes chacun
une part vivante de l’univers, cellule d’un seul corps,
atome d’une seule réalité, et que chacune de ces cellules
porte l’entière information de la vie. Une responsabilité
immense et émouvante à la fois nous incombe à
chacun. Chacun de nous est l’univers en miniature !».
L’amour est contagieux
Ce que savent depuis toujours les poètes et les mystiques,
ce sont les scientifiques contemporains qui le
Un et tous
font un
En ces heures sombres, le message de Christiane Singer sonne clair: toute guerre est
fratricide par nature car chaque être humain porte l’Univers en lui.
Heureuse solitude
Pour Jacqueline Kelen,
la solitude est loin d’être un
enfermement.
chacun
est le
monde
confirment : «Lorsque je m’autodétruis,
c’est la création que je détruis et que j’insulte.
Lorsque j’honore ce monde et en
prends soin, je le sauve. La vocation de
l’homme d’aujourd’hui est dans cette conscience
agrandie.» Sauver le monde, soit. Mais comment ne pas
céder au découragement devant l’immensité de la
tâche ? Comment continuer à croire que la paix est
possible ? Christiane Singer prononce encore les mots
justes : «Je n’ai charge que de la petite part du monde
qui m’est confiée, et pas de tout à la fois bien sûr ! Mais
si je fais vivre et rayonner cette enclave, il y a contagion
! De plus, ce n’est pas la réussite qui importe le plus,
mais la générosité de la tentative, la persévérance, l’ouverture
du coeur». Aux élans politiques, à l’engagement
social, à l’ardeur citoyenne, il ne faudrait pas sacrifier
la mission impérieuse de faire la paix en soi et
autour de soi. Dans son apparente immobilité, l’amour
ainsi ordonné n’en sera que plus virulent...
Y.R.
Christiane Singer donne une conférence le 21 novembre à Bruxelles.
Renseignements : Initiations - 02 375 48 11
Couple solaire
Retour chez nous du «Docteur Soleil» et de
sa radieuse moitié.
Le médecin suisse Christian Tal Schaller pratique et enseigne
depuis 25 ans les médecines douces et les techniques de santé
issues des traditions anciennes ou des méthodes les plus avancées
en matière de psycho-neuro-immunologie. Formée au chamanisme
et créatrice de la «thérapie par la Danse de l’Ego
Conscient», sa compagne Johanne Razanamahay explore
volontiers le monde des énergies subtiles et ne se cache pas de
communiquer avec l’invisible, une habitude qui remonte à ses
origines malgaches. Ensemble, Johanne et Tal administrent les
Editions Vivez Soleil et parcourent le monde pour former des
éducateurs en santé holistique. Ils plaident pour un «oecuménisme
thérapeutique» qui n’exclut aucune approche mais opère
une synthèse entre la médecine scientifique moderne, les
connaissances ancestrales
et les traditions spirituelles
de tous horizons. Le couple
fait escale fin novembre à
Bruxelles pour y animer un
stage et une conférence.
((IInnffoo:: 0022 663333 3399 6622))

CARTE
blanche
Quand tout
s’EFFONDRE...
Le 11 septembre 2001 des milliers de citoyens américains ont été frappés dans
leur chair. L’Amérique choquée a assisté impuissante au chaos généré dans
ses villes les plus emblématiques. Le monde incrédule a découvert dans toute
son horreur où menaient l’intolérance et le fanatisme. Si la terre est limitée, la
folie humaine elle n’a ni limites, ni frontières...
Aujourd’hui, chacun pleure les morts. La plupart d’entre nous ressent profondément
que rien ne sera plus pareil. Les tours du Wall Trade Center, en
s’effondrant, ont brisé quelque chose d’indéfinissable en – et entre – nous.
Les équilibres planétaires en porteront les marques dans les semaines qui
vont suivre. Les réactions face à une telle agression sont le miroir de toutes les
émotions humaines : incompréhension, désespoir, colère, haine, désir de vengeance...
Tel un être frappé par la maladie, l’humanité doit faire face à une
plaie profonde et insidieuse. Pour en guérir, elle devra la regarder et l’analyser
sans compromission. La comprendre. Traverser tout un processus et le partager,
en veillant à ne pas se laisser emporter par ses vécus individuel et
collectif.
Nul ne peut remonter le temps. C’est un fait. Néanmoins, à chaque instant,
chacun d’entre nous crée une partie de la réalité dans laquelle il vit. Nous
sommes tous liés et responsables d’un futur commun. Une telle tragédie doit
ouvrir le monde et non le fermer. Pourtant, si la réponse que nous offrons au
terrorisme n’est que haine et violence, nous le nourrissons. Nous renforçons
son pouvoir. Nous le perpétrons.
Il faut attaquer le mal par ses racines. La démesure de cet attentat offre une
opportunité unique, toute race confondue, de libérer l’humanité d’un tel asservissement.
Nous devons la saisir en mémoire de ceux qui nous ont quittés. La
mondialisation des rapports entre les peuples doit se bâtir sur des valeurs de vie
et de respect mutuel, non sur la division et la mort. Toutes les traditions spirituelles
soulignent le mensonge qui justifie, selon ses protagonistes – et dans ce
cas précis – la lutte qu’ils mènent au nom de Dieu. Quel Dieu ? Le Dieu d’Allah,
des chrétiens ou des juifs, pour ne citer que les religions du livre, encourageraitt-il
l’homme à cultiver la violence et à tuer en son nom ? Non, l’attentat perpétré
aux Etats Unis est bien l’œuvre d’un criminel, qui développe ses activités en
utilisant la souffrance et l’ignorance d’une fraction des populations. Il est impératif
de le dire, encore et encore. Un mensonge.
Il faut donc que la réponse soit unanime et solidaire. Pour ceux qui en doutaient,
la démonstration est sans appel : dans un monde interdépendant, nul
n’est à l’abri de la folie d’un homme, d’un groupe ou d’un état... La condamnation
et les sanctions concernant de tels crimes contre l’humanité doivent
être universelles pour que les organisations qui les perpétuent ne trouvent
plus de terre d’asile. Jouer la carte de la guerre et des alliances ne fera que
renforcer l’incompréhension et creuser l’écart entre les blocs géopolitiques.
Les Etats-Unis et le monde occidental se couperaient davantage de ceux
qu’ils doivent au contraire sécuriser. Quant au responsable, il attend cette
réponse pour légitimer son crime. C’est donc bien du plus haut niveau d’organisation
des Etats et en toute clarté que les décisions doivent être prises.
Les populations du monde doivent se regrouper, exiger que justice soit rendue,
et soutenir les initiatives que prendront leurs représentants pour éradiquer
toute forme de terrorisme de leur pays.
«God bless the world»
Dr Y.Beck Président de Planète Vie RNS
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