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le hors-série n°4

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Le plan de casernement<br />

vu par<br />

<strong>le</strong> Président du Conseil d’Administration du SDIS 40<br />

Cela fait maintenant près de quatorze ans que <strong>le</strong> conseil d’administration et moi-même avons fait <strong>le</strong> pari de consolider notre maillage<br />

opérationnel en maintenant l’ensemb<strong>le</strong> des 59 (et même bientôt 60) Centres d’Incendie et de Secours de notre département.<br />

A l’heure où <strong>le</strong>s services publics de proximité se font de plus en plus rares, à l’heure où certaines zones rura<strong>le</strong>s souffrent de la désertification<br />

du milieu médical, où <strong>le</strong>s hôpitaux déjà éloignés de ces zones ont peine à contenir <strong>le</strong> flux croissant de la sollicitation de nos concitoyens, où la<br />

permanence des soins ne peut faire des mirac<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> choix que nous avons fait trouve aujourd’hui toute sa légitimité.<br />

Ce choix était donc prémonitoire. Il était aussi responsab<strong>le</strong> car il maintenait la promptitude des secours sur tout <strong>le</strong> département et l’égalité des<br />

chances d’être secouru à temps pour chacun de nos concitoyens. Il était éga<strong>le</strong>ment moral car non seu<strong>le</strong>ment il assurait <strong>le</strong> lien indispensab<strong>le</strong> et<br />

historique entre <strong>le</strong>s élus locaux et nos sapeurs pompiers, mais il consolidait un peu de vie et de proximité entre <strong>le</strong>s hommes dans des zones<br />

minées par l’iso<strong>le</strong>ment.<br />

Maintenir <strong>le</strong>s 60 casernes sur notre département n’était cependant pas une fin en soi. Encore fallait-il extraire ces centres de secours de la<br />

vétusté qui gagnait, de la morosité ambiante qu’un hangar peu chauffé ou trop étroit, qu’un pseudo vestiaire délabré sans eau chaude<br />

pouvaient engendrer au sein de nos troupes. Il fallait tout simp<strong>le</strong>ment que nous rattrapions <strong>le</strong> passé en gagnant un demi-sièc<strong>le</strong> en<br />

15 ans !<br />

L’enjeu était clair. Soit nous maintenions l’obso<strong>le</strong>scence de nos centres de secours et nous tuions l’engagement de nos sapeurs pompiers à<br />

petit feu. Soit nous faisions <strong>le</strong> pari de rénover l’ensemb<strong>le</strong> de notre parc immobilier, alors nous reconnaissions <strong>le</strong> dévouement des hommes et<br />

femmes qui chaque jour donnent de <strong>le</strong>ur temps et de <strong>le</strong>ur vie pour assurer la sécurité de <strong>le</strong>urs concitoyens. Par là même, nous donnions la<br />

chance au volontariat de perdurer et à certaines vocations de voir <strong>le</strong> jour.<br />

A l’heure où j’écris cet édito, il semb<strong>le</strong>rait que notre choix porte ses fruits. Sur <strong>le</strong>s dix dernières années, alors que l’engagement personnel<br />

et citoyen peine à s’exprimer dans nos sociétés modernes, notre contingent de sapeurs pompiers volontaires est passé de 1.200 âmes à<br />

1.600 âmes. Nous nous réjouissons éga<strong>le</strong>ment de voir, que chaque sapeur pompier landais, quel qu’il soit, où qu’il se trouve, travail<strong>le</strong><br />

désormais dans une structure moderne, confortab<strong>le</strong> et adaptée avec du matériel neuf et performant.<br />

Je terminerai sans omettre la question économique de cette politique ambitieuse et coûteuse. Il serait inconcevab<strong>le</strong> et inconvenab<strong>le</strong> de ne pas<br />

sou<strong>le</strong>ver la question financière alors que notre pays, nos ménages connaissent, aujourd’hui, des difficultés économiques.<br />

En quinze ans, <strong>le</strong> SDIS des Landes a investit près de 25 millions d’euros pour mener à bien ce plan de casernement. Cet argent vient<br />

indirectement de la population landaise. Il vient aussi des col<strong>le</strong>ctivités territoria<strong>le</strong>s, des communes, des communautés de communes, du<br />

Conseil Général en grande partie.<br />

On dit souvent que la vie et la sécurité n’ont pas de prix, mais el<strong>le</strong>s ont certainement un coût !<br />

Si nous voulions hausser <strong>le</strong> niveau de sécurité de tous <strong>le</strong>s landais, il fallait, je crois, à la base, y mettre ce prix !<br />

Aussi, je tiens à remercier tous <strong>le</strong>s élus du conseil d’administration qui m’ont suivi dans ce choix. Je remercie l’ensemb<strong>le</strong> des élus de notre<br />

département et l’ensemb<strong>le</strong> de nos partenaires financiers qui ont compris l’enjeu de notre décision et qui nous ont suivis dans cette longue et<br />

ambitieuse aventure. Je remercie enfin tous ceux qui ont œuvré jusqu’au bout pour que ce gigantesque chantier arrive à son terme.<br />

Aujourd’hui, nous y sommes grâce à vous tous.<br />

ROBERT CABÉ<br />

Président du SDIS des Landes

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