HYSTÉRECTOMIE - SOGC
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Le chirurgien ou le gynécologue, disposé à pratiquer une<br />
hystérectomie pour traiter un SUA, se doit d’être parfaitement<br />
au courant de toutes les options de traitement, autant médicales<br />
que chirurgicales, et d’informer la patiente sur ses choix<br />
thérapeutiques. Dans le cas de patientes chez qui un traitement<br />
médical ou une chirurgie conservatrice n’a pas permis de faire<br />
diminuer ou améliorer les saignements, l’hystérectomie s’accompagne<br />
d’un haut niveau de satisfaction. 7-11<br />
b) Fibromyomes utérins<br />
Les fibromyomes utérins sont les tumeurs gynécologiques les<br />
plus répandues et sont présents chez 30 pour cent des femmes<br />
en âge de procréer. 12 Le traitement doit être établi sur une base<br />
individuelle, en fonction des symptômes, de la taille et du taux<br />
de croissance de l’utérus et du désir de la patiente d’être féconde.<br />
Les indications de l’hystérectomie, chez une patiente<br />
entièrement asymptomatique, sont peu nombreuses et comprennent<br />
des fibromes qui s’accroissent rapidement ou des<br />
fibromes qui s’accroissent après la ménopause lorsque surviennent<br />
des inquiétudes au sujet d’un léiomyosarcome. 12<br />
Une étude récente n’indique aucune augmentation des complications<br />
périopératoires, chez les femmes ayant un utérus plus<br />
gros que la taille à 12 semaines, comparativement aux femmes<br />
ayant un petit utérus. 12 L’hystérectomie n’a pas à être recommandée<br />
comme prophylaxie contre la morbidité opératoire associée<br />
à une croissance ultérieure. 12 Chez les patientes qui ne veulent<br />
plus porter d’enfants, l’hystérectomie est tout indiquée, comme<br />
solution permanente aux fibromyomes causant des saignements<br />
TABLEAU I<br />
ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’ÉVIDENCE 5<br />
Les recommandations de cette directive clinique ont été<br />
pondérées en utilisant les critères d’évaluation de l’évidence<br />
établis par le Rapport du groupe de travail canadien sur<br />
l’examen médical périodique.<br />
I : Résultats obtenus dans le cadre d’au moins un essai<br />
comparatif convenablement randomisé.<br />
II-1 : Résultats obtenus dans le cadre d’essais comparatifs non<br />
randomisés bien conçus.<br />
II-2 : Résultats obtenus dans le cadre d’études de cohortes<br />
(prospectives ou rétrospectives) ou d’études analytiques<br />
cas-témoins bien conçues, réalisées de préférence dans<br />
plus d’un centre ou par plus d’un groupe de recherche.<br />
II-3 : Résultats découlant de comparaisons entre différents<br />
moments ou différents lieux, ou selon qu’on a ou non<br />
recours à une intervention. Des résultats de première<br />
importance obtenus dans le cadre d’études non comparatives<br />
(par exemple, les résultats du traitement à la<br />
pénicilline, dans les années 1940) pourraient en outre<br />
figurer dans cette catégorie.<br />
III : Opinions exprimées par des sommités dans le domaine,<br />
fondées sur l’expérience clinique, études descriptives ou<br />
rapports de comités d’experts.<br />
JOGC 3 JANVIER 2002<br />
importants, de l’anémie ou une pression pelvienne. 13<br />
Dans le cas d’une hystérectomie, envisagée pour une<br />
ménorragie que l’on croit liée à des fibromes, d’autres causes<br />
de ménorragie doivent être écartées. Un prélèvement d’échantillons<br />
d’endomètre, lorsque indiqué, doit être fait, pour écarter<br />
toute lésion à l’endomètre. La possibilité d’une coagulopathie<br />
ou d’une dysfonction de la thyroïde doit être envisagée. Puisque<br />
les fibromyomes causent rarement de la douleur, d’autres<br />
causes de douleur pelvienne doivent être écartées. Il ne faut pas<br />
s’attendre à ce que l’extraction d’un fibrome utérin soulage les<br />
symptômes de l’incontinence. 13<br />
On a démontré que les agonistes de la GnRH pouvaient<br />
réduire les fibromes jusqu’à 50 pour cent de leur volume initial,<br />
l’effet le plus grand étant visible 12 semaines après le traitement.<br />
Cependant, l’utilisation d’agonistes de la GnRH est<br />
limitée par leur coût et leurs effets secondaires hypoœstrogéniques,<br />
dont une diminution de la densité minérale<br />
osseuse. Le traitement doit être restreint à un intervalle de trois<br />
à six mois, après quoi on doit s’attendre à une nouvelle croissance<br />
des fibromes en moins de 12 semaines. 14 L’utilisation d’agonistes<br />
de la GnRH en combinaison avec l’hormonothérapie substitutive<br />
est encore au stade expérimental. Les agonistes de la GnRH<br />
peuvent être administrés de façon préopératoire pour réduire la<br />
taille des fibromes, diminuer les symptômes et augmenter l’hémoglobine<br />
de la patiente avant l’opération. 14<br />
L’avantage d’une myomectomie est de préserver l’utérus. Le<br />
désir d’avoir des enfants est l’indication la plus courante qui fait<br />
opter pour une myomectomie de préférence à une hystérectomie.<br />
TABLE I<br />
CLASSIFICATION DES RECOMMANDATIONS<br />
Les recommandations de cette directive clinique ont été<br />
adaptées de la méthode de classification décrite dans le<br />
Rapport du groupe de travail canadien sur l’examen médical<br />
périodique.<br />
A : On dispose de données suffisantes pour appuyer la<br />
recommandation selon laquelle il faudrait s’intéresser<br />
expressément à cette affection dans le cadre d’un examen<br />
médical périodique.<br />
B : On dispose de données acceptables pour appuyer la<br />
recommandation selon laquelle il faudrait s’intéresser<br />
expressément dans le cadre d’un examen médical périodique.<br />
C : On dispose de données insuffisantes pour appuyer l’inclusion<br />
ou l’exclusion de cette affection dans le cadre d’un<br />
examen médical périodique, mais les recommandations<br />
peuvent reposer sur d’autres fondements.<br />
D : On dispose de données acceptables pour appuyer la<br />
recommandation de ne pas s’intéresser à cette affection<br />
dans le cadre d’un examen médical périodique.<br />
E : On dispose de données suffisantes pour appuyer la<br />
recommandation de ne pas s’intéresser à cette affection<br />
dans le cadre d’un examen médical périodique.